29 novembre 2008
Interview de Pierre Zarka de l'Association des Communistes Unitaires
EXCLUSIVITE DU POIREAU ROUGE POUR l'ASSOCIATION MARXISTES UNITAIRES
Le Poireau Rouge a interviewé pour Marxistes Unitaires Pierre Zarka, un des animateurs de l’Association des Communistes Unitaires. Pierre est un des communistes français les plus connus. Il habite Saint-Denis. Après une longue carrière au sein de l’appareil du Parti communiste français, il a démissionné de l’exécutif au moment de l’échec des candidatures unitaires en 2006.
Bonjour. Peux-tu commencer par décrire un peu ton parcours ?
Paradoxalement je suis un produit de l’appareil. J’ai été secrétaire de la Jeunesse Communiste, permanent dans la fédération du 93 du PCF, brièvement député, secrétaire à l’organisation puis directeur de l’Humanité jusqu’à m’en faire « virer » en 2000.
Même à la JC j’avais senti qu’il y avait quelque chose d’inadéquat entre le comportement officiel du PC et la nouvelle génération, mais je n’ai pas tiré toutes les conclusions à l’époque. Puis à la fin des années 1980 il y a eu le mouvement des rénovateurs communistes, que j’ai même combattus pour deux raisons. Je pensais que le parti pouvait se corriger et j’avais du mal à saisir leurs intentions – parce qu’ils n’étaient pas tous du même avis – vis-à-vis du PS.
Après, mon passage à l’Huma m’a conduit à considérer que l’appareil n’était pas synonyme de communisme – je relativisais le caractère ‘outil’ par rapport à la finalité – je ne confondais pas la fin et les moyens. Il y a eu aussi le mouvement de novembre-décembre 1995. Ceux qu’on appelait les refondateurs et moi nous nous sommes progressivement rapprochés jusqu’à nous retrouver y compris sur la question du rôle de l’Humanité : outil de propagande ou journal ouvert à la gauche critique pour construire le communisme à partir des confrontations d’idées.
Et à quel moment apparaissent les Communistes Unitaires ?
En 2000 – 2002, je me suis donc retrouvé près de ce qui s’est transformé en « refondateurs » (du communisme) qui avaient commencé avant, et nous avons continué le combat à la fois pour une refonte profonde du parti et une refonte d’un rassemblement anticapitaliste à la gauche du PS. En 2003 j’ai participé à la création du mouvement Alternative Citoyenne en Île-de-France et nous avons quasiment imposé au PC une liste commune. Il y a même eu un moment cocasse quand j’ai participé à une délégation d’AC auprès du PC. Le PC me trouvait donc en face d’eux !
Après le referendum de 2005 nous avons commencé un processus pour tenter d’obtenir une candidature anticapitaliste unitaire pour la présidentielle de 2007. Les autres partenaires ont alors commencé à nous qualifier de communistes ‘unitaires’ – ce n’est pas nous qui avons inventé le nom. Lorsque cela a échoué nous avons décide de créer une association communiste non comme courant interne mais avec des membres du PC, des anciens membres et des gens qui étaient attachés au principe du communisme sans avoir adhéré au parti.
Personnellement, je suis toujours membre du PCF – j’ai même mon bureau Place Colonel Fabien – et cela doit être le cas de 30 ou 40% de nos membres. La tendance est plutôt à quitter le parti. Ceux qui restent le font pour ne pas nous couper de militants communistes que nous souhaitons entraîner avec nous. Nous avons pensé un temps que l’appareil pouvait changer par la convergence d’efforts venant de l’extérieur et de l’intérieur, mais nous ne le pensons plus : il n’est pas réformable.
Pourquoi n’avez-vous pas déposé une motion pour le congrès du PC ? Avez-vous renoncé au combat politique dans le parti ?
Au contraire. Nous avons voulu ouvrir une crise qui dévalorise le comportement de la direction dans la préparation du congrès. En juin 2008, nous avons proposé un processus de discussion qui aurait permis aux militants de comparer les positions des quatre ou cinq courants du parti sur les trois questions principales : qu’est-ce qu’on fait du communisme, quelle stratégie de rassemblement, et quelle sorte d’organisation devons-nous construire ? Cela nous a été refusé. Nous nous retrouvons avec le texte appelé ‘base commune’ qui est devenu le texte d’une tendance – celle regroupée autour de Marie-George Buffet – et on nous a dit « Faites un texte alternatif ». D’un côté il y a le texte officiel qui a la bénédiction des dieux, et face à cela on nous demande de jouer l’opposition de Sa Majesté. Nous avons refusé de jouer le jeu. Nous faisons circuler des textes, mais nous refusons de faire un texte alternatif parce que ce congrès est un faux congrès.
Alors, il faut savoir que le texte officiel représente finalement environ 26% des membres. La majorité des membres s’est abstenue ou a refusé de voter. C’est la première fois que cela arrive dans l’histoire du PCF. Nous sommes en pleine crise ouverte et nous voulons que cela soit mis au grand jour pour tous les communistes. Franchement, le PC n’est plus l’ombre de lui-même. Il perd des forces numériques. La majorité de ceux qui restent sont démotivés et ils ne militent plus guère. Les structures sont en train de se déliter.
On a à la tête du parti une tendance (ce n’est pas péjoratif de ma part mais elle ne veut pas le reconnaître) – qui cherche à s’allier d’ailleurs avec le courant le plus rétrograde du parti, celle qui lorgne vers le passé – qui est tellement raide, tellement étroite, qui tourne le dos à toutes les forces qui sont en mouvement dans le pays, qui régulièrement quand il lui faut un ballon d’oxygène se tourne vers le PS. Elle est complètement fermée dans une logique institutionnelle qui finit par nous dévorer.
Mais allez-vous quand même intervenir au congrès ?
Oui, bien sûr. Autant nous avons voulu jeter la lumière et dévaloriser ce congrès, autant dès qu’il y a du monde quelque part nous y allons pour nous expliquer et tenter de convaincre ceux qui peuvent l’être.
Que dis-tu à ceux, des jeunes révolutionnaires par exemple, qui ont l’impression que les Communistes Unitaires, avec leur implication dans les institutions, ont des tendances, disons, sociale-démocrates ?
Je comprends ta question. Je trouve en vérité qu’il y a besoin d’un immense travail pour redéfinir ce que c’est la révolution. Quand on regarde, on voit ce qui est advenu de l’Union soviétique. Puis d’une part, la stratégie du PC l’a conduit à s’enliser dans les institutions, mais d’autre part celle de la LCR l’a conduite à éluder le problème institutionnel et de se contenter d’une politique protestataire sans se poser autrement que comme une vague perspective abstraite le problème du pouvoir.
Mon problème n’est pas d’ « aller au pouvoir » mais de définir une nouvelle conception du « mouvement populaire » (le terme est délibérément flou) qui investit les institutions en créant un nouveau rapport entre élus et citoyens, qui fait qu’on ne se contente pas de donner un mandat une fois pour toute et ensuite de constater qu’on n’est pas content et qui transforme les mouvements progressivement en mouvements producteurs de politique et de pouvoirs. La dissociation du social et du politique est un problème qu’il nous faut absolument résoudre. Marx avait posé cette question de fait avec la création de la 1ère Internationale. Nous sommes depuis la 2nde Internationale, y compris depuis Lénine, sur une espèce de dissociation qui est mortifère.
Je peux donner plusieurs exemples. En 1995 il y a un grand mouvement social, puis deux ans plus tard l’élection ne traduit pas le mouvement de ’95. En 2002 il y a un mécontentement à gauche devant la gauche plurielle, et cela se traduit par un deuxième tour à la présidentielle extrême droite contre droite. On voit bien qu’il y a une distorsion extraordinaire entre social et politique et c’est à cela qu’il faut s’attaquer. Donc il s’agit pour moi de tout redéfinir et je trouve que cela ne doit pas nous faire bouder le fait institutionnel mais voir comment le subvertir.
Et le fait qu’il y a des camarades qui gèrent une partie de l’appareil de l’Etat, qui président parfois plusieurs institutions à la fois, cela ne crée pas de contradictions, qui se manifestent par exemple par des grèves contre la gestion municipale de nos propres camarades ?
Je ne dis pas qu’on a résolu le problème. La contradiction existe tant que nous sommes sur cette dissociation du social et du politique. Le politique se trouve dans un d’état d’apesanteur, avec des camarades qui essaient de gérer au mieux, et des mouvements syndicaux qui sont davantage – ce n’est pas péjoratif dans ma bouche – sur le registre de la réclamation que celui de la construction.
Est-ce que cela veut dire accéder à l’autogestion à la fois pour les mouvements et pour les élus ? Comment il n’y a pas d’un côté les élus qui essaient de gérer compte tenu des contraintes qu’imposent le capital et l’Etat ? Si on ne touche pas à cela il n’y aura jamais d’élus. Et en même temps s’il n’y a pas un mouvement qui s’approprie progressivement les prérogatives des institutions, qui dit « mais moi je dois pouvoir autant décider que les institutions » et faire en sorte que les élus deviennent une composante d’un tel mouvement populaire – si on n’arrive pas à résoudre cela on aura toujours cette contradiction.
Il y a dans Marx des passages formidables où il explique que la dissociation Etat/société civile met les individus dans une situation de déchirement vis-à-vis d’eux-mêmes. Je trouve qu’il y a beaucoup à travailler cette idée.
Revenons à l’actualité. Mélenchon a quitté le PS sur une base assez militante, il me semble. Il y a le projet de fédération des Communistes Unitaires avec Les Alternatifs et d’autres. Il y a le NPA. Quelle est votre stratégie dans cette situation ?
Notre axe stratégique est que nous considérons que ces tentatives – Mélenchon, le NPA – expriment bien que la configuration actuelle des partis politiques est devenue obsolète. Nous sentons que cela répond à un besoin. Mais nous ne pensons pas que la solution soit de morceler des équipes autour d’axes trop étroits. Au final nous nous retrouverions dans une espèce d’éclatement des forces anticapitalistes.
Nous pensons qu’à partir du moment où nous travaillons d’une autre manière le rapport mouvements populaires et pouvoirs nous pourrons aller vers la constitution d’une seule formation à la gauche du PS qui revendique son caractère composite. Il y a peu d’exemples dans l’histoire. Cela va même au-delà de Die Linke en Allemagne. Il y a à la fois une unité et une diversité. Cela permet à chacun de rester lui-même, cela permet des confrontations fructueuses en fonction des logiques.
Je verrais bien une formation politique large qui réussisse sur l’essentiel à parler d’une seule voix et fasse front devant toutes les échéances y compris électorales, et qui ne soit pas composée uniquement de forces politiques mais aussi de forces issues du syndicalisme et des mouvements associatifs et culturels. Et que tout cela produise du politique. En réalité nous avons besoin les uns des autres, pour réfléchir, pour être nous-mêmes et faire force face au capital et au social-libéralisme.
Une petite formation comme les Communistes Unitaires peut-elle jouer un rôle important dans ce processus ?
Je pense que nous pouvons être utiles du fait de notre histoire et de notre expérience et que nous sommes ouverts à jouer un rôle charnière, mais à aucun moment nous ne pouvons prétendre être l’axe ou le centre de cette construction – pas plus que quiconque. Si cette construction se fait autour d’un axe ou d’une personnalité ou d’un groupe de personnalités unique elle ne verra pas le jour. Dans la réalité le mouvement, la pensée anticapitaliste dans le pays est composite, donc nous devons construire quelque chose de composite. Il ne s’agit pas d’un fourre-tout – la démocratie et la politique, c’est de la tension, de la contradiction et même un peu de bordel pour pouvoir créer du commun. Et pour créer du commun il faut que chacun se sente libre d’être lui-même. Nous ne voulons pas être le centre et nous voulons que personne d’autre ne le soit.
Que dis-tu à ceux qui disent – et je pense que c’est assez vrai – qu’actuellement ceux, surtout les jeunes, qui veulent se battre et pas simplement discuter sont attirés surtout par le NPA ? Il faut donc le prendre très au sérieux, et non pas le rejeter parce que, par exemple, il serait purement ‘protestataire’ ou ‘dominé par la LCR’, même si je pense que ceux qui y sont doivent défendre une ligne unitaire.
Je suis persuadé que ce que tu dis est juste. Quand j’ai évoqué leur position par rapport aux institutions tout à l’heure, je pensais surtout à celle du cœur de la LCR qui y participe. Besancenot y joue quand même un grand rôle. Mais je comprends tout-à-fait ce que peut attirer dans le NPA et je ne le considère pas comme un adversaire ou une formation avec laquelle il ne faut pas avoir de relations. Je ne vois pas la construction d’une formation telle que je la décrivais tout à l’heure sans la participation de ceux qui sont aujourd’hui au NPA. Je le souhaite ardemment.
Là où il y a une véritable question, c’est que les Communistes Unitaires ont commencé par être un club de réflexion pour faire pression sur le PC. Nous dépassons cela et la question de l’action est désormais posée. Nous avons commencé à sortir des tracts, à faire des initiatives, à participer aux mouvements. Seulement il ne peut pas y avoir d’un coté la lutte et de l’autre la réflexion. Il faut que nous nous interrogions sur ce qui manque aux luttes, parce que la majorité des luttes ne gagnent pas. Il y en a qui réussissent plus ou moins à défendre mais elles ne transcendent pas, elles ne règlent pas les problèmes.
Par exemple, avec la crise, tout le monde dit, c’est la crise du système, c’est le libéralisme, c’est d’avoir détruit l’Etat. Mais notre idée, est-ce vraiment de réclamer le retour de l’Etat – ou une conception démocratique et autogestionnaire des entreprises ou de l’économie ? Prenons les délocalisations. Nous sommes évidemment contre. Mais est-ce que cela doit nous amener à demander aux exploiteurs d’être de bons exploiteurs en France – ou à poser la question de l’entreprise autrement. Il faut être dans les luttes, en repensant le caractère et le contenu.
Ma dernière question est un peu différente. Dans quelle mesure doit-on intégrer, selon toi, la dimension antiraciste et la lutte contre l’islamophobie, qui est une question qui divise beaucoup d’organisations de gauche ?
Pour moi c’est une question fondamentale, et pas pour des raisons de solidarité morale ou charitable. A partir du moment où l’on accepte le moindre rapport de domination, on ne s’arrête pas à ce rapport-là, mais c’est toute la société qui reconduit les rapports de domination. Je pense que la lutte contre le racisme n’est pas seulement une lutte d’équité mais qu’elle est fondamentale par rapport à la conception de la société.
Personnellement, je ne serai jamais arabe ou noir (même si je suis assez métissé !) mais je sais que si je vis dans une société où nous n’avons pas tous les mêmes droits, j’en subirai d’une manière ou d’une autre les conséquences, parce qu’il y aura quelqu’un d’autre qui finira par m’imposer des inégalités. Je trouve que le mouvement antiraciste, comme le mouvement féministe et d’une autre manière le mouvement écologiste, apporte quelque chose qui manque au mouvement social traditionnel. Il nous oblige à prendre le problème de la société dans sa globalité et pas par petits bouts.
Nous, on parlera peut-être plus en termes de prise en compte de la lutte contre les oppressions – y compris celle des homosexuels, d’ailleurs – et d’un retour à la tradition léniniste sur cette question – Lénine qui a considéré que le parti révolutionnaire devait être le « tribun du peuple » et qui mettait toujours en avant le combat contre le chauvinisme russe.
Oui. C’est-à-dire que, au fond, c’est de considérer que l’objectif, le communisme, c’est l’émancipation de chaque humain, qui ne peut être qu’un mouvement global. On ne peut pas émanciper les uns et ne pas émanciper les autres. Ce n’est pas seulement de dire que les gens sont libres, mais qu’ils sont en égalité d’accès aux responsabilités. Prenons comme exemple Saint-Denis, où j’habite.
Comme moi !
Je ne vais pas te faire un dessin sur la composition de la population ... On ne peut pas dire que l’avenir politique c’est établir de nouveaux rapports entre les mouvements et les institutions et considérer comme normal que la moitié de la population n’ait pas le droit de vote.
Interview réalisé le 18 novembre 2008.
Libellés : Communistes unitaires, PCF, Pierre Zarka
Christian Picquet: Le parti de gauche en meeting
Le chef de file du courant Unir de la LCR donne son point de vue sur les récentes déclarations de Jean-Luc Mélenchon, dont le nouveau Parti de gauche tient aujourd'hui son premier grand meeting, avec entre autres Oskar Lafontaine, dirigeant de Die Linke (Allemagne):
/.../ Nous l’avons dit, et les semaines écoulées nous en ont apporté plus d’une confirmation, la rupture de Jean-Luc Mélenchon, Marc Dolez et leurs camarades avec le Parti socialiste a représenté un acte de courage. Comment ne pas partir de là, sauf à vivre les débats et reclassements à gauche du PS sous le seul angle des concurrences boutiquières ? C’est, hélas, cette dernière attitude que tend à adopter la direction majoritaire de la LCR, à travers une série de déclarations intempestives qui impose, de facto, une bien piètre image du « nouveau parti anticapitaliste » (lequel, il faut le souligner, n’a jamais eu l’opportunité de débattre de la question et n’est donc pas responsable des déclarations qui lui ont été attribuées à ce sujet ). Qu’on le veuille ou non, la création du Parti de gauche entrouvre une porte : celle qui peut mener, demain, à l’émergence d’une nouvelle force anticapitaliste, large et pluraliste, à même de faire renaître l’espoir à gauche.
Premières convergences…
Avec le PG, il s’avère d’ores et déjà possible de relever des points de convergence de nature à permettre un débat fructueux dans le futur./.../
Lire l'article ici ...
Le dernier éditorial de Denis Sieffert de Politis (27/11/2008)
Jacques Généreux, Pourquoi je quitte le PS (pour rejoindre le Parti de gauche) (24/11/2008)
Un long entretien avec Olivier Besancenot dans L'Express ... (26/11/2008)
Libellés : Christian Piquet, Jean-Luc Mélenchon, Nouveau parti anticapitaliste, NPA, Olivier Besancenot, Parti de gauche
27 novembre 2008
Tragédie à Mumbai (Bombay)
NOUVEAU LE 2/12/2008 (an anglais) : Dossier spécial de Socialist Worker (G-B) sur la bataille de Mumbai ...
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Statement on Mumbai attacks
par Socialist Worker (G-B)
Socialist Worker is appalled at yesterday’s gun and grenade attacks in the centre of Mumbai and offers its condolences to the families of all those who have been killed or injured.
Mumbai is a diverse city that encompasses most of India’s ethnic and religious groupings. Its people cannot be held in any way responsible for the actions of the Indian state—neither its vicious repression in Kashmir, nor its support for the US-led “war on terror”.
Nor are they responsible for the widespread discrimination against Muslims in India. Muslims are disproportionately represented among the poor and unemployed, and routinely referred to as potential “enemies within”.
Yet by spraying bullets at hospitals, railway stations, hotels, shops and bystanders, the attackers have made everyone a target.
It would be a further tragedy if this assault were to be the pretext for communal attacks in which Indian Muslims became the victims of “revenge” killings.
Mumbai has seen terrible carnage over decades as politicians manipulate religious and ethnic divisions for their own ends. The hope must be that the city’s working class will be strong enough to resist any attempt to repeat the cycle of violence.
Indian security services have been quick to point the finger at “Pakistani agents”. This has become their standard refrain following any terrorist outrage. But the accusation is a cover for the real reason why India has become a target for terrorists.
Indian armed forces have been pounding the disputed territory of Kashmir with mortars, shells and missiles for decades in an attempt to hold on to the Muslim majority province.
And the recent nuclear deal between the US and Indian governments has highlighted India’s increasingly prominent role as an ally of US imperialism across South Asia and beyond.
The overwhelming majority of the Indian population stands against communal violence, war and imperialism. Revulsion at attacks on religious and ethnic groups is as much the norm as opposition to the prospect of war with Pakistan.
Mumbai also has a proud history of Hindu-Muslim unity that stretches back to the movement for independence from Britain. We hope this spirit of unity can be revived in the days and weeks to come.
A commentary by Tariq Ali : India's leaders need to look closer to home
Libellés : Inde
Rappel : Conférence-débat sur l'islamophobie, Saint-Denis ce samedi 29 décembre
Voir les détails ici ...
Cet article de France Info sur Olivier Besancenot vient nous rappeler l'énorme faille qui existe au sein de la gauche anticapitaliste française sur la question de l'islamophobie. Rappelons-nous qu'une partie de la LCR a soutenu la loi de 2004 interdisant les signes religieux à l'école, et que la majorité de cette organisation a tout simplement eu une attitude lâche en refusant de s'opposer à l'hystérie anti-musulmane - comme d'ailleurs lors de l'affaire des caricatures. Quelques-uns de ses membres, et non les moindres (Pierre-François Grond est devenu depuis un des porte-parole les plus en vue de la LCR/NPA), ont même été au coeur de l'affaire qui l'a déclenchée, celle des soeurs Lévy. Celles-ci ont été exclues du lycée d'Aubervilliers malgré (ou plutôt à cause de) la présence de plusieurs militants connus de la LCR et de Lutte Ouvrière parmi les enseignants.
Ce n'est pas non plus du côté du nouveau Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, qui tient son meeting de lancement en même temps que cette conférence et à quelques kilomètres de là, qu'on peut attendre des messages de solidarité. A ma connaissance, aucune organisation importante de gauche en France s'oppose clairement et explicitement à l'islamophobie.
Faut-il pour autant rejeter en bloc les organisations de gauche comme le NPA qui, malgré tout, attirent une bonne partie de ceux, jeunes et travailleurs blancs, arabes ou noirs, qui veulent se battre contre le système qui les plonge dans la précarité et les discrimine sur des bases diverses (âge, origine ethnique, genre et même code postal ...) ? La 'gauche blanche' est-elle irrécupérable ?
Ce n'est pas à moi de dire aux gens victimes des inégalités et du racisme et prêts à se battre ce qu'ils doivent faire. Certains penseront qu'il leur faut un 'parti des indigènes', d'autres militeront aux partis de la 'gauche traditionnelle' ou aux syndicats, encore d'autres trouveront un champ d'action ou un refuge dans des mouvements religieux ou communautaires (le mot n'est pas une insulte dans ma bouche) ou bien se consacreront au travail social par le biais des associations.
Je suis sûr cependant d'une chose. C'est que ceux qui adhèreront au NPA ou à d'autres organisations de gauche devront s'organiser pour se faire entendre et si nécessaire cogner très fort pour que leurs revendications soient réellement prises en compte. Y compris sur la question des identités et des libertés religieuses.
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Malgré cette faiblesse quasi-génitale de la gauche française, il existe des individus, des groupes et même des petites organisations qui ont pris position et qui militent activement contre l'islamophobie, comme contre toutes les formes de racisme et de discrimination. Ainsi, Marxistes Unitaires, un petit groupe auquel je collabore, a inscrit dans sa déclaration de principes, Qui sommes-nous ?, publiée en deuxième page de leur journal, Anticapitaliste, le paragraphe suivant :
"Nous combattons le racisme et les oppressions que le régime érige en institution (centres de rétention, rafles et ministère de l'identité nationale, ...) ainsi que l'extrême droite et ses idées. Le capitalisme a toujours besoin d'un bouc émissaire pour diviser les travailleurs. Aujourd'hui c'est la carte de l'islamophobie qui est brandie sous couvert d'une pseudo-laïcité et d'une guerre dite de civilisation. Le sexisme, l'homophobie et les oppressions de genre, continuent d'être des outils aux mains des capitalistes."C'est un exemple à suivre.
Pour ceux que cela intéresse, le dernier numéro du journal Anticapitaliste (32 pages, €1) est sorti, avec de nombreux articles bien écrits et pertinents sur la crise, l'antisexisme, l'impérialisme, la Bolivie, les congrès du PS et du PCF, etc. Non-disponible en ligne (contactez-moi si vous voulez un exemplaire). Les Marxistes Unitaires font également des ventes publiques, notamment à l'université de Paris-Tolbiac et Rive Gauche.
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Les Sikhs aussi sont visés par les lois françaises. En quoi la 'paix sociale', le 'consensus républicain' ou même la 'neutralité de l'Etat' (comme si l'Etat n'était pas un instrument de domoination de la bourgeoisie) sont-ils menacés par le simple port d'un turban, y compris sur une pièce d'identité ? La France devrait être la risée de l'Europe pour ce genre de régulation imbécile. Malheureusement, des juges européens lui ont donné raison ... Notons en passant que la "loi" en question est ... une circulaire du Ministère des transports.
Libellés : Islamophobie, Marxistes Unitaires, Sikhs
23 novembre 2008
Au secours, ils (les laïcs) sont devenus fous
Allemagne : Le béret basque assimilé à un foulard islamique
Le tribunal administratif de Cologne a estimé que le béret basque pouvait être assimilé à un foulard islamique s'il est porté par une enseignante musulmane.
La jeune femme, une enseignante de 33 ans de confession musulmane, se présentait à ses cours coiffée d'un "béret basque français lui couvrant entièrement les cheveux". Elle avait reconnu qu'elle avait adopté le port de ce béret pour des raisons religieuses, mais plaidait que ce type de chapeau était un accessoire de mode. En vain !
En effet, les professeurs des écoles publiques de Rhénanie-du-Nord-Westphalie sont interdits de port de signes extérieurs religieux. Dès lors, le tribunal administratif de Cologne a jugé que le chapeau peut-être assimilé au foulard islamique s'il est porté par une enseignante musulmane.
Source : La fenêtre sur l'Europe
Je suis également en mesure de révéler que le peintre Monet était en réalité un dangereux extrémiste islamiste ...
Libellés : Allemagne, Islamophobie
Crise du PS : une analyse à contre-courant
Je suis d'extrême gauche. Cela signifie que je ne pense pas que la voie au socialisme passe par le parlement. Je pense pas non plus que le changement révolutionnaire, de fond en comble, que j'estime nécessaire pour mettre fin à l'exploitation et à l'oppression puisse être appliqué par un parti dont l'essence même est le parlementarisme.
Je pense que tous les gens qui pensent à peu près comme moi doivent s'organiser dans un grand parti anticapitaliste capable de profiter de l'espace de débat et d'action politique qu'on veut bien nous laisser, mais concentrant l'essentiel de ses forces sur l'action de masse dans les entreprises, dans les syndicats et dans la rue. C'est là que les travailleurs se rendent compte de leur force et commencent à comprendre le véritable fonctionement de la société.
Mais comme je ne suis pas gauchiste, je reconnais que des millions de travailleurs et des dizaines ou des centaines de milliers de militants pensent sincèrement que le Parti socialiste - ou dans un degré moindre et de façon différente le Parti communiste - est le seul véhicule possible pour changer la société.
Je suis allergique au sectarisme et à la suffisance d'une partie de l'extrême gauche qui s'empresse régulièrement à enterrer le PS et le PCF et à dénigrer tous ceux qui y militent ou qui votent pour eux. C'est la raison pour laquelle je publie cette analyse de la crise du PS par Gérard Filoche qui soutient que, contrairement à ce qui est dit un peu partout, l'évolution du PS vers le social-libéralisme (ou le blairisme si on préfère) est loin d'être un processus linéaire et inéluctable, et que la gauche du parti a toutes ses chances d'emporter la bataille. Même le vote pour Ségolène Royal traduit, d'après lui, une impatience d'une partie de la base à en finir avec le sarkozysme. Il appelle aussi - et il est un des rares dirigeants socialistes à le faire de façon conséquente - à étendre les luttes sur le terrain social et économique.
Toujours intéressant à lire, Filoche. Même quand il a tort. Mais enfin vous pouvez juger pour vous-même.
Libellés : Gérard Filoche, Parti Socialiste
22 novembre 2008
Non à la privatisation de La Poste !
PARIS, 22 nov 2008 (AFP) - Des milliers de postiers et usagers de la Poste ont manifesté samedi à Paris, comme dans plusieurs autres villes de France, à l'appel de cinq fédérations syndicales pour protester contre le projet de privatisation partielle de la Poste, a constaté un journaliste de l'AFP.
Derrière une bannière "Non à la privatisation, pour le service public postal", plusieurs dirigeants syndicaux nationaux ont défilé au départ de Nation en direction de Bercy, comme Bernard Thibault (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), Jacques Voisin (CFTC) et Gérard Aschieri (FSU).
Aucun chiffre de participation n'était disponible vers 15H45 du côté de la police, mais les syndicats ont évalué à 12.000 le nombre de participants à la manifestation parisienne. En tout début de manifestation, Sud-PTT avait donné une première évaluation de 5.000 manifestants. A Toulouse, où des facteurs en tenue bleu marine et jaune arboraient un autocollant "privatiser la Poste, faut être timbré", entre 600 (police) et 2.200 personnes (organisateurs) ont défilé. Ils étaient entre 400 (police) et 1.000 (organisateurs) à Marseille, où l'on dénonçait notamment le risque d'abandon des zones rurales. Et entre 200 (police) et 500 (organisateurs) à Lyon sous le mot d'ordre "touche pas à ma Poste".
"En cette période de turbulence économique, les services publics sont un facteur de cohésion sociale et sont l'un des atouts de la France, notamment dans le domaine des communications", a jugé Bernard Thibault, estimant que les manifestations de samedi n'étaient qu'un "point d'étape" dans la mobilisation. Jean-Claude Mailly a quant à lui souligné que "dans un contexte de retour des pouvoirs publics dans l'économie, ce n'(était) pas le moment de privatiser La Poste", ajoutant que FO était contre une ouverture du capital, qui "conduira inévitablement à la privatisation, comme avec Gaz de France et France Télécom". "Nous ne pouvons pas accepter l'idée d'une privatisation, même partielle, cela ne va pas de pair avec le service public", a déclaré le président de la CFTC, Jacques Voisin.
Dans ou le long du défilé, certains responsables politiques comme Olivier Besancenot (LCR), facteur de profession, Benoit Hamon (PS) ou Marie-George Buffet (PCF) étaient présents.
Des collectifs d'usagers étaient également présents derrière par exemple une banderole "Touche pas à ma Poste, usagers oui, clients non". Les manifestants dénoncent un projet de changement de statut de la Poste en société anonyme le 1er janvier 2010, destiné à permettre une ouverture du capital à hauteur d'environ 3 milliards d'euros pour financer sa modernisation, soit une ouverture de quelque 30% du capital.
Malgré l'assurance apportée par le Pdg de la Poste Jean-Paul Bailly que l'Etat resterait majoritaire, les syndicats y voient une privatisation de fait qui menace l'emploi des 300.000 postiers et la qualité du service public.
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Paris Bercy, samedi 22 novembre 2008
Photos: lepoireaurouge
Libellés : Luttes ouvrières, Services publics, Syndicats
21 novembre 2008
Jean-Pierre Brard ou la confusion des esprits
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BOBIGNY, 20 nov 2008 (AFP) - Brard (app-PCF) jugé pour avoir privé de parole une élue parée d'une croix
Pour avoir refusé la parole à une élue portant une croix "ostensible" au nom de la défense de la laïcité, l'ex-maire de Montreuil Jean-Pierre Brard (app-PCF) a comparu jeudi devant le tribunal correctionnel de Bobigny où un stage de citoyenneté a été requis contre lui.
Jean-Pierre Brard, alors maire de Montreuil dans la Seine-Saint-Denis, a privé donc une élue du MNR de la parole non pas pour des propos racistes et islamophobes - ce que j'aurais fort bien compris - mais parce qu'elle portait une croix de 6 cms sur fond d'un pull noir.
Personnellement, je considère que porter un tel objet voyant est une faute grave de goût. Venant d'une militante fasciste qui a fait campagne contre "l'islamisation de la France", ce n'était certainement pas innocent.
Mais plus encore que l'action, c'est l'argument de Brard qui est particulièrement dangereux. D'abord parce que les militants de gauche doivent par principe défendre le droit d'expression religieuse dans tous les domaines, y compris dans une salle de conseil qui n'est pas un lieu 'sacré' (quoique puissent penser certains républicains) mais un lieu ou la population doit pouvoir s'exprimer dans toute sa diversité. Mais surtout parce qu'il défend sa décision au nom de "l'esprit" de la loi de 2004 interdisant les signes religieux à l'école.
C'est le même argument qui a été utilisé pour interdire aux femmes musulmanes voilées d'accompagner leurs enfants lors de sorties scolaires, leur refuser un poste dans l'administration et dans la société civile, les empêcher d'assister à une cérémonie de naturalisation (quel beau modèle d'intégration !), leur interdire l'accès à une banque ou à un gîte.
La loi de 2004 est une loi d'une grande stupidité - je pèse mes mots - dont tout parti de gauche qui se respecte devrait exiger l'abrogation immédiate. Son interprétation abusive hors milieu scolaire était à prévoir - et nous l'avons dit à l'époque. Mais tel qu'elle a été adoptée elle ne s'applique qu'à l'école, et ne peut être invoquée pour pratiquer une quelconque discrimination ou exclusion en dehors de l'école. Sinon c'est la porte grande ouverte à toute sorte de dérives. Et on sait pertinément que pour chaque chrétien(nne) pénalisé(e), c'est au moins dix musulman(e)s visé(e)s.
Brard n'est plus maire de Montreuil. Il a été battu par Dominique Voynet. Je serais intéressé à savoir comment cela se passe sous la nouvelle maire.
Libellés : Islamophobie, Religions, Seine-Saint-Denis
20 novembre 2008
Une autre Europe est possible. C’est à cela que nous voulons nous atteler.
***
Débat unitaire Mardi 25 novembre 2008 à 20h30
Salle du Conseil Municipal Mairie de Saint-Denis
Gilles Alfonsi (Association des Communistes Unitaires), François Asensi (Député), Clémentine Autain, Thierry Bailly (APEIS), Patrick Braouezec (Député), François Calaret (UNIR), Pierre Cours-Salies (Coordination Nationale des Collectifs Unitaires), Vincent Duguet (Bondy Autrement), Catherine et Michel Jacquin (Pierrefitte), Pierre Laporte (Conseiller général), Alain Lepage (ATTAC), Alain Marcu (Agir contre le Chômage 93), Nathalie Marcu (Les Alternatifs), Danièle Montel (CGT Aventis), Fala Saidi (ACU), Roger Pierre Soret (Alterekolo), Philippe Stierlin (ingénieur GDF-SUEZ), José Tovar (ancien responsable FSU), Pierre Vila (CNCU), Nicolas Voisin (PG), Pierre Zarka (ACU).
19 novembre 2008
La gauche radicale en Europe et le NPA en France: un débat
Libellés : Alex Callinicos, Anticapitalisme
La république islamophobe (suite)
par John Mullen
Non content d'avoir viré de l'école les lycéennes qui portaient un foulard, les islamophobes proposent maintenant une proposition de loi (proposée par la députée Mme Hospitalier) pour aller plus loin - notamment pour interdire que des mères d'élève voilées puissent accompagner des sorties scolaires.
Mme Hospitalier explique à quel point elle a été choquée par les jeunes qui sifflaient la Marseillaise, et par le fait qu'une propriétaire de Gîte ait perdu le procès où elle revendiquaient le droit de refuser de louer sa propriété à une femme voilée.
La spécificité des mesures "anti-foulard" en France est que, malheureusement, un très grand nombre d'antiracistes soutiennent de telles mesures, peut être même une majorité, au nom d'une peur, d'une menace, souvent évoquée, rarement expliquée. Le danger du prosélytisme musulman? Largement inventé! - quand un croyant frappe à ma porte pour essayer de me convaincre de quelque chose, je considère que c'est son droit, et puis, bizarrement, il ne s'agit jamais de musulmans!
En fait, ces lois ne peuvent qu'encourager les racistes.
Il y a une pétition en ligne contre cette proposition de loi ici :
http://www.petitiononline.com/aaabbb12/petition.html
Libellés : Islamophobie, Racisme
17 novembre 2008
Val d'Oise : Appel à une campagne commune pour les Européennes de 2009
Face à l'avalanche de textes qui risque de nous tomber dessus, il faut faire le tri. Je publie celui-ci parce qu'il a été écrit par nos voisins du Val d'Oise et qu'il va être soumis à la prochaine réunion du Collectif unitaire de Saint-Denis.
Chers amis, chers camarades
Réunis mercredi 22/10 à Cergy, des membres des Alternatifs, des communistes unitaires, du collectif unitaire de Cergy et de simples signataires de l'appel de Politis - L'Alternative à gauche, organisons-la ! - ont décidé, à quelques mois des élections européennes, de s'adresser à toutes les composantes du NON de gauche dans le Val d'Oise.
L'Union européenne se retrouve au coeur de la tempête financière et économique, mais elle est incapable d'y faire prévaloir les intérêts du plus grand nombre, emprisonnée qu'elle est dans les carcans du Pacte de stabilité, d'une Banque centrale indépendante, d'un grand marché déréglementé et de la destruction programmée de ce qu'il reste de services publics sur le continent. Le traité de Lisbonne a recyclé les orientations essentielles du traité constitutionnel européen, rejeté en 2005 par le vote des citoyens français et néerlandais.
Aucune politique de gauche ne pourra jamais être conduite dans le cadre d'un tel traité. Il faut en sortir, comme nous y a invités le peuple irlandais, seul à avoir pu se prononcer démocratiquement et souverainement sur la question, et redonner la parole aux peuples européens.
Sur ce plan, à huit mois des élections européennes, nous considérons qu'il serait incompréhensible que les forces antilibérales, celles-là mêmes qui ont mené en commun la bataille victorieuse du référendum du 29 mai 2005, ne s'expriment pas en commun à l'occasion de cette échéance.
Sans cette unité, le risque est grand de ne voir aucun représentant du vote majoritaire des Français de 2005 élu au Parlement européen.
Nous aimerions, dans un premier temps, connaître votre position sur ce sujet, puis, si vous en êtes d'accord, nous rencontrer au niveau départemental pour en discuter ensemble.
Recevez, chers amis, chers camarades, nos salutations unitaires et antilibérales.
16 novembre 2008
Nouveau parti à gauche : pour une construction collective, pluraliste et citoyenne
Militants du parti de gauche, 20 novembre 2008
par Rémy Jean
Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez viennent de quitter le Parti Socialiste et appellent à la création d’un nouveau parti résolument à gauche. Ce geste politique arrive à point nommé dans un contexte où la crise qui vient de débuter démontre la pertinence des analyses de la gauche antilibérale et va immanquablement donner lieu à des confrontations politiques et sociales majeures où la question d’une alternative au libéralisme se posera à grande échelle.
Quelques jours après que la réunion nationale des signataires de l’appel Politis ait constaté « la nécessité d’une nouvelle force de gauche dans ce pays », ce geste politique en actualise la possibilité et nous invite à nous donner plus rapidement les moyens de la concrétiser.
Comment avancer ? Entre un PCF incapable de s’extraire de la vieille gangue stalinienne et un NPA au sectarisme maintenu, deux projets coexistent aujourd’hui dans la gauche antilibérale unitaire. Le projet de Parti de Gauche porté par les amis de Jean-Luc Mélenchon et de Marc Dolez, rejoints par MARS, Claude Debons et sans doute bientôt par le courant UNIR de la LCR. Et le projet de Fédération porté par les Alternatifs, les Communistes Unitaires, des courants de l’écologie radicale et la Coordination Nationale des Collectifs Unitaires. Il serait insensé que ces deux projets ne convergent pas rapidement pour constituer la nouvelle force de gauche que les signataires de l’appel Politis et des milliers d’autres citoyens engagés dans le mouvement social, syndical ou associatif appellent de leurs vœux.
On plaidera donc ici pour que s’initie, sans tarder et à tous les niveaux, entre ces deux projets un processus de convergence capable d’aboutir à la constitution effective de cette nouvelle force politique au début de l’année 2009.
Une nouvelle force politique, un nouveau parti de la transformation sociale et écologique, qui devrait être capable de mener le combat contre toutes les formes de domination en conjuguant efficacement contestation radicale du système, engagement dans les luttes, élaboration de projets et participation aux institutions. Dans une visée majoritaire et avec la volonté de développer toujours plus la démocratie et l’auto-organisation militante et citoyenne.
Un nouveau parti dont l’existence pourrait de surcroît, dès demain, contribuer de manière déterminante au rassemblement de toute la gauche antilibérale pour les élections européennes de juin prochain et à son succès.
C’est le défi que nous avons à relever tous ensemble.
16 novembre 2008
L'auteur est un ancien militant de la LCR à Aix-en-Provence qui a bataillé courageusement pour des candidatures unitaires antilibérales en 2007, contre la direction de son propre parti. Je poste son article à titre d'information.
Libellés : Anticapitalisme, Parti de gauche
LA RETRAITE A 70 ANS : NON, MERCI !
Retraités - rejoignez la CGT !
Voici un article original dont une version abrégée va paraître dans le journal Anticapitaliste
Après les défaites sur la durée de cotisation donnant droit à une retraite à taux plein – qui rappelons-le n’est que 50 % du salaire moyen – et sur les régimes spéciaux, l’opinion commence-t-elle a tourner ? Près de deux tiers des Français estiment que le recul de 65 à 70 ans de l'âge jusqu'auquel un salarié peut refuser d'être mis à la retraite d'office est « plutôt une mauvaise chose », selon un sondage CSA publié le 10 novembre.
Cette mesure a été votée par les députés de la majorité juste avant minuit à la veille du weekend de la Fête des Morts (il fallait le faire !). C’est en soi une mesure technique qui donne la possibilité à ceux qui le souhaitent de continuer à travailler après l’âge de 65 ans, même si leur employeur souhaite les mettre à la retraite. Mais comme les Français ont très bien compris, c’est une mesure à haute valeur symbolique qui tend à nous habituer à l’idée d’une durée de travail de plus en plus longue.
Rien pour l’instant ne modifie le droit d’arrêter de travailler entre 60 et 65 ans au taux plein si le salarié a accumulé le nombre requis de trimestres cotisés. Concrètement, si les travailleurs nés avant 1948 doivent cotiser pendant 40 ans au lieu de 37,5 ans et demi comme c’était la norme jusqu’en 2003, ceux qui sont nés en 1952 ou après devront se faire exploiter pendant 41 ans. Cette règle doit sans doute être considérée comme ajustable – et pas dans le sens d’une réduction. En plus, le résultat de toutes ces années de travail est très souvent une pension de misère. Rien à voir en tout cas avec les retraites des chefs d’entreprises et les rentes des propriétaires et autres parachutes dorés.
Comme pour les heures supplémentaires et le travail de dimanche, la droite parle de donner « plus de liberté » aux salariés, en citant des exemples célèbres comme celui du professeur Luc Montanier ou de l’entraîneur de football, Guy Roux. (Rappelons au passage que ce dernier avait vite abandonné son nouveau poste en citant son inaptitude physique pour l’entraînement et se contente maintenant de travailler comme ‘consultant’ aux frais des utilisateurs de l’audio-visuel.) En citant de tels exemples tellement atypiques, les défenseurs de cette mesure se moquent de façon indécente de l’immense majorité des salariés qui ne souhaitent qu’une chose – partir à la retraite à un âge où ils peuvent encore espérer mener une vie active.
Cette « liberté »-là est une liberté qui arrange les patrons qui auront une main-d’œuvre toujours disponible et peu encline à revendiquer des améliorations des conditions du travail. Vous voulez toucher plus au bout d’une vie professionnelle ingrate et parfois pénible ? Alors, il suffit de travailler quelques années de plus. Vous avez besoin d’arrondir les fins du mois ? Il suffit de faire des heures sup’. Vous voulez un emploi ou une promotion ? Il suffit d’accepter le travail dominical ou jusqu’à 22 heures (comme dans les grands magasins). Le tout sur la base du volontariat, bien sûr. C’est une « liberté » purement théorique qui se traduit finalement par une vie entièrement dévouée à la poursuite d’un confort matériel relatif, alors que les riches, eux, peuvent se payer des vacances où ils veulent, quand ils veulent.
Cette controverse pose également la question de la nature et la finalité du travail humain. Les retraités qui s’occupent de leurs petits-enfants, qui font de bénévolat, qui travaillent à la maison ou qui ont des activités créatives, eux, ne participent pas à la création de la plus-value. Sous le capitalisme n’est considéré comme productif que le travail qui contribue à augmenter les profits des capitalistes. C’est d’ailleurs ce qui inspire certaines critiques des patrons qui voient d’un mauvais œil l’obligation de garder des salariés devenus peu rentables qui ne souhaitent pas prendre leur retraite à 65 ans.
Enfin, il faudra être naïf pour croire que le gouvernement en restera là. Nous savons très bien que ce qui est introduit en douceur et à titre d’exception tend à devenir la règle. Ce qui est vrai pour le privé l’est également pour la fonction publique et certaines professions protégées comme les pilotes de ligne, qui voient l’âge limite relevé à partir du 1er janvier 2009. Ainsi, si vous êtes infirmière, employé des égouts ou pompier vous obtiendrez le ‘droit’ de travailler jusqu’à 65 ans. C’est bien d’un « mouvement général » de relèvement des limites d’âge qu’il s’agit, comme titrait Les Echos. Attendons un peu et cela va être l’alignement des règles appliquées dans la fonction publique sur celles du privé, au nom cette fois-ci de « l’équité ».
Concluons donc en disant que nous devons lutter tous ensemble, étudiants, travailleurs de tous âges et retraités, pour de meilleurs salaires et de bonnes pensions et contre toute nouvelle remise en cause du droit à la retraite.
Libellés : Retraites
Assemblée générale des Communistes Unitaires
Saint-Ouen, le 15 novembre 2008.
Une centaine de participants débat les perspectives pour la gauche radicale et la place des Communistes Unitaires. Parmi les invités, on remarquait une délégation d'UNIR (courant unitaire de la LCR) avec notamment Francis Sitel, ainsi que Yves Salesse, Clémentine Autain, Jean-Jacques Boislaroussie (Les Alternatifs) et Denis Sieffert (rédacteur en chef de Politis).
Changement de rythme pour les Communistes Unitaires. Plus personne ou presque parle de "changer le PCF de l'intérieur", sauf pour dire que cette idée n'a plus de sens. Beaucoup sont démissionnaires du parti. Ils ont comme ambition d'aider à fédérer la gauche de la gauche, mais pour le faire ils cherchent à se donner un profil plus haut et plus lisible de l'extérieur.
Les Communistes Unitaires sont une petite organisation avec des "problèmes de croissance" selon Pierre Zarka. Leur expérience politique et syndicale accumulée est considérable et ils comptent un nombre important d'élus. Ils sont ouverts sur l'évolution de la société et ne partage pas le 'républicanisme' et l'attachement à la 'Nation' avec un N majuscule de Jean-Luc Mélenchon. Ils sont bien implantés dans certaines régions (Île-de-France, Grenoble, Toulouse, Bouches-du-Rhône ...) et de nouvelles sections se créent (Sarthe ...). Ils cherchent un mode de fonctionnement efficace et réactif mais moins pyramidal que celui qu'ils ont connu au Parti communiste. Ils doivent faire des efforts - la composition de cette réunion nationale le confirme - pour recruter et impliquer des jeunes, des femmes et des 'non-blancs'.
Les motions adoptées par l'AG seront bientôt mises en ligne sur leur site (qui pourrait d'alleurs être plus convivial).
Dernier tract des Communistes Unitaires : Crise de la finance ou crise du capitalisme ? (8/10/2008)
Le bulletin des Communistes Unitaires, Cerises (13 numéros depuis juin 2008)
Libellés : Anticapitalisme, Communistes unitaires
13 novembre 2008
De nouveaux documents sur la recomposition politique
En 2005 : Tous ensemble contre le Traité constitutionnel
LA PETITE formation MARS-Gauche républicaine a décidé de s'associer au Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, les deux parlementaires qui ont quitté le Parti socialiste.
Je ne sais pas ce que cela représente en forces militantes, mais si cela peut avoir une influence sur les militants de l'aile gauche du PS qui restent pour l'instant au parti, je dis 'tant mieux' - et peu importe que je ne partage pas leurs idées sur la république et la laïcité.
La pire des erreurs pour la gauche révolutionnaire serait de faire comme si rien ne s'est passé, voire de rejeter ces camarades parce qu'ils n'ont pas compris que "seul le NPA" est réellement anticapitaliste. Il faut leur proposer un front commun, dont la forme serait évidemment à déterminer lors des discussions entre les différentes organisations.
***
UN AUTRE soutien du Parti de gauche a été annoncé. Il s'agit de Claude Debons, ancien responsable syndical national, co-animateur des campagnes des collectifs pour un Non de gauche au Traité constitutionnel européen, des collectifs du 29 mai, des collectifs pour une candidature unitaire antilibérale aux élections présidentielles
Du neuf à gauche !
Par Claude Debons
Ça suffit comme ça ! Il faut un nouveau parti de gauche ! En quittant le
PS et en appelant à la construction d’un nouveau parti et à la
constitution d’un front de forces de gauche pour les élections
européennes, Marc Dolez et Jean Luc Mélenchon ouvrent une opportunité à
ne pas manquer. Avec cette rupture survenue au sein de la principale
force dominante à gauche, c’est la possibilité pour le nouveau parti de
se construire au cœur de la gauche et non à ses marges. C’est décisif
pour une alternative à vocation majoritaire et pour l’unité de la gauche
de transformation.
Face à un Sarkozy toujours à l’offensive contre les conquêtes sociales
et démocratiques, face à une crise du capitalisme aux effets désastreux
pour les populations, nous avons besoin d’une gauche combative et
résolue. L’heure n’est pas aux hésitations et aux tergiversations. Il
faut saisir l’opportunité qui s’ouvre. C’est le sens de mon engagement.
Faire du neuf à gauche. Les résultats du vote des motions au Parti
Socialiste en soulignent la nécessité. En effet, 80 % des voies se sont
portées sur trois variantes de l’adaptation au néo-libéralisme
caractérisées par leur faible opposition à la politique de démontage
social de Sarkozy, par leur acceptation des orientations libérales du
Traité de Lisbonne, par leur refus d’envisager une rupture avec les
logiques qui ont conduit à la crise actuelle du système. Cela signe
l’alignement sur les évolutions de la social-démocratie européenne, ses
renoncements et ses impasses. Il faut ouvrir une autre voie.
Faire du neuf à gauche. La crise actuelle du capitalisme le rend
indispensable. Celle-ci est un puissant révélateur des dangers que fait
courir à l’humanité un système fondé sur la recherche du profit à
n’importe quel prix. Et de la récession qui s’avance, l’histoire nous
enseigne que tout peut survenir, le pire comme le meilleur. Tout de
suite, il va falloir combattre la volonté de Sarkozy et des possédants
de faire payer la facture au monde du travail et dévoiler la démagogie
de ses propositions. Qu’on ne s’y trompe pas en effet : avec eux l’Etat
n’est bon qu’à « socialiser » les pertes du capital, mais ils ne feront
rien pour changer la répartition des richesses et réduire les
inégalités. C’est un « bouclier social » et des mesures de ruptures avec
les logiques financières et marchandes qu’il faut promouvoir.
Faire du neuf à gauche. En termes de programme, c’est l’occasion de
refonder un projet de transformation et d’émancipation qui tire les
leçons des échecs historiques et qui prenne à bras le corps les nouveaux
défis : de la mondialisation capitaliste à la menace environnementale.
Nous ne partons pas de rien ; nous nous inscrivons dans une longue
histoire : l’héritage des Lumières et de la Révolution française, les
combats républicains, les luttes du mouvement ouvrier et du socialisme
historique, le programme du Conseil National de la Résistance… Et des
figures emblématiques l’illustrent comme Jean Jaurès ou Rosa Luxembourg…
Mais il nous faut aussi beaucoup inventer et nous enrichir des apports
des mouvements sociaux, de l’altermondialisme, de l’écologie, du
féminisme… C’est à un projet de « République sociale », de « démocratie
jusqu’au bout » et de nouveau type de développement économique, social,
environnemental qu’il faut travailler.
Faire du neuf à gauche. En termes de stratégie, tirons les leçons des
différentes variantes d’union de la gauche. Quand ces constructions ont
été sous domination social-libérale, elles ont conduit à des
renoncements successifs et nourri les déceptions populaires. Combattre
cette domination pour rendre majoritaires à gauche les orientations de
rupture avec l’ordre libéral-capitaliste, sera nécessaire pour créer les
conditions d’un rassemblement majoritaire et d’un gouvernement porteurs
d’une politique de transformation ambitieuse. C’est dire l’articulation
nécessaire de notre action politique avec les luttes sociales et la
contre-offensive idéologique à mener contre le discours néo-libéral.
Une échéance à ne pas manquer
Les élections européennes du printemps 2009 offrent l’occasion de
bousculer le consensus libéral dominant. Le référendum du 29 mai 2005
l’a montré : il y a une majorité à gauche et dans le pays pour refuser
les politiques libérales. Des forces sont disponibles dans le mouvement
social pour s’engager dans une alternative. Ces élections seront les
premiers travaux pratiques pour le nouveau parti et sa politique
unitaire. Ce sera l’occasion de remettre en mouvement, sur des objectifs
communs, toutes les énergies anti-libérales qui avaient permis la
victoire au référendum du 29 mai 2005.
Maintenant
Au moment où la question sociale revient au premier plan, l’attente
grandit d’une politique qui y réponde réellement. L’aspiration se fait
plus profonde à une gauche qui refuse de considérer le capitalisme comme
un horizon indépassable et s’emploie à bouleverser la donne politique.
En engageant maintenant la construction du nouveau parti de gauche, en
travaillant à la constitution d’un front des forces de gauche pour les
élections européennes, ensemble, nous allons relever ces défis.
Le 12 novembre 2008
***
Pendant ce temps, Gérard Filoche et les camarades de Démocratie et Socialisme (courant de gauche du PS) continuent à se battre pour la candidature de Benoît Hamon contre celle de Ségolène Royal pour le poste de premier secrétaire du PS. Ils ont des arguments solides, sauf que la motion présentée par Hamon n'a réuni que 19% des voix des militants. S'il gagne ce sera certes une victoire pour un candidat nettement plus à gauche que Royal (et "jeune et frais" en plus, selon Filoche), mais un tel résultat n'est possible que s'il est soutenu par ceux qui ont voté pour les motions présentées par Martine Aubry et Bertrand Delanöe. Ce serait donc une victoire à la Pyrrhus. Je n'en vois franchement pas l'intérêt.
***
Un bon article de Denis Sieffert (Politis du 13 novembre 2008):
À force de l’entendre dire « encore un congrès, Monsieur le Bourreau » (version victimaire), ou « retenez-moi ou je fais un malheur » (version bravache), on se disait que ça n’arriverait jamais. Eh bien, c’est arrivé ! Jean-Luc Mélenchon, incarnation depuis tant d’années de « l’aile gauche » du parti socialiste, a fini par claquer la porte de la rue de Solferino. Tout comme le député du Nord, Marc Dolez. Et il convient de saluer leur courage. Lire la suite ...
Libellés : Anticapitalisme, Jean-Luc Mélenchon, Parti de gauche, Parti Socialiste
12 novembre 2008
Conférence-débat : « L’islamophobie aujourd’hui »
Le samedi 29 novembre, 13h30 à St Denis
Comment réagir face à l’islamophobie ? Quels sont nos droits ? Quels sont les outils à notre disposition ? La montée de l’islamophobie en France nous interpelle, nous questionne. Face à ces interrogations, il est souvent simple d’emprunter une forme de résignation et de fatalisme. Pourtant, il existe une autre voie possible, celle de l’engagement et de la résistance sur le terrain politique et social. Il est impératif que nous prenions conscience de l’urgence de la lutte contre les discriminations et l’islamophobie. Engagement qui doit être porté par tous pour une présence musulmane responsable et une égalité de droits.
Intervenants :
Mouloud Aounit, président du MRAP, mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples
Fouad Imarraine, militant associatif (Centre Malcom X)
Omar Mahassine, imam et militant associatif
Samy Debah, président du CCIF, collectif contre l’islamophobie en France
Zhor Firar, militante associative (Emergence)
Lieu :
Eurosites La Plaine Saint-Denis
144 avenue du Président Wilson
93210 Saint-Denis La Plaine
RER B et D : Stade de France / Bus 153 : Arrêt La Montjoie
P.A.F : 5 euros
Libellés : Islam, Islamophobie, Racisme
10 novembre 2008
Mélenchon et Dolez : quelle réponse doivent donner les révolutionnaires ?
Les révolutionnaires se situent dans l'optique d'un renversement de l'Etat bourgeois, mais ils partagent avec des tendances comme celle de Mélenchon des revendications telles la nationalisation (sans compensation) des banques et la défense de l'emploi et du pouvoir d'achat des travailleurs. Ils s'opposent comme eux à la politique de libéralisation des marchés et de démantèlement ou de mise en concurrence des services publics.
Le fait que nos objectifs immédiats coïncident avec ceux de nombreux militants socialistes, communistes, Verts, altermondialistes etc. justifie que nous proposions au minimum à toutes les forces politiques à la gauche du PS un front commun et un cadre de débat et d'action contre la politique du gouvernement Sarkozy-Fillon, avec comme mot d'ordre 'Les travailleurs ne doivent pas payer leur crise'.
Des réactions comme celle de plusieurs porte-parole de la LCR/NPA pour lesquels le objectif de Mélenchon est simplement de fonder un 'PS bis' et en même temps contrer l'essor du NPA (comme si celui-ci était le seul débouché politique possible à la crise de la gauche) ne nous aident pas. Même si leur analyse était juste, elle démontre une inquiétante immaturité politique. Proposer un front commun aux réformistes de gauche, en espérant qu'ils répondent favorablement et en les critiquant s'ils refusent, quoi de plus naturel pour des camarades qui se réclament de la tradition marxiste révolutionnaire ?
Voir ce qu'en disent Christian Picquet, Francis Sitel et Alain Faradji du courant unitaire de la LCR ...
A titre d'information, le communiqué de presse de Patrick Braouezec (mon député) :
Le 07 novembre 2008
COMMUNIQUE DE PRESSE
Patrick Braouezec, Député de Seine Saint-Denis
A l’issue du scrutin où les militants du Parti Socialiste ont exprimé leur choix et sans attendre la tenue du Congrès de Reims, Jean-Luc MELENCHON et Marc DOLEZ ont décidé de quitter le Parti Socialiste pour créer un nouveau mouvement « sans concession face à la droite ».
Je comprends leur démarche, n’ayant eu de cesse depuis de nombreuses années, de travailler au rassemblement de celles et ceux qui veulent un vrai changement.
Dans notre pays, la population a besoin d’une puissante force politique de transformation sociale, humaniste et écologique, pour redonner des perspectives et ouvrir de nouveaux espaces de riposte et de construction d’alternatives au libéralisme et au capitalisme mondialisé.
Nombreux sont les citoyens qui aspirent, qui cherchent à s’engager dans un mouvement politique crédible et dynamique fortement marqué à gauche qu’ils soient membres d’une organisation (les Alternatifs, le NPA, les Communistes unitaires…)
ou non.
Il convient aujourd’hui que tous se retrouvent pour créer ce nouveau mouvement ancré dans la société et utilisant toute cette énergie disponible dans les forces militantes de gauche, le mouvement social et associatif…
Il faut le faire à égalité de droit sans qu’il y ait prépondérance d’un courant ou d’un homme et sans exclusive.
Rendons-nous les uns et les autres disponibles pour réfléchir avec tous les militants qui le souhaitent à la conception et à la réalisation de ce nouveau mouvement.
Je propose que rapidement des conversations, des échanges aient lieu pour avancer à l’émergence de cet outil nécessaire au peuple et à la société.
Contact presse. Mélina Cohen-Setton. 01 55 93 57 80 / 06 18 12 74 59
Sur son blog, John Mullen livre ses premières impressions de la réunion nationale des collectifs pour un Nouveau parti anticapitaliste et publie un communiqué du Collectif d'animation des Communistes Unitaires.
Comme exemple de ce qu'il ne fallait pas dire (si bien sûr l'article de Libération reflète correctement la teneur de ses propos), voici Olivier Besancenot :
Olivier Besancenot rejette la main de Mélenchon
Olivier Besancenot a estimé hier qu'en quittant le PS Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez voulaient construire «une sorte de nouveau Parti socialiste», alors que la LCR veut une «nouvelle gauche anticapitaliste». En marge d'une réunion à la Plaine-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) de délégués des comités pour un «Nouveau parti anticapitaliste» (NPA), dont le congrès de fondation est prévu du 30 janvier au 1er février, le jeune postier a ajouté que «les solutions du NPA ne s'inscrivent pas dans l'économie de marché. Nous avons un projet de société alternatif au capitalisme». Le leader de la LCR s'est montré très réservé sur la proposition de Mélenchon de listes communes en vue des élections européennes de juin : «Nous ne voulons pas faire Die Linke [parti antilibéral allemand, ndlr] en France, nous voulons une gauche anticapitaliste qui ne s'inscrit pas dans le jeu d'alliance avec le PS.»
La réaction de Raoul-Marc Jennar, que je trouve marquée par le même sectarisme (voir les commentaires) ...
Gérard Filoche, du courant Démocratie et Socialisme du PS, regrette la décision de Mélenchon et de Dolez de quitter la parti, et souhaitent qu'ils soient suivis par le moins de militants possibles. L'argument de Filoche consiste à dire que Ségolène Royal, avec 29% des voix des militants socialistes, n'a pas la légitimité pour devenir premier secrétaire du parti, mais que Benoît Hamon, avec 19%, l'a (en ajoutant les 50% recuillis par Martine Aubry et le très libéral Bertrand Delanöe, soutenu par l'ancien premier ministre Lionel Jospin). Rappelons que Filoche fait un excellent travail de dénonciation de la politique néolibérale de Sarkozy, en particulier en ce qui concerne sa spécialité, le code du travail. On a besoin de camarades comme lui, aussi.
Samy Johsua, dans Rouge, "se félicite" que Mélenchon quitte le PS (ce serait plus élégant de le féliciter, mais enfin, c'est plutôt positif), tout en affirmant que cela confirme les pronostics de la LCR sur l'évolution du PS, mais que cela ne mènera nulle part et que seul le NPA est en mesure d'apporter la nécessaire clarifiication, tout en souhaitant une discussion avec son nouveau parti ... Confus ? Mais diable, il faut que la LCR/NPA saute sur l'occasion pour faire des propositions à Mélenchon pour que son initiative profite à tous les anticapitalistes. C'est quand même la première fois depuis ... quand ? ... qu'un courant significatif - aussi imparfait soit-il - rompt avec la social-démocratie vers la gauche.
Libellés : Anticapitalisme, Communistes unitaires, LCR, Olivier Besancenot, Patrick Braouezec
Miriam Makeba (1932 - 2008)
De son vrai prénom Zenzi (diminutif d'Uzenzile), Miriam Makeba avait vu le destin de son pays basculer en 1947 avec l'arrivée au pouvoir des nationalistes afrikaners. A 27 ans, elle quitte l'Afrique du Sud pour les besoins de sa carrière, sans savoir qu'elle va être bannie de son pays pour ses prises de position contre la ségrégation.
Son exil durera trente et un ans et la fera vivre un peu partout dans le monde, de l'Europe aux Etats-Unis. La chanteuse connaît un immense succès, même si son mariage en 1969 avec le leader des Black Panthers Stokely Carmichael – dont elle se séparera en 1973 – n'est pas du goût des autorités américaines et la pousse à émigrer en Guinée. Après la mort de sa fille unique en 1985, elle retourne vivre en Europe. En 1990, Nelson Mandela avait réussi à la convaincre de revenir en Afrique du Sud. Miriam Makeba était devenue commandeur des Arts et des Lettres en 1985 et avait obtenu la nationalité française en 1990. (Le Monde, 10/11/2008)
Libellés : Afrique, Afrique du Sud, Miriam Makeba
Miriam Makeba with Hugh Masekela- South Africa freedom song
Miriam Makeba est morte ...
07 novembre 2008
Jean-Luc Mélenchon : Ca suffit comme ça !
Avec le NPA, Besancenot veut "changer le monde avant qu'il ne nous écrase"
Meeting du NPA à Evreux au Journal de FR3 (31/10/2008)
Libellés : Nouveau parti anticapitaliste, NPA, Olivier Besancenot
Deux figures de la gauche du parti quitte le PS : Mélenchon et Dolez
Voici leur communiqué :
Ca suffit comme ça !
Le résultat du vote au parti socialiste est connu. Les trois motions issues de la majorité sortante du Parti arrivent en tête. Elles obtiennent 80% des suffrages. Et la motion de Ségolène Royal l'emporte avec sa proposition d'alliance au centre. Ainsi, les orientations qui dominent la social-démocratie européenne l'ont emporté alors qu'elles conduisent partout à l'échec. Elles avalisent l'Europe du traité de Lisbonne, les alliances changeantes, l'abstention face à la droite, et refusent de mettre en cause le capitalisme. Ce résultat est sans ambiguïté. Le score respectable de la gauche du parti n'y change rien malheureusement.
Pour nous, ça suffit comme ça !
Nous refusons de nous renier en participant à des complots et des combinaisons tactiques. Car quelles que soient les arrangements qui sortiront du Congrès de Reims, la future direction du PS appliquera l'orientation majoritaire en particulier quand viendront les prochaines élections européennes. Il faudrait alors accepter ce que nous refusons depuis toujours : le traité de Lisbonne et le Manifeste commun avec les partis sociaux démocrates qui gouvernent avec la droite dans leur pays. Non ! Pour nous, ça suffit comme ça !
Nous prenons nos responsabilités. Dans la crise du capitalisme, notre pays a besoin d'une autre voix à gauche. Nous voulons lui être utiles. Nous voulons reprendre l'initiative, formuler une alternative, faire reculer et battre Sarkozy. Par fidélité à nos engagements, nous prenons donc notre indépendance d'action. Nous quittons le Parti socialiste. Nous allons porter publiquement notre conception du combat républicain et socialiste, sans concession face à la droite, au capitalisme et leur irresponsabilité destructrice contre la société humaine et l'écosystème. Nous allons la proposer au suffrage universel. Ainsi que nous l'a montré en Allemagne Oskar Lafontaine avec Die Linke, nous décidons d'engager avec tous ceux qui partagent ces orientations la construction d'un nouveau parti de gauche et nous appelons à la constitution d'un front de forces de gauche pour les élections européennes. Nous savons qu'une énergie immense dans notre peuple est disponible pour le changement. Il faut aller de l'avant.
Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l'Essonne, Marc Dolez, député du Nord
Pour aller de l'avant, un site sera ouvert en fin de journée à l'adresse www.casuffitcommeca.fr .
Commentaire :
Quelques soient nos divergences avec eux - et elles sont nombreuses - la gauche révolutionnaire doit réagir positivement à cet évènement majeur. Aux dirigeants et aux militants de ces tendances nous devons faire des propositions concrètes de travail en commun à la fois dans les luttes et sur le terrain politique. Il y a suffisamment de points en commun, sur la crise économique, sur l'Europe, sur la défense des services publics. Ne ratons pas l'occasion de renforcer l'opposition de gauche à la politique de Sarkozy et à la dérive droitière du Parti socialiste.
DES REACTIONS
Le commentaire de Christian Picquet ...
MARS-Gauche républicaine : Enfin du neuf!
Ici, Gérard Filoche analyse les résultats du vote des militants du Parti socialiste qui a donné la motion Gérard Collomb-Ségolène Royal en tête, mais de peu, face aux trois autres motions principales. Il croit possible une alliance des partisans de Bertrand Délanoé et de Martine Aubry derrière le jeune et médiatique représentant de la gauche du PS, Benoît Hamon (que certains commencent à comparer à Obama!), dont la motion est arrivée quatrième, avec 20% des voix. Tout sauf Royal ! La lecture des commentaires donne une idée du débat entre ceux qui veulent rester au PS (comme Filoche) et ceux qui sont tentés de suivre Mélenchon et Dolez.
Alain Krivine de la LCR, dont on ne peut pas m'accuser d'être un fan, se dit prêt à discuter "sur des bases claires" avec Mélenchon et Dolez au sujet des élections européennes de juin 2009. C'est plutôt un bon signe.
Le blog de Michel Soudais, éditorialiste à Politis
Clémentine Autain accueillit chaudement Jean-Luc Mélenchon dans "l'autre gauche"
Des membres du PS à Montreuil (93) décident de rejoindre le nouveau 'Parti de gauche' de Mélenchon et Dolez ...
Libellés : Jean-Luc Mélenchon, Parti Socialiste
Qu'est-ce qui se passe au Congo ?
NOUVEAU : Ce petit article dans Rouge du 6/11/2008
Je mets donc à la disposition des lecteurs fidèles du Poireau Rouge quelques articles en français ou en anglais où ils trouveront des éléments de réflexion (je ne certifie évidemment pas l'exactitude des renseignements).
David Servenay, RD Congo : Pourquoi le conflit du Kivu ressurgit aujourd'hui (30/10/2008)
Marie-France Cros, Quelles sont les forces en présence ? (30/10/2008)
Leo Zeilig, Conflict in Congo (4/11/2008)
Un article plus ancien de Leo Zeilig, traduit en français sur le site Afriques en lutte du groupe de travail 'Afriques' de la LCR, CONGO, un an après : les élections, la paix et les affaires ... (27/06/2007)
lenin, Congo : whitey to the rescue ? (1/11/2008)
Paul Moreira, Ce qu'on n'ose pas dire sur les massacres du Congo ... (30/10/2008)
Blandine Flipo, RD Congo : le cycle infernal (6/11/2008)
Johann Hari, Voici comment nous alimentons la plus sanglante des guerres africaines (31/10/2008)
Un très long article par une journaliste canadienne, Roxanne Stasyszyn, qui a le mérite d'être basée sur une enquête approfondie sur le terrain, A World Playground : Congolese People Sacrificed for International Games and Profits (8/11/2008)
Congo : conflit interne ou intervention étrangère ? par Tony Busselen (17/11/2008)
Nkunda, gendarme des puissants groupes opposés à l’entrée de la Chine au Congo par
Adolfo Pérez Esquivel, Cynthia A McKinney
05 novembre 2008
Bêtisier : un nouveau délire anti-grèviste
Mais ils ont du culot. D'abord c'était un "service minimum", sous entendu quelques trains pour ne pas "paralyser" complètement l'activité du pays. Maintenant c'est "un train sur deux". Bientôt "trois trains sur quatre", peut-être, voire un "service normal".
Vous pouvez toujours faire grève, disent-ils - c'est même votre droit constitutionnel. Mais il ne faut pas que cela ait le moindre impact - sinon on sera éventuellement contraints à vous écouter et même (quelle horreur !) à cèder à quelques unes de vos revendications.
J'espère que les cheminots et les autres travailleurs sauront répondre à Monsieur Karoutchi - qui a l'air cependant de ne rien comprendre de quoi que ce soit - en faisant grève massivement.
Libellés : Droite, Luttes ouvrières, Syndicats
04 novembre 2008
Election USA
J'ai l'âge de me souvenir des images télévisées des flics blancs tabassant des manifestants anti-ségrégationnistes. Je vois comme si c'était hier les jets d'eau et les chiens de la police du Mississipi et de l'Alabama, le visage haineux des petit-blancs racistes, la dignité des femmes et des hommes de couleur (on disait encore à l'époque 'colored people') et des militants blancs venus les aider ...
Ne boudons donc pas notre plaisir. Qu'un Noir soit élu président des Etats-Unis un demi-siècle après le déclenchement du mouvement pour les droits civiques, avec le soutien massif non seulement des Afro-américains (95% des votants noirs ont voté pour lui), mais aussi des Hispaniques (66%), des femmes de toutes origines (56%), des jeunes (66%) et d'une grande partie des travailleurs blancs, cela fait très très plaisir, même si politiquement les choses sont plus compliquées.
Les syndicats ouvriers comme la majorité des militants du mouvement contre la guerre ont activement fait campagne pour le sénateur de l'Illinois. Ils l'ont sûrement fait avec beaucoup d'illusions. Mais Obama sera peut-être obligé d'en tenir compte. D'autres choix étaient possibles, et il faut saluer la persévérance des candidats de gauche (et on ne peut absolument pas mettre Obama dans cette catégorie, même s'il est préférable à Bush et aux néo-conservateurs) comme Ralph Nader et Cynthia McKinney.
Il faut que la gauche américaine continue à marteler l'idée que les Démocrates poursuivent essentiellement les mêmes objectifs que les Républicains, avec d'autres méthodes et un discours (un peu) plus progressiste. C'est pour cela d'ailleurs qu'ils sont dangereux.
J'ai écouté une partie du discours d'Obama à Chicago le soir de son élection. C'était très beau. Mais il faut l'écouter soigneusement. Son voeu est de rétablir le leadership américain dans le monde, avec tout ce que cela comporte - l'utilisation de la supériorité militaire et de la puissance économique des Etats-Unis ("The Greatest nation in the World") pour imposer leur modèle économique et social. S'il est pour retirer les troupes de l'Irak, c'est pour renforcer la présence militaire en Afghanistan.
Pour cela il bénéficiera - malheureusement, on peut dire - d'un capital de sympathie dans les autres pays du monde et notamment chez les centaines de millions d'exclus qui s'identifieront avec lui en tant que représentant d'une minorité opprimée. Ce capital est à la fois l'expression d'un soulagement général que le règne des Bush est enfin terminé et celle d'une profonde joie que l'injustice raciale qui a marqué l'histoire des Etats-Unis semble en voie de disparition. Mais il est soigneusement entretenu par les médias et politiciens de droite et de gauche, heureux qu'ils peuvent réhabiliter leur alliance stratégique avec un impérialisme américain incarné par un président jeune, beau ... et cool. C'est le véritable sens de l"Obamamanie" qui se déferlent, comme par hasard, sur tous les médias.
Certes, Barack Obama conduira la politique étrangère avec plus de tact que George W. Bush. Il tentera de parvenir à ses fins sans forcément avoir recours aux méthodes du tortionnaire-en-chef actuel. Encore faut-il savoir que comme tous les présidents il sera en grande partie l'ôtage de l'appareil militaire et policier et le complice conscient ou pas du complexe militaro-industriel (il avait le soutien de l'homme le plus riche du monde, Warren Buffet, de l'ancien général et Secrétaire d'Etat républicain, Colin Powell, du président de Google, Inc....).
Nous, on s'oppose au leadership de quelqu'Etat que ce soit. On fait confiance au peuple américain comme aux autres peuples qui un jour sauront renverser le système défendu aussi bien par Obama que par Bush ou McCain. Nous serons sans doute un jour pas très éloigné amenés à manifester contre une administration américaine présidée par un Noir. C'est ça l'égalité !
... in Grant Park in downtown Chicago, there are at least 1 million people, maybe 2 million, filling every visible corner of the huge lakefront area. The pictures on media really are worth a thousand words: dozens of young people with their fists raised in triumph, whole families dancing in the cramped space, tears flowing down the faces of older African American women, flags waving, singing and chanting.
As Lee Sustar described from downtown.
As Obama was headed in his motorcade to speak, people were still streaming toward Grant Park. The crowd is very racially mixed. All ages, though mostly young.
I just encountered a group of 10 Sri Lankan sisters and brothers, non-citizens who came down. "This is a moment to remember," they told me. "We're living through a moment of history. I want to be able to tell my children and grandchildren I was here to cheer on Barack Obama."
Si vous lisez l'anglais, vous pouvez suivre les élections sur le site de Socialist Worker (Etats-Unis) ...
Obama's victory captures the mood for real change (dans Socialist Worker, Grande-Bretagne)
Déclaration d'Olivier Besancenot...
Obama, défenseur de l'empire américain: un article d'Alain Ruff
Un militant américain, Charlie Post, donne son point de vue - assez péssimiste - sur la situation politique à la veille de l'élection présidentielle ...
Dans les archives du Monde Diplomatique on trouve cet éditorial de Serge Halimi, qui dénonce le projet d'Obama de réhabilitation de la "marque américaine" ...
Le dernier article de Serge Halimi résumé le message d'Obama et permet de visionner en entier la fameuse publicité de 30 minutes diffusée sur plusieurs chaînes quelques jours avant l'élection.
Cinq vérités de gauche sur l’élection présidentielle américaine et sur Barack Obama, par Pierre Eyben
Emmanuel Todd est un intellectuel, spécialiste des Etats-Unis, dont les idées tranchent souvent avec le consensus médiatique. Voici ce qu'il a à dire sur la signification de l'élection de Barack Obama ...
Libellés : Barack Obama, Etats-Unis
01 novembre 2008
Réédition du livre de CLR James : Les Jacobins noirs
L'histoire de la révolution conduite par Toussaint Louverture qui a renversé le système esclavagiste dans la colonie française de Saint-Domingue (aujourd'hui Haïti). Ce livre a inspiré - et continue à inspirer - plusieurs générations de militants.
L'auteur, CLR James, était trotskiste puis marxiste libertaire, mais aussi critique littéraire, spécialiste du cricket et dramaturge. Il fut un proche des fondateurs du mouvement pan-africaniste (George Padmore, Kwame Nkrumah ...) et l'un des pères intellectuels de l'indépendance de son pays d'origine, Trinidad et Tobago.
Pour les Parisiens et banlieusards, acheter ce livre peut être l'occasion de visiter la Librairie Résistances (métro Brochant ou Guy Môquet).
CLR James aurait sans doute approuvé cette déclaration de l'organisation trotskiste antillaise Combat Ouvrier, à propos des expulsions de sans-papiers haïtiens en Guadeloupe (où le racisme envers les immigrés d'Haïti mais aussi de la Commonwealth of Dominica existe, malheureusement):
Guadeloupe: La Ligue des droits de l'homme interpelle le préfet sur les expulsions des sans-papiers haïtiens
Suite à l'expulsion du petit Jephté et de son père, la Ligue des Droits de l'Homme a réuni différents partis politiques, des syndicats et associations, pour dénoncer l'expulsion des sanspapiers haïtiens vers leur pays ravagé par quatre cyclones. Ces organisations sont signataires d'un appel adressé au Préfet pour un moratoire des expulsions et la régularisation des sans-papiers. Cet appel a déjà recueilli plus de 500 signatures. La Ligue des Droits de l'Homme renforcée par d'autres organisations a adressé une demande d'audience au Préfet pour que des mesures d'urgence soient prises comme cela a été le cas aux Etats-Unis où les expulsions ont été suspendues suite au passage des cyclones en Haïti. En Guadeloupe, les expulsions se poursuivent sans aucune considération humanitaire.
Nous à C.O. nous soutenons évidemment les initiatives de tous ceux qui s'opposent aux expulsions et aux tracasseries policières souvent crapuleuses et infâmes envers les Haïtiens, dans les quartiers populaires.
Mais notre position de fond sur ce problème c'est de réclamer la régularisation de tous les sanspapiers et de défendre leur droit à vivre et travailler en Guadeloupe et Martinique comme ils le désirent. N'en déplaise à certaines variantes réactionnaires de notre petitebourgeoisie et même à certains travailleurs intoxiqués par des idées rétrogrades et xénophobes.
Les travailleurs, de la Caraïbe constituent un même peuple, en majorité d'une même origine africaine et indienne, issus d'une même histoire douloureuse de colonisation et d'esclavage ; ils furent séparés en différentes soidisant «nations» insulaires, uniquement par la volonté des colonialistes anglais, français, espagnols et autres.
Pourquoi n'auraient-ils pas le droit de circuler librement dans leurs îles différentes, alors que les anciennes puissances coloniales, elles, ont institué entre elles, en Europe, un marché commun, une union douanière, une libre circulation de tous les européens avec le droit de résider et travailler où bon leur semble.
Ce minimum de droits élémentaires, les Caribéens doivent aussi l'imposer. Pourquoi auraientils moins de droit à vivre et travailler dans leur propre région alors que les hommes d'affaires, les capitalistes venus d'Europe bénéficient de cette liberté ?
Alors nous disons: libre circulation des citoyens de la Caraïbe dans toutes les îles de cette région!
Libellés : Anticolonialisme, Antilles, CLR James, Racisme