23 novembre 2008

 

Crise du PS : une analyse à contre-courant

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Je suis d'extrême gauche. Cela signifie que je ne pense pas que la voie au socialisme passe par le parlement. Je pense pas non plus que le changement révolutionnaire, de fond en comble, que j'estime nécessaire pour mettre fin à l'exploitation et à l'oppression puisse être appliqué par un parti dont l'essence même est le parlementarisme.

Je pense que tous les gens qui pensent à peu près comme moi doivent s'organiser dans un grand parti anticapitaliste capable de profiter de l'espace de débat et d'action politique qu'on veut bien nous laisser, mais concentrant l'essentiel de ses forces sur l'action de masse dans les entreprises, dans les syndicats et dans la rue. C'est là que les travailleurs se rendent compte de leur force et commencent à comprendre le véritable fonctionement de la société.

Mais comme je ne suis pas gauchiste, je reconnais que des millions de travailleurs et des dizaines ou des centaines de milliers de militants pensent sincèrement que le Parti socialiste - ou dans un degré moindre et de façon différente le Parti communiste - est le seul véhicule possible pour changer la société.

Je suis allergique au sectarisme et à la suffisance d'une partie de l'extrême gauche qui s'empresse régulièrement à enterrer le PS et le PCF et à dénigrer tous ceux qui y militent ou qui votent pour eux. C'est la raison pour laquelle je publie cette analyse de la crise du PS par Gérard Filoche qui soutient que, contrairement à ce qui est dit un peu partout, l'évolution du PS vers le social-libéralisme (ou le blairisme si on préfère) est loin d'être un processus linéaire et inéluctable, et que la gauche du parti a toutes ses chances d'emporter la bataille. Même le vote pour Ségolène Royal traduit, d'après lui, une impatience d'une partie de la base à en finir avec le sarkozysme. Il appelle aussi - et il est un des rares dirigeants socialistes à le faire de façon conséquente - à étendre les luttes sur le terrain social et économique.

Toujours intéressant à lire, Filoche. Même quand il a tort. Mais enfin vous pouvez juger pour vous-même.

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