30 septembre 2008

 

La chute de l'empire américain ?





Des centaines de manifestants à Wall Street le 25 septembre



A shattering moment in America's fall from power.

Nouveau : Traduction française ...

Encore un article en anglais, je sais. Désolé, mais il va falloir que les lecteurs fidèles du Poireau Rouge, dont près de 80 % sont en France, se mettent à travailler un peu leur anglais, s'ils ne comprennent pas. Mais comme je pense qu'ils sont au courant de ce qui s'écrit dans la presse française, cela peut apporter un éclairage différent. Surtout que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne sont les pays dont les dirigeants politiques et économiques ont le plus fait pour démontrer, malgré eux, que les anticapitalistes avaient raison.

Celui-ci est de John Gray et a été publié dans The Observer.

/.../ the upheaval we are experiencing is more than a financial crisis, however large. Here is a historic geopolitical shift, in which the balance of power in the world is being altered irrevocably. The era of American global leadership, reaching back to the Second World War, is over.

/.../ The fate of empires is very often sealed by the interaction of war and debt. That was true of the British Empire, whose finances deteriorated from the First World War onwards, and of the Soviet Union. Defeat in Afghanistan and the economic burden of trying to respond to Reagan's technically flawed but politically extremely effective Star Wars programme were vital factors in triggering the Soviet collapse. Despite its insistent exceptionalism, America is no different. The Iraq War and the credit bubble have fatally undermined America's economic primacy. The US will continue to be the world's largest economy for a while longer, but it will be the new rising powers that, once the crisis is over, buy up what remains intact in the wreckage of America's financial system.

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9/3 Mémoire d'un territoire

Photo : L'Île-Saint-Denis





Si vous avez regardé comme moi le superbe documentaire de Yasmina Benguigui sur le 'neuf trois' (autrement dit le département de la Seine-Saint-Denis)diffusé sur Canal + hier soir vous avez peut-être envie d'en savoir un peu plus sur ces banlieues dont les noms même - Clichy-sur-Bois, la Courneuve, Montfermeil - évoquent une population de 'barbares' qu'on garde par tous les moyens possibles 'hors des murs' (à part peut-être les 'tribus' sauvages du 19ème arrondissement). Vous pouvez commencer par le numéro 17/18 de Socialisme International, Banlieues et lutte de classes (janvier 2007).

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Tract NPA : Le capitalisme fait faillite et Sarkozy se paye notre tête

" Je veux le dire aux Français : l’anticapitalisme n’offre aucune solution à la crise actuelle (…) La crise actuelle doit nous inciter à refonder le capitalisme sur une base éthique "

N. Sarkozy à Toulon, le 25 septembre

Qui aurait imaginé que le président bling-bling s’en irait un jour dénoncer les " excès " du capitalisme " financier " ?

Oui, la situation est grave. Oui, la soif de profits jamais satisfaite d’une poignée de privilégiés met toute la société en danger. L’accumulation sans fin des capitaux n’est pas une dérive du capitalisme mais le cœur de son fonctionnement.

Dans son discours de Toulon, Sarkozy a reconnu qu’il y a eu de grosses erreurs, des dérives. Mais, a-t-il prétendu, ce n’était pas le vrai capitalisme car celui-ci serait " moral ", " éthique ", " productif ". Cause toujours… Il reste que sa seule proposition face à la crise, c’est de poursuivre et aggraver les agressions antisociales qu’il mène déjà sur tous les terrains.

Il a ainsi annoncé, pêle-mêle : un nouveau recul du pouvoir d’achat et l’explosion des licenciements ; le maintien du plan de saccage de l’hôpital public ; l’accélération de la contre-réforme de l’Etat avec, il s’en est vanté, " dès l’an prochain un total sans précédent de 30 600 emplois supprimés dans la fonction publique " ; un gros paquet de nouvelles aides, exonérations de charges et d’impôts pour les patrons.

Enfin, Sarkozy s’est engagé à ce que l’Etat vienne au secours des banques, assurances et sociétés de crédit, si ces dernières se retrouvaient en défaut de paiement. Comme aux Etats-Unis, on " nationaliserait " donc leurs pertes en les faisant financer par nos impôts. Déjà victimes des bas salaires, de la précarité et de la hausse des prix, les travailleurs subiraient ainsi une véritable " double peine ".

Dans le même temps, la privatisation de tout ce qui peut faire du profit, elle, continue de plus belle. Exemple : la Poste, dont le gouvernement vient d’annoncer " l’ouverture du capital " et l’entrée en Bourse (une décision prise en plein milieu de la tourmente des marchés...).

Aux riches de payer leur crise

Tous les gouvernements sont inquiets pour l’avenir du système et parlent désormais du besoin de " nouvelles régulations ", d’une intervention accrue de l’Etat dans l’économie. Mais quel que soit le degré de sincérité de ces déclarations, ils sont d’accord sur un but : faire payer la crise, leur crise, aux classes populaires.

A nous de ne pas l’accepter et de reprendre aux financiers, aux patrons et aux actionnaires tout ce qu’ils nous ont volé.

Les luttes de résistance foisonnent, mais elles restent dispersées et trop souvent isolées. Aidons à les coordonner, à les unifier.

Parmi d’autres mobilisations dans le privé et le public, la grève de la Poste du mardi 23 septembre a été un succès. Un large front syndical, politique et associatif, s’est formé au niveau national. La bataille qui commence contre la privatisation de la Poste peut être l’occasion de mettre un coup d’arrêt aux attaques et de changer le rapport de forces.

Sarkozy a clairement identifié son ennemi : l’anticapitalisme. Là au moins, les choses sont claires. Ni éthique, ni moral, ni réformable, ce système de sauvages doit être combattu et renversé. Venez avec nous construire le NPA !

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28 septembre 2008

 

Down by the canal (de Saint-Denis)



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Will Hutton: I've watched the economy for 30 years. Now I'm truly scared.

"Cela fait trente ans que j'observe l'économie. Aujourd'hui j'ai vraiment peur."
Will Hutton est un économiste connu en Grande-Bretagne. Il a écrit cet article pour The Observer (28/09/08) dont il a été le rédacteur en chef.

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27 septembre 2008

 

LCR : Faire payer les riches, défendre les intérêts de la majorité


Lire ce communiqué de la Ligue communiste révolutionnaire (26/09/08)

/.../ Le NPA doit devenir une grande formation politique utile à la fois pour tenir tête à Sarkozy et au Medef, pour défendre les intérêts de la majorité de la population, pour faire vivre l’espoir et développer les luttes contre ceux qui exploitent, qui précarisent et qui licencient.

The crisis explained, by Socialist Worker (G-B)

L'analyse de Christian Picquet (27/09/08)

/.../ Le tsunami financier en cours pose, au fond, deux questions fondamentales : en fonction de quels critères une société doit-elle fonctionner, l’intérêt général - ou, pour parler autrement, les besoins de l’immense majorité de la population -, ou l’intérêt particulier d’une infime minorité de puissants actionnaires et de boursicoteurs ? Qui doit diriger, le peuple ou des marchés représentés par leurs grands commis, lesquels se tiennent soigneusement à l’abri du suffrage des citoyens en se retranchant dans les institutions opaques de la mondialisation libérale ?

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26 septembre 2008

 

Besancenot : "Révolutionnaire au sens contemporain du terme"

La popularité d'Olivier Besancenot représente un mouvement réel et important de l'opinion qui n'a rien à voir avec un quelconque phénomène médiatique ou de mode (militants communistes fidèles à la ligne de la direction du PCF écoutez bien). Elle est le reflet du refus d'un nombre croissant de gens, souvent sans appartenance politique, des effets de la politique néolibérale, et du scepticisme quant à la capacité et même à la volonté des partis traditionnels de la classe ouvrière de les combattre. Parmi les principales personnalités de la gauche française, il est celui qui tape le plus fort sur Sarkozy et exprime le mieux ce que pensent les salariés dégoûtés par l'arrogance des patrons et la folie des marchés.

Mais elle ne va pas sans problèmes. La "petite phrase" d'Olivier Besancenot sur la nécessité d'un parti "révolutionnaire dans le sens contemporain du terme" m'a fait personnellement bondir, par exemple. Elle est le reflet d'une certaine ambiguïté de la LCR en ce qui concerne son projet de 'Nouveau parti anticapitaliste'.

Faut-il un parti révolutionnaire marxiste élargi et débarrassé d'un certain nombre d'habitudes qui n'ont plus de raison d'être ? Ou plutôt une organisation pouvant accueillir à la fois des révolutionnaires convaincus, des gens nouvellement radicalisés n'appartenant à aucune tradition de pensée et des militants décus de la politique des partis traditionnels de gauche pour lesquels le NPA représente en quelque sorte l'héritier des meilleurs aspects du PCF ou du PS ? (Je penche plutôt pour la deuxième définition.) La question ne semble pas avoir été tranchée.

D'où, me semble-t-il, le goût de Besancenot (conseillé sans doute par ses proches collaborateurs au sein de la direction de la LCR) pour des formules qui évoque l'idée révolutionnaire (comme "révolutionner la société") mais qui donne l'impression que tout cela n'a rien à voir avec les révolutions du passé. "Révolutionnaire dans le sens contemporain du terme" en est une. "Le socialisme du 20ème siècle" a à peu près le même effet. Du passé (révolutionnaire) faisons table rase. Ce sont souvent des formules qui ne résistent pas à une analyse sérieuse et qui ont parfois l'air d'avoir été inventé par une agence de publicité.

J'allais essayer d'écrire un message à ce sujet. Mais mon camarade John Mullen a été plus rapide. Au lieu donc de développer mes propres idées, je vous renvoie à son blog John Mullen à Agen.

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24 septembre 2008

 

Construire le NPA

Ceci est un texte des Marxistes Unitaires, un petit groupe - dont les idées sont proches de celles de la tendance Socialisme International - qui se construit principalement à Paris dans quelques facs. Il publie un journal, Anticapitaliste. Pour tout contact, envoyez un message à ce blog.

Le congrès du parti socialiste, où les candidats font de la surenchère pour savoir qui est le plus libéral et le moins "social" est révélateur d'une tendance à gauche : "à droite toute !" Alors que le PS peine à trouver des désaccords de fond avec l'offensive libérale sur les droits sociaux, les ralliements de chefs socialistes (Besson, Lang, Allègre) au Sarkozysme se multiplient .

La fête de l'Huma, où Besancenot n'a pas été invité alors que Marie-George Buffet appelait à une alliance de la "gauche de gouvernement" avec un parti socialiste de plus en plus à droite, illustre le tournant à droite qu'est en train de faire la direction du parti communiste. Malgré les critiques de nombreux militants du PCF ("Communistes Unitaires" en tête), le PCF est en train de rentrer dans le giron du social-libéralisme.

Le ralliement de Bové aux "sociaux-libertaires" que représente Cohn-Bendit, l'alliance qui se forme pour les européennes avec des libéraux de droite comme Corinne Lepage (ancienne ministre de Juppé) ou Nicolas Hulot (le "monsieur écologie" de Bouygues et Rhône Poulenc), vont dans le même sens. L'affaiblissement des collectifs anti-libéraux, le mélange des genres avec des partisans du OUI à la constitution européenne libérale, remettent en cause l'alternative que le mouvement pour des candidatures unitaires a pu porter.

Le NPA se construit un peu partout en France, et est central dans des campagnes comme le mouvement contre la guerre en Afghanistan. C'est aujourd'hui la seule organisation qui se construise au niveau national en opposition claire au libéralisme, ce qui explique la popularité dont bénéficie Besancenot, qui est vu comme meilleur opposant à Sarkozy pour la motié des sympathisants de gauche, et pour lequel les militants CGT ont plus voté que pour M-G Buffet.

Il y a nécessité de participer à la construction d'une organisation politique anticapitaliste qui pousse à la lutte des travailleurs pour résister à Sarkozy, surtout quand les directions syndicales n'appellent à la résistance. Dans des facs comme Tolbiac, construire le NPA doit permettre de lier l'expérience des luttes passées et à venir à un perspective nationale ; un NPA large, en lien avec les expériences que font les militants sur le terrain, reliera notre activité, syndicale, antiguerre, avec les luttes que mènent des travailleurs dans d'autres secteurs.

Construire le NPA nous mettra en lien avec les luttes à La Poste, dans les hôpitaux, dans les lycées, dans le privé, dans des secteurs où les militants étudiants ne sont pas présents. Pour les militants de Marxistes Unitaires, c'est l'occasion de construire un parti politique aux cotés de syndicalistes qui se radicallisent par opposition au libéralisme et au social-libéralisme. C'est l'occasion de tester nos orientations à une échelle plus importante : convergence des luttes, constitution d'un parti politique pour renverser les gouvernements aux ordres des patrons.


A lire également, ce texte de John Mullen et Daniel Lartichaux : Quel parti nous faut-il ?

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22 septembre 2008

 

Un caricaturiste tête d'affiche au congrès de l'extrême droite

DANEMARK

Kurt Westergaard, le caricaturiste danois auteur du dessin de Mahomet portant un turban en forme de bombe, a été l'invité vedette, samedi 20 septembre, du congrès du Parti du peuple danois (extrême droite) [un parti d'extrême droite, en effet, et surtout violemment islamophobe] à Herning. M. Westergaard, toujours menacé, voulait le remercier pour le soutien reçu. Le rédacteur en chef du journal Jyllands-Posten, qui avait publié les caricatures, a condamné cette participation.

Le Monde

Dans Marianne : Le plus attaqué des caricaturistes s'affiche avec l'extrême droite

L'article confirme ce que nous avons écrit à l'époque, même si on peut s'étonner que ... le journaliste de Marianne s'en étonne !

En Angleterre, un groupe de journalistes et autres salariés des médias (Media Workers Against the War) organise une table ronde contre l'islamophobie dans les médias le 15 novembre 2008 à la London School of Economics, intitulé Under Siege : Islam, War and the Media.

Parmi les orateurs on trouve le secrétaire-général du syndicat national des journalistes, Jeremy Dear, plusieurs journalistes et photographes de presse connus, dont Lauren Booth (le belle-soeur de Tony Blair !), un ancien détenu du camp de torture américain de Guantanamo, Moazzem Begg, et un représentant du Muslim Council of Britain, Inayat Bunglawala.

A quand une telle initiative en France ? En fait, la faiblesse du mouvement antiguerre en France s'explique en partie par le refus de la gauche dans son ensemble (à quelques exceptions honorables près) de lier la question de la guerre à celle de l'islamophobie (quand elle n'y participe pas).

Pour être informé sur de tels événements et sur le mouvement antiguerre en Grande-Brretagne, on peut s'abonner au bulletin électronique de la Stop the War Coalition

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20 septembre 2008

 

Pour le retrait des troupes françaises en Afghanistan








Quelques photos de la manifestation à Paris (Place de la République - Place de Clichy), samedi 20 septembre 2008

Entre 2 000 et 3 000 participants, selon Reuters, c'est peu, mais c'était quand même la mobilisation la plus importante contre les guerres en Irak et en Afghanistan depuis très longtemps. Le gros des troupes (sans jeu de mots) venait des trois organisations d'extrême gauche (LCR/NPA, LO et POI). Le PCF et les Verts étaient présents mais peu nombreux, et il y avait quelques drapeaux syndicaux (CGT, SUD) - autrement dit les grandes organisations n'avaient pas du tout mobilisé.

Dépêche de Reuters

Voir la vidéo de la manifestation parisienne de la LCR ...

Manifestations en Europe (AP)

Et une dépêche de AFP ...
Et à Manchester où commençait le congrès du Parti travailliste :

Thousands march at Labour conference against war by Ken Olende

More than 5,000 people marched through central Manchester today against the occupations of Iraq and Afghanistan, and the spread of war to other countries.

The demonstration was timed to coincide with the start of the Labour Party conference. As marchers passed the conference venue many held their palms up towards it, shouting "blood on your hands”.

Falak, a young woman from Liverpool, said, "If you don't speak up nothing's going to change. The threats to Iran and the trouble in Pakistan show this war isn't over."

At a rally at the demonstration's end Tony Woodley, the joint general secretary of the Unite union, called on marchers to remember the "many thousands of innocent victims of the lunatics that have taken us to war”.

Lindsey German, the convenor of the Stop the War Coalition, said, "In the middle of this economic crisis Gordon Brown should be helping the people struggling to pay the bills, not spending £3 million a day on the occupations of Iraq and Afghanistan.”

Rose Gentle of Military Families Against the War said she was disgusted how the government treats its own soldiers. "They leave them to rot once they get back," she said.

The demonstration was diverse and good spirited. There were banners from Stop the War groups from around the country and trade union banners from Bristol Health Service Unite to Kirklees Unison.

The march was called by Stop the War, CND and the British Muslim Initiative.

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19 septembre 2008

 

Le fait du jour : les banquiers les plus stupides d'Allemagne

La banque d'Etat allemande KfW a prêté "par erreur" plus de 500 million d'euros à la banque américaine Lehmann Brothers lundi, après l'annonce que celle-ci était en faillite. Fallait le faire, non ?

'Germany's stupidest bankers' suspended over Lehmans mess-up

AFP - Friday, September 19 09:03 am

BERLIN (AFP) - Three executives dubbed "Germany's stupidest bankers" in the press have been suspended from state bank KfW over erroneous transfers of more than 500 million euros (710 million dollars) to the bankrupt Lehman Brothers, the KfW said.

Two board members and a top risk control manager were suspended "pending final clarification of the incident" following a meeting of KfW's supervisory board meeting attended by top ministers including Finance Minister Peer Steinbrueck, the bank said in a statement late Thursday.

A law firm has also been hired to see if further "consequences" are appropriate and the bank, already under fire over its rescue of IKB - Germany's biggest casualty of the subprime crisis - will subject its business procedures, especially those of risk management, to an "in-depth audit."

The bank state-owned lender mistakenly transferred more than 350 million euros to Lehman Brothers on Monday after the US investment bank filed for bankruptcy protection, and according to the Bild daily the total exposure has since been established at 536 million euros.

"I have never experienced anything like it in my life," Bild quoted Steinbrueck as saying after the meeting.

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Forum Social des Quartiers Populaires 2008


Après celui de Saint-Denis, ce deuxième forum a lieu au Quartier Picasso à Nanterre

A signaler aussi, un nouveau blog de la commission 'quartiers populaires' du Nouveau parti anticapitaliste. A suivre ...

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17 septembre 2008

 

Sortir de la nasse !

Communiqué de la Coordination Nationale des Collectifs Unitaires (CNCU) du 17 septembre 2008 : Sortir de la nasse

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Anti-aboriginal racism


Un long article écrit par Liz Ross de Socialist Alternative pour Socialisme International : If we all stand together : Resistance to invasion, dispossession and Genocide in Australia

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16 septembre 2008

 

Allemagne: L'édification de nouvelles mosquées suscite des tensions

NOUVEAU (20 septembre 2008) Un article dans Libération sur le rassemblement de Cologne

Alors que les communautés musulmanes souhaitent disposer de lieux de culte visibles, les municipalités se heurtent à des résistances.

La ville de Duisbourg restera peut-être dans les annales comme un modèle d'intégration réussie. Fin octobre, cette cité de la Ruhr va inaugurer dans son quartier de Marxloh la plus grande mosquée d'Allemagne : l'édifice d'inspiration byzantine, surmonté d'une coupole de 23 mètres et de quatorze petites coupoles ainsi que d'un minaret de 34 mètres, pourra accueillir jusqu'à 1 200 croyants. Situé au nord de la ville, ce lieu de culte constitue l'un des rares exemples d'une coopération harmonieuse entre les institutions locales et la communauté musulmane. Du début à la fin, la mise en oeuvre du projet n'a suscité aucune controverse.

Ailleurs en Allemagne, les projets de construction de mosquées donnent lieu à des polémiques sans fin et cristallisent les peurs de la population. L'exemple de Cologne est le plus connu. Après deux ans de controverses, la municipalité a donné son feu vert à la construction d'une mosquée dans le quartier d'Ehrenfeld, jeudi 28 août. Hasard ou non, cette décision a été prise quelques jours avant le début de la période du ramadan, le 1er septembre. Les travaux devraient commencer début 2009 et s'achever fin 2010. Par ses dimensions - deux minarets se dresseront vers le ciel à 55 mètres de hauteur (contre 157 mètres pour la cathédrale) -, la mosquée de Cologne supplantera alors celle de Duisbourg.

" Il ne doit pas naître de société parallèle ", a déclaré Fritz Schramma, le maire chrétien-démocrate de la ville. L'élu, qui a défendu le projet de mosquée contre son propre parti, y voit un moyen de sortir l'islam des arrière-cours. Pendant des mois, partisans et opposants de cette construction s'étaient livré une lutte sans merci. L'intervention de personnalités telles que l'écrivain Ralph Giordano - il a protesté contre ce qu'il considère être " une démonstration de force de l'islam " -, ou de l'auteur Günter Wallraff, qui a proposé de lire dans les locaux de l'actuelle mosquée des extraits des Versets sataniques de Salman Rushdie, témoignent des tensions suscitées.

*DIALOGUE*

Même après la décision de la mairie, les opposants ne désarment pas. Pro Köln, un petit parti d'extrême droite, qui a rassemblé 23 000 signatures contre le projet, appelle à manifester le 20 septembre prochain à Cologne, où il a invité tout le spectre de l'extrême droite européenne pour un " congrès contre l'islamisation ". Parmi les orateurs annoncés figurent Jean-Marie Le Pen et Filip de Winter, du Vlaams-Belang belge. " Un bâtiment aussi tape-à-l'oeil ne contribue pas à l'intégration, et il y a de toute manière suffisamment de lieux de prières musulmans dans la ville ", affirme Markus Wiener, l'un des responsables de cette organisation. Il espère un changement de personnel politique à la mairie après les élections municipales de juin 2009 pour stopper le projet.

A l'image de Cologne, d'autres projets de mosquées suscitent des conflits dans plusieurs grandes villes allemandes, telles que Francfort, Berlin, Munich ou Kassel. Pourtant, sur près de 900 lieux de prières musulmans, seuls 206 sont des édifices représentatifs avec minaret ou coupoles, selon l'institut d'archives sur l'islam basé à Soest.

" Les gens s'inquiètent dès lors que l'islam devient visible alors que les politiques ne cessent de réclamer davantage de transparence ", fustige Aiman Mazyek, le secrétaire général du conseil central des musulmans d'Allemagne. Des travaux du sociologue Wilhelm Heitmeyer, de l'université Bielefeld, attestent d'une augmentation de l'islamophobie outre-Rhin. Un phénomène qui tend à se propager dans les milieux cultivés. Selon les analyses du sociologue, près de 27 % des Allemands affichent un rejet explicite des musulmans ; 35 % des Allemands sont pessimistes et critiques à leur égard.

" Les efforts doivent se faire des deux côtés, la société allemande tout comme les organisations musulmanes doivent apprendre à gérer ces conflits ", souligne l'expert. Duisbourg peut indiquer la voie à suivre. Les initiateurs de la mosquée de Marxloh ont fait preuve d'une grande ouverture au dialogue. " Ils ont coopéré très tôt avec les autorités locales ", raconte M. Mazyek. Dès 2001, un conseil consultatif comprenant des musulmans, des représentants des Eglises, des partis politiques, des écoles, des universités et des habitants du quartier, a été mis en place. " Créer la confiance était fondamental, confirme Zülfiye Kaykin, responsable du projet pour le Ditib (Union turque islamique pour la religion). Dans les autres villes, il y a souvent trop de distance entre la communauté musulmane et les autorités locales. " De son côté, la municipalité a toujours soutenu ce projet. " Le signal donné par les élites est essentiel dans ce type de conflit ", remarque M. Heitmeyer.

Les membres du Ditib ont également pris soin de garder une certaine mesure par rapport aux dimensions des autres bâtiments religieux de la ville. Ainsi, le clocher de l'église la plus proche reste bien plus élevé que le minaret de la mosquée de Marxloh.

*Cécile Calla*

© Le Monde

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Afghanistan : Non à la guerre et à l'occupation

Samedi 20 Septembre 2008 : Le collectif Otan-Afghanistan appelle à une
journée nationale d'actions pour demander le retrait des troupes françaises d'Afghanistan

A PARIS, Manifestation à 14H00 Place de la République
A BORDEAUX, Rassemblement à 14h00 Place Saint Projet
A CAEN, Rassemblement à 14h30 Place du théâtre
A TOULOUSE, Manifestation à 11H00 devant la statue de Jaurès, métro Capitole
A ANGERS, Rassemblement à 14H30 devant la préfecture avec dépôt de motion
A CARCASSONNE, Rassemblement à 10h30 Porte des Jacobins
A CAHORS, Rassemblement à 11H00 sur le Parvis de la Mairie
A SAINT-ETIENNE, Rassemblement (vendredi 19) à 17H30 Place Jean-Jaurès

et un lecteur rajoute

A STRASBOURG, 15H, Place Kléber

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15 septembre 2008

 

Le fait du jour

Selon le ministère palestinien de la santé, soixante-huit Palestiniennes ont accouché à des barrages de l'armée israélienne entre 2000 et 2006. Il y a eu 35 fausses couches et cinq décès à la naissance. (Cité par le correspondant du Monde, éd. du 16 septembre 2008, qui rend compte de la mort d'un nouveau-né à un checkpoint la semaine dernière.)

Dans un autre article, sous le titre 'La violence des colons inquiète Ehoud Olmert', le même journal rapporte la déclaration suivante de celui-ci : "Il n'y aura pas de pogroms contre des non-juifs".

Pourtant, selon le correspondant, "Pour les Palestiniens, le harcèlement est souvent quotidien. Les colons les empêchent d'aller cultiver leurs champs, les insultent, voire leur tirent dessus/.../ Il y a même des descentes de colons dans les villages, voire des tirs de mortiers. Des cultures sont incendiées, des oliviers détruits. les forces de l'ordre israéliennes n'ont jusqu'à présent réagi que mollement et laissent souvent les attaques impunies" - tout en se faisant traiter de 'nazis' par des colons.

Sur le site d'IRIN : Recrudesence des violences des colons contre les Palestiniens

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14 septembre 2008

 

A la Fête de l'Huma 2008





Grosse affluence comme d'habitude à la Fête de l'Humanité ce weekend - nullement affectée, semble-t-il, par la baisse d'influence du Parti communiste. Beaucoup plus, évidemment, devant la Grande Scène que sous les tentes où les militants discutaient ferme de l'avenir de la gauche ou des attaques du gouvernement Sarkozy-Fillon contre la protection sociale ou le Code du Travail. Mais cela reste un rendez-vous politique incontournable.

Comme on ne peut pas tout voir, je suis resté pour l'essentiel au stand des Communistes Unitaires, voisin de celui de Politis qui accueillait Les Alternatifs, la Coordination nationale des collectifs unitaires, MARS-Gauche républicaine et UNIR. Le programme de débats y étaient particulièrement intéressants et justement unitaires. Rien que le samedi on pouvait écouter Clémentine Autain, Eric Cocqerel (MARS-GR), Marc Dolez et Jean-Luc Mélenchon (gauche du PS), Patrick Braouzec, Anne Leclerc (LCR), Jean-Claude Gayssot (qui croit encore, dit-il, en la possibilité de changer le Parti communiste), Martine Billard (Verts), Pierre Cours-Saliès (Collectifs unitaires), François Asensi (Communistes Unitaires) et beaucoup d'autres.

Presqu'en face se trouvait le stand du Nouveau parti anticapitaliste, également très fréquenté (mais pas de débats).

J'ai fait également un petit saut au Village du Monde et le stand des Indigènes de la République.

Après la fête de l'Huma, par Christian Picquet

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12 septembre 2008

 

La démocratie à l'américaine

James Carabelli, premier secrétaire du Parti Républicain dans le comté de Macomb, Michigan, a compilé une liste de maisons saisies et des noms de leurs propriétaires, afin de contester la participation de ces personnes à l’élection de Novembre prochain. "Si leur maison a été saisie, c’est donc qu’ils n’habitent plus ici… et donc ils ne devraient pas avoir le droit de voter ici."

"Nous avons compilé les listes des maisons saisies et nous allons être vigilant que personne ne puisse utiliser ces adresses pour prétendre voter dans les bureaux de vote que nous supervisons."

Cela s'appelle mener la guerre des classes, en empêchant les pauvres - majoritairement noirs, d'ailleurs - de s'exprimer dans les urnes. Et s'ils s'exprimaient autrement ?

Lire la suite ici ...

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A l'occasion de la Fête de l'Huma 2008

... Lettre d'Olivier Besancenot au Parti communiste français

Chère Marie-George, chers camarades,

En cette rentrée marquée par une situation difficile pour l'ensemble du monde du travail et de la jeunesse, nous tenions à nous adresser à vous à la veille du grand rassemblement populaire qu'est la Fête de L'Humanité.

Nous nous côtoyons régulièrement dans les résistances et dans de nombreux combats politiques. Suffisamment pour bien connaître nos accords et nos divergences. Sur le terrain politique, nos alliances et notre stratégie ne sont pas les mêmes et nous amènent à marcher séparément. Pour autant, c'est le plus souvent ensemble que nous avançons dans les manifestations pour défendre les droits des exploités et des opprimés. C'est aussi au quotidien que nous militons dans les quartiers populaires et les entreprises.

Il nous semble que l'heure est venue de renouer le fil du dialogue afin de faire face à l'avalanche de mauvais coups que le capitalisme porte contre l'ensemble de la population. Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, le Medef se porte mieux que jamais. Ses intérêts sont scrupuleusement défendus par le gouvernement Fillon. Les luttes et les combats ne manquent pas : les régimes spéciaux des cheminots, la loi d'autonomie des universités pour les étudiants, les suppressions de postes dans l'éducation nationale, les grèves sur les salaires sans oublier les travailleurs sans papiers...

Tous et toutes le disent et le réclament : nos résistances ont besoin de plus de soutien, de l'unité la plus large à gauche. Depuis plus d'une année, nous n'avons eu de cesse de proposer des actions unitaires à toute la gauche sociale et politique. Pour dire les choses franchement, la direction du Parti socialiste est restée muette à nos propositions jusqu'à présent. La campagne commune pour exiger un débat national et un référendum sur la privatisation de La Poste fera peut-être exception. Tant mieux !

Pour le reste, il n'est pas rare d'entendre les dirigeants socialistes désapprouver les mesures gouvernementales uniquement sur la forme, une manière de dire que sur le fond il n'y a pas tant de désaccords que ça. Le revenu de solidarité active (RSA) aura même été présenté comme une mesure de gauche, alors qu'elle installe pour longtemps la précarité en généralisant les temps partiels et alors même que son financement épargne gracieusement les profits faramineux des grands groupes qui, eux, ne connaissent pas la crise.

Voilà pourquoi nous avons, vous et nous, des responsabilités communes pour agir ensemble. Il ne s'agit pas de s'enfermer dans un tête-à-tête Parti communiste-Ligue communiste révolutionnaire (LCR), mais de penser à l'utilité commune que nous pouvons représenter ensemble pour des millions de salariés, pris à la gorge par les effets de la crise économique actuelle.

Les licenciements tombent en cascade, les salaires sont bloqués et ne permettent pas de vivre correctement, le système public de santé risque, lui aussi, d'être privatisé... La liste est longue.

Aujourd'hui, le code du travail, les congés payés, les services publics et la protection sociale sont dans le collimateur de la droite. Cent cinquante années d'acquis sociaux, gagnés de haute lutte, ne doivent pas partir en fumée. Les combats menés par nos anciens, les droits sociaux arrachés par les grèves de 1936, de la Libération ou de Mai 68 méritent d'être défendus par tous ceux et toutes celles qui s'en réclament. Il ne peut y avoir de place pour le sectarisme quand il s'agit de lutter ensemble contre nos adversaires communs, la droite et le Medef.

Pourquoi mener séparément des campagnes de soutien alors que l'on serait plus forts à le faire d'une même voix ? Après avoir organisé avec succès des ventes de fruits et légumes à prix coûtant cet été, et au moment où vous organisez, sous votre propre drapeau, une manifestation le 26 septembre sur le pouvoir d'achat, pourquoi ne pas envisager ensemble, et avec d'autres, une campagne axée sur l'augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux ?

Nous sommes disponibles pour discuter de tout cela. Le but n'est pas de régler nos désaccords sur l'alternative politique à construire à gauche d'un coup de baguette magique, mais de prendre conjointement la mesure de la gravité de la situation et d'organiser la riposte ensemble.


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Olivier Besancenot est porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR).


LeMonde.fr Article paru dans l'édition du Monde du 13.09.08.

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11 septembre 2008

 

Letter from China

Le numéro de septembre 2008 de la revue britannique Socialist Review contient un intéressant article de Li Qiang sur l'exploitation des travailleurs par les multinationales occidentales en Chine.

L'auteur est le directeur d'un site appelé China labor Watch. J'ignore si un tel site existe en français.

Organiser la solidarité avec les travailleurs chinois est mille fois plus intéressant que les gesticulations médiatiques d'organisations à la conscience sélective comme Reporters sans Frontières.

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Basta de racismo !



Au Pérou, comme en France, il faut lutter contre le racisme !

Le nouveau parti anticapitaliste dont nous avons besoin doit lutter non seulement contre l'exploitation sur le lieu de travail, mais s'afficher fièrement antiraciste et s'opposer à toutes les formes de discrimination.

Il y a quelques années j'ai écrit pour le petit journal Gauche! quelques articles pour expliquer simplement, en un langage libre de tout jargon marxisant, pourquoi nous sommes contre le racisme, contre le contrôle de l'immigration et ce que nous pensons du nationalisme.

Ils ont été écrit bien avant les émeutes dans les banlieues en 2005, mais à la lumière de ces événements, il me semble qu'ils n'ont rien perdu de leur pertinence. Ce ne sont sans doute pas des contributions majeures à notre compréhension sociologique ou philosophique du racisme et de la xénophobie. Mais s'ils peuvent aider d'autres camarades à répandre nos idées un peu plus largement, en les adaptant si nécessaire (et en améliorant le français!), tant mieux.

Ont été publiés en ligne :

Pourquoi nous disons non au contrôle de l'immigration

La question du nationalisme (1999)

L'article suivant n'a pas été, sauf erreur de ma part, publié en ligne :

La France terre d’accueil et champion des droits de l’homme ?

Le journal Le Monde du 17 décembre a consacré un dossier très intéressant au sujet du racisme en France qui devait faire réfléchir tous les gens de gauche qui pensent encore que les vieilles recettes républicaines et laïques suffisent pour assurer l’intégration et l’égalité des droits des travailleurs étrangers vivants en France (ou tout au moins pour leurs enfants nés sur le sol français).

L’existence d’une discrimination (autre que marginale) basée sur la couleur de la peau ou l’origine ethnique est souvent considérée comme impossible dans une république française à l’origine de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789), de l’abolition de l’esclavage (1848), du droit à l’instruction publique et … de l’élection d’une Miss France métisse en 1999 ! (Mais une république qui a attendu 1946 pour accorder le droit de vote aux femmes !).

Certes, l’idée d’accorder le droit de vote aux résidents non-membres de l’Union européenne semble se faire un chemin, même au sein de la gauche ‘nationale-républicaine’ à la Chevènement. Mais les partisans d’une véritable égalité des droits, s’ils peuvent s’en réjouir, ne doivent pas se faire des illusions – le chemin sera long et les arguments durs !

Ainsi, une lettre au Monde du ministre de l’Intérieur lui-même, précise le lien qu’il continue à faire entre citoyenneté et nationalité. Il s’oppose certes à la ségrégation sur une base ethnique mais ne résiste pas à la démagogie chauvine en ajoutant « plus particulièrement à l’égard des ressortissants de pays notamment africains qui ont versé leur sang pour la libération du pays ». Il limite le droit de vote aux élections locales à ceux qui possèdent une carte de séjour de dix ans au moment de son renouvellement (il faut donc dans le meilleur des cas avoir vécu en France depuis plus de dix ans).

Chevènement ne conçoit l’exercice du droit de vote que dans la perspective d’une volonté de s’intégrer à la société française à travers une démarche de naturalisation.

Enfin il ressort le vieil argument que ceux qui revendiquent une égalité réelle ne font que « exciter la xénophobie et faire le lit de l’extrême-droite » (argument employé la veille par Philippe Séguin pour justifier son opposition à toute extension du droit de vote).

Le dossier du Monde en dit long sur la réalité de cette société. Il démontre que, dans les services publics (éducation, HLMs…) comme dans le privé (discriminations à l’embauche et sur le marché du logement), la couleur de la peau ou l’origine ethnique prime souvent sur l’égalité des droits garantie par la constitution. La démonstration est d’autant plus convaincante que beaucoup des victimes de cette discrimination sont de nationalité française, qu’elles soient issues de l’immigration étrangère mais nées en France ou originaires des DOMs-TOMs.

Témoignages à l’appui, les journalistes du Monde démontrent que la discrimination, le rejet, le mépris sont le lot quotidien de nombreux immigrés africains, arabes ou antillais – et de leurs enfants nés en France. Même la réussite scolaire ne garantit pas l’acceptation.. Sur le marché du travail, les jeunes noirs ou arabes sont défavorisés par rapport à leurs concitoyens blancs, et des années d’études se soldent trop souvent par des années de chômage ou de petits boulots.

Dans le logement, c’est le refus de louer un appartement (« Au téléphone, on me disait que c’était OK. Quand j’arrivais pour visiter, on me disait que c’était déjà loué. ») ou des années d’attente pour un HLM.

Dans l’éducation, c’est la ségrégation par écoles ou par classes à l’intérieur d’une même école. Ainsi, les journalistes donnent l’exemple de trois écoles voisines du 12ème arrondissement, dont le taux d’enfants d’origine étrangère va de 40 % à 6 %. Et celui d’un collège de la Dordogne qui a regroupé ses 25 élèves d’origine turque dans la même classe. Ils citent un professeur de sciences de l’éducation qui décrit l’attitude de beaucoup de chefs d’établissement : « Confrontés à l’arrivée massive de jeunes qui n’avaient pas avant accès à l’enseignement général, (ils) font tout pour garder les élèves issus des classes moyennes en les regroupant. »

Gauche ! doit continuer à expliquer que seule la solidarité entre les travailleurs, quelque soient leurs nationalité, origine ethnique ou religion ne peut garantir le progrès social. La démagogie ‘républicaine’ sert surtout d’écran de fumée pour masquer la réalité d’un système de classe qui a besoin pour survivre d’entretenir de vieux préjugés comme celle de la ‘nation française’ et de la supériorité du ‘peuple français’.

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09 septembre 2008

 

Pub pour la Librairie Résistances

Pour les Parisiens et banlieusards, il existe une excellente librairie située 4 Villa Compoint, 75017 PARIS (M° Brochant ou Guy Môquet sur la fameuse - et pas terrible - Ligne 13.

"La Librairie Résistances, espace privé et totalement indépendant, spécialisée dans l’histoire des mouvements de libération et de tous les combats pour la dignité humaine à travers le monde, est un espace qui traduit la volonté de dire :

- NON au « choc des civilisations », aux divisions ethniques, au colonialisme et au racisme

- OUI au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à la justice et à la solidarité, à la résistance contre toutes les formes d’oppression, notamment celle subie depuis des décennies par le peuple palestinien.

La Palestine occupée est en effet l’un des symboles les plus criants à la surface de la planète de la négation du droit international et des droits de l’homme, auxquels se substitue la loi du plus fort. Une situation très dangereuse que nous souhaitons changer avec tous ceux qui font le pari de l’humanité contre la barbarie.

La culture est une force qui doit nous aider à le gagner.

Algérie, Vietnam, Afrique du Sud, lutte contre le fascisme... Palestine, Irak, lutte contre l’exclusion... Les nombreux combats menés à travers le monde, hier comme aujourd’hui, sont riches d’enseignements. Ils permettent de comprendre tout ce qui nous rapproche, les liens qui unissent les citoyens du monde entier, les différentes cultures et civilisations.

Dans un monde où l’information objective est une denrée de plus en plus rare, la Librairie Résistances, espace privé et totalement indépendant, offre à chacun la possibilité de juger en fonction des faits."

Les copains de la librairie organisent régulièrement des conférences, des débats, des projections de films etc. On peut également acheter des produits palestiniens, des badges et des teeshirts, tout en buvant un jus de fruit ou mangeant un gâteau. Sympa.

On peut également y acheter l'excellente brochure publiée par Socialisme International intitulée Che Guevara: un modèle pour les anticapitalistes (au prix modique de 2 euros).

 

Afghanistan: Ecoutez la douleur d'une maman

Je suis la maman d’un jeune soldat envoyé en Afghanistan

Allons nous devoir apprendre à vivre comme des dizaines de familles américaines qui vivent dans la hantise de voir arriver deux hommes en uniformes devant leurs portes ?

Ce n’était que des enfants pour la plupart, ils n’étaient pas prêts à subir ‘’l’enfer’’ Afghan.

Je pensais que nous avions confié nos enfants à des gens ‘’capables’’ leurs stratégies militaires apprises dans leurs grandes écoles de guerre ne font pas le poids face à des ‘’chiens du désert’’ ayant pour la plupart le fusil sur l’épaule dés l’age de 5 ans.

Vous avez menti à nos enfants, nos maris, nos frères, nos pères, ce n’était pas une mission sécuritaire, mais une mission de guerre ‘’suicidaire’’ commandité par SARKOZY et son ami BUSH sous l’égide de l’OTAN.

Nous sommes d’accord pour que nos hommes défendent la France

Quels sont nos vrais intérêts en AFGHANISTAN ?

Vous parlez de terrorisme – Encore une fois M. SARKOZY vous nous mentez.
Vos intérêts sont tout autres plutôt stratégique : L’Afghanistan se trouvant aux portes de la Russie cela permet également la surveillance des réserves importantes de gisements de gaz et pétroles de la région.

Messieurs les généraux – les colonels, les officiers supérieurs où étiez-vous lors de l’embuscade ? à l’abri derrière vos bureaux à Kaboul ?

Elles sont belles vos tenues, mais ne sont-elles pas entachées du sang déversé par vos incompétences ? Votre bonne conscience est-elle toujours intacte ?

Où est le patriotisme dans tout cela ?

Rendez-nous nos enfants, cessez de mentir, cessez de jouer les gendarmes pour l’OTAN, rendez l’honneur à nos soldats, à la France, nous ne sommes pas les gardes chiourmes pour le compte des Etats-Unis.

Anne le Gallou, Montaigut Lauragais

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07 septembre 2008

 

Port du voile: six jeunes filles exclues des cours d'un lycée de la Réunion

La République de l'exclusion (dépêche de l'AFP)

Aujourd'hui sur le marché de Saint-Denis j'ai croisé un groupe de jeunes qui tenaient un stand pour aider la population de la Palestine (vente de savon, de teeshirts, de badges ...). Plus de la moitié étaient des jeunes filles voilées. Pourtant, habillées ainsi elle sont interdites de l'école publique française et de plus en plus montrées du doigt dans la société civile (à la fac, sur le marché du travail ...).

On ne le dira jamais assez : une gauche qui peut accepter une telle discrimination n'est pas digne du nom.

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04 septembre 2008

 

Appel à une manifestation contre la présence française en Afghanistan

Mobilisons-nous pour cette importante manifestation le samedi 20 septembre, Paris (Place de la République)

Appel soutenu entre autres par la Coordination nationale des Collectifs unitaires, le PCF, la LCR, Les Verts, Américains contre la guerre, ATTAC, la CGT, Union Syndicale Solidaires, la FSU, Les Alternatifs, Pour Une République Sociale ...

Dans un premier temps, il y aura une autre manifestation ce samedi 6 septembre, à Châtelet ...

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Construire un horizon

Le dernier éditorial de la Coordination nationale des Collectifs unitaires incite à la mobilisation générale et contient de nombreux liens pour soutenir celles déjà en cours.

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03 septembre 2008

 

L'extrême droite européenne ouvre la chasse aux musulmans (suivie par une grande partie de la gauche ...)



Quand Libération, l'ex-journal de gauche, se joint à la meute des islamophobes

Un article paru sur le site de l'organisation suisse SolidaritéS

/.../ Habilement utilisée, l’islamophobie peut être très porteuse électoralement et pas seulement en Suisse. Depuis 2002, des sondages menés chaque année font apparaître qu’un tiers des citoyens et citoyennes allemands se sentent «comme des étrangers dans leur propre pays» à cause de la présence des musulmans. Selon un autre sondage réalisé en 2006, plus de la moitié des personnes interrogées se prononçaient pour l’interdiction de construire des mosquées «parce que dans nombre de pays islamiques, les églises sont interdites»; en outre, 56% jugeaient qu’il y avait «actuellement une guerre des cultures». L’islamophobie se construit à travers une série d’amalgames: le premier consiste à assimiler toute pratique religieuse musulmane à un islam violent, archaïque et conquérant; le deuxième identifie l’islam à une religion étrangère, culturellement incapable de s’intégrer en Europe chrétienne; et le troisième permet d’ajouter la guerre sainte et la menace sécuritaire à l’islam. Par connotation, «islam» devient ainsi équivalent de rétrograde, d’envahisseurs doublement étrangers et de terrorisme potentiel.

And read this : The only good Muslim is the anti-Muslim, sur la 'gauche' islamophobe aux Etats-Unis, par Junaid Levesque-Alam (en anglais)

Je pense d'ailleurs que l'auteur de cet article a dû penser à Fadela Amara, qui s'oppose à la décision d'un procureur de reporter un procès "pour cause de ramadan". Ce serait "un canif dans le dos de la République". Allons-nous donc imposer à tous les magasins tenus par des personnes de confession juive qu'ils ouvrent le samedi ? Ou supprimer d'un seul trait toutes les écoles confessionnelles (je ne suis pas favorable aux écoles privée, mais il y a des raisons profondes qu'elles existent et qu'elles soient souvent choisies par des familles modestes - y compris le racisme institutionnel qui caractérise une bonne partie de l'éducation publique) ?

On me répondra que la justice fait partie d'un Etat au service du peuple, qu'elle doit être neutre. Je répondrai d'abord que la justice est une justice de classe, tout comme la république est une des formes politiques que peuvent prendre l'Etat bourgeois, et qu'elle n'est jamais neutre. Puis sur le plan pragmatique, peut-on m'expliquer en quoi le report d'un procès pour tenir compte de circonstances particulières met en danger l'égalité (hypothétique) des citoyens devant la loi ? Surtout quand des procès sont régulièrement reportés tout simplement parce que la justice française est parmi les plus lentes au monde et que le nombre de détenus en attente d'un procès est scandaleusement élevé - soit parce que l'Etat fait mal son travail, soit pour accommoder les avocats et d'autres corporations privées.

Non, la vérité toute simple est que Fadela Amara est un 'Oncle Tom' (ou 'Tante Tomasina') qui a tellement intégré les valeurs de ses maîtres qu'elle se croit sincère. Elle veut même être 'plus royaliste que le roi', car même le ministère public ne s'est pas opposé à cette décision. Mais j'ai un petit secret pour Fadela - elle croit que les gens qu'elle sert lui seront reconnaissants, alors que dans leur for intérieur (raciste et sexiste) ils la méprisent.

PS Selon le procureur en question, interviewé par Europe 1 ce soir (5 septembre), le ramadan n'a joué aucun rôle dans sa décision. Donc la ministre a tout imaginé. Attention, Fadela, à force de voir des fanatiques religieux partout, même déguisé en procureur de la république, on peut devenir intégriste soi-même.

NOUVEAU SUR LE REPORT DU PROCES DE RENNES

Cet excellent article d'Alain Gresh, qui conclut : "Inexorablement, la lepenisation des esprits est en marche, encouragée par les médias."

Une bonne réaction de Sébastien Fontenelle sur son blog Vive le feu!

Il y a un débat intéressant sur l'islamophobie d'une certaine presse en Belgique, sur le blog Molenews ...

Combattre l'islamophobie : un oubli catastrophique de la gauche radicale par John Mullen

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02 septembre 2008

 

La gauche antilibérale et le parti socialiste : quels rapports ?

Cela fait longtemps que je cherche une exposition sérieuse de ce que doivent être les rapports de l'extrême gauche avec le Parti socialiste. Beaucoup de ceux qui s'autodéfinissent comme de 'vrais révolutionnaires' se contentent de dénoncer la 'trahison' du PS, en traitant les militants voire les sympathisants de ce parti de tous les noms. Le terme même de "socialo" devient une insulte, au même titre de celui de "stal" (quand j'étais membre d'une section de la LCR j'ai toujours refusé de parler ce langage élitiste, car incompréhensible aux non-militants).

Or, les millions d'électeurs et les dizaines de milliers d'activistes de ce parti sont pour l'essentiel des salariés, membres des classes populaires ou intermédiaires. Qu'ils aient des illusions dans la possibilité de changer la société par des méthodes parlementaires et électoralistes, c'est une évidence. Mais ceux qui n'ont en pas représentent une infime minorité de la population, et je ne suis pas toujours sûr que leur conception de la révolution soit particulièrement réjouissante (vous n'avez qu'à prendre l'attitude totalitaire qui prévaut chez eux au sujet des travailleurs qui ont des croyances religieuses).

On fera la révolution avec ceux qui à présent suivent plus ou moins le Parti socialiste (avec de moins en moins d'enthousiasme, d'ailleurs), ou on ne la fera pas, c'est une évidence mathématique. Ou bien on considère que la révolution pourra être l'oeuvre non pas de la grande majorité, comme disait Marx, mais d'une petite minorité 'éclairée', et cela ouvre la porte à toutes les dérives que Trotski, entre autres, caractérisait comme 'substitutistes' (un parti, une caste ou une formation sociale se substituant à la classe ouvrière et parlant à sa place). Cela vaut également, bien sûr, pour ceux, moins nombreux, qui s'identifient au Parti communiste ou à d'autres formations 'non-révolutionnaires' ou 'semi-révolutionnaires'.

Il y a dans cette attitude une pauvreté - et souvent une absence totale - d'analyse, mais aussi un mépris pour ceux et celles qui, de toute bonne foi et malgré le bilan désastreux des partis réformistes au pouvoir, considèrent que le PS (ou le parti travailliste, ou le SPD allemand ...) est la meilleure chance pour que leurs idéaux se réalisent, au moins en partie.

Tout cela est expliqué, ou sous-entendu, dans cet article intéressant de Rémy Jean, militant d'Aix-en-Provence et membre de la Coordination nationale des Collectifs unitaires. Je le recommande vivement.

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01 septembre 2008

 

Agir politiquement, résolument à gauche

par Clémentine Autain

 

Pétition pour le droit aux couples mixtes de vivre en famille

Réseau Education Sans Frontières - Pétition pour le droit aux couples mixtes de vivre en famille

 

Vacances à Zurich

Pendant ce temps, Le Poireau Rouge se promenait incognito au coeur du 'capitalisme financiarisé', comme certains se plaisent à l'appeler. C'est-à-dire, à Zurich. Et que faisais-je là-bas ? En voici un aperçu.

J'écrasais des voitures ...
















Je regardais au fond des eaux mystérieuses du lac ...
















Je discutais avec des responsables de la fédération suisse de cricket ...














Et je faisais le tour de Zurich révolutionnaire ...


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