02 septembre 2008
La gauche antilibérale et le parti socialiste : quels rapports ?
Cela fait longtemps que je cherche une exposition sérieuse de ce que doivent être les rapports de l'extrême gauche avec le Parti socialiste. Beaucoup de ceux qui s'autodéfinissent comme de 'vrais révolutionnaires' se contentent de dénoncer la 'trahison' du PS, en traitant les militants voire les sympathisants de ce parti de tous les noms. Le terme même de "socialo" devient une insulte, au même titre de celui de "stal" (quand j'étais membre d'une section de la LCR j'ai toujours refusé de parler ce langage élitiste, car incompréhensible aux non-militants).
Or, les millions d'électeurs et les dizaines de milliers d'activistes de ce parti sont pour l'essentiel des salariés, membres des classes populaires ou intermédiaires. Qu'ils aient des illusions dans la possibilité de changer la société par des méthodes parlementaires et électoralistes, c'est une évidence. Mais ceux qui n'ont en pas représentent une infime minorité de la population, et je ne suis pas toujours sûr que leur conception de la révolution soit particulièrement réjouissante (vous n'avez qu'à prendre l'attitude totalitaire qui prévaut chez eux au sujet des travailleurs qui ont des croyances religieuses).
On fera la révolution avec ceux qui à présent suivent plus ou moins le Parti socialiste (avec de moins en moins d'enthousiasme, d'ailleurs), ou on ne la fera pas, c'est une évidence mathématique. Ou bien on considère que la révolution pourra être l'oeuvre non pas de la grande majorité, comme disait Marx, mais d'une petite minorité 'éclairée', et cela ouvre la porte à toutes les dérives que Trotski, entre autres, caractérisait comme 'substitutistes' (un parti, une caste ou une formation sociale se substituant à la classe ouvrière et parlant à sa place). Cela vaut également, bien sûr, pour ceux, moins nombreux, qui s'identifient au Parti communiste ou à d'autres formations 'non-révolutionnaires' ou 'semi-révolutionnaires'.
Il y a dans cette attitude une pauvreté - et souvent une absence totale - d'analyse, mais aussi un mépris pour ceux et celles qui, de toute bonne foi et malgré le bilan désastreux des partis réformistes au pouvoir, considèrent que le PS (ou le parti travailliste, ou le SPD allemand ...) est la meilleure chance pour que leurs idéaux se réalisent, au moins en partie.
Tout cela est expliqué, ou sous-entendu, dans cet article intéressant de Rémy Jean, militant d'Aix-en-Provence et membre de la Coordination nationale des Collectifs unitaires. Je le recommande vivement.
Or, les millions d'électeurs et les dizaines de milliers d'activistes de ce parti sont pour l'essentiel des salariés, membres des classes populaires ou intermédiaires. Qu'ils aient des illusions dans la possibilité de changer la société par des méthodes parlementaires et électoralistes, c'est une évidence. Mais ceux qui n'ont en pas représentent une infime minorité de la population, et je ne suis pas toujours sûr que leur conception de la révolution soit particulièrement réjouissante (vous n'avez qu'à prendre l'attitude totalitaire qui prévaut chez eux au sujet des travailleurs qui ont des croyances religieuses).
On fera la révolution avec ceux qui à présent suivent plus ou moins le Parti socialiste (avec de moins en moins d'enthousiasme, d'ailleurs), ou on ne la fera pas, c'est une évidence mathématique. Ou bien on considère que la révolution pourra être l'oeuvre non pas de la grande majorité, comme disait Marx, mais d'une petite minorité 'éclairée', et cela ouvre la porte à toutes les dérives que Trotski, entre autres, caractérisait comme 'substitutistes' (un parti, une caste ou une formation sociale se substituant à la classe ouvrière et parlant à sa place). Cela vaut également, bien sûr, pour ceux, moins nombreux, qui s'identifient au Parti communiste ou à d'autres formations 'non-révolutionnaires' ou 'semi-révolutionnaires'.
Il y a dans cette attitude une pauvreté - et souvent une absence totale - d'analyse, mais aussi un mépris pour ceux et celles qui, de toute bonne foi et malgré le bilan désastreux des partis réformistes au pouvoir, considèrent que le PS (ou le parti travailliste, ou le SPD allemand ...) est la meilleure chance pour que leurs idéaux se réalisent, au moins en partie.
Tout cela est expliqué, ou sous-entendu, dans cet article intéressant de Rémy Jean, militant d'Aix-en-Provence et membre de la Coordination nationale des Collectifs unitaires. Je le recommande vivement.
Libellés : Anticapitalisme, Parti Socialiste