30 avril 2007

 

Sarkozy se plaint d’être diabolisé ? En vérité, il ne l’est pas assez !


Un excellent article qui plaide contre le fatalisme par Gérard Filoche (27 avril 2007).

En voici un extrait :


/.../ Quelque part, il y a encore des secteurs de la gauche et de l’extrême gauche qui « banalisent » l’arrivée possible de Sarkozy au pouvoir (et tant d’américains ont banalisé l’arrivée de Bush !).
Que personne ne soit en confort ! Personne ne pourra se vanter de s’être abstenu, de n’avoir pas été averti.
Cette élection n’est pas « ordinaire ». Ce candidat n’est pas ordinaire : il vous dit d’avance qu’il va tuer vos droits sociaux ! Lui, il ne vous dit même pas qu’il va réduire la “fracture sociale”, mais qu’il va l’aggraver !
Il y en a qui qui parlent même de façon routinière, sans savoir, sans s’inquiéter, d’un « troisième tour social »(sic). D’autres rêvassent sur le résultat des législatives des 10 et 17 juin : mais ils épouseront les résultats du 6 mai...
Certains ne mesurent pas qu’un « caudillo » comme Sarkozy est remonté comme une pendule et qu’il veut, lui, un “troisième tour social”, et le gagner : « Je serais la droite décomplexée annonce t il, et, à la différence de la droite d’avant, je ferai ce que j’ai annoncé, je tiendrai parole » a t il développé sur TF1 de façon insolente jeudi 26 avril au soir. Thatcher avait fait comme cela contre les mineurs, et Reagan contre les aiguilleurs du ciel...
Certains disent « - Ah ! mais il a obtenu 31 % des voix, donc des voix d’un public populaire ». Sous-entendu : « - On est foutus », se disent des militants accablés qui baissent les bras d’avance, (devant ce peuple de « c... » - sic ) ils font circuler leur propre démoralisation, parce qu’il ne sont pas trempés ou n’ont pas été assez alertés pour affronter un tel choix historique. /.../

 

Lilian Thuram : Sarkozy "réveille le racisme latent des gens ..."

Footballeur engagé, Lilian Thuram explique les raisons pour lesquelles il s'oppose, sur toute une série de thèmes, aux propositions de Nicolas Sarkozy, et donne sa vision de la société française. Entretien.
Que pensez-vous des résultats du premier tour ?
On pourrait dire qu'il y a un recul du FN mais c'est Sarkozy qui a récupéré les voix de Le Pen. Les discours du FN s'est banalisé dans la société. Les mots de Le Pen n'ont jamais été aussi présents et, ce qui est dramatique, c'est que ses idées sont portées par un homme issu d'un grand groupe politique, l'UMP. Je trouve ça triste. Moi, ma priorité, c'est de tout faire pour que les gens vivent ensemble, se respectent et qu'on ne cherche pas des boucs émissaires. Or, c'est ce que font les discours de Le Pen, Villiers et, dernièrement, de Sarkozy. Je me dis donc que ma vision de la société n'était pas celle de pas mal de Français puisque Sarkozy est arrivé en tête.
Le curseur du débat politique s'est donc déplacé vers la droite, voire l'extrême droite ?
Complètement ! Malheureusement, il y a eu un tournant après le 11 septembre 2001. Nous sommes entrés dans un cycle de peurs, de méfiance. Ce qui s'était passé dans les banlieues a joué énormément dans l'imaginaire collectif. Quand il y a des manifestations de cet ordre, il y a toujours une montée du racisme. Nous traversons une véritable crise de la citoyenneté. On parle d'une crise de l'intégration. Mais à qui la faute ? Il y a des revendications d'histoire ou de mémoire vis-à-vis de la colonisation, de l'esclavage ou de, tout simplement, trouver sa place dans la société, qui prouvent bien que ces citoyens veulent participer à la France. Mais ils ne se reconnaissent pas dans cette France-là. Il est dommage que des politiques jouent sur ce malaise en stigmatisant les populations des banlieues. Il y a des termes précis qui servent à «délimiter», à séparer ces populations, comme «Français de souche», «minorités», «Français de deuxième ou troisième génération»... Cela illustre cette difficulté à accepter l'autre avant de le considérer comme Français à part entière...
Mais c'est le peuple français, ou du moins une bonne partie, qui éprouve de réelles difficultés à faire de la place à ces «autres» Français...
Il y a un poids énorme de l'histoire. L'esclavage a éduqué les gens dans le sens que l'homme blanc était supérieur à tous les autres et que l'homme noir était le plus bas dans l'échelle. Il y eut ensuite la colonisation avec la prétendue mission de l'homme blanc à civiliser les «sauvages»... Aujourd'hui, en France, l'inconscient collectif est comme ça : l'autre est différent et inférieur. Comment expliquer aux gens qu'on peut être Français en étant tous égaux? En France, les gens se disent plus facilement racistes qu'avant. Ils devraient avoir peur de ce sentiment : si vous êtes plus racistes, l'autre le sera également.
Lequel des deux candidats se rapproche le plus de votre «projet de vie» ?
Il est évident que M. Sarkozy ne s'attache pas au «vivre ensemble». Refuser de faire le travail de mémoire, c'est refuser d'avancer. Il faut relire le passé pour préparer l'avenir. Il est prêt à beaucoup pour devenir Président. Il dit ce que les gens veulent entendre... Il réveille le racisme latent des gens, je le lui ai dit et je suis prêt à le lui redire. On me dit parfois que j'exagère, mais regardez l'évolution de son discours depuis 2005, au moment où je l'ai rencontré : il a affirmé vouloir récupérer les voix du FN. Pour y parvenir, il y a deux moyens : soit en disant aux gens du FN, ce que vous pensez des immigrés est faux ; soit en allant dans le sens des idées de Le Pen... Les «moutons égorgés dans la baignoire», «le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale» , l'immigration «choisie» et non plus «subie», etc., tout cela pointe du doigt une certaine population.
Et Ségolène Royal ?
Elle a pris le risque de répéter qu'elle voulait une France métissée. C'est un risque car je ne pense pas que la majorité des Français soit prête à entendre une telle idée... Dans son discours sur les immigrés, rien ne m'a choqué. Si demain, elle dit quelque chose de dangereux pour le «vivre ensemble», je lui dirai la même chose qu'à M. Sarkozy ! Ce n'est pas parce que je dénonce certains discours de M. Sarkozy que je suis avec Mme Ségolène Royal. Quand je l'ai rencontrée, je lui ai parlé des jeunes de banlieues qu'on stigmatise et auxquels on demande toujours de prouver qu'ils aiment la France... Des gages de citoyenneté, toujours !
Auriez-vous souhaité que des sportifs français s'impliquent plus dans cette campagne ?
Par rapport à la stigmatisation des immigrés et des jeunes de banlieue, je regrette qu'il n'y ait pas eu plus d'implication, oui. Parce que la plupart de nous avons eu un parcours assez similaire : on vient des couches de la société dites «défavorisées» et on a donc un peu tous la même sensibilité. Le jour où chacun de nous comprendra qu'on a le pouvoir de faire changer les choses...
Beaucoup de gens pensent qu'un Noir ou un Arabe, c'est une victime de la société, qui doit forcément voter à gauche... N'est ce pas une forme de racisme que de considérer des gens selon un code prédéfini ?
Bien sûr ! On peut être noir et voter Le Pen, Sarkozy ou à gauche... Pour ma part, évidemment, c'est beaucoup plus difficile de ne pas être sensible à certaines choses plus dérangeantes. Un Noir sera normalement beaucoup plus sensible à des discours racistes parce que lui, il l'a subi dans son histoire. Ce n'est pas toujours le cas. Tenez, en Guadeloupe, beaucoup de gens ont voté Sarkozy, qui refuse de se pencher sur la mémoire du pays. Or ces Guadeloupéens sont descendants d'individus ayant subi les horreurs de l'esclavage... Ces gens auraient dû se montrer plus attentifs et plus sensibles, éprouver une «réserve morale». Mais les gens ne sont pas toujours vigilants...
Que pensez-vous de la «discrimination positive» que défend Sarkozy ?
J'ai déjà pris l'exemple des huit Blancs qui attendent un bus, un neuvième arrive pour monter mais il ne peut pas parce que le quota de Blancs est atteint et que seuls des Noirs, ou autres, peuvent embarquer... Ce n'est pas ma façon de voir les réalités. Je crois même que ce genre de politique peut générer des conflits. Il faut mettre en place un système incitatif, avant tout, sur le plan éducatif : faire comprendre aux décisionnaires pourquoi il leur faut de la diversité dans les entreprises. Aujourd'hui, il est devenu beaucoup plus difficile de réussir à l'école. La ghettoïsation de l'école m'inquiète. L'expérience d'ouverture de Sciences Po aux étudiants des quartiers défavorisés est très intéressante.
La France ne se ment-elle pas à elle-même en tardant à offrir à ses «minorités visibles» la place qu'elles sont en droit d'attendre ?
En tout cas, la France n'arrive pas à se regarder telle qu'en elle-même... Je voyage beaucoup à l'étranger et le reproche récurrent qu'on fait aux Français, c'est d'être prétentieux. Notre pays vit dans le souvenir de la «Grande France». Cela veut dire qu'on n'a pas réalisé que cette grandeur reposait sur des massacres, sur la négation de l'autre, sur sa chosification... Aujourd'hui, il y urgence de déboucher sur quelque chose de plus intelligent...
On en prend le chemin ?
C'est pas gagné d'avance...

Paru dans Libération, le 30 avril 2007

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Enough is Enough! Zvakwana! Sokwanele!

Manifestation au Zimbabwe, le 13 février 2007


"May Day must be the time to plan for mass class war on these blood-ducking parasites!"

C'est ainsi que nos camarades de l'
International Socialist Organization (Zimbabwe) appellent à manifester ce 1er mai 2007 contre le régime agonisant de Robert Mugabe.

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29 avril 2007

 

RADICAL LEFT VOTE FALLS IN FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

The vote for radical left candidates in April 22nd’s first round of the French presidential election fell significantly in percentage terms, as left-wing voters rallied massively behind the Socialist Party’s Ségolène Royal – a “moderniser” often compared to Tony Blair – or even voted for François Bayrou, leader of the centrist UDF party. The Trotskyist parties’ combined vote of 5.4% plus the Communist Party’s 1.9% plus José Bové’s 1.3% add up to a little less than 9%. A significant score, certainly, representing nearly two and a half million voters, but well down on the results of 2002.

Bayrou’s surge (he tripled his score from 6% to 18%) was based on several factors. An advocate of free-market principles and a balanced budget, his liberal stance on social and ethical issues contrasts with Sarkozy’s neo-conservatism. He also positioned himself – despite a mediocre record as education minister in a right-wing government – as a born-again reformer with a mission to break the mould of established politics. Finally, many polls suggested that he, and not Royal, had the better chance of defeating Sarkozy if he qualified for the second round run-off. These arguments carried weight even with many previous or potential supporters of radical left or revolutionary candidates.

The wave of voter registration which took place in the wake of far right Jean-Marie Le Pen’s shock qualification for the second round of the 2002 presidential election, and the near record turnout of 85 per cent, did not benefit radical candidates. The one positive effect – which all socialists should welcome – is that Le Pen’s share of the vote fell spectacularly (down from 19 % to 10.4%). Despite the increased size of the electorate, he actually received one million fewer votes this time round.

Le Pen’s bitter reaction to his defeat (he had earlier attacked Sarkozy, his main competitor on the right, as the ‘son of a Hungarian immigrant’) should not lull us into a sense of false security. The influence of his ideas has not decreased. On the contrary, as Le Pen himself was in a hurry to point out, they have been absorbed into the mainstream of French politics in the person of Nicolas Sarkozy, the man most French people associate with organising charters to expel undocumented immigrants and advocating a policy of selective immigration based on the needs of the French economy. Another right-wing candidate, Philippe de Villiers, won 2.2% on an anti-European and anti-Muslim platform, meaning that despite Sarkozy’s hard-line on immigration and law and order, 4.6 million French voters (one person in eight) still supported far right and ultra-conservative candidates.

The Socialist candidate Royal obtained 25.9% of the vote. This was higher than any previous socialist challenger since the founding of the Fifth Republic (Mitterand obtained 33% in 1988, but was running for re-election). Though many left-wing voters hesitated right up to the last moment, when it came to putting the voting paper in the urn, they opted for a ‘no-risk’ policy of supporting Royal in order to avoid a repeat of the humiliation of 2002. Royal had also been careful to distinguish herself from the old guard of the Socialist Party (the so-called “elephants”). Many did so with no illusions in her revamped version of reformist socialism, with its hints of (literally) flag-waving nationalism, idealisation of the family and talk of using the army to discipline young offenders. But there can be no doubt that her ideas on personal responsibility, discipline and reconciling workers and employers have had a considerable echo. This election therefore marks a step backward in terms of class consciousness.

While anticapitalist ideas are more widespread in France than in most countries, we should not underestimate the influence of arguments about the necessity for companies to make profits or the impossibility of adopting policies which would reduce the competitiveness of French companies in the world market-place. Left-wing opponents of the European Constitutional Treaty had a significant success in the single-issue referendum in 2005, but it was more difficult this time to convince voters on a whole range of issues from the national debt to pensions reform. Royal herself has moved the Socialist party to the right, dragging with her several ex-leaders of the party’s left-wing. But she was careful to add a very measured dose of radicalism, enabling her to enthuse audiences of up to 20,000 in the later stages of the campaign. The mixture was good enough to carry Royal into the second round and reduce the radical left – with the partial exception of Besancenot – to ineffectiveness.

With the first round in the bag, Royal’s strategists could take radical left-wing support for granted, and angle for the ‘moderate’ vote. The decline in the ‘left of the left’ vote has reinforced the idea that, as Paris newspaper Libération (which older readers will remember was once on the far left) headlined, “there is nothing to the left of the Socialist Party”.

So what of the radicalism which contributed to the victory of the ‘No’ vote in the 2005 referendum? In the housing estates which were the scene of the late 2005 riots and in the older working-class suburbs, there was little sign of resistance to the dominant trend. In Seine-Saint-Denis, one of the most left-wing areas in the country, it was Royal who benefited from the ‘stop Sarkozy’ movement (she doubled the Socialist share of the vote from that of 2002). Meanwhile, most of the white, anti-‘immigrant’ vote, as well as a minority of conservative North African and Black voters, was captured by Sarkozy. José Bové made brave efforts to link up with activists in the deprived areas, and received a warm welcome from local residents, but failed to make an impact, while Laguiller’s support slumped.

For both the CP’s Marie-George Buffet and the Greens’ Dominique Voynet, the election was a disaster. Both parties were part of the left-wing coalition government under François Mitterand, and have difficulty in creating political space for themselves to the left of the Socialist Party. The Greens were first marginalised by an apolitical but charismatic TV personality and environmental campaigner, Nicolas Hulot, who was at one time credited with 15% of the vote in opinion polls. When Hulot decided not to run after the mainstream candidates signed a vague environmental charter, the field should have been wide open for the Greens. Their lacklustre campaign and failure to address the electorate’s concerns over employment, housing and wage levels condemned them to a marginal role (down from 5.2% to 1.6%). They also faced a challenge to their left from José Bové, the well-known global justice campaigner, who was in fact supported by a number of leading left members of the Green party.

The Communist Party has been in long-term decline for many years. With 1.9% of the vote compared with 3.4% in 2002, it has now apparently touched bottom. It is no doubt a matter of time before its last remaining bastions in local government fall also, in the majority of cases to the Socialist Party. It can also expect to lose the majority of its deputies in June’s parliamentary elections, unless the Socialist Party comes to its aid – with important consequences for its ability to exist as an independent political force.

No longer a tightly-controlled monolith, the CP has shown a readiness to adapt to changes in the form and nature of the social movements. Its members often still form the backbone of union branches, and many play an important role in social protests. However, “the Party” has no coherent strategy. Neither revolutionary nor ‘social liberal’, its leading group is forced to slalom between competing factions, some calling for a return to go-it-alone party-building, others advocating a long-term alliance with the Socialist Party, with yet others calling for more openness, a greater involvement in the global justice and social movements and cooperation with the less sectarian elements on the revolutionary left. One group even defied violent recriminations from party loyalists and campaigned for José Bové. For many of its numerous elected officials (regional and local councillors, mayors and members of parliament), however, the main priority is getting re-elected, involving compromises and deals with the Socialist Party in particular as well as a heavy involvement in the details of local government. The failure of Buffet to stem the party’s decline will no doubt accelerate these centrifugal tendencies.

The presidential election is not the easiest for radical left candidates. Nevertheless, successful campaigns have been waged by Trotskyist candidates in the past, with both Arlette Laguiller of Lutte Ouvrière and Olivier Besancenot of the Ligue Communiste Révolutionnaire having a considerable impact in recent times – most notably in 2002 when one voter in ten supported a revolutionary socialist candidate. In 2007, the figure was one in twenty.

The LCR’s Olivier Besancenot emerged from the election with his reputation intact, and a strong base from which to build a ‘new anticapitalist force’ – the LCR’s avowed objective. The LCR is now the principal force to the left of the Socialist Party, and Besancenot a favourite of the media (he is a talented and popular public speaker and debater). We should not, however, allow this ‘success’ to obscure the general pattern. The LCR’s main, and not inconsiderable, achievement was to maintain its share of the vote, attracting new voters along the way as a result of the high turnout.

With 4.1% of the vote (slightly down, it should be said, on that of 2002), a mere handful of local councillors and an estimated membership in the region of 3,000, the LCR is a tiny force with an experienced leadership and a young, talented and media-friendly candidate. To improvise on an image invented by a French blogger, Besancenot is the king of the garden gnomes, compared with the juggernaut of the Socialist Party and even the Communist Party, with its thousands of local councillors and mayors and network of experienced trade union militants.

The danger in the present situation is that the leadership of the LCR will conclude from its (very relative) success that its policy of shunning the left-wing ‘unitary committees’ (collectifs unitaires) which sprang up during and following the 2005 referendum campaign was the right one. It is therefore correct for Alex Callinicos of the SWP (GB) to write in Socialist Worker (28th April 2007) that “A heavy responsibility rests on the LCR to overcome the political fragmentation to the left of the Socialist Party and to create a powerful and united radical left” – a remark probably intended as a diplomatically-worded criticism of the failure of the LCR leadership to assume such a responsibility in the recent past. Callinicos’ off-hand remark “But that is a task for the future” rather lets the LCR leadership off the hook, however.
Officially, the LCR, with the exception of an ultra-sectarian minority, has been committed to building a new anticapitalist force for some time, and Besancenot repeated the commitment in his first post-election statement – a rather cheeky proposal given his organisation’s catastrophic role in the collapse of discussions to find a common candidate of the radical left.

The Ligue, however, with its members divided several ways on the question, has always been vague about what form such a ‘new anticapitalist force’ could take. For some, the only possibility of unity is that between revolutionary organisations like the LCR and Lutte Ouvrière. For others, the way forward is simply to continue building the Ligue in order to impose its hegemony on the rest of the left (the leadership group around Alain Krivine is particularly obsessed with outdoing the Communist Party). For this to work, however, it would require breaking numerous habits such as failing to take recruitment seriously, making inordinate demands on members’ time and money, preferring endless internal debates (often leading nowhere) to holding open meetings, not selling or even reading the party’s weekly paper, dodging ‘sensitive’ issues etc.

If past practice is anything to go by, the prospects of the Ligue breaking with its well-established routine are not good. In the short term, Besancenot’s 4.1% score, personal popularity and high media profile will certainly encourage sectarian tendencies within the leadership and the majority of members. Although most Ligue militants would be surprised by the idea, the word ‘conservative’ springs into mind to describe typical party members’ reactions to suggestions that what is needed is a radical change in methods and a daring strategy to unify the radical left. Making a real political breakthrough, comrades, means taking risks.

Over the last eighteen months, the LCR majority has rejected all concrete initiatives to build the new anticapitalist force, on the grounds that more political ‘clarification’ is needed or that ‘conditions are not ready’. The ‘unitary’ minority fought strongly and publicly against this line, only to cave in in the last weeks before the election – with a handful of exceptions who either boycotted Besancenot’s campaign or actively worked for José Bové.

Of course, it is always possible to find reasons why revolutionaries should not collaborate with people who in various degrees have reformist illusions. (Ironically, the Ligue itself has contributed to blurring the issues by distancing itself from Marxist ideas on the State and the revolutionary party.)

Constantly warning members of the Collectifs unitaires against the dangers of ‘opportunism’ – often in an insensitive way – while pursuing an electoral agenda of its own did not in practice encourage political clarification. Rather, it led to justified accusations of duplicity and encouraged many rank-and-file activists to reject revolutionary politics as ‘sectarian’. If that is the attitude members of a revolutionary party take, it was said, then there must be something wrong with the very nature of a revolutionary party – or indeed with political parties in general. In this sense, the Ligue’s policy has, so far at least, been a hindrance rather than a help to building a radical left alternative. And that is putting it mildly.

The attitude of the LCR majority has been theorised by saying that there is a fundamental dividing line between ‘antiliberals’ and ‘anticapitalists’ which makes it impossible to work out a common political strategy other than in exceptional circumstances.

Here it is necessary to explain the terminology associated with political differences on the French left. ‘Antiliberal’ in France refers to opponents of the free market, i.e. economic liberalism, who do not consider that it is necessary or possible (or in some cases) desirable to totally transform the capitalist system. Although ‘antiliberals’ are often more interested in reforms than in a total transformation of capitalism, they are usually active in grassroots movements rather than being political reformists-from-above of the British Labour Party or French Socialist Party type. Many ‘antiliberals’ are members of, or influenced by, such groups as ATTAC or the Fondation Copernic, the radical think-tank. Although ‘reformist’ in a Marxist sense, they are generally suspicious of the Socialist Party, especially its ‘social liberal’ (i.e. pro-market) right wing. There are also, of course, ‘antiliberals’ in the Socialist Party, such as the left group around Jean-Luc Mélenchon which campaigned for a ‘No’ vote in the European referendum. The term ‘anticapitalist’ obviously refers to people who wish to abolish capitalism, without necessarily having a fully-rounded socialist point of view.

My point here is that the distinction between ‘antiliberals’ and ‘anticapitalists’, while real, is not helpful in terms of building an alternative to reformist (or ex-reformist) parties like the Socialist Party. Not only are the lines between the two groups not fixed, but many militant ‘antiliberals’ are in practice more radical and more activist than ‘anticapitalists’ with a more developed theoretical understanding of the system. Better ‘antiliberalism from below’, as it were, than ‘armchair anticapitalism’.

For the LCR, then, unity of the ‘antiliberal’ and ‘anticapitalist’ Left was desirable and indeed possible during the European referendum campaign, in the fight against Sarkozy and naturally in day-to-day struggles. Building a new political movement of the radical left, however, will have to wait until, presumably, the rest of the movement accepts the superiority of the LCR’s ideas - or at least until ‘antiliberals’ have been converted into authentic ‘anticapitalists’. The method is similar, even if the dividing line is different, to that of Lutte Ouvrière, for whom revolutionaries should not participate in ‘anticapitalist’ movements if the latter do not base themselves on consistently ‘revolutionary’ positions. It is a fundamentally negative and counter-productive strategy.

There are basic flaws in the LCR’s position, of course – in particular the failure to recognise that political consciousness is not static. Not to mention the awkward fact that the LCR’s electoral propaganda is (correctly) based on radical reformist demands, not on distinguishing ‘antiliberalism’ from ‘anticapitalism’. For most voters the difference between Besancenot and Royal or the CP’s Buffet is not that he wants to overthrow the capitalist system (something which most TV viewers are probably not aware of) but that he is a more consistent fighter for workers’ rights and is not afraid to tell uncomfortable truths about the Socialists’ record in government. There was and is no fundamental reason why anticapitalist campaigners, activists from the social movements or from ATTAC, trade unionists, revolutionaries, left Socialists, left Greens, dissident Communists, gay and feminist militants, anti-racists, immigrants’ and community groups and others cannot agree at least on a common electoral strategy. This is what the Bové campaign, hurriedly improvised and seriously flawed as it was, at least tried to demonstrate.

Saint-Denis, France
April 28th 2007

John Mullen, editor of Socialisme International, has also written an article on the French presidential election entitled The Presidential elections in France : Polarization and crisis . His article covers slightly different ground from the above. Read it here ...

Cet article de Sylvia Zappi dans Le Monde (29 avril 2007) est lucide sur certaines raisons de l'échec de la gauche radicale à créer une alternative crédible au Parti socialiste, mais trop pessimiste quant aux possibilités qui existaient et franchement bizarre quand elle donne raison à ... Arlette Laguiller.

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27 avril 2007

 
Le Sarkozysme ne passera pas !
Tract du Comité Bové de Saint-Denis (93), le 27 avril 2007

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26 avril 2007

 

A (somewhat one-sided) comment by Alex Callinicos on the French presidential election

In French election heralds more battles to come (Socialist Worker, posted 24 April 2007), Alex Callinicos correctly congratulates the LCR on an excellent campaign. He also declares that "A heavy responsibility rests on the LCR to overcome the political fragmentation to the left of the Socialist Party and to create a powerful and united radical left."
Coded language perhaps to remind the leadership of the Ligue that its record so far on building a new anticapitalist force, or even making its own organisation more 'habitable' to newly-radicalised militants (to paraphrase the late Tony Cliff) has been, let's say ... abysmal.
"But that is a task for the future" (i.e. after the 2nd round of the election on 6 May) he adds. I'd say that lets Krivine and company off pretty lightly.
Callinicos' off-hand remarks about the "so-called" unitary campaign of José Bové on behalf of the "rump" of the antiberal committees are also less than balanced.
I'm writing my own, probably equally unbalanced, verdict on the election which readers of the Red Leek will soon have the privilege of seeing. Watch this space.

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24 avril 2007

 

Déclaration de José Bové au soir du premier tour


Je remercie les centaines de milliers de citoyennes et de citoyens qui ont fait le choix du rassemblement de la gauche alternative et écologiste.
Ce résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances mais, en quelques semaines de campagne, un élan unitaire a rassemblé celles et ceux qui veulent combattre ensemble, dans les luttes et dans les urnes, la précarité sociale, les discriminations, les dégâts portés à l’environnement ; celles et ceux qui veulent promouvoir ensemble, dans les luttes et dans les urnes, une véritable transformation sociale, démocratique et écologique.
Ce soir, nous mesurons le gâchis électoral qu’a constitué la division des forces de gauche qui ne se reconnaissent pas dans le programme du Parti socialiste. Comme nous n’avons cessé de le dire pendant toute la campagne, nous ne nous résignons pas à cette division.
Un autre avenir est possible pour la justice sociale, la rénovation démocratique et la sauvegarde de notre planète. Il suppose une gauche de transformation sociale suffisamment forte et unie pour en finir avec une gauche d’accompagnement du modèle économique libéral.
Pour l’heure, j’appelle les citoyennes et les citoyens, le 6 mai prochain dans les urnes, à battre Nicolas Sarkozy, candidat de la droite et de l’extrême droite. Cet homme est dangereux. Son élection entraînerait de nouveaux coups contre les droits sociaux, les libertés démocratiques et la protection de l’environnement. Elle conduirait notre pays à un alignement sur la politique guerrière de Bush.
Sarkozy ne passera pas ! Un autre monde est en marche. Un autre avenir est possible.

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Mobilisation générale pour battre la droite en votant Royal au deuxième tour !

Leçons du 1er tour pour la gauche radicale : une première réaction

Déclaration de la Rédaction de la revue Socialisme International 24.04.07

Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle comportent des leçons cruciales pour toute la gauche radicale en France.

Le réflexe du « vote utile » a pesé lourd – bien des gens ont voté pour Ségolène Royal par peur de revoir Le Pen au deuxième tour comme en 2002.

Du côté du PCF, Marie-George Buffet n’a pas réussi à se présenter comme une candidate de rassemblement à gauche ; son mauvais score va aggraver la crise au sein du parti.

La candidature d'Arlette Laguiller a souffert du fait que son organisation a été absente de certaines des mobilisations les plus populaires de ces dernières années (forums sociaux, manifestations anti-Le Pen de 2002). La direction de Lutte Ouvrière va sans doute conclure que le pays a évolué vers la droite et qu’il y a peu de possibilités de résistance du côté des travailleurs. Son pessimisme va être renforcé. L’appel inhabituel à voter Royal au deuxième tour provient d’un souci de ne pas se couper entièrement de sa base électorale réduite.

La division entre les candidats de la gauche radicale a pesé lourd. L’ensemble de la gauche de la gauche s’est vue cantonner à des petits scores.

Celui qui s’en est le mieux sorti, Olivier Besancenot est un candidat talentueux qui passe bien auprès des médias et sait attirer de nombreux jeunes, notamment. Mais la direction de la LCR aura tort de tirer la conclusion qu’elle a eu raison de faire cavalier seul. A elle seule, la LCR ne pourra pas rassembler l’essentiel des forces de la gauche antilibérale et anticapitaliste. Elle doit tirer les leçons de l’échec de l'unité, dont elle porte une part importante de responsabilité. Sa décision il y a quelques mois de tourner le dos au processus unitaire a produit beaucoup de méfiance (au mieux) parmi les militants engagés dans les collectifs et largement au-delà. Son annonce d'un retour à une stratégie unitaire ne convaincra personne si elle n'est pas suivie d'une ouverture franche et substantielle aux autres forces de la gauche radicale.

Malgré son score décevant, nous devons remercier José Bové d’avoir porté les couleurs de la gauche antilibérale unitaire. Sa campagne, lancée sans organisation et sans financement, a été caractérisée par beaucoup d’amateurisme, surtout au début, mais la dynamique militante a été indéniable, comme témoignent les nombreuses initiatives locales, les dizaines de milliers de personnes qui ont assisté aux meetings, l’accueil chaleureux que José a reçu dans des quartiers populaires généralement délaissés par les autres candidats, la diversité de ses porte-parole. La campagne Bové était la seule à être soutenue par des communistes unitaires, par la petite partie de la LCR qui a résisté aux pressions de la discipline de l’organisation, par des Verts de gauche, les Alternatifs, des organisations de travailleurs immigrés, des associations de quartier, et par une partie importante des collectifs antilibéraux. Cette candidature a pu démontrer ce qui aurait été possible ensemble.

Nous avons beaucoup de témoignages d’électeurs et même de militants dans les quartiers populaires qui ont, malgré tout, préféré par « réalisme » politique voter pour Ségolène Royal ou même pour François Bayrou dès le premier tour. Ils ne sont pas pour autant acquis aux thèses de ces deux candidats. Ils seront disponibles pour les luttes électorales et sociales à venir. Le capital de sympathie et les liens qui ont été noués à travers la campagne Bové sont un acquis qui doit être préservé pour la construction future d’une nouvelle force politique à la gauche du PS.

La gauche radicale doit toujours se rappeler que les luttes sont au moins aussi importantes que les élections, et que ce sont les réseaux de militants plutôt que de simples électeurs qui porteront l’influence de la gauche radicale dans les combats à venir.

Il faut maintenant une mobilisation générale pour un vote Royal au deuxième tour. Si Sarkozy est élu, tous les combats antilibéraux deviendront beaucoup plus difficiles, non seulement à cause de la détermination de cet individu, mais surtout à cause de la démoralisation qui guetterait l’ensemble de notre classe.

Sarkozy est un homme dangereux. Si l'actuel président de l'UMP avait été élu président il y a cinq ans, il se pourrait bien que de jeunes soldats français se trouvent aujourd’hui en Irak pour tuer et se faire tuer pour le pétrole. Sa victoire annoncée au 2ème tour a déjà été saluée par des partisans de l'administration américaine. Les initiatives de Sarkozy pendant sa campagne – comme la proposition d’un ministère de l’immigration et de l’identité nationale – sont également là pour nous rappeler le danger qu’il pose pour les immigrés, enfants d’immigrés, et tous ceux qui détestent le racisme.

Tous ensemble dans la campagne pour battre Sarkozy !

Pour une gauche radicale unitaire aux législatives et dans les luttes !

La rédaction de la revue Socialisme International, le 24 avril 2007.
Pour tout contact : john.mullen @ wanadoo.fr

Un article de Cédric Durand qui va dans le même sens ...

Une déclaration du courant unitaire de la LCR qui est nettement plus réaliste et moins triomphaliste que celle de la direction ...

Tout faire pour battre Sarkozy par le vote Ségolène Royal

La mobilisation exceptionnelle des électeurs et des électrices a manifesté la volonté d'empêcher la réédition du 21 avril 2002. L'enjeu est à présent clair : au second tour, Nicolas Sarkozy sera tout à la fois le candidat de la droite et de l'extrême droite. Il veut imposer une politique qui représente une grave menace pour les salariés, les jeunes, les femmes, les immigrés, le peuple de ce pays. La mobilisation de toutes et de tous est nécessaire pour le battre. Aucune voix ne doit manquer à Ségolène Royal, le 6 mai.
La gauche, dans ses diverses composantes, n'a pourtant pas été à la hauteur de la situation. Le Parti Socialiste, avec le « pacte présidentiel » porté par Ségolène Royal, n'a pas proposé la politique de rupture avec le libéralisme et avec la logique antidémocratique de la V° République, qui est nécessaire pour répondre aux aspirations populaires.
Quant aux forces de la gauche antilibérale, victimes du vote utile, elles n'ont pas su s'appuyer sur la dynamique du « non » de gauche au traité constitutionnel européen et sur les mobilisations sociales des dernières années, qui se sont poursuivies durant toute la campagne électorale. Elles se sont dispersées dans une concurrence qui à fait perdre à leurs propositions politiques une grande part de crédibilité.
Nous nous félicitons du résultat de notre camarade Olivier Besancenot, mais force nous est en même temps de constater que le total des voix antilibérales à gauche est le plus faible depuis une décennie. Forte de son résultat, il est de la responsabilité de la LCR de prendre dès aujourd'hui, avec la toute la gauche du 29 Mai, des initiatives pour mobiliser toutes les énergies contre Sarkozy, en faisant ainsi entendre l'exigence de la rupture avec le libéralisme, indispensable si l'on veut vraiment battre la droite. L'appel à la tenue d'un grand meeting de la gauche antilibérale à Paris, et de réunions du même type en province, doit permettre d'amplifier la mobilisation pour battre le candidat de la droite et de l'extrême droite.
Au-delà, il est également de la responsabilité de la LCR de prendre l'initiative de rassembler la gauche antilibérale dans l'objectif de construire une réelle alternative à la droite et au social-libéralisme, ce qui passe en premier lieu par la recherche d'un maximum de candidatures communes aux élections législatives.
Battre Sarkozy le 6 mai, empêcher la droite d'avoir une majorité à l'Assemblée nationale en juin, redonner son poids véritable à la gauche antilibérale dans l'électorat populaire, en toute indépendance vis-à-vis du social-libéralisme et de ses tentations d'alliance au centre : tels sont les objectifs que défendent les militants unitaires de la LCR.

Le 22 Avril 2007, 23h00 Christian Picquet, Alain Faradji, Céline Malaisé, Francis Sitel. Membres du bureau politique de la Ligue communiste révolutionnaire. Courant UNIR 100% à gauche de la LCR.

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Tous ensemble pour battre Sarkozy et reconstruire la gauche antilibérale

Déclaration des Communistes unitaires

La mobilisation des milieux populaires et des jeunes témoignent d’un très fort intérêt pour l’élection présidentielle, particulièrement de la volonté de se mobiliser contre Nicolas Sarkozy. Au vu du score élevé de Ségolène Royal, l’affaiblissement de l’ensemble de la gauche résulte de la division des forces antilibérales ; division qui les a marginalisées. Nous sommes ainsi face au danger que représente le résultat de la droite la plus dure.

Le 6 mai, il faut battre Nicolas Sarkozy, éviter la victoire de la droite ultralibérale, sécuritaire et liberticide, empêcher le danger de fracture politique, sociale et démocratique. Nous appelons donc à voter en faveur de Ségolène Royal au deuxième tour. Cet appel n’est empreint d’aucune illusion sur son programme, où l’emportent nettement les recettes social-libérales. Il est indissociable de notre volonté de réponse aux urgences et de construction d’une perspective de transformation.

Deux années de luttes, de la victoire du Non au référendum à celle contre le CPE n’ont pas trouvé de traduction électorale, contrairement à ce qui s’est passé par exemple aux Pays-Bas.

Le gâchis consécutif à l'explosion de la dynamique unitaire des antilibéraux est avéré. Il se vérifie que leur action ne peut avoir de sens et de force que dans un cadre unitaire.

Il n'y a rien de plus urgent que de dépasser la division, la concurrence, les réflexes hégémoniques, les logiques d’appareil ou la rancune : il faut les empêcher d’être des obstacles insurmontables à la construction d'un rassemblement antilibéral.

Autre chose était possible avec les citoyens, le mouvement social, les organisations antilibérales. Et autre chose doit maintenant se construire, avec la relance d'une dynamique unitaire aux législatives, et au-delà vers les élections municipales et cantonales. Aucun préalable à la recherche d’unité ne se justifie.

L'antidote face au risque de constitution à l'Assemblée nationale d'une alliance entre le Parti socialiste et l’UDF est l'affirmation aux législatives d'un fort courant unitaire, se traduisant par la constitution d'un groupe de députés antilibéraux, refusant toute compromission avec une politique social-libérale.

La division ne peut plus durer. Partant du processus existant avec la coordination nationale des collectifs antilibéraux, un cadre unitaire est indispensable, incluant tous les acteurs - organisations, collectifs, militants associatifs et syndicaux, citoyens non organisés... - ayant participé aux différentes campagnes (Besancenot, Bové, Buffet) ou n’ayant pas fait campagne, quel qu’ait été leur vote, en créant les conditions pour que chacun y trouve sa place. C'est en mêlant les différentes cultures dont sont issus toutes celles et tous ceux qui aspirent et luttent pour changer la société, que l'on travaillera le projet politique, que l'on développera une nouvelle culture citoyenne et démocratique. Ce n'est que dans un cadre unitaire que peut s'élaborer une politique alternative.

Les Communistes unitaires susciteront et prendront leur part aux constructions unitaires qui se développeront dans les prochaines semaines et les prochains mois, où tous sans exception devraient se retrouver. La concrétisation immédiate et dans la durée d'une telle démarche contribuera à l'ampleur et à la portée des luttes sociales à venir.
Saint-Denis, le 22 avril 2007, 21h00

22 avril 2007

 

Déclaration d'Olivier Besancenot

Voici la déclaration d'Olivier Besancenot qui a été le candidat de la gauche de la gauche le plus crédible lors du 1er tour. Il est quand même symptomatique des limitations de son approche qu'il parle trois fois dans les cinq premières phrases de "ma" candidature, "mon" nom, et de "voter pour moi". Cela rend moins crédible l'appel pour le moins culotté à la fin de son texte à une nouvelle force anticapitaliste - un appel qui contraste singulièrement avec la pratique de son organisation ces derniers mois.
Toujours est-il que nous devons construire l'unité non seulement dans les luttes, mais sur le plan électoral. La LCR est-elle donc prête à présenter et à soutenir des candidats unitaires aux législatives, ou préfère-t-elle de nouveau faire cavalier seul ? Le regroupement doit-il se faire avec toutes les forces de la gauche antilibérale, ou autour de la seule LCR ?
Quant aux 2ème tour, il ne suffit pas d'appeler sur les plateaux de télévision à voter contre la droite, ni de faire une campagne anti-Sarkozy tout seul dans son coin. Je pense que nous devons participer pleinement, en tant que militants antilibéraux, anticapitalistes et révolutionnaires, c'est-à-dire sur la base de nos propres revendications, à la campagne de la gauche, y compris en proposant des initiatives communes au PS.

Déclaration d'Olivier Besancenot

Près d’1,6 million d’électeurs et d’électrices se sont rassemblés autour de ma candidature. C’est 600 000 de plus par rapport à 2002. Malgré la pression du « vote utile » qui dans les dernières semaines a servi de seul programme à la campagne de Ségolène Royal, plus de 4,5% d’électeurs ont porté leurs suffrages sur mon nom. C’est un encouragement précieux pour les luttes de demain. Merci à celles et ceux qui viennent de voter pour moi. Nous avons réussi ensemble dans cette campagne, au-delà de notre score,à répondre aux attentes sociales de la population. Pour le droit à l’emploi, l’augmentation du pouvoir d’achat ou encore le droit au logement...Le SMIC à 1500 euros net, l’augmentation de tous les revenus de 300 euros nets, la réquisition des logements vides, l’interdiction des licenciements et la lutte contre les discriminations ; autant de questions désormais installés dans la société et dans le monde du travail ; autant de mobilisations à venir pour faire entendre notre voie et notre force.
Nicolas Sarkozy est donc en tête et qualifié au second tour face à Ségolène Royal. La droite vient depuis cinq ans de mener une politique de démolition systématique de nos conquêtes sociales, et Sarkozy veut appliquer désormais à la société française le traitement de choc du MEDEF. C’est à dire plus d’inégalités, plus d’injustices et moins de libertés. Le Pen est exclu de la compétition et c’est une excellente nouvelle. Mais Sarkozy a mené une campagne extrêmement réactionnaire. Chassant sur les terres du FN, cet homme et son programme sont un danger majeur immédiat.
Personne n’est propriétaire de ses voix et chacun, chacune est évidemment libre de son vote le 6 mai. Mais depuis cinq ans la LCR combat la politique de Chirac et de ses premiers ministres dans la rue comme dans les urnes. C’est en ce sens que je vous appelle le 1 mai à manifester dans toutes les villes de France pour les mesures d’urgence sociales que j’ai défendues dans cette campagne et contre le projet antisocial de Sarkozy. Contre cette droite arrogante, le deuxième tour prend nécessairement l’allure d’un referendum anti-Sarkozy pour tous ceux et celles qui entendent résister à sa politique. Le 6 mai nous serons du côté de ceux et celles qui veulent empêcher Nicolas Sarkozy d’accéder à la présidence de la république. Il ne s’agit pas de soutenir Ségolène Royal mais de voter contre Nicolas Sarkozy.
Face à cette droite dure, le parti socialiste et sa candidate ne sont pas en effet à la hauteur. J’ai proposé tout au long de cette campagne une redistribution des richesses. Je constate que ce n’est pas le projet du PS qui se situe sur le même terrain que la droite en acceptant le libéralisme et en salunat les profits des grandes entreprises. Même sur le terrain du patriotisme et du nationalisme, le PS cherche à rivaliser avec la droite. sur le terrain du patriotisme et du nationalisme. C’est pourquoi la LCR ne se situe pas en soutien à Ségolène Royal.
J’appelle celles et ceux qui se sont reconnus dans nos propositions à se regrouper pour qu’ensemble nous puissions créer une force susceptible de les défendre dans les mobilisations sociales. Quelle que soit la présidence qui sortira des urnes le 6 mai, il faudra continuer à s’opposer aux politiques libérales et la LCR continuera à oeuvrer pour l’unité la plus large possible dans les luttes à venir. Et ce, si Sarkozy devait malheureusement l’emporter le 6 mai, mais également si Ségolène Royal était élue afin qu’elle connaisse une opposition à sa gauche et pas seulement à sa droite.
Nous avons besoin d’une nouvelle force anticapitaliste. Pour être utile comme nous l’avons été ces cinq dernières années dans les luttes et les résistances en s’appuyant sur la nouvelle génération politique qui émerge après les mobilisations contre le CPE, dans les banlieues et dans les entreprises,. La LCR vous propose de construire ensemble cette force capable de combattre le capitalisme et d’offrir l’espoir qu’un autre monde est possible.
Paris le 22 avril à 20h30.

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Mardi 24 avril avec les Communistes unitaires à Saint-Denis

Pour débattre, échanger, décider ensemble.

Les communistes unitaires dans leur grande diversité sont toutes et tous convié-e-s à une rencontre après le 1er et avant le 2ème tour de la présidentielle, avant les législatives. Toujours pour le rassemblement antilibéral et de transformation sociale.

Mardi 24 avril 2007 18h30
Bourse du travail de Saint-Denis. Métro ligne 13 Saint-Denis, Porte de Paris

21 avril 2007

 

Campagne pour José Bové aux Iles-Loyautés (Kanaky)

Le comité de soutien pour José Bové s'est poursuivi aux îles. Après la rencontre faite à Wadrilla (Ouvéa), les membres du comité de soutien se sont déplacés à Lifou. Accueillis dans un premier temps par la section STKE de Drehu, ils se sont ensuite installés à la place du marché de Wé où ils ont fait un meeting.
Simon Naaoutchoué, un ancien militant, a apporté son témoignage, ainsi que Georges Mandaoué qui lui est venu en tant que simple citoyen.
Le président du comité, Gérard Jodar, ainsi que Louis Kotra Uregei, membre fondateur de l'organisation syndicale, ont quand à eux souligné l'importance du lien fraternel qui existe entre l'USTKE et le représentant altermondialiste, depuis 1983.
" José est venu sept fois ici, il est profondément attaché à ce pays. Nous tenons à rappeler cette relation affective qui existe entre lui et nous", a rappelé Gérard Jodar.
Aujourd'hui, les membres du comité de soutien se rendent à la mairie de Maré pour leur dernier meeting aux îles avant le premier tour de la présidentielle française.
Autre point de rencontre avec la population du Nord : ce jeudi 19 avril, à Bourail, à 17 heures au Colysée.
Article paru sur le site du syndicat kanak, l'USTKE.

 

"La Marseillaise"

Pour tous les enfants de la terre
Chantons amour et liberté.
Contre toutes les haines et les guerres
L'étendard d'espoir est levé,
L'étendard de justice et de paix.
Rassemblons nos forces, notre courage
Pour vaincre la misère et la peur.
Que règnent au fond de nos coeurs
L'amitié, la joie et le partage.

La flamme qui nous éclaire
Traverse les frontières.
Partons, partons, amis, solidaires,
Marchons vers la lumière.

Graeme Allwright, Sylvie Dien

 

José Bové sur une île (celle de Saint-Denis), le 20 avril 2007


José Bové remercie et encourage ceux qui l'ont soutenu


Photo de fin
Michel Bourgain, maire de L'Île-Saint-Denis (Les Verts)

Francine Bavay (Les Verts)


Une partie du groupe LuTTès
Awa Traoré, conseillère municipale

Graeme Allwright


Un public venu en famille

Dernier meeting de campagne de José Bové ce vendredi 20 avril chez nos voisins de L'Île-Saint-Denis, sous forme de fête quasi villageoise. Au programme, entre autres : ateliers de peinture et d'écriture d'affiches pour les enfants, expo de photographies de la campagne, des slams, de la bonne musique (le groupe LuTTès, le chanteur Graeme Allwright, du chant de l'Afrique du Nord - je ne peux malheureusement pas être plus précis que cela, car j'ai raté le début -, un bar, du couscous et des merguez ...).

Vous aurez deviné que L'Île-Saint-Denis, c'est un microcosme de la société multiculturelle de la banlieue nord de Paris, avec 75 nationalités pour seulement 7 200 habitants. Le maire Michel Bourgain est un dissident pro-Bové des Verts et son équipe municipale regroupe des gens de traditions diverses et variées. C'est une ville que d'habitude je traverse rapidement en voiture d'est en ouest (cela prend moins d'une minute), mais j'y retournerai à pied car les gens sont sympas.

Dans la partie politique de la soirée, il y a eu de courts discours de Michel Bourgain, de Francine Bavay (conseillère régionale d'Île de France et également membre des Verts), de Jacques Perreux (directeur de campagne de José Bové et membre du Parti communiste), d'Awa Traoré (conseillère municipale sans étiquette de L'Île-Saint-Denis) - et pour finir, d'un José Bové visiblement très détendu et heureux d'être accueilli si chaleureusement par un public de militants et de simples habitants de la ville. Graeme Allwright, qui est une vieille connaissance de José Bové, a chanté quelques 'tubes' a capella et sa version de la Marseillaise, et nous a rappelé que José était le seul candidat à avoir appelé à changer les paroles guerrières de l'hymne national (à la différence de Ségolène Royal qui les trouve très bien).

Enfin, on nous a rappelé que nous avons encore deux jours pour convaincre les gens de voter Bové, le seul candidat qui incarne l'unité de la gauche antilibérale.

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20 avril 2007

 
José Bové aux "Quatre vérités" sur France 2, vendredi 20 avril

 

Bové à Toulouse le 18 avril

«Je suis trop content de vous voir»
A Toulouse, du Mirail à la Reynerie, José Bové a rencontré un public acquis.
Par Gilbert LAVAL, dans Libération, jeudi 19 avril 2007

18 avril 2007

 
La gauche des Verts appelle à voter Bové ...

Tous les écologistes sont candidats avec José Bové

Communiqué d’Alter Ekolo le 17 avril 2007

José Bové est le candidat choisi pour incarner l’unité de la gauche écologiste, antiraciste, féministe et solidaire. Il est le candidat de toutes ceux et celles qui s’engagent dans la transformation de la société française, européenne et mondiale pour la paix, la justice, la solidarité, le respect des personnes et des générations présentes et futures, le candidat de toutes ceux et celles qui sont en marche pour un autre monde.
La société marchande, la société de consommation et du gaspillage, la société de la compétition généralisée, la société de l’insécurité sociale et environnementale, c’est celle-là que nous voulons changer. Pour construire une société solidaire, une société de liens, non-violente, qui donne place à une vraie délibération démocratique et dans laquelle chacun puisse s’épanouir, nous sommes nombreux et nombreuses, divers, à faire campagne ensemble avec José Bové. Cette nouvelle construction démocratique ne s’arrêtera pas le 22 avril.
Nous appelons tou-te-s les écologistes à voter José Bové le 22 avril 2007, et à amplifier ensuite, ensemble, la bataille écologiste, altermondialiste et solidaire.

 

Législatives : José Bové"aspire à l'unité"

NOUVELOBS.COM 18.04.2007 15:58

Le candidat altermondialiste lance un appel au Parti communiste et à la LCR pour "présenter des candidats unitaires aux législatives", "une nécessité" pour "peser face au PS dont on voit bien qu'il a renoncé à lutter contre le libéralisme".

A quatre jours du premier tour, le candidat altermondialiste à la présidence José Bové a sommé, mercredi 18 avril à Toulouse (Haute-Garonne), le Parti communiste et la LCR de "se ressaisir" après l'élection présidentielle pour "présenter des candidats unitaires aux législatives".
"J'aspire à une unité", a déclaré José Bové lors d'une conférence de presse à Toulouse, en fustigeant cependant "cette logique de la division qu'(il) n'accepte pas". "J'ai encore lancé un appel à l'ensemble des forces pour présenter des candidats unitaires aux législatives". "Il n'est pas trop tard même si le message a du mal à passer", a-t-il précisé avant d'ajouter que le rassemblement de la gauche antilibérale est "une nécessité" pour "peser face au parti socialiste dont on voit bien qu'il a renoncé à lutter contre le libéralisme".
Rassembler "des gens d'horizons variés"
José Bové, dont c'est la première candidature à l'élection présidentielle, s'est félicité d'avoir rassemblé "près de 100.000 personnes dans toutes les réunions publiques". "Les gens ont envie de se réapproprier le débat. Ils en ont assez de se le faire confisquer par les appareils politiques qui vont d'alternance en alternance", a-t-il indiqué. Le candidat altermondialiste se refuse pour autant à créer son parti politique. "Je n'en ai jamais eu l'intention", a-t-il précisé. "Je suis pour que l'on continue un mouvement qui rassemble des gens d'horizons variés".
En campagne toute la journée à Toulouse, José Bové a rencontré un collectif de huit personnes en grève de la faim depuis lundi pour obtenir l'adoption d'un moratoire sur les cultures OGM avant de se rendre à la faculté du Mirail. Le candidat devrait poursuivre sa tournée toulousaine par la visite des habitants du quartier de la Reynerie puis par celle des gens du voyage, en se défendant de vouloir "instrumentaliser les banlieues populaires". Il tiendra une réunion publique dans la soirée. AP

 
José Bové à Villeurbanne dans le 12/13 de France3, mercredi 18 avril

Bové persuadé qu'on assistera dimanche à des "choses étonnantes"
AFP 18.04.2007 10:31

Le candidat altermondialiste à la présidentielle, José Bové, s'est dit persuadé mardi à Villeurbanne (Rhône) d'"assister à des choses étonnantes dans les urnes" dimanche, appelant à "casser le rouleur compresseur de ceux qui veulent zapper le premier tour".
"Je suis sûr qu'on va assister à des choses étonnantes dans les urnes. On va arriver à casser le rouleur compresseur de ceux qui veulent zapper le 1er tour pour dire +Y a que le 2e tour qui compte+", a déclaré devant la presse José Bové, qui a ensuite animé une réunion publique devant quelque 1.500 personnes.
"Je pense que c'est très dangereux, c'est comme ça qu'on casse la démocratie et qu'on casse la logique d'engagement des citoyens (...). Il faut que les gens votent pour leurs idées", a-t-il poursuivi, condamnant "le chantage du vote utile". "On a classiquement l'habitude de voir le PS faire le chantage au vote utile en disant: +si vous ne votez pas pour nous au 1er tour, on ne sera pas présent au second+. Chaque fois qu'ils ont fait ça, ils ont perdu", a-t-il clamé.
Le candidat altermondialiste, accompagné dans le Rhône d'un député proche du président socialiste bolivien, Evo Morales, qui lui a apporté son soutien, a dénoncé le discours "mi-chèvre, mi-chou" du PS.
"Aujourd'hui, beaucoup de gens sont déçus de l'accompagnement du libéralisme tel que l'a fait le parti socialiste. On est dans une gauche tiède qui ne représente aucune alternative. (...) Il faut une gauche de combat et pas une gauche de renoncement", a-t-il martelé. José Bové s'est de nouveau présenté "comme la seule nouveauté dans cette élection (...), puisque tous les autres candidats étaient déjà présents, eux ou quelqu'un de leur parti, en 2002".
"La nouveauté, c'est la candidature de quelqu'un qui n'appartient à aucun parti. Qui sera arrivé à fédérer à la fois le milieu rural, les quartiers populaires, les banlieues, les gens issus de l'immigration...", a-t-il expliqué, assurant que cette élection ne serait "qu'un point de départ".

 

A L'Île-Saint-Denis vendredi 20 avril ...

... de 19 h à 22 h, Espace Jeunes, rue du Bocage.
Ateliers vidéo, photo, slam, grafs, cuisines, musiques et chants du monde, débats... Grand bal de clôture de campagne avec le groupe rock LuTTès
Ateliers : La Marseillaise pour réécrire ensemble les paroles, avec la participation amicale de Graeme Allwright.
Musiques et danses du monde : des artistes de toute culture témoignent de la richesse du monde. Avec la participation possible de Magyd Cherfi (ex-Zebda).
Cuisines du monde : buffet varié im prégné des arts culinaires du monde (Chili, Mali, Inde, France, Algérie...).
Vidéos : reportages, clips, courts métrages, extraits de films de la campagne, sur les luttes en France et dans le monde.
Cinéma : projection du film « Un Autre Monde est possible » (2006), de la rappeuse Keny Arkana. Avec le Chiapas, Marcos, les luttes, l'alternative, les conférences internationales, l'Argentine, la crise économique, le FMI, Bamako, les forums mondiaux, les alters, le néolibéralisme, la mondialisation, l'OMC, les souverainetés nationales, les poches de résistances...
Photo : Les moments forts de la campagne de José Bové. Expo-animation avec le photographe qui a tout vu, Daniel Monaury.
Slam : les textes déclamés ou chantés parlent de la vie, des perspectives, des espoirs, des colères et des combats. Participation de Guerilla urbaine.
Expressions graphiques : dazibaos (écritures et illustrations au fil de la soirée sur panneaux), créations, grafs, etc.
21 h - 22 h : grand bal de clôture de campagne. Animation musicale le groupe rock LuTTès.

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17 avril 2007

 

Ouf !

La version papier du numéro 17/18 de la revue Socialisme International (mars 2007), dont le dossier central est intitulé Banlieues et lutte de classes, est enfin disponible. Elle contient des articles par nos collaborateurs réguliers (John Mullen, Romain Szensinski, Claude Meunier, Stéphane Lanchon, Alexandre Achrafié, Franck Drici ...), mais également des contributions inédites de Germain Gillet du Mouvement pour l'Egalité, Laïla Belkadi de la Fraction Etincelle de Lutte Ouvrière et Abdelaziz Chaambi (Divers-cités, MIR, CMF). On peut y lire une traduction d'une interview avec A. Sivanandan de l'Institute of Race Relations (Londres), ainsi que l'article Les néo-barbares de Michel Warschawski, un appel à soutenir la campagne collective de José Bové signé par des 'trotskistes historiques' comme Jean-René Chauvin et Michel Lequenne, et enfin un texte signé par les sociologues Laurent Mucchielli et Abderrahim Aît-Omar et reproduit avec leur permission.
Pour vous procurer Socialisme International, vous pouvez envoyer un message à lepoireaurouge @ laposte.net ou écrire à John Mullen, 16 rue Béranger, 47000 Agen et demander nos tarifs.

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Votons Bové pour réveiller la gauche et lui donner des perspectives

Par Christophe Cavard, Vice-Président du Conseil général du Gard (Parti communiste)

 

Débat Paris 20ème, jeudi 19 avril



Nous voterons José Bové
Discutons-en ensemble, avec :
Adjera Lakehal, porte-parole de José Bové, membre du Collectif Immigration Banlieues avec José Bové
Christophe Aguiton, militant syndical et altermondialiste,
et les membres du comité 20e de soutien à José Bové
Le jeudi 19 avril 2007 de 19h30 à 21h30
103, avenue Gambetta, Paris 20e (métro Gambetta, bus 26)
Adjera Lakehal

 

Bové : un autre vote est possible, un autre vote est en marche !

A quelques jours du 22 la campagne enfle. Des foules bigarrées et grandissantes : 1 500 à Pau, 1 000 à Dijon et Nancy, plus de 3 000 dans les quartiers de Marseille, sur la Cannebière et à Aix, plus de 1 500 à Avignon, 15 000 au Souk de Paris, 2 000 à celui de Montpellier, plus de 1 000 personnes à Caen. Parmi celles-ci, un grand nombre sont emplis d’espoir et de détermination, d’autres hésitent, parfois avec la crainte d’un duo de droite et d’extrême droite au second tour. Il faut donner confiance. Le dernier sondage du Figaro place Sarkozy à 30 %, Royal à 26 %, Bayrou à 17 % et Le Pen à 12 %. Et puis surtout de quoi faut-il avoir peur si ce n’est de ne jamais sortir de ce cycle infernal, de l’alternance UMP-PS. Nous avons comme un devoir d’inventer la façon neuve et citoyenne de faire de la politique pour enclencher un autre avenir.
C’est cela notre force, c’est cela le vote Bové. Chaque bulletin de vote Bové est utile dès maintenant pour pousser à des propositions qui rompent avec le libéralisme. Chaque bulletin Bové peut initier, sans attendre la saint glin-glin, d’autres modes de vie, de consommation et de production respectueux des humains et de la planète. Chaque bulletin Bové installera un peu plus la rencontre et le croisement des différentes sensibilités, histoires et cultures qui portent cette candidature collective. Chaque bulletin Bové, au moment où le PCF et la LCR s’apprêtent à nouveau à faire cavalier seul aux législatives, dira « assez du gâchis de la division, nous voulons des candidatures unitaires ! »
Vraiment, quand on veut changer la vie, quand on veut changer le monde, il n’y a
pas de vote plus utile que le vote Bové. Jusqu’à samedi soir minuit, collages, distributions de tracts, rencontres, meetings, débats, coups de téléphones, collectes d’argent… Un autre vote est en marche !

Jacques Perreux, directeur de campagne


16 avril 2007

 

Pourquoi voter José Bové ?

Vendredi 20 avril 2007 à 20 h
Intervenants:
Claire VILLIERS (porte-parole national de José Bové)
Omeyya SEDDIK (porte-parole national de José Bové / membre du Collectif banlieue & immigration avec Bové)
Fouad IMMARAINE (Centre MalcomX – Collectif des Musulmans de France)

La soirée se déroulera à :
Ecole LEP Michelet, rue Michelet, 94120 FONTENAY SOUS BOIS
(RER A – Station Val de Fontenay- Bus 118 en direction de Vincennes – Arrêt D. Casanova – 3ème station)

 

Le Monde : José Bové veut disputer à Olivier Besancenot son ancrage en banlieue

MARSEILLE ENVOYÉE SPÉCIALE

"Ici, plus personne n’y fout les pieds, même pas le PCF !" Frais Vallon, une cité populaire en lisière des quartiers nord de Marseille, vit depuis des mois sous la menace de démolition de trois tours HLM. Chômage, pauvreté et mal-logement : c’est dans cet environnement que José Bové a démarré sa tournée marseillaise, samedi 14 avril. Pour parler "urgence sociale" et montrer que, dans la dernière ligne droite, il peut disputer à Olivier Besancenot son ancrage dans les banlieues.
"Moi, j’ai pas besoin d’une protection", lance-t-il d’abord faisant référence aux difficultés de Nicolas Sarkozy à se déplacer en banlieue. "Sarkozy n’est pas le bienvenu car c’est le candidat de la haine, le fils naturel de Le Pen", assure le candidat. La saillie fait mouche dans le public coloré qui s’est agglutiné au pied des tours.
"ARRIVÉ TROP TARD"
Mères de famille en boubou ou jogging, salariés et chômeurs, ils se pressent pour raconter leur quotidien : les loyers impayés "parce que la vie est trop chère", les ascenseurs en panne et les seize étages à grimper à pied, les appartements qui se dégradent, les coupures d’électricité... "Les démolitions, c’est une volonté de faire partir encore plus loin les pauvres. Vous aussi, vous avez droit à la dignité", assure le paysan. "Mais moi, je ne suis pas là pour faire des discours et vous dire d’attendre cinquante ans qu’il y ait la révolution." En clair, la candidature Bové n’est pas du "témoignage comme Besancenot" mais pour montrer que le changement est "possible tout de suite".
Plusieurs élus communistes pro-Bové avaient préparé le terrain. "On n’avait jamais réussi à faire descendre ces gens-là", note Rudy Vigier, adjoint au maire de l’arrondissement. "Avec Bové, on va faire voter des gens écoeurés jusqu’alors par la gauche", assure le sénateur Robert Bret. Si le doute plane sur la traduction en voix de la sympathie rencontrée, l’étonnement est réel pour ces élus locaux. "C’est la première fois qu’on sent une candidature autant appréciée", assure Annick Bouët, présidente du groupe communiste de Marseille.
"Il nous parle de nos problèmes. C’est le seul qui soit venu jusqu’à nous", lance Belkacem Bektaoui, peintre en bâtiment au chômage. "Il me plaît parce que, dans les quartiers, on est dans la merde", dit simplement Ishata Ismaïla, en congé parental. Un peu plus tard, à l’Estaque, autre quartier populaire, lors d’un "aïoli citoyen", Kader Goula, artisan taxi, explique qu’il n’a "pas envie de donner sa voix au PS mais (espère) que Bové fera entendre (ses) angoisses".
Le doute, la pression du vote utile, le manque de moyens..., l’entourage estime qu’"il manque quinze jours pour faire un bon score". Les sondages maintiennent le candidat autour de 2 % d’intentions de vote. "Il est arrivé tard dans la campagne et l’absence d’organisation forte derrière lui brouille son image", souligne Vincent Tiberj, chercheur au Cevipof.
Les proches du candidat assurent, eux, que c’est "parce que Bové n’est pas un produit fini et qu’il construit quelque chose de nouveau en politique" qu’il marque des points. José Bové, lui, martèle qu’il peut "créer la surprise le 22 avril". Plus tard, dans l’après-midi, le candidat paysan attirera encore 1 000 personnes sur une place de Marseille et autant à Aix, puis à Avignon, le soir même.
Sylvia Zappi

 

Grand Succès Populaire

J'étais beaucoup trop occupé à tenir le stand de Socialisme International où on a pu discuter avec beaucoup de monde - dont une majorité de gens 'ordinaires' plutôt que les 'suspects habituels' membres d'organisations politiques - pour me rendre compte réellement du grand succès populaire du Grand Souk Populaire de José Bové ce dimanche 15 avril. L'esplanade du canal de l'Ourcq à Paris était animée - et à partir de 15 heures pleine à craquer - de midi jusqu'à presque 20 heures (on m'a dit qu'elle peut contenir jusqu'à 8 000 personnes) et l'ambiance était festive. Les discours ont été très applaudis, il y avait de la très bonne musique et on faisait la queue pour acheter de la bouffe bio et équitable. Et il a fait très, très chaud. Les militants sont repartis plus déterminés encore de gagner des voix une par une dans la dernière semaine de la campagne et avec le sentiment que, quelque soit le résultat, le choix de faire une campagne collective avec (et non pas derrière) José Bové et ses porte-parole pour enfin faire naître un autre monde a été le bon.

Et le même jour ...

Dimanche 15 avril, 2000 personnes "soukent" à Montpellier

Par Geneviève Sabathé

Il faisait chaud, très chaud, dimanche, à Murviel-les-Montpellier. La faute à la météo bien sûr mais aussi à la fièvre des militants des CUAL et des comités Bové, venus de tout l’Hérault pour faire la fête à leur candidat José Bové. Pour réchauffer encore l’ambiance, des groupes de musique, des artistes plasticiens, des théâtreux, des marionnettistes et... des gens, beaucoup de vrais gens, souriants, hâbleurs, attablés devant le tajine citoyen, la côtelette de mouton du Larzac et le vin de l’Hérault.
Une vraie fête populaire au sens plein, où il n’a rien manqué, même pas la politique sans laquelle il n’est pas de réelle relation humaine qui vaille. Dès le matin, José Bové s’était essayé à l’exercice de la tribune sous un soleil de plomb, acclamé par des militants en bras de chemise et en débardeurs. L’après-midi, Claire Villiers lui a emboîté le pas. Les deux discours ont fait entendre la même tonalité : "Nous sommes le seul mouvement antilibéral unitaire et donc le seul mouvement en devenir, les diviseurs appartiennent au passé".
Mais, le vrai héros de ce souk généreux est sans doute le débat. A toutes les tables, sous les arbres, devant les buvettes et autour du manège pour enfants, partout la même soif de débattre, d’échanger. L’ambiance du souk, dimanche, à Murviel-les-Montpellier, rappelait étrangement celle des réunions publiques, organisées pendant la bataille référendaire contre le Traité constitutionnel européen. Une bataille gagnée, dans l’unité et la franchise.
De quoi réchauffer encore le coeur des militants et des citoyens qui ont choisi le courage politique de changer vraiment le monde.

15 avril 2007

 

Et si José Bové n'est pas présent au 2ème tour ?

Evoquant le second tour de l'élection présidentielle, José Bové a refusé, jeudi soir 12 avril, de donner une consigne de vote à ses électeurs. "Moi, je voterai pour le candidat de gauche qui est le mieux placé, ce qu'on appelle le désistement républicain. Mais je laisse les gens qui ont voté pour moi voter pour qui ils veulent. Je ne suis pas propriétaire de leur voix", a déclaré le candidat de la gauche altermondialiste avant un meeting à Dombasle (Meurthe-et-Moselle).

Il a par ailleurs affirmé "ne pas mettre sur le même plan Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy". "Aujourd'hui, son discours est plus à droite. Sarkozy se dévoile réellement. Tous ses derniers propos montrent qu'il y a une réelle filiation entre lui et Le Pen", a-t-il accusé.

Il a toutefois critiqué le programme de la candidate socialiste, le qualifiant de "brouillard avec un drapeau derrière" et d'"aménagement du libéralisme". "Ce qui m'inquiète chez Ségolène Royal, c'est que son projet comporte des différences [avec celui de Lionel Jospin en 2002] mais que le modèle est le même", a-t-il observé, remarquant qu'en 2002, le candidat socialiste n'était pas arrivé au second tour "parce que Le Pen avait fait beaucoup de voix, mais parce que le PS en avait fait beaucoup moins".

LeMonde.fr (13/04/07)

14 avril 2007

 

José Bové sur la Palestine (11 avril 2007)


Saint-Denis, 21/02/07

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José Bové dénonce "l'éclatement des barrières entre le FN et l'UMP"


AFP 14.04.2007 17:18

Le candidat altermondialiste à la présidentielle, José Bové, a estimé samedi à Marseille que "l'accumulation des positions de Nicolas Sarkozy sur l'identité nationale, l'inné et l'eugénisme" montrent que les barrières entre le Front national et l'UMP "éclatent".
"On accumule de plus en plus de déclarations de Nicolas Sarkozy sur l'identité nationale, l'inné et l'eugénisme. Cela montre que les barrières éclatent de plus en plus entre l'UMP et le Front national", a déclaré José Bové venu partager un aïoli avec environ 200 personnes dans le quartier marseillais de l'Estaque.
Le candidat altermondialiste, bouquet de coquelicots dépassant de sa poche de chemise, a ajouté: "Cela montre que Sarkozy est un homme dangereux".
José Bové devait passer la journée à Marseille avant de tenir un meeting à Avignon.
Interrogé sur les déclarations de Brice Hortefeux, bras droit de Nicolas Sarkozy, sur l'introduction d'une dose de proportionnelle aux législatives, M. Bové a rappelé qu'il était "depuis longtemps pour la proportionnelle intégrale doublée d'un non cumul des mandats".
Il a indiqué être favorable à ce système pour que toutes les tendances de la vie politique soient représentées, y compris les petits partis de gauche, et ce en dépit des "risques de voir l'extrême droite et le FN à l'assemblée".
"Je préfère voir les fachos à l'assemblée qu'avec des scores forts à l'extérieur", a-t-il affirmé.
Dans la deuxième circonscription de France pour le non à la Constitution européenne, M. Bové s'est targué d'être à la fois "le candidat des paysans et des quartiers populaires". Le député communiste de la circonscription, Frédéric Dutoit, était venu l'accueillir.
Interrogé sur un éventuel soutien à Ségolène Royal si elle est au deuxième tour, M. Bové a préféré évoquer le premier tour, lâchant juste: "Au deuxième tour, on éliminera Sarkozy".

Lilian Thuram: "La rhétorique" de Nicolas Sarkozy "est raciste"

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Dernières colonies françaises : Mettre fin au colonialisme

Dans cet article, Gilbert Pago, militant trotskiste antillais, nous rappelle la position de la LCR et de son organisation soeur aux Antilles 'françaises', le Groupe Révolution Socialiste (GRS), sur la nécessité pour la gauche métropolitaine de soutenir le droit des peuples colonisés à l'autodétermination.

Dans les cas de la Guyane, de la Guadeloupe et de la Martinique, la gauche doit soutenir la mise en place d'institutions et de règles permettant à ces départements d'outre-mer de "prendre en main librement le développement économique, social et culturel".

Gilbert Pago a fait le choix de soutenir Olivier Besancenot aux présidentielles, et dans un article annexe il souligne l'existence de soutiens forts à sa candidature aux Antilles, à la Réunion et en Kanaky.

Pour notre part, nous ajouterons qu'un autre candidat dont l'opposition à l'impérialisme et au militarisme français ne date pas d'hier, José Bové, bénéficie également de tels soutiens, notamment à la Réunion (où il existe plusieurs comités de soutien actifs) et en Kanaky, où il s'est rendu à plusieurs reprises ces dernières années.

Reste à voir dans quelle mesure ces soutiens aux candidats de la gauche radicale et anti-impérialiste se traduisent par un vote significatif, dans des pays où (aux Antilles notamment) l'abstention aux élections 'nationales' est toujours très forte, où la gauche réformiste et intégrationniste est bien implantée et où le sentiment de discrimination et d'insécurité se traduit chez certaines couches de la population par un vote sarkozyste, voire lepeniste.

Lire l'article de Gilbert Pago ...

La Guadeloupe, la Martinique et la Guyane souffrent des discriminations imposées par l’État français. Aux Antilles aussi, des mesures d’urgence s’imposent.

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Campagne Bové
Le Grand Souk populaire
de Paris et Ile de France
Dimanche 15 avril de 12 à 19 h.
Paris - M° Jaurès ou Stalingrad


Au programme, et en plus de l’intervention de José Bové et de grands témoins français et internationaux comme Susan George (économiste altermondialiste), Luzmila Carpio (chanteuse et ambassadrice de Bolivie en France) ou Cesar Navarro Miranda (député du MAS, représentant de Evo Morales, président de Bolivie) :
un grand pic-nic. Des stands de cuisine du monde seront présents sur le site, mais nous vous invitons à apporter votre panier, un lieu complètement décoré par les Macaq (collectif d’artistes du 17e), un village des luttes et des resistances avec des organisations, collectifs ou associations du mouvement social, une buvette équitable et bio, un espace enfance, un concert avec Mouss et Hakim (Zebda), le Ministère des Affaires Populaires, Tarace Boulba, Akli D, Fantani Touré, Dupain...

Alors rendez-vous dès midi au début du canal de l’Ourcq (amenez vos boules de pétanque !)

Pour plus d’infos : 01.43.47.01.30 ou grandsoukpopulaire@gmail.com

13 avril 2007

 

Jumelage

Cliquez ici pour lire l'excellent blog de nos amis bovétistes de Saint-Denis ... de la Réunion

 

Bové à Dijon, le 11 avril 2007









Je viens de passer quelques jours à Dijon pour des raisons familiales. Qu'est-ce que j'ai trouvé en arrivant ? Un meeting avec José Bové et trois de ses porte-parole nationaux, Francine Bavay des Verts, la féministe Monique Dental et l'Alternatif Jean-Jacques Boislaroussie ! Et à deux minutes de mon hôtel, en plus.
Donc, pas d'hésitation, je suis allé - pour une fois que je peux profiter d'une telle soirée sans avoir à faire le boulot. Au moins 600 personnes ont assisté à la première intervention de José (selon le journal local, Le Bien Public), mais avec ceux qui sont venus plus tard on peut estimer à 800 le nombre de participants. Certains étaient venus des départements voisins comme la Nièvre et l'Aube (bien visibles, ceux-là, avec des pancartes) et jusqu'aux frontières avec le Jura.
J'ai été également très surpris par le nombre de jeunes, des étudiants mais aussi de nombreux jeunes travailleurs et des animateurs d'un squat 'culturel' célèbre à Dijon, celui des Tanneries et d'un cinéma indépendant (visiblement, le milieu 'alternatif' à Dijon est très important).
En tout cas, la salle était pleine, ce qui représente une belle réussite pour le comité local.
Parmi ceux qui ont pris la parole dans la deuxième partie de la soirée, j'ai pu écouter le maire de Crépand, une petite commune rurale en Côte d'Or, parrain de José Bové, Bruno Diano, un représentant des intermittents du spectacle et l'agriculteur bourguignon Jean-Luc Baudry, porte-parole régional de la Confédération Paysanne. Je n'ai malheureusement pas eu le temps de noter les noms de tous les intervenants.
Un grand chapeau aux camarades qui ont préparé la bouffe et apporté des boissons (du vin de Bourgogne, bien sûr, et du jus de pomme bio). Une excellente soirée, donc, dont Le Bien Public a rendu compte le lendemain (méritant pour une fois son nom ?).

Voir ce reportage sur le meeting de Dijon sur le site de France 3 (avec des extraits vidéo)

Dépêche de l'AFP

OMC: Bové dénonce le silence des candidats sur les négociations de New Delhi
Le 11/04/2007 à 22:45
José Bové, candidat altermondialiste à l'élection présidentielle, a dénoncé le silence des autres candidats au sujet des négociations agricoles menées cette semaine à New-Delhi (Inde), dans le cadre de l'OMC, mercredi lors d'une réunion publique à Dijon."Au moment où nous menons cette campagne électorale, les puissants sont réunis de l'autre côté de la terre, dans le cadre de l'OMC, pour tenter de boucler un accord général sur l'ouverture des frontières à l'agriculture et la libéralisation totale des services", a relevé José Bové."Et sur ces scandaleuses négociations, si Chirac, Sarkozy, Bayrou ou Royal n'ont rien dit, c'est parce qu'ils roulent pour ce modèle social libéral", a estimé le candidat altermondialiste. "Cela montre le peu d'intérêt qu'ils portent aux gens et à l'intérêt de la planète", a-t-il ajouté.José Bové a également fustigé le "silence" des candidats de la gauche antilibérale."J'aurais aimé entendre protester le PCF, la LCR et les autres contre ces négociations mais je ne les ai pas entendus" a-t-il dit."Ils sont uniquement là pour râler et protester sur des questions internes mais il ne veulent pas s'engager dans le débat international. Or, rien ne changera si on ne mène pas le combat avec les autres peuples contre l'OMC", a-t-il estimé.Les quatre grands acteurs des négociations sur la libéralisation du commerce mondial (Brésil, Inde, Etats-Unis, Union européenne) sont réunis cette semaine à New Delhi afin de rechercher le compromis agricole auquel est suspendu l'ensemble d'un nouvel accord.
© 2007 AFP

09 avril 2007

 
Visualiser les clips de campagne de José Bové, qui ont été tournés en grande partie à Saint-Denis, le 3 avril 2007.

 
Le Poireau Rouge prend quelques jours de vacances. De retour le 13 avril. Bon courage à ceux qui font la campagne de José Bové.

08 avril 2007

 
José Bové : "La loi de mars 2004 (sur les signes religieux ostensibles à l'école) est une loi discriminatoire et doit être abrogée."

Dans cet entretien avec le site Oumma.com, José Bové démontre son opposition sans faille à toutes les formes de discrimination. La partie consacrée à la question de l'islam, en particulier, est remarquable (voir l'extrait ci-dessous). Il y a peu d'hommes ou de femmes politiques français(es) qui ont une position aussi claire. A comparer avec la langue de bois employée par O. Besancenot dans sa réponse à la même question.

/.../ L’islamophobie est un phénomène dont la gravité est attestée par des études de la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’Homme), ainsi que par diverses organisations de défense des droits de l’Homme. Quelles dispositions comptez-vous prendre pour lutter contre l’islamophobie ?

JB - La stigmatisation des Musulmans et des populations de culture islamique est devenue un des principaux véhicules de l’idéologie et des pratiques racistes en France et dans le monde. C’est un phénomène extrêmement dangereux qui met à l’index une partie importante de l’humanité et de la population française. Ce discours favorise en plus la crispation et le repli identitaire de chacun des "camps" qu’il définit, compromettant de plus en plus les possibilités de vie commune pacifique. Il doit être combattu vigoureusement, comme doivent être combattues toutes les formes de racismes, de discrimination et d’incitation à la haine sur la base de l’origine ethnique ou culturelle, des convictions religieuses ou philosophiques, des choix et orientations sexuelles ou existentielles, du sexe ou des caractères physiques.
Il est par ailleurs impératif de défendre la séparation de l’Etat et de la religion, d’imposer le respect des droits et libertés des individus quelle que soit leur origine ou leur orientation philosophique ou religieuse, de garantir la liberté de croire ou de ne pas croire ainsi que la possibilité de pratiquer ses convictions dans des conditions dignes, d’égalité entre les cultes et de respect des droits de chacun-e. Parmi les droits les plus fondamentaux nous mettons aussi les droits à la libre expression, à la liberté de la presse, à la liberté de critiquer y compris les croyances et religions.
C’est pour cela que je tiens à ce qu’un sérieux effort soit déployé pour distinguer ceux-ci de l’incitation à la haine, de la stigmatisation et de la mise à l’index de parties de la population. Je peux dire d’ores et déjà que les caricatures des années trente présentant les juifs au nez crochus et aux airs sournois ne relèvent pas de la critique inoffensive, elles ont contribué à faire le terreau d’un racisme aux conséquences fatales. De la même manière, représenter les musulmans systématiquement comme des terroristes, des violents et des abrutis ne relève pas de la simple liberté de la presse.

La loi de mars 2004 qui bannit les signes religieux ostensibles de l’école a eu pour conséquence la déscolarisation de dizaines de jeunes filles et leur éviction du monde du travail. Quelles mesures pourrez-vous prendre pour faciliter leur réintégration dans la société ?

JB - J’ai toujours été clairement contre cette loi. Il est évident que c’est une loi qui est principalement préjudiciables aux musulmanes, en plus d’un certains nombre de Sikhs. C’est une loi discriminatoire qui doit être abrogée. Je suis, plus largement, pour une législation qui se donne les moyens de défendre effectivement le libre choix des femmes, entre autre de porter le foulard ou de ne pas le porter. Cela signifie de se donner de réels moyens d’interdire toute discrimination et tout préjudice lié au port du foulard, de se donner également les moyens d"interdire toute contrainte faite aux femmes, notamment de le porter. Les filles déscolarisées doivent bien entendu avoir à nouveau accès à l’école publique.
La légitimité du CFCM, notamment le mode d’élection de ses responsables, est aujourd’hui contestée par de nombreux citoyens français de culture musulmane. Quelle est votre opinion à ce sujet ?
JB - Les Musulman-e-s, comme les adeptes des autres religions, doivent avoir la possibilité de s’organiser afin d’organiser l’exercice de leur culte dans des conditions décentes, libres et en compatibilité avec les lois de la République. Ceci doit pouvoir se faire sans immixtion de l’Etat. Le CFCM est le fruit de négociations entre le ministère de l’intérieur et des interlocuteurs musulmans qu’il a lui-même désigné ou reconnu.
Les Musulman-e-s, comme les fidèles d’autres croyances doivent pouvoir s’organiser librement et hors d’une tutelle de l’Etat contraire au principe de laïcité. Pour que les institutions qu’ils se donnent soient reconnues comme interlocuteur par l’Etat pour l’organisation pratique du culte, il est préférable qu’elles soient réellement représentatives et transparentes. Je ne suis pas sûr que le CFCM, œuvre de Nicolas Sarkozy, corresponde à ces qualités.

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