29 octobre 2008

 

Un poème d'Eugène Pottier : Le grand Krack est bien proche



Eugène Pottier







Au citoyen G. ROUANET.

Le grand Krack est bien proche,
Mais la vaste sacoche
De tous les suceurs d’or,
Parle jeu d’une pompe,
Jusqu’à ce qu’elle en rompe,
S’emplit, s’emplit encore.

La masse qui turbine
Sèche dans la débine
Comme un linge tordu.
La pompe trouve à boire,
Dans sa misère noire.
Des gouttes d’or fondu.

Bientôt, montagne énorme,
Le Capital se forme
Du travail non payé.
La sacoche se gonfle
Et le piston qui ronfle
N’est jamais enrayé.

Tout coule en or liquide,
Le cerveau qui se vide,
La moelle de nos os,
Les gaz, les mers, les nues,
Les forces inconnues,
L’épargne des gogos !

Ce vol se perpétue,
Épuise et prostitue
Ce vieux globe gâté.
Humanité souffrante,
Cette pompe aspirante,
C’est la Propriété.

Mais tout a sa mesure.
Dans le sac de l’Usure
Se déclare un grand trou.
Où trouver un refuge ?
Crevant comme un déluge,
Il pleut un argent fou.

A bas tous les commerces,
Il tombe des averses
De coupons lacérés.
Et l’on voit — pertes sèches —
Voltiger en flammèches
Tous les papiers timbrés.

Bravo ! la Banqueroute,
Sur la Bourse en déroute,
Roule ses flots amers.
On voit grossir les ondes,
Les forbans des deux mondes
Sombrent au fond des mers.

Au feu les budgets ivres !
Les Banques, les grands livres
S’embrasent à la fois.
Le ciel en devient rose,
Et cette apothéose
Ébahit les bourgeois.

Que peuvent-ils répondre ?
Le sol craque et s’effondre
Sous leurs pas effarés ;
Et sur terre commence
La farandole immense
Des forçats libérés !

Récupérée de « http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Grand_Krack »

Dans le dernier numéro de la revue International Socialism, Donny Gluckstein analyse les paroles de l'Internationale et les met dans leur contexte politique (en anglais).

Pour l'anecdote, j'habite à deux pas du Collège Pierre Degeyter à Saint Denis - dont le nom commémore le compositeur de la musique de l'Internationale.

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26 octobre 2008

 

Elections fédérales au Canada

Ici (en anglais), les camarades canadiens des International Socialists/Socialisme International analysent les résultats du New Democratic Party lors des élections fédérales d'octobre 2008. Ce parti - une variante canadienne du travaillisme enracinée dans les syndicats ouvriers - a fait des gains significatifs en sièges, malgré une baisse du nombre de ses voix.

Ils soulignent le fait que la direction du parti a refusé de mettre en avant son opposition, pourtant populaire, à la présence des troupes canadiennes en Afghanistan - sauf au Québec. Mais c'est dans cette province que le NPD a progressé le plus en voix. La gauche radicale francophone a été divisée sur la question du vote 'tactique', une partie des militants préfèrant soutenir le Bloc Québecois plutôt qu'un parti ouvrier réformiste comme le NPD (celui est traditionnellement considéré commme plutôt un parti des travailleurs anglophones).

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24 octobre 2008

 

The times they are a-changin ...



Change is a-comin' ?

Rassurez-vous, je ne parle pas de la probable victoire de Barack Obama, mais de quelque chose de beaucoup plus fondamental - et encourageant.

En effet, tout le monde a pu s'en rendre compte, la crise a produit un réajustement (structurel ?) de l'idéologie économique dominante. Alan Greenspan, ancien président de la Federal Reserve Bank, reconnaît qu'il "s'est trompé" non pas dans sa gestion des affaires, mais dans le fondement de sa pensée sur l'"auto-régulation" des marchés". (Article en anglais dans The Guardian)

Alan Greenspan en "état de choc" (en français)

Et quand la célebre émission radiophonique quotidienne de la BBC, The Today Programme, invite l'historien marxiste Eric Hobsbawn à donner sa vision de la crise, on sait que les lignes ont bougé. (Enregistrement audio en anglais)

A nous d'enfoncer le clou ...



Le jeune Karl Marx, plus beau que Besancenot ou Obama

The Times de Londres se demande si Marx n'avait pas raison ... (Did Marx get it right ?) Vous pouvez même voter sur la question (à l'heure actuelle, Marx mène d'une courte tête)

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De nouveau sur la 'nouvelle force' ...

Ici, Christian Picquet du courant UNIR de la LCR rend compte d'un débat à Limoges réunissant un large arc de forces de gauche.

Ici je veux insister sur un seul point, sans entrer dans le vif du problème. Ce fut une réunion ou apparemment ont pris la parole des représentants de courants ouvertement réformistes comme le MRC, partisan d'un parti 'unique' de la gauche. Des révolutionnaires ont-ils raison ou pas de participer à ce genre de débat ?

Je ne parle évidemment pas de former des alliances avec ces courants, simplement du fait d'engager le débat avec eux devant un public de militants de base. La question est d'autant plus pertinente, selon moi, que tout le monde sent que nous sommes à un tournant dans l'histoire de la gauche française. Si les réunions du NPA attirent parfois beaucoup de monde - particulièrement, il faut le dire, quand il y a Besancenot à l'affiche -, cette formation n'est pas la seule dans ce cas.

La direction de la LCR/NPA a fait le choix, selon Picquet, de bouder cette réunion, comme elle a fait pour la réunion nationale de l'Appel de Politis du 11 octobre (près de 700 personnes, selon un comptage précis). Est-ce au nom du sacro-saint principe d'"indépendance" vis-à-vis du Parti socialiste ? Ou tout simplement parce qu'elle veut marginaliser tous ceux qui ne sont pas prêts à rallier le NPA ?

Pourtant il me semble qu'il y a un principe encore plus fondamental. Les révolutionnaires doivent participer à ce genre de débat, et même le solliciter, pour défendre leur point de vue sur les grandes questions que se posent les travailleurs. Le capitalisme peut-il être 'refondé' ou 'réformé' ? Comment lutter de façon efficace contre les effets de la crise ? Quelle alternative proposons-nous ? Avons-nous besoin d'un parti révolutionnaire, et quel genre de parti peut-on construire à partir de ce qui existe aujourd'hui ? Se contenter de donner ses réponses à ces questions à travers ses propres activités (presse, réunions, tracts ...), sans chercher à convaincre des militants qui ne sont pas (encore) d'accord avec nous, est une marque de sectarisme et de mépris - surtout quand on n'hésite pas à accepter des invitations des Drucker, des Rouquier et d'autres animateurs à la mode.

Il faut aussi avoir la modestie de reconnaître que dans une vraie confrontation d'idées on peut aussi apprendre des autres.

De la lecture : V.I. Lénine, La maladie infantile du communisme

Ci-dessous, un communiqué annonçant la création d'une nouvelle 'fédération' politique. Il s'agit de cinq petits courants de cette gauche critique et alternative qui ont décidé de se fédérer pour avoir un plus grand impact et sans doute dans l'esprit de certains, d'aller vers un nouveau parti. Encore une fois, il ne s'agit pas de courants révolutionnaires, mais de groupements significatifs de militants récalcitrants à la 'normalisation' des directions réformistes des grands partis de gauche. Le fait de réunir autant de courants de gauche, même petits, est rarissime. A suivre avec intérêt et sympathie ...

Communiqué

Des animateurs des Alternatifs, de l'Association des Communistes Unitaires, de la Coordination des Collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme se sont réunis le mercredi 15 octobre, en présence d'observateurs d'Alterékolo et d'Ecologie Solidaire.

Tous se félicitent du succès de la réunion organisée par Politis le 11 octobre et de la perspective des Assises du changement pour début 2009. Ils ont constaté aussi que l’aspiration à la constitution d'une nouvelle force politique de transformation sociale et écologique s’est puissamment exprimée lors de cette assemblée.

L'idée de franchir une première étape en ce sens, à travers la création d'une "fédération de forces et de militants", dont l'intitulé fait partie du débat, intéresse largement.

Les réflexions ont commencé, dans diverses villes et départements ; de fait, le processus de discussion est d’ores et déjà engagé en faveur d’une « fédération de forces et de militants », dont il est de plus en plus demandé quels contours et quelles formes de vie collective elle pourrait avoir.

Il est souhaitable que les animateurs des divers courants, réseaux, organisations et les militant-e-s des combats sociaux, écologiques, féministes, altermondialistes et antiracistes discutent d’une telle démarche de construction, évolutive, largement ouverte à toutes personnes et aux forces et courants de la gauche de transformation sociale et écologique.

Il s’agit que toutes celles et tous ceux qui veulent partager ces objectifs se concertent et se rassemblent localement, participent d’ores et déjà à des actions communes et tiennent des réunions communes dans les villes, département et régions, pour que ce projet commun puisse être largement débattu. Les formes de lancement et de développement d’un tel processus, ouvert et transparent, doivent être discutées et précisées par le plus possible de forces et de militant-e-s

Des contributions individuelles ou collectives devraient, dans les semaines qui viennent, permettre que la discussion soit la plus collective et la plus large possible.

Il a été convenu de mettre en place des réunions régulières, ouvertes, permettant de faire le point sur les discussions en cours.
Le 20 octobre 2008

La coordination des collectifs unitaires
Les Alternatifs
Les communistes unitaires
Les alter Ekolo
Ecologie solidaire

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20 octobre 2008

 

Le Nouveau parti anticapitaliste, les Collectifs unitaires et l'Appel de Politis

Un très bon article de Michel Husson

L'analyse de Husson du rôle joué par la LCR dans l'échec des candidatures unitaires en 2006 me semble plus exacte que celle, plus sommaire, d'Alex Callinicos.

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19 octobre 2008

 

Jörg Haider : l’insupportable hommage du social-démocrate Heinz Fischer


Un article de Pierre Eyben

Une photo pour le plaisir

L'ex-leader fasciste a ses admirateurs parmi les supporters racistes d'Atletico de Madrid ...

Exceptionnellement, un article en allemand, Haider ist tot, sur le site de l'organisation autrichienne Linkswende ...

Je ne suis pas masochiste, donc je n'ai pas l'habitude de me salir en parcourant les sites d'extrême-droite. Mais si on a vraiment envie on peut constater que pas mal de bloggeurs fascistes ont immédiatement conclu à un assassinat. Ce qui confirme qu'un raciste a toujours des tendances paranoiaques.

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18 octobre 2008

 

Où va la gauche radicale ?

Un article en anglais d'Alex Callinicos (Where is the radical left going? International Socialism n° 120, octobre 2008)

Cet article traite des problèmes auxquels sont confrontés les organisations de la gauche radicale en Italie, en Allemagne, en Grande-Bretagne et plus particulièrement en France. C'est la dernière contribution à un débat avec la direction de la Ligue communiste révolutionnaire sur la construction de nouveaux partis à la gauche de la social-démocratie (c'est simplement dommage qu'il sous-estime l'importance des divers composants de la gauche radicale française, se concentrant uniquement sur la LCR/NPA).

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17 octobre 2008

 

Manifestation pour les retraites, le 16 octobre 2008




Photos : SantaLucia

Les retraités sont dans la rue

Voir cette vidéo de la CGT ...

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Michel Platini : "Je n'ai jamais chanté la Marseillaise."


Etonnant cet entretien avec le 'président' (de l'UEFA) Platini. Même si beaucoup de mes lecteurs l'ont déjà lu, cela vaut la peine de le reproduire en entier.

On peut ne pas être d'accord avec son idée que les sifflets au Stade de France n'ont aucune signification autre qu'une manifestation contre "l'adversaire d'un soir". Mais le tout remet bien Sarkozy et les autres à leur place, et démontre une belle hostilité au chauvinisme et au racisme dans le sport (il est favorable à l'arrêt d'un match en cas d'incident raciste).

A quand Platini à la place du petit Nicolas ?



"Le football est pris en otage du monde politique"
LE MONDE | 17.10.08 |

Michel Platini, président de l'Union européenne de football (UEFA) et ancien capitaine de l'équipe de France, estime dans un entretien au Monde que les sifflets qui ont accompagné La Marseillaise avant le match France-Tunisie ne sont "pas une insulte à la France".

Que pensez-vous du tollé politique qui a suivi les sifflets de La Marseillaise, mardi 14 octobre, au Stade de France ?

Il y a trente ans, quand je jouais avec l'équipe de France, La Marseillaise était sifflée sur tous les terrains. Mais à l'époque, les politiques ne s'intéressaient pas au football et ça ne choquait personne. Aujourd'hui, c'est devenu une obligation pour un homme politique, en fonction de son étiquette, de se positionner. Une fois encore, le football est pris en otage par le monde politique car cette histoire de sifflets est devenue une affaire politique qui n'a rien à voir avec le sport.

Je ne vois pas dans les sifflets qu'on a entendus au Stade de France un manque de respect ou une insulte à la France mais simplement des manifestations contre un adversaire d'un soir, en l'occurrence l'équipe de France, que l'on veut battre. Dans d'autres occasions, je suis certain que les mêmes jeunes qui ont sifflé La Marseillaise, mardi soir, chantent l'hymne national quand l'équipe de France dispute un match de l'Euro ou de la Coupe du monde.

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a annoncé que les matches seraient arrêtés en cas de sifflets pendant les hymnes nationaux. Cette initiative vous semble-t-elle judicieuse ?

La France perdra 3-0 sur tapis vert! Cela veut dire que si l'équipe de France joue en Azerbaïdjan et que La Marseillaise est sifflée, le président fait arrêter le match? Lors du Mondial 1982, en Espagne, le Cheikh Fahd [président de la fédération du Koweït] était rentré sur le terrain pour faire annuler un but : l'arbitre qui avait accédé à sa demande a été suspendu à vie. Il y a des règles qui régissent le football et elles sont édictées par la FIFA [Fédération internationale de football] et l'UEFA. Le règlement prévoit qu'un match peut être arrêté, et j'y suis favorable, en cas d'acte de racisme par exemple. Mais ce n'est pas à une autorité politique de décider : la responsabilité incombe à l'arbitre et au délégué du match.

Ce n'est pas ce que semble entendre le gouvernement français…

Si on commence à arrêter un match parce qu'il y a des sifflets, dans ce cas-là on arrête aussi dès qu'un joueur se fait siffler ou quand le gardien se fait conspuer après un dégagement. C'est absurde. Et pourquoi pas aussi un policier derrière chaque spectateur. Il faudrait plutôt éduquer les supporters car dans certains pays, les hymnes ne sont jamais sifflés. A l'Euro, on avait fait de la pédagogie avant les matches et les hymnes n'ont pas été sifflés.

Ne pensez-vous pas, comme certains députés, qu'il serait plus simple de ne plus jouer les hymnes nationaux avant les matches pour éviter ce type de débordement ?

Je ne crois pas. Si on suit ce raisonnement, il faudrait aussi jouer sans arbitre pour éviter qu'ils se fassent siffler. L'hymne national, c'est l'histoire d'un pays. Lorsqu'on joue en équipe nationale, on joue pour son pays. Moi, quand l'hymne était sifflé, cela me donnait plus de caractère, plus d'orgueil vis-à-vis de mon pays. Ça n'a jamais vexé ni fait peur aux joueurs d'entendre leur hymne sifflé. Au contraire, ça nous galvanisait, c'était une motivation supplémentaire.

Mais quand vous jouiez, il y a 30 ans, l'hymne n'était pas sifflé par des spectateurs français ?

Il y a 10 ans, quand la France a gagné la Coupe du monde et que tout le monde chantait La Marseillaise et brandissait le drapeau bleu-blanc-rouge dans les rues, on célébrait la France "Black-Blanc-Beur". Aujourd'hui, on explique le contraire. A mon époque, déjà, il y avait des immigrés italiens et polonais. La différence, c'est que maintenant, il y a une récupération politique.

La Fédération française de football (FFF) a décidé d'apprendre aux joueurs les paroles de La Marseillaise depuis qu'une enquête d'opinion a mis en avant que les supporters de l'équipe de France reprochaient aux Bleus de ne pas chanter leur hymne national. Quand vous étiez joueur, le chantiez-vous avant les rencontres ?

Non, je n'ai jamais chanté La Marseillaise. Même si je trouvais que c'était le plus bel hymne du monde, et que je le fredonnais de temps en temps, je n'ai jamais pu me résoudre à le chanter avant un match car c'est un chant guerrier et que pour moi, un match de foot, c'est un jeu et pas la guerre. "Aux armes, citoyens!" : je n'arrivais pas à chanter ces paroles avant une rencontre. Mais ça ne veut pas dire pour autant que je n'étais pas fier d'entendre La Marseillaise. Ce n'est pas parce qu'un joueur ne chante pas l'hymne national qu'il n'aime pas son pays. Mais aujourd'hui, nous sommes dans un monde du tout-communication : si un joueur a le malheur de ne pas chanter La Marseillaise, il est aussitôt stigmatisé comme quelqu'un qui n'aime pas la patrie française.

Propos recueillis par Stéphane Mandard

Le point de vue de la LCR ...

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16 octobre 2008

 

Canada : Elections fédérales


Ensemble contre le gouvernement conservateur, par Bernard Rioux

Socialist Worker (Canada)

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Ouverture du nouveau site du NPA

Un nouveau parti anticapitaliste maintenant !

Sur la réunion nationale de l'Appel de Politis, lire cet article de Michel Soudais : L'Alternative à gauche s'organise !

Version finale de la Déclaration de Principes ...

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15 octobre 2008

 

Le "sang impur" sifflé

"Il est désolant de voir que des Français aient pu siffler des Français", s'indigne Frédéric Lefebvre, un des porte-parole de l'UMP, dans un communiqué transmis à l'AFP.

"En sifflant les Bleus, c'est aussi des jeunes Français d'origine tunisienne ou algérienne qui sont sifflés. Quand on est adopté par un pays on respecte son hymne national", poursuit le député UMP.

Mais M Lefebvre, que voulez-vous bien dire par "adopté" ?

L'affaire de la Marseillaise sifflée au Stade de France lors du match France-Tunisie a suscité des réactions prévisibles de la part de l'establishment politique (droite et gauche réunie). Le responsable de la riposte du PS (sans blague), Razzy Hammadi, s'est même insurgé contre l'"humiliation" de la République (1). C'est très révélateur du gouffre qui existe entre les partis de gauche et des gens qui sont humiliés par les discriminations et les inégalités qui sont leur lot quotidien. Et pour lesquels la 'République' n'est autre qu'une vaste fumisterie.

Voir cette excellente réaction de Claire Villiers ...

(1) "/.../ la République, en dépit de ses promesses non tenues, n’est pas à humilier en sifflant son hymne”.

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13 octobre 2008

 

International Socialist Tendency statement on the global economic crisis

Déclaration de la International Socialist Tendency sur la crise économique mondiale (en anglais) 13 octobre 2008

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Bêtisier du jour : John McCain


Sympathisante républicaine: "Barack Obama n'est-il pas un Arabe ?"

John McCain: "Non, madame, c'est un bon père de famille".

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Voile : La HALDE soutient la discrimination

par John Mullen

Selon la Haute Autorité de Lutte Contre les Discriminations, on ne peut pas enseigner une langue si l'enseignant ne peut pas voir le visage ou la bouche de l'élève. Finis donc les cours par téléphone (que John et moi avons beaucoup pratiqué, mais il est vrai qu'ils étaient proposés surtout à des cadres d'entreprise). Un enseignant aveugle serait-il inapte ? C'est du grand n'importe quoi.

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11 octobre 2008

 

Demonstration stops City


More on Friday's demonstration in the City of London, by Simon Assaf

Une autre vidéo de la manifestation à Londres du vendredi 10 octobre 2008

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Réunion nationale autour de l'Appel de Politis


Photo : Patrice Leclerc

Photo : Patrice Leclerc

Photo : lepoireaurouge

Photo : lepoireaurouge



Je reviens de la prémière session de la réunion nationale convoquée par les initateurs de l'Appel de Politis. En voici un petit résumé très rapide et forcément un peu confus.

(Désolé, je n'ai pas pu assister aux débats de l'après-midi, seulement la fin de la conclusion de Denis Sieffert. La réunion a visiblement été un succès, avec 700 participants et un large accord sur les grandes lignes du projet. Des différences ont apparu sur les rythmes - faut-il aller rapidement vers une nouvelle force politique ? On verra bien ce que cela signifie en lisant les réactions à froid des uns et des autres.)

Environ 500 personnes présentes ce matin - la Salle des Fêtes de la belle ville de Gennevilliers (voir la photo) n'est pas pleine, mais presque.

Présentation et cadrage du débat par Denis Sieffert, rédacteur en chef du magazine Politis. Un projet de Déclaration de Principes est présenté. On ne veut pas trop d'amendements (cela se comprend), et il ne s'agit pas d'un programme politique. Mais la question de la structuration du mouvement (ou processus, comme on veut) est posée. Denis propose l'ouverture de quelques chantiers, sous forme de commissions, et un bureau d'animation (ou de gestion du processus) d'une vingtaine de personnes représentatives des courants politiques présents, mais aussi des régions, des syndicats et d'associations. Ce bureau s'occupera du calendrier, suivra le travail des commissions, organisera une nouvelle initiative plus ambitieuse en janvier.

La composition de la salle reflète la coupure entre la gauche française et les populations discriminées habitant les quartiers populaires : peu de 'représentants' de l'Afrique, du Maghreb, de l'Asie, des Antilles (comme l'a très bien exprimé Mireille Fanon-Mendès-France). Selon Khader de Tours, le Projet de Déclaration de Principes ne tient pas compte de cette dimension du problème : égalité des Français issus de la colonisation avec les Français de souche. Un autre intervenant regrette que le mot 'ouvrier' n'y paraît pas non plus.

Le débat est ouvert. Pas moins de 27 personnes prennent la parole avant la pause-déjeuner. Parmi les personnalités : Pierre Zarka et Gilles Alfonsi des Communistes Unitaires, Jean-Claude Gayssot (ancien ministre, PCF), Jean-Luc Mélenchon (député socialiste - non-signataire de l'Appel), Jean-Jacques Boislaroussié (Les Alternatifs), Claude Debons (Coordination nationale des Collectifs unitaires), Martine Billard (Les Verts), Eric Cocquerel (Mars-Gauche républicaine). Mais aussi beaucoup de militant(e)s moins connus, souvent de province (collectifs ou associations de la région lilloise, de l'Hérault, du Morbihan, de la Haute-Savoie, de Belfort, de Lyon, de Sainte-Etienne, de la Touraine, d'Aubagne ...).

Lecture d'une lettre assez pathétique de Marie-George Buffet, qui déclare que le PCF ne souhaite pas participer au processus, mais qu'elle n'est pas "heurtée".

Les participants au débat sont essentiellement d'accord sur le diagnostic. La crise financière et économique ne fait que renforcer l'urgence d'une réponse de la part de la gauche anticapitaliste. Des partisans de la 'décroissance' posent la question de l'impasse du 'modèle productiviste', s'opposant à l'idée que la solution consiste seulement en une nouvelle répartition des richesses. Des divergences apparaissent sur la question de l'urgence de la construction d'un parti - certains considèrent que le modèle partisan a tendance à exclure les 'citoyens', d'autres pensent plus en termes de fondation d'une nouvelle gauche, y compris au niveau électoral. Plusieurs intervenants soulignent l'importance de l'enjeu électoral des élections européennes de 2009, alors que des camarades de la région de Belfort considèrent que celles-ci ne sont pas une priorité et mettent l'accent sur le travail lent d'ancrage du mouvement dans les couches populaires.

Le débat sur les conséquences de la crise financière (qui aggravera la crise économique et sociale et aura des conséquences importantes y compris sur une situation internationale marquée par des tensions accrues) ne révèle pas des divergences importantes. L'importance de la bataille idéologique est soulignée - une bataille dans laquelle nous avons quelques atouts (faillite du modèle ultra-libéral, rôle nouveau de l'Etat) mais qui nous pose le défi de répondre aux partisans d'un libéralisme réformé (Sarkozy) ou de solutions néo-keynésiennes. Le risque d'un retour de l'extrême droite est réel, en l'absence d'une alternative de gauche rompant avec une social-démocratie affaiblie et fortement compromise par sa gestion du système capitaliste.

Quelles alliances et regroupements sont possibles, au-delà de la création d'un cadre permanent de débat (et d'action) autour des différentes forces parties prenantes du processus de l'Appel ? Les mois à venir vont être riches en rebondissements. Il y aura les congrès du PCF, des Verts et du PS (qui met la gauche du parti "le dos au mur", selon Mélenchon), ainsi que le congrès fondateur du Nouveau parti anticapitaliste animé par la LCR. Des discussions sont en cours afin de parvenir à un regroupement des Alternatifs, des Communistes Unitaires, des Collectis unitaires et de la gauche des Verts.

Une question cruciale a été étrangement absente ce matin (peut-être qu'elle sera soulevée cet après-midi). Il y a eu peu de références au NPA ou à la LCR (4 en tout), alors que pour moi il s'agit d'une question clé pour l'ensemble de la gauche radicale. Comment concevoir une nouvelle force politique à gauche sans la participation de la LCR et des nouveaux militants qu'elle a su attirer ? De son côté, la direction de la LCR a pris la décision, semble-t-il, de tourner le dos complètement à cette réunion qui réunit quand même plusieurs centaines d'anticapitalistes et représentent sans doute plusieurs milliers d'autres militants, organisés et inorganisés. (En fait, une toute petite délégation a été présente, mais elle avait été mandatée à ... ne pas intervenir. Etrange et lamentable attitude de la part de la direction de la plus importante organisation de l'extrême gauche, elle même impliquée dans un processus de 'dépassement'.)

Un bloggeur membre du PS (une fois n'est pas coûtume sur ce site) donne ses impressions de la réunion ...

On peut écouter quelques interventions ici (malgré quelques problèmes techniques). cela donne une bonne idée de la teneur des débats.

Appel de Politis : une nouvelle étape, par Christian Picquet

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10 octobre 2008

 

Manifestation anticapitaliste à Londres, 10 octobre 2008

Les camarades britanniques n'ont pas tardé à réagir à la crise


07 octobre 2008

 

C'est leur crise ... c'est à eux de payer !





Pour la manifestation à Londres ce vendredi 10 octobre, voir Lenin's Tomb ...

Le capitalisme ne marche pas ! par Chris Bambery (en anglais)

Olivier Besancenot est d'accord avec moi (dans Rouge du 8 octobre 2008)

/.../ La crise capitaliste peut entraîner tout le monde dans son sillage, avec son lot de chômage en plus, de salaires réduits, de familles expulsées de leurs logements, de famines, de destructions écologiques, de tensions et de guerres. La gauche libérale ayant à l’évidence partie liée avec le système en crise, ce n’est que de la gauche anticapitaliste que peuvent venir des propositions concrètes, immédiates, pour stopper les conséquences de la crise et en protéger les plus faibles.

Les militants du NPA gênent les dirigeants syndicaux, de Chérèque à Thibault, selon cet article paru dans Le Monde ...

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06 octobre 2008

 

Défense du pouvoir d'achat : les travailleurs belges montrent la voie

La Belgique au ralenti à cause d'une grève contre la détérioration du pouvoir d'achat - dépêches AFP Monde - la-Croix.com

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05 octobre 2008

 

La fête de (la) Saint-Denis


Les habitants de Saint-Denis s'appellent les Dionysiens. Ils se distinguent à peine des tribus voisines, les Audoniens (établis à Saint-Ouen) et les Albertivillariens (qui campent à Aubervilliers). Ils ont été regroupés tous les trois par la puissance coloniale à l'époque de l'empereur Pompidou 1er dans un département appelé le Neuf-Trois (du nom du département de Constantine en Algérie dont une partie est originaire). Ils appartiennent également à un sous-groupe de la population auquel on a donné, faute d'un terme plus scientifique, le nom d' "habitants de la banlieue".

Les habitants de cette région parlent plusieurs langues distinctes, et les ethnologues ont le plus grand mal à identifier une origine commune. Certaines jeunes femmes portent un morceau de tissu sur la tête, appelé "foulard" ou "voile". Il est généralement de bon ton de les caractériser comme "intégristes", mais certains chercheurs mieux informés contestent cette interprétation.

Plusieurs géants de la littérature dite "française" portent le chiffre 93, dont le chanteur à texte - connu pour ses convictions pacifistes - Joey Starr (qui a occupé un appartement à Saint-Ouen pendant dix ans qu'on dit "inoccupé depuis" - on se demande pourquoi) et le conteur Grands Corps Malade, né chez les Blanc-Mesnilois mais habitant Saint-Denis. Parmi les écrivains mineurs nés dans cette ville on peut citer Paul Eluard.

Les Séquano-Dionysiens (nom signifiant les habitants du département 93 quelques soient leurs orgines ethniques) se considèrent en général supérieurs aux tribus situées plus au sud, comme les Parisiens (qui portent le chiffre Sept-Cinq sur leurs papiers d'identité) dont ils sont séparés par un mur appelé "Le Périphérique", ou les Versaillais. Ils sont cependant régulièrement appelés à rendre tribut à une race appelée "Les Patrons" en se rendant à leur travail par un passage souterrain étroit connu sous le nom de la Ligne 13, sans doute parce que selon certains marabouts elle porte le malheur (allant selon les annonces d'un "malaise de voyageur" à "un incident grave de voyageur" ou parfois un mystérieux "incident technique"). Il existe d'autres passages de la frontière, identifiés par différents codes (RER B et D, SNCF ...), mais ils sont en général aussi difficiles à forcer que celui de la RATP.

Saint-Denis doit son nom à un célèbre martyre chrétien qui a, semble-t-il, fait plusieurs kilomètres à pied depuis Paris en portant sa tête préalablement tranchée par de méchants infidèles, que nous ne devons pas confondre avec les Musulmans qui n'y étaient pour rien (ils n'existaient même pas à l'époque, mais il est prudent par les temps qui courent de le préciser). Les historiens ne nous disent pas s'il a fait le trajet en moins de temps que les voyageurs actuels, mais l'hypothèse n'est pas à exclure.

Le saint aurait peut-être été surpris par cette foule ignorant totalement pour la plupart - à tort, d'ailleurs - la magnifique basilique qui lui a été dédié il y quelques siècles.




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Y a-t-il un féminisme islamique ?



Un camion transportant des poireaux au Maroc

Le point de vue de la marocaine Nadia Yassine sur le site Alternatives

Une présentation sommaire de l'islamisme au Maroc

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03 octobre 2008

 

Comment réagir politiquement à la crise ?

Paradoxalement, à l'heure où des politiciens de droite comme N Sarkozy se sentent obligés de se poser en opposants du "capitalisme financiarisé" et même de promettre quelques mesurettes comme l' "encadrement" des parachutes dorés accordés aux requins du monde des affaires (des mesures contre lesquelles même le MEDEF ne trouve rien à dire) - à l'heure donc ou sur toutes les chaînes on entend des commentaires sur la fin d'un système économique devenu "fou" - la gauche ne semble pas réaliser qu'elle a la possibilité de frapper un grand coup contre l'idéologie dominante.

Mais dans toute situation de crise du capitalisme il y a des opportunités mais aussi des dangers.

Nous ne pouvons pas savoir si la récession qui s'annonce et qui a déjà conduit à une hausse importante du chômage prendra des proportions dramatiques ou si les dirigeants économiques réussiront à limiter la casse (à notre dépend, bien sûr). Mais dans les deux cas, les conséquences sociales et politiques seront incalculables. Même avant l'éclatement de la crise, l'importance du vote pour les partis de l'extrême droite en Autriche, le durcissement de la politique d'immigration du gouvernement social-démocrate en Espagne et les progrès des idées xénophobes dans l'Italie de Berlusconi sont des avant-coureurs de ce qui pourrait nous arriver.

Il est particulièrement important de résister aux appels à l' "union nationale" venant de la droite et que nous voyons déjà en action aux Etats-Unis avec l'union sacrée (assez logique, il est vrai s'agissant des partis démocrate et républicain qui sont tous les deux des partis ouvertement capitalistes) entre Obama et McCain. Jusqu'à présent, le parti socialiste français n'est pas tombé dans ce piège, mais l'alternative qu'elle propose à la politique de Sarkozy est peu lisible, c'est le moins qu'on puisse dire.

La seule réponse réaliste à cette crise est la refondation d'une gauche combative et claire sur la nécessité de défendre coûte que coûte les intérêts des travailleurs. C'est la raison pour laquelle nous avons besoin plus que jamais de l'unité des anticapitalistes, qu'ils soient membres ou sympathisants du Nouveau parti anticapitaliste qui verra le jour en janvier 2009, ou des participants au processus de l'Appel de Politis qui se réuniront le weekend prochain à Gennevilliers.

Editorial du site de la Coordination nationale des collectifs unitaires ...

Courrier du CNCU à la LCR/NPA (1 octobre 2008)

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01 octobre 2008

 

"They live by the free market, let them die by the free market"



"Pas de chèque en blanc pour Wall Street"




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