30 juillet 2006

 

MARXISME ET RELIGION (2)

Ian Birchall's article "So what is secularism ?" is a useful respone to left-wing 'secularist' arguments. 'Secularism' is an approximate equivalent to the French term "laïcité", which however can only really be understood within the specific historical and political context of the French bourgeois state. I would argue that the secular and republican ideology dominating in various degrees the French left-wing movement is at least in part a reflection of bourgeois ideology - specifically the so-called Radical-socialist current which emerged in opposition to reactionary clerical-monarchist tendencies. The working-class movement correctly at different times joined in common struggles with this current, most famously during the Dreyfus affair. However, tactical alliances are one thing - taking on board the political ideas of bourgeois tendencies is quite another.

Foulard, Laïcité et racisme par Antoine Boulangé (LCR); cette brochure peut être téléchargée ici.

MICHEL WARSCHAWSKI : Sionisme et religion (mai 2005)
À ses origines, le sionisme se veut être une alternative à la religion. Ce mouvement se développe comme une autre façon d’être juif et de traiter l’existence juive formellement, publiquement et consciemment en opposition avec les conceptions religieuses. Le monde religieux, quant à lui, réagit au sionisme d’une façon symétrique : il voit dans ce mouvement un ennemi mortel [4]. Au tournant du vingtième siècle, quand le sionisme commence à prendre forme, il n’y a quasiment pas de sionisme religieux : le sionisme est contre la religion et la religion est contre le sionisme, point, avec une exception dont je parlerai plus loin. Lire l'article ...

Marxisme et religion : Antonio Gramsci
de Michaël Löwy, février 2005

Libellés :


29 juillet 2006

 

Halte à l’agresssion israélienne, soutien à la résistance



Affiche pour une manifestation à Dublin

Déclaration commune de la LCR et du PCL (section France)
L’État d’Israël a engagé une agression de grande envergure contre le Liban. On dénombre déjà des centaines de morts et des milliers de blessés, tandis que l’infrastructure du pays se trouve complètement anéantie.

Mais Lutte Ouvrière aux abonnés absents ... L'organisation d'Arlette Laguiller ne peut décidément pas aller jusqu'à prononcer le mot de "solidarité" avec ceux qui se battent contre l'impérialisme, dès lors qu'ils ne le font pas au nom de la lutte de classes. Dans l'éditorial du bulletin des entreprises de l'organisation trotskiste (31 juillet 2006), Laguiller exprime certes "un immense sentiment d'indignation" devant les images des victimes du conflit, et met ses lecteurs en garde contre le risque d'une guerre généralisée, mais, fidèle à la politique de LO, elle se contente de commenter la situation, en portant ses coups contre Olmert, Bush, Chirac et ... le Hezbollah.

George Gallloway (MP for Tower Hamlets) : Hizbollah is right to fight Zionist terror

ISRAEL’S SLAUGHTER of Palestinian and Lebanese civilians should be a moment of truth for the U.S. left, writes Sharon Smith in Socialist Worker (US) :

" ... United for Peace and Justice (UFPJ), the largest national antiwar coalition, argued in a July 18 “action alert”: “We condemn Hezbollah's attacks on Israeli civilians, and we condemn the Israeli assault in Gaza and Lebanon.” The statement repeated the mainstream media’s depiction of Hezbollah’s seizure of Israeli soldiers and firing rockets into Israel as “irresponsible acts.” Echoing liberal commentators, UFPJ criticized Israel for its “disproportionate” response--as if Hezbollah started the conflict and Israel is guilty only of over-reacting."

" ... over the last two weeks, the antiwar movement has been reviving on a principled basis, despite the gaping absence of its largest national coalition. Ten thousand came out to protest Israel’s war on Lebanon and Palestine in Dearborn, Mich. Two thousand came out on a weekday afternoon in New York City. Four thousand came out in Chicago on Saturday. One thousand came out in Boston. In each case, the demonstrators were predominantly Arabs and Muslims.

For these directly affected immigrant communities, no hand-wringing debate was needed to support genuine resistance against U.S. or Israeli war and occupation. ..."

27 juillet 2006

 

The debate on the German left

In an interview in International Socialism (n° 111), Volkhard Mosler, Christine Buchholz (member of the national executive of WASG) and Maya Mosler speak about current debates in Germany. Their organisation, Linksruck, is affiliated to the IS tendency.

In this article from International Viewpoint (June 2006), Manuel Kellner writes from the point of view of the 'left opposition' within the WASG.

Libellés :


26 juillet 2006

 

END OF AN ERA



Ted Grant à gauche (avec un autre trotskiste britannique, Jimmy Deane) en 1945
Read this obituary by SWP member Ian Birchall : Ted Grant (1913-2006).

Ted Grant, who died last week, was one of the last survivors of the generation of Trotskyists who inherited the movement after the Russian revolutionary Leon Trotsky’s murder in 1940.

Lire aussi, de Greg Oxley, cet hommage dithyrambique en français à celui que fut le fondateur du groupe 'Militant' en Grande-Bretagne ("le plus grand théoricien marxiste de sa génération").

From the other side of the Militant split, long-time Grant supporter, current gen sec of the Socialist Party (G-B), Peter Taafe :

"As Militant grew to become the most effective and largest Trotskyist movement in Britain and most of Europe, it was necessary to present our ideas in the most popular and accessible form, without watering them down or hiding what we stood for. Other younger speakers and leaders of Militant were more involved and able to fulfil this task than Ted Grant. This in no way devalued his past contribution nor undermined the role he could still play in the development of Militant and Marxist ideas. However, Ted Grant did not recognise his limitations, which led to increasing clashes in the ranks of Militant in the late 1980s..."

Quant à l'auteur de ce blog, étudiant à Cambridge, puis à Londres, dans les années 1960, j'ai souvent croisé des militants de cette organisation, vendant leur journal un peu austère ("The Paper for Labour and Youth") et répétant inlassablement quelques slogans qui ne variaient jamais, quelque soit le public ou le sujet de la réunion. Leur revendication préférée à l'époque fut "Nationalisons les 400 monopoles", jusqu'au jour où elle devint mystérieusement "Nationalisons les 200 monopoles". C'est dire que je n'ai jamais été attiré par le groupe de Grant. Cela ne nous empêchait pas, cependant, de jouer des parties de babyfoot dans des pubs un peu crasseux de Cambridge où des équipes de 'trotskistes orthodoxes' défendaient les couleurs de la théorie de l'Etat ouvrier dégénéré contre les 'Cliffites' ou 'State caps' (défenseurs de la théorie du capitalisme bureaucratique d'Etat).

Alors que les membres du groupe de Grant croyaient dur comme fer que, hors le Parti travailliste, point de salut, le groupe de Cliff (International Socialism group, puis International Socialists et enfin le Socialist Workers Party) mettait fin à sa tactique d'entrisme et lancait le journal 'Socialist Worker'. Ces débats passionnants passaient complètement inaperçus en dehors des rangs de l'organisation de jeunesse du parti travailliste. A l'époque, les deux groupes ne comptaient que quelques centaines de militants en tout - moins que la Socialist Labour League de Gerry Healy qui m'attirait encore moins que Militant (la suite me donnait raison).

Alors, après Healy (que Dieu le pardonne), Cliff (le seul qui, en dehors de ses qualités de dirigeant révolutionnaire, possédait au moins le don de faire rire ses auditeurs) et Grant, que reste-t-il de nos amours ?

PS Le mouvement trotskiste britannique fut effectivement dominé pendant presque cinquante ans par ces trois personnalités extraordinaires. Curieusement, Healy était an ancien stalinien irlandais, Grant venait de l'Afrique du Sud et Cliff d'une famille bourgeoise sioniste de la Palestine.
Read this balanced obituary published by Socialist Democracy (Ireland), 10/08/06 : Ted Grant (1913 - 2006) by Andrew Johnson.

24 juillet 2006

 

MANIF CONTRE LA GUERRE A TEL AVIV

De Michèle Sibony

Près de 6000 personnes se sont rassemblées ce soir à partir de 18h30 sur la grande place Rabin pour manifester contre la guerre. Tous les mouvements anticolonialistes étaient là, et même aussi au dire de camarades, des gens que l’on n’avait pas vus depuis très longtemps dans les manifestations. Beaucoup de jeunes gens très déterminés. Nous arrivons vers 18h et la première personne que nous croisons est le poète et écrivain Itzhak Laor.
Beaucoup de télévisions étrangères, pas de télé israélienne en vue. Uri Avneri de Gush Shalom déjà en interview, Michel Warshawski de l’AIC, Gadi Elgazi de Ta’ayush, Khulood Badawi de hadash et la coalition des femmes, l’acteur palestinien Muhammad Bakri, Juliano Mer-Khamis le fils d’Arna. Les bus arrivent de Haïfa, Jérusalem, de Nazareth et des villages palestiniens du nord et du centre, et les gens continuent d’affluer sur la place, tout le monde surveille et compte, c’est un enjeu majeur, cette manif doit lancer le mouvement anti guerre ici. On sentait ces derniers jours une certaine mobilisation mais on avait peur d être optimiste, on se disait, mille c’est bien, deux mille très bien…Les militants sont bien conscients que l’effondrement de la gauche israélienne et de la paix maintenant depuis 2000, ne permettent pas d’espérer des manifestations de masse pour l’instant, aussi la présence remarquée sur le parcours par des gens qui les connaissent de pas mal de ‘main stream’ comme ils les appellent, c'est-à-dire de gens proches de la paix maintenant, est encourageante.
La police est aussi très présente, les chevaux sont attaches à l’ombre. Les consignes sont très strictes. Interdit de déborder ni dans le temps 19h 21h, ni dans l’espace, pas question de couvrir des rues extérieures de marcher sur une platebande ou de poser un pied en dehors des limites imposées à gauche et à droite des files, sinon rappel à l’ordre immédiat.
Deux groupes attirent tout de suite l’attention : les jeunes anarchistes contre le mur ceux de Bil’in sont venus en cortège bariole et bruyant tambours et sifflets, sous une banderole qui dit : assez de tuer des civils. Parmi eux un groupe appelé ‘Ha kvissa hassani’ : la lessive noire c'est-à-dire le linge sale (celui qui ne se lave qu’en famille) avec un jeu de mot autour de kvissa/ kivssa qui signifie le mouton noir, celui qui est exclu du troupeau, ce sont des homosexuel-e-s de Tel Aviv, très actifs contre l’occupation. Les shministim jeunes refuzniks, les ‘combattants pour la paix’ groupe judéo palestinien constitue récemment par le fils de Nourit El Hanan, Gai.
Les groupes de travailleurs communistes arabes, et de jeunes palestiniens de hadash sont la aussi. Les drapeaux rouges foisonnent. Je suivrai la manif dans leur rang, leur énergie est magnifique et leurs slogans aussi, Tadjamo (front national démocratique) est devant, derrière, Yesh Gvul ( le mouvement du refus de la (première) guerre du Liban, la coalition des femmes, Ta’ayush, new profile…
La manif démarre et le cortège s’empare de l’avenue Ibn Gvirol, et tous les micros s’allument, on est nombreux on le sait on va faire du bruit, aux fenêtres des gens navres nous regardent défiler, inquiets, des guirlandes de drapeaux israéliens signalent les balcons hostiles. Les jeunes leur adressent directement le slogan : Non a la guerre oui a la paix. Un garçon de 14-15 ans du balcon menace le cortège avec un revolver (en plastique ou réel ?) et multiplie les gestes obscènes, les jeunes palestiniens du cortège s’échauffent et veulent sortir , la police intervient, il faut les calmer. les nouvelles circulent des manifs européennes, 25000 a Londres, c’est bien !
Le rassemblent final remplit la place et les rues autour de la cinémathèque, a la tribune on entendra Uri Avneri de gush shalom, Shulamit Alloni ancienne ministre de l’éducation et ancienne députée Meretz, Issam Mahoul secrétaire du parti communiste et ancien député, Ishai Menuhin de yesh gvul, Awad Abdel Fatah secrétaire de Tadjamo Yael Dryer une jeune shministit.
Mais le discours de cette manifestation c’est dans la rue qu’on l’a entendu dans Tel Aviv et le pays, depuis la place Rabin jusqu'à la cinémathèque de la capitale, et je l’espère aussi a Beyrouth a Gaza, en Cisjordanie et dans les capitales du monde, il a été crié ce soir par six mille juifs et arabes palestiniens d’Israël ensemble, et il dit :

NON A LA GUERRE ! OUI A LA PAIX ! NEGOCIATIONS IMMEDIATES !

PERES ! MINISTRE DE LA SECURITE ! COMBIEN D ENFANTS AS-TU TUE JUSQU ICI ?

NI MISSILES NI BOMBES ! LIBEREZ LES PRISONNIERS !

TSAHAL ! TSAHAL ! PAS DE PRETEXTE ! SORS TOUT DE SUITE DU LIBAN !

TSAHAL ! TSAHAL ! YALLA ! YALLA ! HORS DE GAZA ET DE RAMALLAH !

LES MURS ET LES GUERRES N'APPORTENT QUE LE MALHEUR !

ON NE VEUT PAS ENCORE D UNE GUERRE !

TOUS LES MINISTRES DE LA DEFENSE SONT DES CRIMINELS DE GUERRE !

BUSH A DEJA DECIDE AVEC OLMERT DE L OCCUPATION ET DE LA GUERRE !

PERES PERES ! PAS DE SOUCI ! ON T ATTEND A LA HAYE !

LIBEREZ LES PRISONNIERS, EMPRISONNEZ LES MINISTRES!

DE BEYROUTH À HAIFA ON EST CONTRE LA GUERRE !

L OCCUPATION EST UN MALHEUR ! SORTEZ TOUT DE SUITE DE GAZA ET DU LIBAN !

A GAZA ET A SDEROT LES ENFANTS VEULENT VIVRE AUSSI !

SAUVEZ LES ENFANTS ! ARRETEZ LES CANONS !

SOLDAT ECOUTE ! A PRESENT TU DOIS REFUSER !

ON NE TIRE PAS ON NE PLEURE PAS ! ON REFUSE D ETRE DES ASSASSINS !

ON NE TIRE PAS ON NE PLEURE PAS! ON REFUSE D ETRE ENNEMIS !

NOUS NE MOURRONS PAS ET NOUS NE TUERONS PAS AU SERVICE DES ETATS-UNIS

TOUT L ARGENT À L ARMEE NOUS LE PAYONS AVEC NOTRE SANG !

LA GUERRE EST UNE CATASTROPHE, LA PAIX LA SOLUTION !

SAUVER LES PEUPLES! FAIRE TAIRE LES CANONS !

ON MENT AUX CITOYENS ! LA PAIX CE N'EST PAS LES CANONS !

ISRAEL ! YALLA, YALLA ! PARLE AVEC NASRALLAH !

GAZA NE TE DECOURAGE PAS ! ON EN FINIRA AVEC L OCCUPATION !

Tous ces slogans sont dits en arabe et en hébreu, on entend en plus dans les cortèges arabes,

DE GAZA A BEYROUTH LE PEUPLE VIT ET NE MOURRA PAS !

DE GAZA A BEYROUTH UN SEUL PEUPLE CONTRE L’OCCUPATION !

Et le chant révolutionnaire arabe qui dit a peu près: ’Si le peuple veut vivre il forcera le destin et il lui sourira’

Et le chant national : ‘Biladi biladi : mon pays mon pays, toi mon amour et mon cœur, nous avons éclairé la route pour l’impossible, de Galilée au Néguev notre sang libre crie…’

Tout le monde s’est séparé avec la promesse de revenir très vite, et bien plus nombreux encore, ici et partout dans le monde.

Manifestation à Londres, le 22 juillet 2006

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23 juillet 2006

 

THOSE WERE THE DAYS MY FRIEND

A TALE OF TWO CITIES


London, March 17th 1968 : Tariq Ali and Vanessa Redgrave lead the historic demo against the Vietnam War called by the Vietnam Solidarity Campaign. The preceding demo, in October 1967, was, for this blogger, more spontaneous and exciting. On one occasion (October or March ?) I was photographed by a Nudes of the World hack standing next to Tariq at a bookstall at the London School of Economics, which had been occupied for the occasion. The photo appeared on the front page. For the next few months, my nickname at the Comprehensive School where I had just started teaching was 'Tariq'.

Five days later, in Paris, Daniel Cohn-Bendit and others form the 'Mouvement du 22 mars' in response to the arrest of six anti-Vietnam War militants...

22 juillet 2006

 

JEWS SPEAK OUT AGAINST ISRAELI AGGRESSION


Leaflet issued by the Jewish Socialist Group, 22 July 2006 :

END THE KILLING IN GAZA, LEBANON AND ISRAEL!

The Jewish Socialists’ Group unreservedly condemns Israeli military aggression in Gaza and Lebanon, the appalling loss of civilian life on all sides in this conflict, and continued imprisonment without trial of thousands of Palestinians whose “crime” is to oppose Israel’s occupation.

When Israel commits acts of aggression, it does so in the name of its government and military command and not in the name of Israeli civil society or of Jewish people in the Diaspora. Israel does not speak or act in our name, nor in the name of its own civilians whose life it endangers.

This is not a religious conflict of Jews against Muslims but a question of human rights, social justice and freedom from occupation. It suits the Israeli government very well to define the conflict as “us” v “them”– Jews v Muslims – as this undercuts opposition within Israeli society and among Diaspora Jews and divides the Palestinians. The anti-war movement here and in the Middle East must unite under the secular banners of social justice, democracy and human rights and oppose any attempts to draw lines on religious grounds.

In Israel there are protests against the aggression calling for a just, negotiated solution.

Increasing numbers of civilians are refusing military service in Lebanon or in the Occupied Territories.

We express our support and solidarity for them. The Israeli government is imposing media restrictions on reporting from Gaza. The international media are imposing their own blackout on the protests within Israel led by groups such as Gush Shalom (Peace Bloc). It is vital that the anti-war and pro-Palestinian movements do everything to strengthen the opposition within Israel and within Jewish communities.

In Britain 300 Jews signed a whole page advert in The Times condemning Israel’s collective punishment of the people of Gaza. The Jewish people and Israeli civilians are not at war with the Palestinians. The parents of the kidnapped Israeli soldiers have said that Israel should be prepared to negotiate an exchange of prisoners – but Bush and Blair disagree. They are encouraging Israel’s aggression and threatening to draw Syria and Iran into the conflict.

Jewish Socialists work for a negotiated solution to the Israel/Palestine conflict to bring about a peaceful future in the region. This must be based upon equality not discrimination, democracy not theocracy, and human rights for all.

Join the Jewish Socialists’ Group. Read Jewish Socialist magazine. Support European Jews for a Just Peace www.ejjp.org
JSG BM 3725 London WC1N 3XX www.jewishsocialist.org.uk

Zionism: Israeli war drive fuelled by murderous doctrine

The latest attacks on Lebanon and Gaza are rooted in a fatal combination of Zionist ideology and Western imperialism, writes author John Rose

In less than five days last week, US equipped Israeli war planes wrecked the infrastructure of Lebanon’s society - with Lebanese civilian deaths running at over ten times the number of civilian deaths in Israel.

What we see here is the blood-stained application of a Zionist doctrine known as the “Iron Wall” philosophy. This was pioneered in the 1920s by Zeev Jabotinsky, founder of the far right “revisionist” school of Zionism. It argued that Zionists should use overwhelming force to defeat their Arab foe.

As the progressive Israeli historian and Oxford University professor Avi Shlaim showed in his book The Iron Wall - a brilliant modern history of Israel - nearly every Israeli leader has signed up to this murderous doctrine. Today’s Israeli prime minister, Ehud Olmert, is no exception. ...

Tony Cliff on the roots of Israel’s violence
In 1982 Israel invaded Lebanon and carried out massacres of both Lebanese and refugees Palestinians. Revolutionary socialist Tony Cliff, who died in 2000, wrote this explanation of why Israel acts in a violent and expansionist way

Looking back on my own experience in Palestine I can see how today’s horror grew from small beginnings. Zionism, Jewish separateness and the belief in a Jewish homeland, have developed into state violence. My parents were pioneering Zionists, leaving Russia for Palestine in 1902 to join a total Zionist population of a few thousand. ...

Une initiative 100% israélienne : Les bombardements quotidiens israéliens à Gaza sont la cause de la guerre - une guerre globale de recolonisationpar Michel WARSCHAWSKI (18 juillet 2006)

No Peace Without Justice, No Justice Without Truth, by Montreal-based writer David Himmelstein

"Whether or not it has reached critical mass, there exists a heterogeneous agglomeration of Jewish people around the world-- e.g., moi--for whom the state of Israel has come to represent an 800-pound albatross that needs to be pried from our necks before it drags us over a cliff. A sense of urgency is propelled by the U.S.-sanctioned bloodletting in Lebanon and Gaza (which now seems to have been planned in advance) and the evident flimsiness of its official justification. With Israeli adventurism on the march, there are well founded fears concerning the general threat that country poses to the peace of the world. ..."

UNION JUIVE FRANÇAISE POUR LA PAIX : Bombardement de la Palestine et du Liban - sanctions contre l’Etat d’Israël ! (4 août 2006)

America’s watchdog in the Middle East : Israel, the hijack state
by Rick Kuhn, member of Jews Against Oppression and Occupation and Socialist Alternative (Australia)

Malgré son nom, le blog britannique Jews sans frontières est en anglais.

In an interview given to Socialist Worker''s Mathew Cookson, longtime Israeli socialist Moshe Machover analyses the current situation and concludes thus :
“As far as Israelis are concerned, world public opinion is the US. ... The rest of the world doesn’t count - they have the world’s sole superpower as their backer. Israel is not under international pressure. That is why it is so important to campaign to boycott Israeli goods.
Any long term solution must be based on equal individual rights to all, and equal national rights for the two groups involved, including the right of return for Palestinians. Whether there is one or two states is less important than this.
A resolution can only take place when the Arab east is transformed and the balance of forces is different. It cannot be confined to just Palestine-Israel.
The problem can only be resolved in a socialist union of the whole region. Marxists have always thought of the region as a whole. We need to think big.”



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21 juillet 2006

 

ILS ONT DIT ...

"La langue tahitienne est un élément fondamental de l'identité culturelle et doit être préservée [mais] le français est la langue officielle de la Polynésie française. Son usage s'impose aux personnes morales de droit public."
Anne BOQUET, Haut Commissaire de la République Française en Polynésie 'française'

Et dans la même ordre d'idées :

Non à la disparition de la langue créole à RFI !
samedi 22 juillet 2006

La direction de Radio France internationale (RFI) vient de prendre une grave décision : la fermeture du Service Créole de RFI et l’arrêt du magazine d’information, Kreyòl pale kreyòl konprann. Ce programme en langue créole, qui existe depuis 1985, est diffusée sur le réseau mondial de RFI (ondes courtes, ondes moyennes, satellite), sur l’internet et repris par plusieurs radios partenaires FM à Haïti, à la Guadeloupe, aux Etats-Unis...
L’émission créole est unique dans sa forme et son contenu. Outre l’actualité. Française et caraïbéenne, elle fait le lien entre les créolophones vivant dans la Caraïbe et à l’extérieur auxquels elle donne largement la parole. Haïtiens, Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais, Sainte-Luciens, Dominicais de la Caraïbe et de la diaspora, qui représentent une audience de plus de 12 millions de personnes, se retrouvent chaque semaine dans ce programme.

La direction de RFI évoque des raisons financières pour justifier la fermeture de la rédaction créole. Paradoxalement, elle lance dans le même temps deux nouveaux services en langues Haoussa et Swahili... Le créole est manifestement considéré comme une langue morte.

La décision de RFI est inadmissible ! Nous refusons que la langue créole soit déconsidérée et rayée de la grille de Radio France Internationale. Nous voulons croire que cette décision n’est pas irréversible et utiliserons tous les moyens nécessaires pour la contrecarrer. Pour nous aider dans notre combat pour la survie du service créole, merci de nous contacter. Visitez notre blogue et faites circuler l’information.

Soutien Rédaction Créole RFI : soutien.emissioncreolerfi@yahoo.fr

Sé grenn diri ka fè sak diri ! Se mèt kò ki veye kò !

Awa lang kreyòl pa dwèt disparèt asou Radyo Frans Entènasyonal (RFI) !

Direksyon Radyo Frans Entènasyonal deside fin bat avèk Sèvis kreyòl la e magazin Kreyòl pale kreyòl konprann. Progranm lang Kreyòl la vwè jou an 1985, nan vil Pari. Ou pe koute li tout kote sou latè (ond kout, ond mwayèn, satelit) ak sou entènet. Plizyè radio zanmi an FM, Ayiti, Gwadloup, Zetazini... ka woupran emisyon an e pase li sou antèn yo.

Mannyè i fèt, emisyon kreyòl RFI pa kon lezòt. A kote nouvèl fransè e karayib, i ka mete an lyannaj e ba tout kreyolopal ka viv an karayib-la e andèwò lapawòl. Ayisyen, Gwadloupeyen, Matinikè, Gwyanè, Sentlisyen, Dominiken e tout dyaspora, se 12 milyon moun konsa ki retwouve yo adan pwogram sila.

Pou fèmen redaksyon kreyòl-la, Direksyon RFI di konsa se lajan ki manke. Poutan yo ka ouvè de sèvis an lang Awousa e Swayli...Kreyòl-la konsidere kontèl on lang bèbè, on lang mò.

Desizyon RFI pran-la pa bon ! Nou refize yo efase lang kreyòl-la anlè tablo Radyo Frans Entènasyonal. Nou rete kwè li posib pou desizyon channgo sa rete nan biwo mèt li. E nou prèt pou itilize tout mwayen pou fòse direksyon RFI a chanje lide.

Pou ride nou adan konba nou e pewmèt sèvis Kreyòl-la viv, siyen petisyon sa, voye li anlè adrès : soutien.emissioncreolerfi@yahoo.fr

Ale anlè blog nou an. Ban nou lavwa. Fè pawòl la pale.

Se grenn diri ka fè sak diri ! Se met kò ki veye kò !

Soutyen Redaksyon Kreyòl RFI

18 juillet 2006

 

LE LIBAN SOUS LES BOMBES ISRAELIENNES



Scène de guerre au Liban, juillet 2006. Les autres photos sur ce site sont insupportables.

Socialist Worker n° 2010 (22 July 2006)

APPEAL FROM THE LEFT IN LEBANON
"/.../ The issue for us is clear. It is the presence of a fascist and racist regime in Israel. U.S. imperialism, its allies and military power in Israel prove that the issue has nothing to do with democracy or freedom. Their democracy is nothing but murder, destruction of houses, bombardment of electrical and fuel installations, and the indiscriminate targeting of children. The Israeli regime has indicated that they will not stop. In these days, there is no space for compromise. It is either resistance or collaboration." Read the text here

"Le Hezbollah ne cédera pas !" Entretien avec Walid Charara
La dignité retrouvée...
lundi 17 juillet 2006

Depuis 1948, la Palestine est occupée et l’Etat d’Israël mène une guerre contre le monde arabe. Le Liban est l’un des sites majeurs de cette confrontation. Alors que l’armée israélienne menait de nouvelles opérations sanglantes à Gaza, le Hezbollah, principale composante de la résistance libanaise, a engagé une contre-offensive militaire en enlevant deux soldats israéliens. De passage à Paris, Walid Charara, responsable des pages Opinions du nouveau quotidien Al Akhbar et auteur de « Hezbollah, un mouvement islamo-nationaliste » paru en 2004 aux éditions Fayard, a répondu aux questions d’Olfa Lamloum pour le site du Mouvement des indigènes de la république.

Une initiative 100% israélienne par Michel Warschawski

Les bombardements quotidiens israéliens à Gaza sont la cause de la guerre C’est une guerre globale de recolonisation Suite à une opération militaire menée de main de maître par l’organisation libanaise de résistance nationale Hezbollah, et la capture de deux prisonniers de guerre, l’armée israélienne a bombardé la capitale libanaise et de nombreux autres sites au sud du Liban. A l’heure où sont écrites ces lignes, le gouvernement israélien est en train de discuter de l’opportunité d’envahir le territoire libanais pour une opération de longue durée. Certes, les souvenirs du fiasco sanglant qu’avait signifiée l’invasion du Liban en 1982-1985 sont encore vivants dans la mémoire des généraux israéliens qui, à l’époque, n’étaient encore que des officiers subalternes, mais l’humiliation ressentie à la suite de l’opération du Hezbollah est si forte et la volonté de vengeance à ce point ancrée dans leurs têtes obtuses, que l’éventualité d’une telle invasion n’est pas à exclure.
Lire la suite



Chirac complice de l’agression israélienne

Dans Rouge n° 2168 (20 juillet 2006) Un blocus total du Liban et de Gaza, des centaines de morts civils, des milliers de blessés, des dizaines de routes et de ponts détruits. Une pluie de sang. À la suite de deux actions, l’une palestinienne, l’autre libanaise, qui se sont succédé en quelques semaines et qui ont vu la capture de trois soldats israéliens, réalisée en territoire étranger occupé et en zone de guerre - ce qui en fait des prisonniers de guerre et certainement pas des otages civils -, Israël s’est lancé dans cette escalade. (la suite)

Liban : Le hezbollah marque des points

Au nom de la solidarité nationale, les Libanais sont de plus en plus nombreux à soutenir le Parti de Dieu, qui semble toujours actif.
Par Jean-Pierre PERRIN (Libération) Samedi 22 juillet 2006

14 juillet 2006

 

La gauche et le football

Des commentaires ici et là, y compris dans Rouge, avaient minimisé l'importance de la Coupe du Monde, réduisant cet événement à une simple diversion médiatique dont le but serait de promouvoir l'union nationale et de faire oublier les vrais problèmes tels que le chômage ou la discrimination. On admet cependant, sans grand enthousiasme, que le chauvinisme est relativisé en France par le caractère multiethnique remarquable de son équipe 'black, blanc, beur' dont la popularité déplaît tant à Le pen et à De Villiers - sans parler de l'ex-ministre de Berlusconi, Calderoli, pour qui la France a besoin d'aller chercher "des noirs, des islamistes et des communistes" pour gagner.

La théorie du sport comme 'complot bourgeois' contient forcément une part de vérité, et il n'est jamais agréable d'entendre des supporters entonner la Marseillaise comme s'ils étaient à un rassemblement de l'UMP. En Angleterre, c'est encore pire : 'God save the Queeen' est une chanson débile et réactionnaire, et 'Britannia rules the waves' un hymne à la gloire de l'empire. Mais cela n'a jamais empêché ces mêmes supporters de voter à gauche, de manifester ou de faire grève. Et si le racisme dans et autour des stades est un vrai problème, d'autres supporters et certains sportifs de haut niveau prennent régulièrement position contre ce phénomène. Ce serait bien, d'ailleurs, que l'extrême gauche et les associations anti-racistes tractent devant les stades et assistent à des matchs avec des banderoles, au lieu de déplorer que les masses passent leur temps sur une activité aussi frivole. Le sport collectif, comme la conscience ouvrière, est un phénomène complexe et contradictoire et il mérite mieux que le mépris pseudo-intellectuel dont font preuve certains militants de gauche.

L'entrée du vieux stade d'Arsenal (avant la construction de l'Emirates Stadium (combattue par la gauche locale)

Ce qui me frappe surtout dans ce mini-débat est le fait que la plupart des protagonistes écrivent d'un point de vue complètement extérieur au sujet. C'est à croire non seulement qu'ils n'ont jamais 'supporté' une équipe quand ils étaient jeunes, mais qu'ils ignorent complètement que le football en particulier est un aspect incontournable depuis plus d'un siècle de la culture ouvrière et populaire. L'étonnement avec lequel ils ont réagi à l'engouement populaire lors de cette Coupe du Monde en est un exemple. On écrit comme si "eux" (les "prolos", les jeunes ...) étaient des extraterrestes.

Dans Les raisons d'un coup de coeur (Rouge n° 2167), Christian Picquet de la LCR corrige quelque peu le 'tir' (raté) et marque même quelques buts même si on a du mal à croire qu'il a déjà passé une soirée en plein hiver à encourager son équipe à éviter la rélégation en Division d'Honneur, comme font des milliers de supporters chaque année avec de l'enthousiasme ou du stoïcisme.

 

Open letter from Tariq Ali ...

... to Fausto Bertinotti on Italian troops in Afghanistan

"Dear Fausto,

I was surprised to hear that Rifondazione was preparing to vote in favour of keeping Italian troops in Afghanistan, for ‘humanitarian reasons’. I want to try and convince you that this would be a serious error, just as I argued in the last century with those on the left, who supported the Soviet intervention in Afghanistan.
/.../" Read on here.

Un appel de nos camarades italiens


Le nouveau gouvernement italien de centre gauche dirigé par Romano Prodi va soumettre au vote du parlement la poursuite de l’intervention militaire italienne en Afghanistan. Il s’agît là d’une rupture claire avec les sentiments anti-guerre de la gauche italienne, qui se sont exprimées au travers d’immenses mobilisations contre la guerre du temps du gouvernement réactionnaire de Berlusconi.

Les députés et sénateurs de la gauche italienne subissent la pression du gouvernement pour voter contre leurs convictions. 8 sénateurs ont pour l’instant annoncé leur volonté de refuser ce vote à Prodi. Le centre gauche n’ayant que deux voix de majorité au Sénat, leur décision peut obliger Prodi à retirer l’armée italienne, ou à prendre appui sur les élus réactionnaires pour faire passer cette décision. /.../ Lire la suite.

11 juillet 2006

 

Ce n'est pas toujours un jeu


... par l'écrivain Dany Laferrière (Québécois-Haïtien)

"Je n'ai pas beaucoup dormi de la nuit à essayer de comprendre le geste de
Zidane, surtout que les opinions se ressemblaient comme si ce match n'était
regardé que par une seule personne.

Plus nous sommes nombreux, plus nous avons tendance à faire le même
commentaire. Je doute toujours d'une foule qui parle d'une voix. Et cette
voix était désolée pour Zidane. Une fin de carrière indigne de ce grand
champion. C'est bizarre, mais ce commentaire me semblait par trop bourgeois.

En fait les gens n'étaient pas vraiment désolés pour Zidane : ils ne
parlaient que pour eux-mêmes. Zidane n'était qu'un personnage de ce conte de
fées qu'ils se racontaient chaque soir avant de dormir. Il y a à peine un
mois, Zidane n'était qu'un vieux joueur fatigué. Aujourd'hui, c'est un
chevalier déchu.

Dans les anciennes fables plus sanglantes des frères Grimm, une fin avec un
carton rouge était acceptable. Mais aujourd'hui, dans cette étrange époque
où tous les humains semblent avoir bu durant leur enfance du lait de Disney,
une fin qui ne soit pas rose est inacceptable. Tout doit bien finir. Nous
devons aimer nos héros. Avant de les ranger dans le placard des bons
souvenirs. Alors qu'est-ce qui reste pour Zinédine Zidane lui-même?

Zidane, c'est un père de famille exemplaire, un homme discret qui a mené une
carrière sans faute - ce sont ces qualificatifs qu'on lui a collés comme des
médailles.

C'est peut-être vrai, mais au détriment de quoi? Qu'est-ce qu'il a dû avaler
durant cette longue carrière avant ce moment fatidique? Qu'est-ce qu'il a dû
subir sans rien dire avant de reprendre en main sa vie? De redevenir le
jeune garçon fier qui jouait dans les rues de Marseille? Celui dont on ne
pouvait se moquer impunément ni de la mère ni de la race?

Marseille, c'est pas une plaisanterie. Le Front National n'est pas loin. Et
Zidane est un enfant de cette époque. Il n'a jamais cru dans l'adulation de
la foule - ce monstre qui tue ceux qu'il aime. À un moment, il sait qu'il se
retrouvera face à un homme qu'il a laissé en chemin depuis longtemps pour la
gloire et l'argent et cet homme, c'est lui-même : Zinédine Zidane.

Je ne crois pas que ce joueur italien lui ait dit plus qu'il ne sait
entendre. Simplement, il a senti que c'était le moment. Son dernier match,
la finale de la Coupe du monde, au dernier moment. C'était le moment ou
jamais. Sinon on s'était vendu à jamais. Ne lui parlez plus de dignité.

La dignité, c'est justement le geste de Zidane pour récupérer un peu de son
honneur. C'était son moment. Il a tout donné à son équipe. Là, c'était pour
lui. Huit secondes sur une carrière de près de vingt ans. Parce que si on ne
le fait pas maintenant, ce sera fini. De toute façon il était crevé, et
l'équipe pouvait rouler sans lui.

Je crois qu'il y a des moments dans la vie qui n'appartiennent qu'à celui
qui les vit. Et à personne d'autre. Ce moment où l'on refuse de jouer, c'est
toujours un moment bête aux yeux des autres. Car que vaut l'image de la
fierté réclamée par la collectivité face à la fierté intime de l'individu?

Parce qu'on est plusieurs à regarder un jeu, on croit que c'est plus qu'un
jeu. Le geste de Zidane, c'est l'intrusion de la lourde réalité dans le jeu.
Zidane ne joue plus. Il brise les codes d'un coup de tête.

Je me souviens du geste de Charlebois quand d'un coup de sang il a lancé ses
tambours à la face du public français. En France, on s'était étonné d'un tel
comportement. Au Québec, Charlebois est devenu d'un coup une icône de la
contre-culture. On a senti quelque chose de libérateur dans ce geste. Pour
Zidane, ce sera la même chose.

Les jeunes rappeurs vont sûrement introduire dans leurs vidéo-clips les huit
secondes où Zidane est sorti du jeu pour entrer dans leur étouffante
réalité. Il a rejoint, pour une fois, lui, Zidane, dont le sang-froid était
légendaire, ceux qui ne savent pas se comporter en public. Ses frères de rue
qui ont encore le sang chaud."

Et encore ... Zidane comme Antigone

Zidane : récit mythique ou Le héros n’était pas un dieu ! Par Raphaël Liogier, Rachid Benzine jeudi 13 juillet 2006

Denis Sieffert de Politis a fait cette réflexion sur l'affaire Zidane :

"Et puis il y a Zidane. Lui aussi a su briser net notre élan au moment où nous allions vraiment faire des bêtises : peut-être le statufier place Vendôme, ou sur le parvis de Notre-Dame, ou encore sur le cheval du maréchal Joffre, face à l’École-Militaire... Non que l’on approuve son coup de boule (l’insulte du dénommé Materazzi ne devait guère être plus jolie), mais Zidane est venu à temps nous rappeler ce que tant de journalistes et de chaînes de télévision avaient oublié : qu’il n’est qu’un très bon footballeur, et un humain, et qu’il y a pour lui aussi des choses plus importantes dans la vie que le football. On ne sait d’ailleurs pas quoi (sa mère, sa religion, son honneur... ou tout à la fois), mais qu’importe, puisque le message est passé...

Quant à notre aimable corporation médiatique, elle va pouvoir méditer cette dernière leçon et se soucier désormais un peu plus des milliers de sans-papiers dont le sort se joue ces jours-ci dans une inquiétante pagaille sur fond de campagne présidentielle. Elle va pouvoir jeter un oeil distrait du côté de Gaza, où une armée surpuissante continue de détruire impunément toute une société, précipitant des centaines de milliers de gens dans une catastrophe humanitaire, et consacrer plus de quelques secondes àl’Irak, toujours « au bord de la guerre civile » (selon un cliché qui laisse supposer que le pire est à venir)." Politis, jeudi 13 juillet 2006.

08 juillet 2006

 

"Nous les immigrés, on est français quand on gagne le Mondial. Mais 15 jours après, on n'est plus français !"



"A chaque match de l'équipe de France en Coupe du monde, quelques jeunes de la cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) se retrouvent au coeur de la cité : ils installent une télévision dans la cour, au milieu des immeubles, et improvisent un barbecue collectif. A chaque but français, des explosions de joie. Pour chaque victoire, de longs concerts de klaxons et, pour ceux qui disposent d'une voiture, la descente sur les Champs-Elysées afin de fêter Zidane et les siens. Dans ce quartier qui a connu des affrontements extrêmement violents pendant les émeutes d'octobre et de novembre 2005, le soutien à l'équipe de France ne fait aucun doute. Mais ne s'accompagne d'aucune illusion sur l'impact réel du football sur la société française." Lire l'article ici.

"L'intégration par le sport est un miroir aux alouettes"
LE MONDE 08.07.06

Entretien de PAP N'DIAYE, CHERCHEUR À L'ECOLE DES HAUTES ÉTUDES EN SCIENCES SOCIALES (EHESS), HISTORIEN DES MONDES NOIRS

Pourquoi l'équipe de France, à la différence des autres, compte-t-elle autant de joueurs noirs ?
Encore exceptionnelle dans les années 30, la présence de Noirs dans l'équipe de France s'est accentuée à partir de ces années 1960-1970, années où les flux migratoires venant des anciennes colonies se sont développés. Or, la France a eu un empire colonial plus vaste que ne l'a été celui de pays comme l'Italie ou l'Allemagne. La Grande-Bretagne, si elle a eu un grand empire, n'a que très peu de joueurs qui en sont issus. Car outre-Manche, il a longtemps existé une réticence à l'emploi de joueurs noirs dans l'équipe nationale. En France, on a intégré plus simplement les joueurs de couleur, au nom de leur qualité propre, et non de leur couleur de peau. Ainsi, les joueurs de l'équipe de France retracent une carte de l'ancien empire français presque complète, à l'exception de l'Indochine : on y retrouve les vieilles colonies (Martinique, Guadeloupe, Guyane), l'Afrique du nord (Algérie), l'Afrique occidentale française (Mali, Sénégal) et même l'Afrique équatoriale française (Congo).

Comment expliquer qu'il y ait une telle identification à cette équipe de France ?
L'attachement à l'équipe nationale n'est pas affaibli par le fait qu'elle compte une majorité de joueurs noirs. Au contraire. Beaucoup de ceux qui descendent sur les Champs-Elysées sont issus de l'immigration et s'identifient d'autant plus à cette équipe qu'elle représente la diversité. Il y a une double identification : une identification nationale à la France et une identification que j'appellerai "minoritaire". Les minorités visibles éprouvent une fierté supplémentaire à ce que des hommes d'origine non métropolitaine fassent gagner la France. Les minorités savent très bien d'où viennent les joueurs. Chacun se projette sur un joueur qui vient de la même région que lui.

N'y a-t-il pas un paradoxe à ce que la société aujourd'hui soit fière des joueurs noirs, alors qu'il y a huit mois, au moment des émeutes de banlieues, les Noirs étaient stigmatisés ?
Pour la population en général, il se produit un phénomène de déracialisation. La notoriété des joueurs tend à gommer les stéréotypes les plus négatifs qui pèsent sur l'apparence noire. On peut donc être un supporter enthousiaste de Henry, Vieira et Thuram, et dans le même temps avoir un comportement discriminatoire, raciste.

L'intégration par le sport n'est-elle pas un mythe ? Les Noirs sont loin d'être aussi présents dans les autres secteurs de la société.
C'est un double mythe. Car d'une part cela concerne une toute petite minorité de personnes. L'intégration par le sport est un miroir aux alouettes qui peut pour certains avoir des conséquences dramatiques. D'autre part le sport, même lorsqu'il s'exprime de façon joyeuse, n'abolit pas les stéréotypes racistes qui veulent notamment que les Noirs se caractérisent par leurs prouesses sportives, leurs forces physiques : elles les renforcent au contraire. Personne n'est donc surpris de voir que les Noirs réussissent en sport. Pas même les racistes. Pour que les victoires sportives favorisent la lutte contre les discriminations, il faudrait que les joueurs s'investissent, de manière plus évidente, dans des domaines extra-sportifs, dans la vie civique. Or ce n'est pas encore le cas, à l'exception de Lilian Thuram qui a, lui, fait preuve d'un énorme courage alors que tout va dans le sens d'une dépolitisation du sport. La diversité est normale dans le sport en raison de la force présupposée supérieure des Noirs, mais il faudrait qu'elle s'étende dans des secteurs où elle n'a justement pas lieu d'être aujourd'hui. Même dans le sport c'est sur le terrain que les Noirs sont présents, pas dans les instances dirigeantes, à l'exception du président de l'Olympique de Marseille, Pape Diouf.

Propos recueillis par Laetitia Van Eeckhout

Et dans Le Figaro, La France ne fredonne plus le refrain black blanc beur

Libellés :


07 juillet 2006

 

No comment !

05 juillet 2006

 

« De l’oxygène pour les Palestiniens ! »



Appel lancé par l’hebdomadaire Témoignage Chrétien (mai 2006)

"Les gouvernements de l’Union européenne, dont celui de la France, ont suspendu leur aide financière bilatérale à l’Autorité palestinienne le 7 avril. Les gouvernements américain, canadien et japonais ont également stoppé leur financement de l'Autorité. Sur le papier, cette décision peut paraître moralement justifiée. Elle vise à sanctionner le mouvement islamiste Hamas, qui vient de former un nouveau gouvernement palestinien après avoir remporté les élections législatives du 25 janvier dans des conditions parfaitement démocratiques. Inscrit sur la liste des organisations terroristes, le Hamas refuse de reconnaître Israël et de renoncer à la violence, contrairement aux exigences de l'Union européenne.

La suspension de l'aide européenne aura un effet catastrophique sur la population palestinienne. /.../" Lire la suite

L’hebdomadaire Témoignage chrétien publie dans son édition du 6 juillet un dossier

PALESTINE : TOUT LE MONDE S’EN FOUT ?

Lancé le 18 mai dernier, l’appel de Témoignage chrétien « De l’oxygène pour les Palestiniens » n’a connu que très peu d’échos dans les médias français. Concurrence du foot, de la présidentielle ou des scandales divers ? Occultation volontaire ? Dominique Vidal, signataire de l’Appel et journaliste au Monde diplomatique, évoque un double sentiment d’impuissance et de lassitude devant la crise du Proche-Orient. Denis Sieffert (Politis) dénonce le traitement inégal des médias : « un mort israélien pèse plus qu’un mort palestinien ».

Les médias sont peut-être influencés par l’inflexion de la position diplomatique française, moins « pro-arabe » qu’auparavant. Quant à l’historienne Esther Benbassa, elle voit dans ce silence le signe de la difficulté des médias à se situer face au Hamas.

04 juillet 2006

 

CONFERENCE NATIONALE DE LA LCR : UN PAS EN AVANT, DEUX EN ARRIERE

La CN de la LCR a décidé donc à 58% des voix de présenter la candidature d’Olivier Besancenot aux présidentielles de 2007, tout en se disant prête à la retirer si un accord est trouvé avec les autres composantes de la gauche antilibérale sur la base d’un refus de toute alliance gouvernementale ou parlementaire avec le Parti socialiste.

Nous regrettons cette décision qui risque de briser la dynamique réelle, mais fragile, à la base du mouvement. Paradoxalement, la LCR se dit aujourd’hui partie prenante des Collectifs unitaires, abandonnant d’un air un peu honteux sa position ambiguë de simple « observateur ». La logique d’une telle position n’est évidente que pour ceux qui suivent de près le jeu de tendances à l’intérieur de la Ligue.

Quand la Ligue proclame sa volonté de « s’investir » dans les Collectifs pour « lever les obstacles » à des candidatures communes au moment même où elle annonce la candidature de Besancenot elle ne convainc personne de sa sincérité. On posera logiquement la question : « Si c’est la bonne décision aujourd’hui, pourquoi ne pas l’avoir prise il y a longtemps ? »

Selon la majorité de la Ligue, ce n’est pas une question de « casting », mais de « scénario ». La métaphore « star académicienne » trahit-elle le fond de la pensée des dirigeants de la Ligue ? Ceux-ci sont sans doute convaincus de posséder un atout majeur en la personne du « petit facteur » - dont les qualités sont d’ailleurs indéniables - et ne veulent pas s’en priver. Si c’est le cas, c’est une stratégie à très court terme qui risque d’être fatale.

Quant au scénario lui-même, il est juste d’avancer des revendications concrètes qui pourraient donner de la consistance à une alliance électorale ou à un nouveau parti ‘large’. Sans la participation de révolutionnaires armés d’une vision globale et historique une telle ‘nouvelle force’ manquera de repères et la production partira à la dérive. Encore faut-il que ceux-ci prennent leur place réellement dans l’équipe et qu’ils évitent de paraître comme des critiques professionnels. Contrairement à une certaine tradition trotskiste, le programme n’est pas tout – ou plutôt, il n’est rien sans véritables forces politiques et sociales en mouvement.

Pour créer une nouvelle force politique à gauche du PS il faut s’appuyer surtout sur l’enthousiasme et la disponibilité des véritables acteurs du mouvement – les militant(e)s de la gauche antilibérale, altermondialiste, anti-impérialiste et syndicale et ceux et celles qui luttent au quotidien contre l’oppression dans toutes ses formes. Et arrêter de les traiter comme de simples « figurants ».

Extrait de la Lettre de S.I. n° 6 (juillet 2006)

REACTION DE LA PLATEFORME B
Rouge n° 2166, jeudi 6 juillet 2006

Candidatures unitaires, toujours possibles !

Rendant compte de notre conférence nationale (CN), le journaliste de Libération a posé la question de vérité : « Double message ou double langage ? » Le double message est évident. Par 58 % des voix données à la position A (et 36 % à la position B), les militantes et militants ont décidé qu’Olivier Besancenot, dès aujourd’hui, est le candidat de la LCR pour 2007.

Nous avons pris acte. Mais nous maintenons qu’il s’agit d’une erreur politique : cette décision, en rendant plus difficiles des candidatures unitaires antilibérales, risque de porter un rude coup à l’espoir d’un rassemblement antilibéral à gauche du PS et, donc, à la possibilité de changer la donne politique.

De son côté, la majorité a dû enregistrer qu’un profond souci unitaire s’est manifesté au sein des assemblées préparatoires à la conférence nationale. Nous constatons avec satisfaction que la déclaration finale adoptée confirme la poursuite de la démarche visant à lever les obstacles à des candidatures antilibérales, affirme que la candidature d’Olivier Besancenot sera retirée si un accord rend possibles de telles candidatures, décide de la participation de la LCR, non plus comme observatrice mais à plein titre, au collectif national d’initiative et aux collectifs locaux, et ce avec la volonté d’aboutir...

Dans la déclaration cohabitent les deux messages. Le souci de valoriser le second a conduit certains d’entre nous à voter pour, d’autres estimant que la présence du premier conduisait à s’abstenir. Si le texte a été adopté avec 81% des voix, rien n’autorise donc à en conclure que c’est la décision de présenter la candidature de la LCR qui s’est trouvée validée par une telle majorité.

Bien que minoritaires à cette CN, nous nous trouvons encouragés pour poursuivre la bataille de l’unité à gauche du PS sur la base d’une rupture claire avec le libéralisme, pour œuvrer aux clarifications nécessaires quant au refus sans ambiguïtés de participer à un gouvernement et à une majorité parlementaire avec le PS, et pour lever les préalables de personne concernant la désignation du candidat ou de la candidate à l’élection présidentielle.

Les explications avancées par François Sabado en page 3 du dernier numéro de Rouge ne vont pas en ce sens. Après avoir séparé les « problèmes de tactique électorale » des « enjeux politiques fondamentaux », il affirme que le choix, dans la période, est soit « l’indépendance politique totale vis-à-vis du centre gauche ou de toute coalition sociale-libérale avec les partis socialistes », soit de rendre luttes et mobilisations « compatibles avec des coalitions gouvernementales de centre gauche ou dominées par le PS », pour décréter en final que le PCF et José Bové, chacun à sa manière, veulent « constituer une force de pression sur la direction du PS ». Une telle orientation est lourde de danger d’un véritable sectarisme par rapport à ce que certains appellent les « antilibéraux inconséquents ». C’est tenir pour rien l’appel unitaire qui sert de référence au collectif unitaire, que l’un et l’autre ont signé, et qui porte engagement à « ne pas participer à un gouvernement dominé par le social-libéralisme ». Une chose est de juger un tel texte insuffisant, autre chose est de tenir pour nulles et non avenues les avancées dans la discussion collective... Ce n’est pas travailler à clarifier les questions qui demandent à l’être que de procéder par dénonciations et procès d’intention, et de multiplier les préalables avant d’engager les débats nécessaires. Et c’est ainsi que les bonnes intentions risquent d’être perçues comme relevant du double langage.

Bref, la question n’est pas de jouer avec on ne sait trop quels « mécanos », mais bien d’être partie prenante d’un élan militant sur le terrain, de renforcer et multiplier les structures unitaires locales. Parce que les possibilités d’un rassemblement visant à battre le social-libéralisme au sein de la gauche sont toujours importantes. Pour notre part, nous ferons tout ce qui dépend de nous pour que l’espoir soit au rendez-vous des échéances politiques et sociales qui s’annoncent.

Marc Dormoy, Francis Sitel

POSITION DE LA PLATEFORME A (majoritaire)

Et la Plateforme C (c'est-à-dire la Plateforme 5 - allez comprendre !).

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