26 juillet 2006

 

END OF AN ERA



Ted Grant à gauche (avec un autre trotskiste britannique, Jimmy Deane) en 1945
Read this obituary by SWP member Ian Birchall : Ted Grant (1913-2006).

Ted Grant, who died last week, was one of the last survivors of the generation of Trotskyists who inherited the movement after the Russian revolutionary Leon Trotsky’s murder in 1940.

Lire aussi, de Greg Oxley, cet hommage dithyrambique en français à celui que fut le fondateur du groupe 'Militant' en Grande-Bretagne ("le plus grand théoricien marxiste de sa génération").

From the other side of the Militant split, long-time Grant supporter, current gen sec of the Socialist Party (G-B), Peter Taafe :

"As Militant grew to become the most effective and largest Trotskyist movement in Britain and most of Europe, it was necessary to present our ideas in the most popular and accessible form, without watering them down or hiding what we stood for. Other younger speakers and leaders of Militant were more involved and able to fulfil this task than Ted Grant. This in no way devalued his past contribution nor undermined the role he could still play in the development of Militant and Marxist ideas. However, Ted Grant did not recognise his limitations, which led to increasing clashes in the ranks of Militant in the late 1980s..."

Quant à l'auteur de ce blog, étudiant à Cambridge, puis à Londres, dans les années 1960, j'ai souvent croisé des militants de cette organisation, vendant leur journal un peu austère ("The Paper for Labour and Youth") et répétant inlassablement quelques slogans qui ne variaient jamais, quelque soit le public ou le sujet de la réunion. Leur revendication préférée à l'époque fut "Nationalisons les 400 monopoles", jusqu'au jour où elle devint mystérieusement "Nationalisons les 200 monopoles". C'est dire que je n'ai jamais été attiré par le groupe de Grant. Cela ne nous empêchait pas, cependant, de jouer des parties de babyfoot dans des pubs un peu crasseux de Cambridge où des équipes de 'trotskistes orthodoxes' défendaient les couleurs de la théorie de l'Etat ouvrier dégénéré contre les 'Cliffites' ou 'State caps' (défenseurs de la théorie du capitalisme bureaucratique d'Etat).

Alors que les membres du groupe de Grant croyaient dur comme fer que, hors le Parti travailliste, point de salut, le groupe de Cliff (International Socialism group, puis International Socialists et enfin le Socialist Workers Party) mettait fin à sa tactique d'entrisme et lancait le journal 'Socialist Worker'. Ces débats passionnants passaient complètement inaperçus en dehors des rangs de l'organisation de jeunesse du parti travailliste. A l'époque, les deux groupes ne comptaient que quelques centaines de militants en tout - moins que la Socialist Labour League de Gerry Healy qui m'attirait encore moins que Militant (la suite me donnait raison).

Alors, après Healy (que Dieu le pardonne), Cliff (le seul qui, en dehors de ses qualités de dirigeant révolutionnaire, possédait au moins le don de faire rire ses auditeurs) et Grant, que reste-t-il de nos amours ?

PS Le mouvement trotskiste britannique fut effectivement dominé pendant presque cinquante ans par ces trois personnalités extraordinaires. Curieusement, Healy était an ancien stalinien irlandais, Grant venait de l'Afrique du Sud et Cliff d'une famille bourgeoise sioniste de la Palestine.
Read this balanced obituary published by Socialist Democracy (Ireland), 10/08/06 : Ted Grant (1913 - 2006) by Andrew Johnson.

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