30 juin 2006

 

Une homophobie primaire et violente persiste en France !

... selon le 10ème rapport annuel de SOS Homophobie (extrait de Homoedu.com, mercredi 28 juin 2006).

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THURAM REPOND A LE PEN


Un footballeur pas bête ... (lu sur Grioo.com)

Libellés :


 

QU'EST-CE QUE LE CRAN ?

De nombreux Français étaient surpris de découvrir l'existence d'un Conseil représentatif des associations noires, alors que tout le monde sait que "chez nous" (à la différence d'autres peuples moins "éclairés") la seule "communauté" qui puisse exister est la "communauté nationale". Mais qu'est-ce que c'est, au fait, le CRAN ? Est-il vraiment "représentatif" ? Cette question est sujet de vives polémiques à l'intérieur même de la (les) communauté(s) afro-antillaise(s), de la part notamment du CollectifDom pour lequel le CRAN serait même "un groupuscule créé contre les Antillais".

Nous donnons ici un premier aperçu du problème en reproduisant une conversation entre un journaliste de l'hebdo lillois Toubab et Patrick LOZES, Président du CRAN (et par ailleurs membre du conseil national de l'UDF). D'autres points de vue seront publiés par la suite.

Les Noirs de France se fédèrent (28 novembre 2005).

Etats-Généraux du CRAN (29 avril 2006) : articles dans Libération et le Monde.

Site officiel du CRAN

Voir également l'article sur ce site sur la candidature de Stéphane POCRAIN (26 mai 2006).

Analyse géographique et sociale des émeutes de novembre 2005 : "La carte des émeutes de novembre 2005 confirme le profond malaise des immigrants africains".

29 juin 2006

 

Islamophobie ordinaire ... et très républicaine

Dans la série 'Mais qu'est-ce qu'ils sont cons !' :

"Lors d'une cérémonie de remise de décret de naturalisation dans la
mairie d'Argenteuil, une argenteuillaise s'est vue refusée la remise du
sien au motif qu'elle portait le foulard.
En avril 2005, Mme O. apprenait avec joie que la nationalité française
lui avait été octroyée.
Le 23 décembre 2005, elle était convoquée par le maire d'Argenteuil à la
cérémonie de remise de son livret de nationalité pour le 12 janvier 2006.
Ayant oublié malencontreusement ce jour-là sa pièce d'identité, Mme O.
n'a pu se voir remettre son livret.
Voulant néanmoins assister à la remise du décret de naturalisation de
son époux en présence de ses enfants, l'accès à la salle de cérémonie
lui sera interdit par la conseillère municipale, chargée d'accueillir
les naturalisés, au motif que Mme O. porte le foulard, et refuse de le
retirer.
Cette position sera confirmée par un membre du cabinet du maire venu en
renfort.
Après de longues tractations, Mme O. a finalement pu assister à la
cérémonie avec son foulard.
Mme O. ignorait que cet incident marquerait le début de ses ennuis.
Elle sera en effet convoquée deux autres fois : les 9 mars et 24 mai
2006 pour venir retirer son décret de naturalisation à l'occasion d'une
cérémonie, et se verra à chaque fois refoulée parce-qu'elle refuse
d'ôter son foulard.
A l'appui de ces fins de non recevoir, le maire a allégué du principe de
laïcité, de la nécessité de s'européaniser et de devoir "être comme tout
le monde".
Lors de la dernière convocation, Mme O. s'est présentée avec un membre
du CCIF afin de demander au maire de reconsidérer sa position, mais en vain.
Durant le court entretien que le maire a bien voulu accorder à Mme O.,
celui-ci a maintenu sa position, et l'a informée avoir transmis son
livret de nationalité au Préfet afin qu'il le lui remette.
Ainsi, alors que la sous-direction du ministère de l'emploi, du travail
et de la cohésion sociale, avait, après un examen minutieux du dossier
de Mme O., décidé d'accueillir favorablement sa demande de nationalité
française, un élu s'autorisait très arbitrairement à retenir abusivement
son livret de nationalité au motif illégal qu'elle affichait son
appartenance religieuse, à savoir musulmane, par le port du foulard.
A ce jour, Mme O. ne dispose toujours pas de son livret de nationalité,
et envisage très sérieusement d'user des voies de droit pour obtenir
justice et réparation. Le CCIF s'est bien évidemment engagé à la
soutenir dans ses démarches." Communiqué du Collectif contre l'islamophobie en France


Voir également cet article sur SaphirNews.com

Thomas Mitch a écrit un article très utile sur Le foulard dans l'administration ,dans les entreprises et à l'école pour Socialisme Interntional n° 9 (janvier 2004).

John Mullen a écrit un bilan politique de la loi interdisant les signes religieux à l'école, Pourquoi nous ? pourquoi maintenant? (décembre 2005)

Libellés :


27 juin 2006

 

Gary Younge on Racism

"Some people in Britain have a problem with Muslims organising themselves by taking part in the anti-war movement and in political formations such as Respect. Can we learn anything from the US civil rights movements about the relationship between religion and the politics of change?

The civil rights movement is a very good example. Martin Luther King, Malcolm X and Louis Farrakhan all came out of religion. It was the only base that black people could organise from. In the US you can see that religion can be used in a reactionary way. But it can also be used in an incredibly progressive way. If people are attacked on the basis of their religion, then they will partly organise their response on a basis of that religion.

Religion doesn't scare me. I'm not going to change my views on lesbian and gay rights to satisfy an imam, and I wouldn't have changed them to satisfy Martin Luther King either. But you choose to make connections on the basis of where people are, otherwise you are choosing not to connect with them at all.

With Muslims in Britain we have a group of people being attacked on the basis of their religion, and I'm going to make connections with them. I don't remember people saying about the Republican struggle in the north of Ireland, "Ooh, Catholics!" The Republican struggle was broadly a progressive struggle for national autonomy and was rightly supported. Any movement worth its salt should be making alliances. We made alliances in Nicaragua — we didn't turn them down because of the position of the Catholic church on abortion.

It worries me that some people have been incapable of understanding the response of the Muslim community in Britain. They can only critique what Muslims are doing through religion — not through race, not through class, not through internationalism, only through religion. What they are really looking at is a reflection of their own prejudices, which is a terrible way to go."

Read the full interview with the Guardian journalist here
Socialist Review
(June 2006).

 

Les conflits du travail ont été plus nombreux en 2005



Grèvistes chez Arcelor


Dans un rapport de 662 pages, intitulé "la négociation collective en 2005", la direction des relations du travail (DRT) note une augmentation de 16 % du nombre de journées de grève. (Le Monde, 27 juin 2006)

26 juin 2006

 

Au PS, les minorités visibles peinent à se faire voir

"Des listes «aux couleurs de la société». Hier, les militants socialistes ont investi leurs candidats pour les législatives de 2007. Des principes intangibles devaient régir la désignation de ces postulants. Comme l'obligation de respect de la parité ou celui de la diversité, pour présenter des candidats «aux couleurs de la société.» Seulement, si la question de la présence des femmes dans des circonscriptions qui peuvent être gagnées par la gauche est à peu près tranchée et la règle respectée, la question des «minorités visibles» vire à la crise de nerfs. «Pour la parité, le PS a été capable d'édicter des règles claires, proteste le fabiusien Fayçal Douhane, membre du Conseil national. Pour le respect de la diversité, rien n'a été fait dans ce sens.» En dépit de demandes répétées." (Libération, 15 juin 2006) Lire la suite...

25 juin 2006

 

DIE LINKE : Appel du 2 juin 2006


Appel à la création d'une nouvelle gauche :

"Face à la domination du capital, le progrès démocratique et l’amélioration des conditions de vie pour une grande majorité ne sont accessibles que dans une alliance réformatrice large. Dans le monde entier se forment des résistances contre le capitalisme déchaîné, néo-libéral. En Allemagne, tous ceux qui veulent une vie commune plus pacifiste, équitable, écologique et sociale, sont également appelés à participer à la construction du nouveau parti de gauche."

Présenté le 2 juin à Berlin par Lothar Bisky (président du Linkspartei.PDS), Katja Kipping (vice-présidente), Klaus Ernst et Felicitas Weck (secrétaires généraux du WASG), Gregor Gysi et Oskar Lafontaine (Présidents du groupe parlementaire Die Linke.

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Autour des Indigènes de la République


L'Appel dit 'des Indigènes de la république' a suscité de nombreuses polémiques au moment de sa sortie et de la première Marche des Indigènes du 8 mai 2005. Il est même quasi impossible à établir un bilan objectif du mouvement. Les premières mobilisations ont été un succès remarquable pour les uns, un échec rétentissant pour les autres. Depuis, le mouvement a vécu des moments difficiles, tout en élargissant son activité à travers des actions locales (passage de la Caravane des Indigènes ...) et des contacts avec d'autres groupes. La deuxième Marche, moins réussie par le nombre de participants, a eu lieu le 8 mai 2006. Certains signataires ont pris leur distance avec le mouvement. Des divergences internes portant sur l'interprétation de l'Appel mais aussi sur des problèmes de démocratie interne ont vu le jour. Pourtant, les questions posées par l'Appel ne cessent de soulever des réactions, à tel point que le mouvement est devenu une référence - en positif ou en négatif - dans le débat très vif sur le 'postcolonialisme'. Ici, une militante de la LCR faisant partie du courant Avanti! - très ouvert aux thèses des Indigènes - fait le point sur l'état du mouvement - non sans donner l'impression dans sa conclusion de vouloir l'instrumentaliser.

À propos de la deuxième marche du Mouvement des indigènes de la République

"Alors que la République française célébrait la fin du régime nazi en Europe, la 2ème marche du mouvement des Indigènes avait pour but de rappeler les agissements du pouvoir face aux peuples colonisés d’hier et d’aujourd’hui. Les massacres de Sétif et Guelma ont été commis le même jour, et deux ans plus tard, ce fut le tour du peuple malgache (29 mars 1947). Le succès de cette marche est mitigé, car moins de 2000 personnes ont manifesté contre 3 à 5000 l’année dernière. Encore une fois, à l’heure ou l’on parle d’unité, cette manifestation n’a été soutenue par aucune organisation politique, excepté les JCR en ce qui concerne les organisations anticapitalistes.

Pourtant, il s’agit bien d’actualité au vu de l’attitude néo-coloniale de l’État français. On le constate clairement lorsque le parlement adopte en février 2005 une loi sur le rôle prétendument positif de la colonisation française. On ne s’étonne donc pas de voir ressortir une loi décrétant l’état d’urgence pour réprimer la révolte des banlieues en novembre dernier. Enfin, l’intervention militaire au Tchad en offre une fois de plus un autre exemple.

Face à cette offensive néo-coloniale et impérialiste, le mouvement des indigènes s’est senti débordé. En effet, l’année précédente, le mot d’ordre de la marche était clair : il s’agissait de commémorer les massacres de Sétif et Guelma. Un tel « oubli » de la France montre bien qu’elle n’entend pas entrer en rupture avec son passé colonial. Mais cette année, malgré une meilleure visibilité du mouvement grâce aux affiches et à une présence dans les manifestations, les mots d’ordre sont devenus flous. Au départ, la commémoration du massacre du peuple malgache motivait la marche. Ensuite, d’autres mots d’ordre se sont superposés, comme l’hommage rendu à Toussaint Louverture, l’amnistie des révoltés d’octobre-novembre 2005 et des personnes inculpées à la suite des manifestations contre le CPE, l’abrogation de la loi « pour l’égalité des chances », le refus de la loi sur l’immigration jetable…

L’autre difficulté du mouvement est due à des problèmes internes. Une scission a eu lieu le 17 février 2006. Il y a donc d’un côté le « Mouvement des indigènes de la République », et de l’autre les « Indigènes de la République », issu de cette séparation. Cette crise qui a ralenti le mouvement est révélatrice de la phase dans laquelle entre les indigènes. Elle s’explique principalement par les suites données à l’appel lancé il y a un an. Cet appel constituait le moteur initial à partir duquel le mouvement se mettrait en place. Il visait à établir un dialogue avec les organisations de gauche et avec la société. Cette démarche unitaire aurait eu pour aboutissement la tenue d’assises anti-coloniales. Mais l’appel suscita de vives polémiques, et fut rejeté par la plupart des organisations politiques, qu’elles se réclament de l'antilibéralisme ou de l'anticapitalisme. Venant des antilibéraux inconséquents, cette réaction n'était pas très étonnante, car leur inconséquence s’exprime notamment dans leur refus d’entrer en rupture avec les institutions existantes. Par contre, un tel rejet de la part de la majorité des organisations anticapitalistes est bien plus grave.

Une fois les assises tenues sans possibilité d’un dialogue plus large, cette idée tomba alors en désuétude. Le mouvement entame donc une phase de construction. L’activité est alors concentrée autour de la mise en place de collectifs locaux en prenant pour base l’appel initial. Ce changement de cap a de quoi contrarier ceux qui étaient attachés à élargir le mouvement. D’où une baisse de l’activité militante. D’un point de vue politique, le fait qu’il y ait moins de militants n’est pas automatiquement lié au choix d’aborder le problème spécifique du racisme qu’est le néocolonialisme. En réalité, c'est l'isolement du mouvement qui pousse à la fuite en avant dans une radicalité affichée qui l'accroît encore.

Néanmoins, on doit tout de même nuancer ce bilan en notant que la question du néocolonialisme et celle du statut indigène des populations issues de la colonisation ne laissent pas indifférents tous les mouvements de gauche, comme le montrent par exemple les positions de la LCR face à la révolte des banlieues. Elles intéressent aussi la société française, ce qui explique qu'il y ait bien une visibilité médiatique du Mouvement des indigènes.

On peut difficilement mesurer l’impact qu’a eu la non-participation de la LCR au sein du mouvement des indigènes. Quoi qu’il en soit, les difficultés qu’endure le mouvement, tout comme la faiblesse de la contestation de l’impérialisme français dans le territoire et à l’étranger, sont pour une grande part la conséquence du refus ou des réticences de la gauche et de l’extrême gauche françaises à mener campagne là-dessus. Ce silence assourdissant participe à la marginalisation de la critique des prétentions bellicistes et «universalistes » de la République française. Au lieu de cela, on se contente de critiquer le gouvernement sous sa forme actuelle, alors que la remise en question devrait être surtout structurelle.

En effet, le mouvement des indigènes de la république a porté au centre du débat politique une critique radicale du modèle républicain et de ses prétentions universalistes, en réalité normatives. Ce modèle, qui pare la République française de vertus inexistantes, est malheureusement très présent parmi les militants se réclamant de la gauche antilibérale dans ce pays, et constitue un obstacle à la constitution d'un front social et politique antilibéral conséquent. Pour autant, l’appréhension de la question du racisme comme non pas une déviance morale, mais comme le résultat d’une histoire spécifique, permet d’identifier les nouvelles formes de xénophobie comme la si polémique islamophobie. Elle devrait permettre de rallier aux idées de la LCR un pan de la société quasi inexistant dans l’extrême gauche, et donc participer à l’unification de la classe ouvrière dans un parti large pour le socialisme."

Selma Oumari, Bulletin du Courant Avant! de la LCR, n° 34, mai 2006

Lire l'Appel des Indigènes de la République.

Sadhri Khiari, un des fondateurs du mouvement des Indigènes de la République, a donné son avis sur l'importance et les progrès de cette initiative dans la revue Socialisme International, n° 14 (janvier 2006) (non consultable sur Internet).

 

QUEL(S) CANDIDAT(S) POUR LA GAUCHE ANTILIBERALE EN 2007 ?

La Conférence nationale de la LCR du 25-26 juin 2006 a décidé à 81% de présenter Olivier Besancenot aux présidentielles de 2007, sans toutefois fermer la porte complètement à une candidature unitaire. Lire l'article du Nouvel Obs ici.

Réaction de Christian Picquet, membre de la direction de la LCR, cité sur le site du Nouvel Obs : "Christian Picquet, chef de file du courant minoritaire à la LCR, a mis en avant les "effets négatifs" de cette décision, "un dur coup porté à l'espoir d'une candidature unitaire". Toutefois, Christian Picquet a qualifié d'"avancée" la décision de son parti de poursuivre la bataille unitaire et d'intégrer un "Collectif d'initiative" pour des candidatures unitaires aux prochaines élections."

DÉCLARATION DES DÉLÉGUÉS ET DÉLÉGUÉES DE LA POSITION B À LA CONFÉRENCE NATIONALE DE LA LCR (36% des voix dans les assemblées générales préparatoires) 25 juin 2006

"La Conférence nationale de la LCR, réunie les 24 et 25 juin 2006, a enregistré l’opinion des militantes et des militants de notre organisation. Elle a donné 58% des voix à la position A et 36% à la position B.

Une majorité s’est donc dégagée pour présenter Olivier Besancenot, dès ce mois de juin, à l’élection présidentielle. Nous en prenons acte, mais nous n’avons pas changé d’avis quant aux effets négatifs possibles de cette décision. Cette dernière risque en effet, à nos yeux, de porter un dur coup à l’espoir d’un rassemblement antilibéral à gauche du Parti socialiste et aux attentes de candidatures unitaires à la présidentielle et aux législatives.

Pour autant, nous constatons avec satisfaction qu’un profond souci unitaire s’est manifesté au sein des assemblées générales préparatoires à cette Conférence nationale. Ce souci unitaire s’est traduit par la décision de la CN de poursuivre les démarches visant à lever les obstacles à des candidatures de rassemblement antilibérales, de retirer Olivier Besancenot si un accord était trouvé permettant de telles candidatures, de participer désormais au Collectif national d’initiative pour une alternative antilibérale et aux collectifs locaux avec la volonté d’aboutir. Ainsi, notre organisation renonce-t-elle au statut d’observateur qu’elle avait décidé d’adopter jusqu’alors, pour intégrer pleinement la dynamique dont peut sortir une convergence anticapitaliste et antilibérale.

Bien que minoritaires à cette CN, nous nous en trouvons encouragés pour poursuivre la bataille de l’unité à gauche du Parti socialiste sur une base de rupture claire avec le libéralisme, pour œuvrer aux clarifications nécessaires sur l’attitude d’un rassemblement unitaire face à un gouvernement ou à une majorité dominée par le PS, pour lever les préalables de personne s’agissant de la désignation du ou de la candidat(e) à l’élection présidentielle.

Contrairement à une lecture qui ne manquera pas d’exister des décisions de notre Conférence nationale, les possibilités d’un rassemblement visant à battre le social-libéralisme au sein de la gauche restent toujours aussi importantes. Tout en décidant la présentation d’Olivier Besancenot, la Conférence nationale de la LCR a manifesté sa volonté de s’inscrire dans une perspective rassembleuse et porteuse d’une alternative crédible au libéralisme et au social-libéralisme. Tout dépend maintenant de la construction d’un élan militant sur le terrain, du renforcement et de la multiplication des structures unitaires locales.

Nous ferons tout ce qui dépend de nous pour que l’espoir soit au rendez-vous des échéances politiques et sociales qui s’annoncent."

Voir le communiqué du PCF.


Un coup à l’espoir d’une candidature unitaire
LCR . Réactions après la désignation de Besancenot comme candidat. Sa volonté d’intégrer les collectifs unitaires demande clarification. (Article paru dans L'Humanité, 27 juin 2006)


Déclaration de la conférence nationale de la LCR des 24 et 25 juin 2006

José Bové n'a pas encore les moyens de s'imposer à la gauche du PS
LE MONDE 24.06.06

Présidentielle: José Bové met en garde contre "ceux qui sèment la division"

PARIS (AP) -- Au lendemain de l'annonce de la candidature d'Olivier Besancenot pour la présidentielle 2007, José Bové a mis en garde lundi contre "ceux qui sèment la division" qui serait "un échec évident".
"Ceux qui sèment la division risquent de récolter la désillusion et le désengagement", a prévenu sur France-2 l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne, qui propose de se présenter comme candidat de la gauche antilibérale.
Selon José Bové, "il faut que tous les candidats potentiels puissent se désigner et qu'ensemble on puisse choisir une candidature unique". "Ce qui me parait dangereux c'est qu'on reproduise le schéma de 2002" avec une multiplication de candidatures de gauche.
"Il va falloir aboutir à l'automne à une candidature unique à la gauche du PS" mais "aujourd'hui, si on veut réussir, il me paraît difficile qu'un parti politique puisse incarner l'ensemble de ce regroupement qui a donné la victoire du 'non' de gauche" au référendum, a-t-il plaidé.
Et de préciser que "le candidat devra être extérieur à une formation politique".
"Je suis candidat à la candidature à l'intérieur de ce rassemblement et je fais le pari que ce rassemblement est possible", a ajouté le leader altermondialiste. Mais "si les différents candidats maintiennent leur candidature, il est évident que je ne participerais pas à cette campagne". AP (26 juin 2006)


Besancenot, candidat LCR en attendant mieux (Libération, 28 juin 2006)

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23 juin 2006

 

La fierté gay


Lire l'article dans Rouge (23 juin 2006). A noter que le prochain numéro de Socialisme International (n° 15/16, été 2006) est largement consacré à la question de la lutte contre l'oppression des homosexuel-le-s. A commander en écrivant à john.mullen@wanadoo.fr (5 euros + participation aux frais d'envoi).

Voir l'article de Jessie Kindig, La lutte pour le mariage homosexuel aux Etats-Unis (SI n° 15-16) sur ce même Blog, 26 mai 2006.

 

UN OFFICER DE L'ARMEE AMERICAINE REFUSE LA GUERRE EN IRAK


L e lieutenant Ehren Watada, jeune officier américain basé à Fort Lewis (Etat de Washington, nord-ouest), a refusé jeudi 22 juin d'obéir aux ordres de ses supérieurs et de se préparer à être déployé en Irak, estimant que la guerre est "illégale", a-t-on appris auprès de ses proches. Le lieutenant âgé de 28 ans, appartenant à la brigade de combat Stryker au sein de l'armée de terre, a été mis aux arrêts sur la base de Fort Lewis d'où il ne pouvait communiquer qu'avec son avocat. (Libération 23 juin 2006)

Solidarity with Lt Ehren Watada.

Libellés :


 

'POLITIS' POUR DES CANDIDATURES UNITAIRES EN 2007


Dans son édito du 22 juin 2006, intitulé Une tâche historique, Denis Sieffert de Politis s'engage pour des candidatures communes de la gauche antilbérale. "Bien entendu, il y a le PCF et la LCR, voire le MRC de Jean-Pierre Chevènement, ou les Alternatifs. Mais, sans faire injure aux militants de ces organisations, c’est à nos yeux une « offre politique » qui ne correspond pas à l’attente d’un électorat qui potentiellement les dépasse de beaucoup. Il suffit pour s’en convaincre de revenir un an en arrière. Les analyses d’après-référendum européen avaient révélé deux réalités convergentes : 49 % des partisans du « non » se déclaraient proches du PC, du PS ou des Verts ; et 63 % des proches de la gauche parlementaire avaient voté « non » (1). Autrement dit, le « non » de gauche était nettement majoritaire, mais il avait dû souvent s’exprimer dans la dissidence de deux des trois partis de l’ancienne gauche plurielle. De très nombreux socialistes et de nombreux Verts avaient pris des libertés avec les consignes de leurs dirigeants. Mais un référendum n’est pas une élection présidentielle ni une législative.

Dans ces dernier cas, les logiques d’appareil reprennent le dessus. Et ces logiques conditionnent aussi un réflexe bien compréhensible d’adhérents ou de militants qui finissent par voter pour leur propre parti même si son candidat n’est guère enthousiasmant. Il y a peu de chances pour qu’un électeur socialiste, qui avait laissé parler ses convictions en votant « non » au référendum, opte à la présidentielle pour le candidat de la LCR, ou même du PCF. Plus fâcheux encore : la masse de ceux qui ne voteront pas parce qu’ils ne se reconnaissent dans aucune étiquette. C’est ce que les politologues appellent la « crise de représentation ». Ce sentiment d’être orphelin en politique. D’être bâillonné faute d’une offre qui corresponde à vos idées."

Lire l'article de Michel Soudais, La question de la candidature unitaire, dans le même numéro de Politis.

21 juin 2006

 

'Spirited' Soca Warriors go out


Beaten 2 : 0 by Paraguay, T&T leave the competition after equalling France's 2002 performance (no goals in three matches). But they were the smallest nation ever to have competed in the World Cup finals, and managed a draw with Sweden - just like England. Not bad for a team many of whose 'stars' play for such top teams as Gillingham, Port Vale, Falkirk and St Johnstone.

 

"Le rassemblement est souhaitable, et possible"


Le Collectif national pour un rassemblement antilibéral a tenu hier sa première conférence de presse.
(L'Humanité, 20 juin 2006)

« Nous ne sous-estimons pas la difficulté de la tâche », indique d’emblée Claude Debons en présentant le collectif national d’initiative « pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures unitaires ». Autour de la table, les représentants des partis et organisations signataires de l’appel publié le 13 mai dernier, les Alternatifs, Mars, la Gauche républicaine, Convergence citoyenne et le Parti communiste français, des signataires représentant des courants d’autres organisations tels Christian Picquet de la LCR et René Revol de PRS, ou Francine Bavay des Verts et des signataires comme le syndicaliste Claude Michel, Yves Salesse ou la féministe Monique Dental, des responsables de collectifs locaux comme France Coumian. Lire la suite

Un militant unitaire de Paris 19è écrit : Assez de cette course de lenteur, il y a urgence ! par Bertrand Hérisson (mercredi 21 juin 2006)

19 juin 2006

 

MARXISME ET RELIGION (1)

Thomas Münzer, un prêtre 'révolutionnaire' qui rompt avec Luther et devient leader spritituel de la revolte des paysans en Allemagne. Son mysticisme s'accompagne d'une attitude plus que réaliste sur la nécessité de construire un rapport de force : « Le Christ à très solennellement ordonné (Saint Luc, 19,27) : saisissez-vous de mes ennemis et étranglez-les devant mes yeux... Ne nous objectez pas ces fades niaiseries que la puissance de Dieu le fera sans le secours de votre épée autrement elle pourrait se rouiller dans le fourreau. Car ceux qui sont opposés à la révélation de Dieu, il faut les exterminer sans merci de même qu'Ezéchias, Cyrus, Josias, Daniel et Elie ont exterminé les prêtres de Baal. Il n'est pas possible autrement de faire revenir l'Église chrétienne à son origine. » Lire F. Engels, La guerre des paysans en Allemagne.

INTRODUCTION
Le 'débat' dans l'extrême gauche sur la religion se réduit parfois à un dialogue de sourds. Défendre le droit à l'enseignement public des jeunes filles voilées et on est traité de "coupeur de gorges". Manifester le 8 mars avec des musulman(e)s progressistes et des féministes lancent des insultes ("ta mère aurait dû avorter!"). Considérer qu'une femme voilée puisse participer à des actions militantes aux côtés de révolutionnaires patentés 'laïcs' et c'est la crise, voire l'excommuniation. (Ce ne sont que quelques exemples vécus.) Il existe en France une véritable religion de la laïcité, ignorant tout non seulement de Marx et d'Engels (mise à part une phrase tronquée : la religion comme "opium du peuple") mais de toute une anthologie d'écrits par des théoriciens marxistes (Bernstein, Kautsky, Luxemburg, Lénine ...), des historiens (Tawney ...) et des sociologues non-marxistes (Weber ...). Cette série d'articles donnera des références pour permettre une meilleure compréhension de cette question. En quelque sorte, un retour à la tradition marxiste.

Michael Löwy, dans Karl Marx et Friedrich Engels comme sociologues de la religion (2000)démontre que la pensée des fondateurs du marxisme ne se limite pas à une attaque philosophique contre l'idéalisme réligieux mais qu'ils développent, de façon fragmentée comme dans beaucoup d'autres domaines, une analyse des rapports entre la religion et les rapports de classe à différentes époques (l'Antiquité avec le christianisme primitif, le Moyen Age avec les conflits entre l'Eglise officielle et les mouvements millénaristes, la guerre des paysans en Allemagne, la persistance d'un christianisme radical au sein du mouvement ouvrier ...). Ils ne manquent pas de souligner la nature complexe et contradictoire du phénomène religieux, source de passivité et de conformisme, mais aussi moteur de mouvements protestaires et révolutionnaires.

Claude Meunier, dans Socialisme International n° 9 (janvier 2004) : Marxisme et religion et La religion peut-elle être de gauche ? se situe sur la même ligne que Löwy, et donnent d'autres exemples de ces phénomènes.

F. Engels a dû sentir le besoin de continuer ses travaux au-delà du tombeau, car il a consacré du temps à la fin de sa vie à la question des origines du christianisme : Contributions à l'Histoire du Christianisme primitif (1894). La traduction est de Laura Marx-Lafargue.

Lénine, De l'attitude du parti ouvrier à l'égard de la religion (1909)

Rosa Luxemburg, Socialism and the Churches (1905). In this work, Luxemburg attacks the reactionary role of the clergy in contemporary Russia, and returns to the origins of Christianity, claiming that the early Christian church practised a form of communism. "But this communism was based on the consumption of finished products and not on work, and proved itself incapable of reforming society, of putting an end to the inequality between men and throwing down the barrier which separated rich from poor." In her conclusuion, she distinguishes clearly between Marxists' attitude to religious beliefs and their struggle against the political influence of the religious hierarchy : "/.../ the Social-Democracy in no way fights against religious beliefs. On the contrary, it demands complete freedom of conscience for every individual and the widest possible toleration for every faith and every opinion. But, from the moment when the priests use the pulpit as a means of political struggle against the working classes, the workers must fight against the enemies of their rights and their liberation. For he who defends the exploiters and who helps to prolong this present regime of misery, he is the mortal enemy of the proletariat, whether he be in a cassock or in the uniform of the police."

SOCIALISME ET RELIGION : Cours de Jean Longuet à l’École socialiste (1930). Longuet, qui est le fils de Jenny Marx, est considéré comme un "centriste" par les Bolcheviques. Il rejoint la SFIO maintenue (le PS) après le Congrès de Tours. Longuet partage l'opinion de la majorité des socialistes de l'époque, de Jaurès à Lénine en passant par Luxemburg, que la lutte purement anti-cléricale était une lutte bourgeoise ; que le parti devait accueillir dans ses rangs tout travailleur qui était d'accord avec son programme, qu'il soit croyant ou pas ; que les socialistes défendaient la liberté de la religion tout en combattant politiquement l'Eglise. De là, il est cependant relativement facile à glisser vers une position qui consiste à chercher des convergences entre le marxisme et les idées généreuses de certains religieux. Longuet semble également influencé par l'idée que les Bolcheviques prônaient une politique anti-religieuse autoritaire, alors que Lénine et Trotski étaient opposés à de tels excès. Il est vrai qu'en 1930, Staline est déjà au pouvoir ...

Voici un extrait de l'exposé : "Politiquement, l’Église s’est toujours opposée à l’esprit de la Révolution. Elle a soulevé la Vendée contre la République ; elle s’est associée à fond avec les réactionnaires de la Restauration ; elle a soulevé contre elle le mouvement de 1830. En 1848, quelques ministres catholiques ont paru se rapprocher du peuple ; mais tout de suite après ils ont rallié le parti de l’ordre /.../ et nous avons vu de ces prêtres plein de haine, excitant les passions pendant l’Affaire Dreyfus. Il faut tenir compte de cet état d’esprit et ne pas abandonner la revendication de la laïcité de l’école, ne pas nous laisser ravir la liberté de conscience ... mais nous ne voulons pas à notre tour nous montrer intolérants et entrer en lutte avec les idées religieuses. Notre but est la transformation sociale ; nous croyons que dans un milieu plus libre, les idées se modifient ; à l’inverse, le radicalisme [parti bourgeois anti-clérical] professe qu’il est nécessaire de modifier les idées d’abord. Il paraît impossible que le parti se place maintenant sur le terrain sur lequel se plaçait le parti blanquiste, et d’ailleurs selon le mot d’Engels «on ne saurait rendre à Dieu de plus grand service que de déclarer l’athéisme obligatoire»."

En anglais : Cliff Slaughter, Religion and Social Revolt, dans Labour Review, July 1958. Une longue critique de deux livres qui traite des bases sociales des mouvements religieux radicaux: Peter Worsley, The Trumpet Shall Sound. A study of Cargo Cults in Melanesia (MacGibbon and Kee, 1957); Norman Cohn, The Pursuit of the Millennium (Seeker and Warburg. 1957).

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ACTUALITES : MOUVEMENT DES ETUDIANTS GRECS

NOUVEAU 29 juin 2006 : Le mouvement ne faiblit pas

Pourquoi nous cache-t-on ce qui se passe en Grèce ?
samedi 17 juin 2006.

Par Raoul Marc JENNAR

Rien ne s’écrit, rien ne se dit, rien ne se montre sur ce qui se passe en Grèce depuis cinq semaines. Les journaux, les stations de radio, les chaînes de télévision nous privent du droit à une information majeure : depuis cinq semaines, 354 départements académiques sont occupés ; des milliers d’étudiants manifestent régulièrement ; la manière dont la police a réprimé la manifestation du 8 juin rappelle à bien des égards les heures noires de la dictature des colonels (une personne dans le coma). Dans un pays de l’Union européenne ! Et nous n’en savons rien.

Le gouvernement grec, suivant en cela les décisions dérégulatrices prises par nos gouvernements pour être ensuite imposées par l’OMC et par l’Union européenne, va modifier la Constitution rédigée après la chute de la dictature pour permettre la privatisation de l’enseignement universitaire. Il prépare en outre une loi qui va permettre la création d’établissements universitaires privés, qui va imposer les critères de gestion des firmes privées aux facultés d’État, qui va supprimer « l’asile universitaire » soumettant jusqu’ici l’intervention de la police sur les campus à l’accord du Conseil d’administration de l’université, qui va réduire drastiquement la possibilité de repasser les examens.

C’est à cela que des dizaines de milliers d’étudiants grecs s’opposent. Dans l’indifférence totale des journalistes et correspondants de presse des autres pays européens.

Le black-out des médias propagandistes de la pensée unique néolibérale vise un but : empêcher qu’on sache dans toute l’Union européenne que la résistance au néolibéralisme existe partout, qu’elle n’est pas une exception française et que le rejet de l’Europe telle qu’elle se construit depuis cinquante ans grâce à l’alliance de la démocratie-chrétienne et de la social-démocratie va grandissant.

En Europe, on impose la liberté de circulation des biens, des services et des capitaux, mais on brime la liberté de circulation des informations.

Il s’impose d’urgence de manifester notre solidarité avec les étudiants grecs. Il s’impose de dénoncer l’information sélective et orientée des médias privés et publics, tous à la solde des banquiers et des marchands.

Combien de temps encore allons-nous supporter ce coup d’État permanent qu’est la construction d’une Europe néolibérale destructrice de nos acquis démocratiques et sociaux ?

mercredi 14 juin 2006, Raoul Marc JENNAR, chercheur altermondialiste

NEW (20 JUNE) : GREEK STUDENTS WIN, BUT THE STRUGGLE GOES ON

A wave of occupations has forced the government to postpone attacks on higher education, but the struggle continues, writes Niki Argiri (Socialist Worker, G-B, dated 24/06/06)

Grèce : première victoire pour les étudiants (Rouge, 23 juin 2006)

17 juin 2006

 

José Bové candidat



José Bové peut-il rassembler la gauche radicale de Besancenot à Buffet (les 3 B ?)? L'idée est intéressante, à plus d'un titre. Mais une course contre la montre est engagée avec les appareils des partis, chacun préférant que cela soit leur champion qui porte les couleurs de la gauche antilibérale. La dynamique est-elle assez puissante à la base pour permettre à une candidature (qui pourrait être celle de Bové) de s'imposer ? Pour l'instant, la priorité doit être de mobiliser tou-te-s les militant-e-s issue-e-s ou pas des Collectifs pour le Non pour constituer des Collectifs locaux pour des candidatures unitaires. Ces collectifs doivent comprendre des activistes des partis de gauche et d'extrême gauche, des syndicalistes, des altermondialistes, des antiracistes ... et s'ouvrir largement à toutes les couches de la société (jeunes, immigré-e-s, femmes, minorités, Sans papiers, habitants des quartiers) y compris ceux et celles qu'on n'a pas l'habitude d'inviter à nos réunions.

Pour suivre le débat : José Bové candidat antilibéral en 2007 (NOUVELOBS.COM | 14.06.06)

Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, à propos de la présidentielle: «Au 2e tour, il faudra une gauche unie». (Libération 17 juin 2006)

Ce qu'en pense Alain Krivine (Rouge n° 2164, 23 juin 2006).

10 juin 2006

 

Le PCF entend poursuivre la campagne pour une candidature unitaire en 2007

Par Elahe MEREL

PARIS (AFP) - Le Conseil national du PCF a décidé vendredi de poursuivre la campagne avec d'autres forces de gauche pour une candidature unitaire antilibérale en 2007, mais aucun nom ne s'impose à ce stade, alors que la LCR pourrait annoncer fin juin l'entrée en lice d'Olivier Besancenot.

"Nous devons être dès à présent en campagne électorale pour les échéances de 2007", a affirmé Mme Marie-George Buffet lors d'un point de presse en marge de la réunion du Conseil national.

La direction communiste a réitéré sa stratégie de rassemblement de la gauche "sur une base de rupture avec le libéralisme".

Selon Mme Buffet, si actuellement "beaucoup d'hommes et de femmes disent que Ségolène Royal est leur candidate, c'est parce qu'ils ne voient pas d'autres solutions". "Il faut que nous nous battions à gauche pour offrir cette alternative" en terme "de candidat et de projet", a-t-elle dit.

Pour rassembler la gauche antilibérale, le PCF est partie prenante d'une campagne avec d'autres forces regroupant le "non de gauche" et allant des proches du sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon à un courant minoritaire de la LCR (Ligue communiste révolutionnaire).

Dans ce cadre, "300 collectifs locaux ont été crées" dans toute la France, selon Mme Buffet.

La secrétaire nationale du PCF a précisé que l'objectif principal est de "battre la droite" et qu'à cette fin, le PCF voterait au second tour de la présidentielle pour le candidat de gauche le mieux placé, y compris si c'est Ségolène Royal.

"Ne commençons pas à parler de conditions, le rassemblement au second tour doit se faire" car "il faut battre la droite", a-t-elle dit.

Or, la direction de la LCR est opposée à cette stratégie. Olivier Besancenot a laissé entendre jeudi soir qu'il n'appellerait pas à voter pour la présidente de Poitou-Charentes.

Une conférence nationale du parti trotskiste les 24 et 25 juin doit décider de sa position: alors que la direction appelle à une candidature d'Olivier Besancenot, un courant minoritaire reste favorable à la poursuite de la campagne pour "lever les obstacles" à une candidature unitaire.

Pour porter les couleurs antilibérales, le PCF continue de mettre en avant une candidature communiste, qui, selon Marie-George Buffet, serait "la garantie" du succès grâce notamment à la force de frappe des quelque 140.000 militants communistes.

"Le PCF tiendra une conférence nationale entre le 20 et 25 octobre pour tirer les enseignements de cette campagne et prendre une décision", a annoncé Mme Buffet. Des courants minoritaires, opposés à "l'effacement du PCF", réclament une candidature communiste.

"Pour l'heure aucun nom ne s'impose" pour un candidat unitaire et le choix se fera probablement en novembre, a indiqué à l'AFP Pierre Cours-Sallies, porte-parole de Convergence citoyenne, partie-prenante de la campagne.

Selon lui, José Bové, qui n'appartient à aucun parti et s'est dit prêt à porter les couleurs des antilibéraux, serait le mieux placé pour fédérer et représenter toutes les forces, compte tenu de "son expérience".

AFP : vendredi 9 juin 2006, 21h09

09 juin 2006

 

CONFERENCE NATIONALE DE LA LCR DU 24-25 JUIN 2006


La LCR annoncera-t-elle ou pas une candidature d'Olivier Besancenot aux présidentielles avant l'été ? C'est ce que décidera sa conférence nationale qui aura lieu les 24 et 25 juin. Trois tendances se sont dégagées ces derniers mois : celle des Plate-formes 1 et 2 (majoritaire), celle des Plate-formes 3 et 4 et enfin celle de la PF 5 (oui, je sais que c'est compliqué, mais à la LCR cela fonctionne comme ça). En caricaturant un peu, l'attitude de l'actuelle majorité semble se réduire à la dénonciation du social-libéralisme du PS et une tendance à surfer sur la popularité de son très talentueux porte-parole. La Ligue est une organisation qui accorde une priorité (parfois excessive!) au débat interne, mais il est à craindre que le débat à l'occasion de cette conférence nationale ne change pas grande chose au rapport de forces. En effet, les militants les plus chevronnés sont très fidèles à leur "plate-forme", et la discussion consiste souvent en une répétition quasi rituelle d'arguments bien rôdés et connus de tous. Ceux qui veulent s'informer sur les arguments des uns et des autres peuvent lire les tribunes des trois tendances dans le dernier numéro de Rouge, daté le 8 juin.

 

RESPECT : ALLIANCE ELECTORALE ANTICAPITALISTE EN ANGLETERRE [août 2005]

Victoire électorale à Tower Hamlets, mai 2005

[Un article paru dans Socialisme International n° 13]

Claude MEUNIER présente l’émergence, à l’occasion des dernières élections législatives britanniques d’une nouvelle force de gauche, la coalition RESPECT, qui regroupe plusieurs organisations progressistes et a su conquérir une certaine audience dans les milieux musulmans. Il explore aussi la controverse en France au sujet de cette alliance.

"L’émergence aux élections législatives en Grande-Bretagne de RESPECT (the Unity Coalition), n’a pas la même ampleur que la victoire du Non à la Constitution Européenne en France. Il n’empêche que cette expérience originale mérite toute notre attention.

Ce projet, qui a été lancé en janvier 2004, a souvent suscité une hostilité irrationnelle. La gauche française était alors en pleine crise du « foulard » avec l’introduction de la loi sur les signes religieux à l’école et les débats houleux qui ont traversé des organisations comme la LCR, les mouvements féministes, anti-racistes et autres. Le Socialist Workers Party (SWP), qui est la principale force politique organisée au sein de la Coalition, a été accusé de « provocations » lors des Forums Sociaux Européens à Paris en 2003 et à Londres en 2004, à cause de ses attaques contre la loi sur le foulard et l’attitude de la majeure partie de la gauche française. La participation de Salma Yaqoob, militante de la Stop the War Coalition et jeune femme voilée, au FSE puis à RESPECT a été un choc pour bon nombre de militants français. /.../ [Lire la suite]

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08 juin 2006

 

L'UNITE EN MARCHE EN BELGIQUE ?

Nos camarades belges sont confrontés aux mêmes problèmes de construction d'un front commun antilibéral que la gauche française - la division du pays sur des bases linguistiques en plus - et essaient tant bien que mal de trouver des solutions adaptées. Quelle type de structure faut-il mettre en place, sur quel programme et avec quelles forces ? Comment ménager les susceptibiltés des organisations existantes ? A la lecture des dépêches, cependant, il y a des raisons à croire que, au moins, quelque chose bouge. Ainsi existe-t-il aussi bien en Flandres qu'en Wallonie (Liège et Tournai, notamment) des collectifs unitaires : Une autre politique est possible pour les flamands, Une autre gauche (UAG) pour les francophones. L'UAG semble divisée en Bruxelles, justement sur la question des rapports entre ces deux collectifs. Une autre difficulté semble être la question des rapports avec l'extrême gauche organisée, notamment avec le MAS (Mouvement pour une Alternative Socialiste - section belge du Comité pour Une Internationale Ouvrière) qui soutient ces différentes initiatives, tout en menant sa propre campagne pour "un nouveau parti des travailleurs".

Voici un point sur la question par le Parti Ouvrier Socialiste (4ème Internationale) : "Depuis le mois de mars, un réseau d'organisations (POS, MAS, PH, Izquiersa Unida, ACC), de militants et d'individus d'origines diverses ont commencé à se fédérer afin d'oeuvrer à la construction d'une nouvelle force politique de gauche, anticapitaliste, et alternative à la social-démocratie et à Ecolo. Une nouvelle force qui puisse, à terme, traduire et soutenir politiquement les aspirations et les revendications des travailleurs/euses, des mouvements sociaux, des jeunes, des opprimé/es et avec la participation active de tous ces secteurs. L'initiative n'en est encore qu'à ses prémices afin de combler un vide criant et un retard énorme au regard des nombreuses expériences réussies ailleurs en Europe (Bloc de Gauche au Portugal, Alliance rouge-verte danoise, Linksparteil allemand, etc.). Elle s'élabore donc peu à peu et est ouverte à toute personne qui souhaite s'inscrire dans sa démarche. Des groupes régionaux et des groupes de travail thématiques ont commencé à se mettre sur pied."

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06 juin 2006

 

UNE CANDIDATURE UNITAIRE AU BRESIL


La gauche radicale se met d'accord sur une candidate ... au Brésil. Selon Socialist Worker (G-B) du 10 juin 2006, le Parti communiste brésilien et la PSTU (extrême gauche) ont décidé de soutenir la sénatrice Héloïsa Helena du Parti du Socialisme et de la Liberté (PSOL) - une scission du Parti du Travail au gouvernement - aux élections présidentielles du mois de novembre 2006. Helena est crédité de 8 % des intentions de vote, selon les derniers sondages.

Le même numéro de Socialist Worker contient un entretien avec un porte-parole du Mouvement des travailleurs sans terre.

Le PSOL annonce la candidature d'Heloisa Helena

La sénatrice Heloisa Helena a annoncé dimanche sa pré-candidature à la présidence. Son parti, le PSOL, qui se définit comme d’extrême-gauche, a créé une alliance avec les autres partis PCB et PSTU pour établir une coalition de gauche contre le PT (vraisemblablement avec Lula) et le PSDB (avec G. Alkmin). La nouvelle candidate a renforcé sa posture marxiste en dénonçant les positions néo-libérales de Lula et de ses concurrents de droite. "Vous pouvez venir chauds contre moi, parce que je suis bouillante, telle la lave volcanique", a-t-elle lancée à ses adversaires. Le vice-président choisi par Heloisa Helena est l’économiste César Benjamim, fondateur du PT (qu’il a quitté par la suite), ancien "guerrilheiro" et prisonnier politique. Elle a également profité de ce moment pour rappeler à son auditoire ses convictions religieuses, en citant la Bible à plusieurs reprises. (LPJ – 30 mai 2006)

Pour ceux qui lisent le portugais / brésilien, voici les sites du PSOL et de Socialismo Internacional.

CONFERENCE NATIONALE DU P-SOL BRESILIEN (MAI 2006)

Un article paru dans le bulletin d'Avanti ! (un courant minoritaire de la LCR favorable aux candidatures unitaires de la gauche radicale) donne des informations intéressantes et difficle à trouver en français sur le débat interne au P-SOL. Pour y accéder, cliquez sur ce lien, et consulter le sommaire du bulletin n° 35 (juin-juillet 2006).

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"The Wind That Shakes the Barley"


"A FINE AND POWERFUL DRAMA"

Ken Loach's new award-winning film gets a long review in this week's Socialist Worker.
Voir aussi le message du 28 mai 2006.

NEW : Peter Bradshaw's review in The Guardian, 23 June 2006 :

"The Irish state emerges from this film as a collaborationist entity, which imbibed its habits of governing from its former rulers, who were able to sub- contract the prerogative of cruelty to a deeply uncertain new dispensation. Certainly, it is difficult to watch the torture scenes without thinking at least fleetingly of Guantànamo and Abu Ghraib, and it may be that Loach and Laverty are suggesting that the Treatyite spirit persists in the modern world - that a client state, at once enfeebled and bellicose, can be prevailed upon to carry out violent acts in the shadow of a greater power. The film's final cadences are ones of misery and bitterness and rage, and all this, coupled with what is sometimes a slightly inert dramatic language, do not make for an easy watch. But it is a finely made, finely acted piece of work. For this, and for his remarkable and uncompromising career, Loach deserves his golden palm."

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04 juin 2006

 

CONTRE LE PROJET 'SARKOZY' EN MATIERE D'IMMIGRATION

SIGNEZ LA PETITION CONTRE L'IMMIGRATION JETABLE en cliquant ici

02 juin 2006

 

COLOMBIE : UN PAS EN AVANT POUR LA GAUCHE RADICALE


Carlos Gaviria, candidat de la gauche

Un article de Ana Maria Duarte dans Rouge n° 2161 souligne l'importance du vote obtenu par la gauche colombienne, alors que la droite dure sort vainqueur du scrutin du 28 mai. Avec 22 % des voix (il y avait 56 % d'abstentions), la gauche multiplie son score par quatre.

"La campagne du [Pôle démocratique alternatif - PDA] a porté sur un programme de changement radical, alliant défense de la souveraineté nationale, réforme agraire et souveraineté alimentaire, sécurité sociale intégrale, reconquête des droits du travail et des services publics ainsi qu’une solution politique négociée du conflit armé. Dans ce pays très catholique, Gaviria a, en outre, défendu sans faiblir l’avortement et les droits des homosexuels. Le PDA émane d’un vaste rassemblement de la gauche radicale initié au sein du Front social et politique (FSP), créé sur proposition de la Centrale unitaire de travailleurs, en 1999. Le FSP est considéré par Présents pour le socialisme [groupe sympathisant de la 4ème Internationale]comme « le projet politique le plus original et audacieux que la classe ouvrière et les mouvements sociaux colombiens se soient proposé dans toute leur histoire ». /.../ Le mouvement incarne une représentation autonome vis-à-vis des mouvements armés, regroupant organisations politiques comme le PCC, l’Union patriotique, ainsi que des organisations sociales indigènes et paysannes, écologistes, comme Censat-Les Amis de la terre, mais aussi des organisations de femmes et de jeunes." Lire l'article.

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