23 juin 2006
'POLITIS' POUR DES CANDIDATURES UNITAIRES EN 2007
Dans son édito du 22 juin 2006, intitulé Une tâche historique, Denis Sieffert de Politis s'engage pour des candidatures communes de la gauche antilbérale. "Bien entendu, il y a le PCF et la LCR, voire le MRC de Jean-Pierre Chevènement, ou les Alternatifs. Mais, sans faire injure aux militants de ces organisations, c’est à nos yeux une « offre politique » qui ne correspond pas à l’attente d’un électorat qui potentiellement les dépasse de beaucoup. Il suffit pour s’en convaincre de revenir un an en arrière. Les analyses d’après-référendum européen avaient révélé deux réalités convergentes : 49 % des partisans du « non » se déclaraient proches du PC, du PS ou des Verts ; et 63 % des proches de la gauche parlementaire avaient voté « non » (1). Autrement dit, le « non » de gauche était nettement majoritaire, mais il avait dû souvent s’exprimer dans la dissidence de deux des trois partis de l’ancienne gauche plurielle. De très nombreux socialistes et de nombreux Verts avaient pris des libertés avec les consignes de leurs dirigeants. Mais un référendum n’est pas une élection présidentielle ni une législative.
Dans ces dernier cas, les logiques d’appareil reprennent le dessus. Et ces logiques conditionnent aussi un réflexe bien compréhensible d’adhérents ou de militants qui finissent par voter pour leur propre parti même si son candidat n’est guère enthousiasmant. Il y a peu de chances pour qu’un électeur socialiste, qui avait laissé parler ses convictions en votant « non » au référendum, opte à la présidentielle pour le candidat de la LCR, ou même du PCF. Plus fâcheux encore : la masse de ceux qui ne voteront pas parce qu’ils ne se reconnaissent dans aucune étiquette. C’est ce que les politologues appellent la « crise de représentation ». Ce sentiment d’être orphelin en politique. D’être bâillonné faute d’une offre qui corresponde à vos idées."
Lire l'article de Michel Soudais, La question de la candidature unitaire, dans le même numéro de Politis.