26 septembre 2008
Besancenot : "Révolutionnaire au sens contemporain du terme"
La popularité d'Olivier Besancenot représente un mouvement réel et important de l'opinion qui n'a rien à voir avec un quelconque phénomène médiatique ou de mode (militants communistes fidèles à la ligne de la direction du PCF écoutez bien). Elle est le reflet du refus d'un nombre croissant de gens, souvent sans appartenance politique, des effets de la politique néolibérale, et du scepticisme quant à la capacité et même à la volonté des partis traditionnels de la classe ouvrière de les combattre. Parmi les principales personnalités de la gauche française, il est celui qui tape le plus fort sur Sarkozy et exprime le mieux ce que pensent les salariés dégoûtés par l'arrogance des patrons et la folie des marchés.
Mais elle ne va pas sans problèmes. La "petite phrase" d'Olivier Besancenot sur la nécessité d'un parti "révolutionnaire dans le sens contemporain du terme" m'a fait personnellement bondir, par exemple. Elle est le reflet d'une certaine ambiguïté de la LCR en ce qui concerne son projet de 'Nouveau parti anticapitaliste'.
Faut-il un parti révolutionnaire marxiste élargi et débarrassé d'un certain nombre d'habitudes qui n'ont plus de raison d'être ? Ou plutôt une organisation pouvant accueillir à la fois des révolutionnaires convaincus, des gens nouvellement radicalisés n'appartenant à aucune tradition de pensée et des militants décus de la politique des partis traditionnels de gauche pour lesquels le NPA représente en quelque sorte l'héritier des meilleurs aspects du PCF ou du PS ? (Je penche plutôt pour la deuxième définition.) La question ne semble pas avoir été tranchée.
D'où, me semble-t-il, le goût de Besancenot (conseillé sans doute par ses proches collaborateurs au sein de la direction de la LCR) pour des formules qui évoque l'idée révolutionnaire (comme "révolutionner la société") mais qui donne l'impression que tout cela n'a rien à voir avec les révolutions du passé. "Révolutionnaire dans le sens contemporain du terme" en est une. "Le socialisme du 20ème siècle" a à peu près le même effet. Du passé (révolutionnaire) faisons table rase. Ce sont souvent des formules qui ne résistent pas à une analyse sérieuse et qui ont parfois l'air d'avoir été inventé par une agence de publicité.
J'allais essayer d'écrire un message à ce sujet. Mais mon camarade John Mullen a été plus rapide. Au lieu donc de développer mes propres idées, je vous renvoie à son blog John Mullen à Agen.
Mais elle ne va pas sans problèmes. La "petite phrase" d'Olivier Besancenot sur la nécessité d'un parti "révolutionnaire dans le sens contemporain du terme" m'a fait personnellement bondir, par exemple. Elle est le reflet d'une certaine ambiguïté de la LCR en ce qui concerne son projet de 'Nouveau parti anticapitaliste'.
Faut-il un parti révolutionnaire marxiste élargi et débarrassé d'un certain nombre d'habitudes qui n'ont plus de raison d'être ? Ou plutôt une organisation pouvant accueillir à la fois des révolutionnaires convaincus, des gens nouvellement radicalisés n'appartenant à aucune tradition de pensée et des militants décus de la politique des partis traditionnels de gauche pour lesquels le NPA représente en quelque sorte l'héritier des meilleurs aspects du PCF ou du PS ? (Je penche plutôt pour la deuxième définition.) La question ne semble pas avoir été tranchée.
D'où, me semble-t-il, le goût de Besancenot (conseillé sans doute par ses proches collaborateurs au sein de la direction de la LCR) pour des formules qui évoque l'idée révolutionnaire (comme "révolutionner la société") mais qui donne l'impression que tout cela n'a rien à voir avec les révolutions du passé. "Révolutionnaire dans le sens contemporain du terme" en est une. "Le socialisme du 20ème siècle" a à peu près le même effet. Du passé (révolutionnaire) faisons table rase. Ce sont souvent des formules qui ne résistent pas à une analyse sérieuse et qui ont parfois l'air d'avoir été inventé par une agence de publicité.
J'allais essayer d'écrire un message à ce sujet. Mais mon camarade John Mullen a été plus rapide. Au lieu donc de développer mes propres idées, je vous renvoie à son blog John Mullen à Agen.
Libellés : LCR, NPA, Olivier Besancenot