30 juin 2009
Labour collapse, BNP victories - political meltdown
Dans cet article publié dans Socialist Review (juillet-août 2009), Alex Callinicos tire les leçons de la crise de la social-démocratie en Europe, du danger que représente la droite et l'extrême droite - et de l'échec collectif de la gauche radicale. C'est une analyse rigoureuse et sans concessions qui se termine par un appel à l'unité des forces anticapitalistes. On peut le lire ici ... (en anglais)
Libellés : Alex Callinicos
Hénin-Beaumont: Communiqué du NPA
Les résultats du 1er tour illustrent le rejet de la gestion de la ville par les équipes qui étaient aux affaires. Mais le Front National à 40% représente un danger.
Le Front National n’est pas un parti d’opposition, il dévoie la colère pour s’attaquer aux libertés et à la démocratie. Nous rappelons à ceux des électeurs qui ont voté Front National au 1er tour et à ceux des électeurs qui seront tentés de s’abstenir au second, qu’une victoire du Front National serait la pire des choses pour les travailleurs et les couches populaires d’Hénin-Beaumont.C’est pourquoi même si le NPA n’est pas propriétaire de leurs voix, nous appelons tous les électeurs à empêcher le Front National d’emporter la mairie.
Séverine Duval (tête de liste NPA), le lundi 29 juin.
Libellés : Antifacism, Extrême droite, Nouveau parti anticapitaliste
Régionales 2010 : convergeons dès maintenant !
Appel soutenu par le collectif Gauche Alternative Béarn (La Fédération)
INVITATION à toutes celles et ceux qui en ont assez de la division, et qui veulent porter des listes unitaires de la gauche de gauche en Aquitaine, aux régionales 2010.
Au lendemain du scrutin des Européennes, et de l’échec de candidatures unitaires de la gauche de gauche, avec les résultats décevants que l’on sait ;
Alors que la quasi-totalité des forces de « l’autre gauche », Alternatifs-Fédération, Gauche Unitaire, Parti de Gauche, NPA, viennent d’exprimer au niveau national leur volonté de construire une dynamique unitaire indépendante du PS aux régionales 2010 ;
Nous pensons qu’il est temps d’initier au niveau régional, dès avant la trêve estivale, la convergence de toutes celles et ceux qui veulent construire une dynamique visant à ne pas laisser la division se produire pour les régionales.
L’unité de toute la gauche de gauche Aquitaine, sur un projet politique régional alternatif, c’est possible!
L’esprit de cette 1ère rencontre c’est d’engager dès maintenant le débat, la convergence militante et citoyenne pour des listes unitaires.
Rassembler certes tout l’arc des forces de « l’autre gauche » en Aquitaine, mais aussi dépasser les seules organisations politiques pour s’ouvrir aux acteurs du mouvement social, aux syndicalistes, aux citoyens engagés du monde associatif, aux réseaux alternatifs.
Nous faisons le constat que la gauche de transformation est éparpillée et n’arrive pas à peser sur la situation. Nous ne pouvons plus rester morcelés alors que la situation appelle à la responsabilité et à l’urgence, et alors que l’essentiel nous réunit : la volonté de changer de logique et de système, et d’assumer une transformation profonde de la société.
Ensemble nous pouvons renverser le rapport de forces avec la « gauche » qui a renoncé à changer le cours des choses, et faire renaître l’espoir.
L’espérance en un autre monde possible, et les luttes sociales, ont besoin de voix et de débouchés politiques !
Militants unitaires de tout l’arc des forces de la gauche de gauche, syndicalistes, citoyens engagés dans le mouvement social et associatif de toute l’Aquitaine, nous invitons à participer à une 1ère rencontre Aquitaine « pour des candidatures unitaires aux régionales 2010 »
Samedi 4 juillet de 14h à 17h Au Mas d’Agenais (47) - salle des mariages
Contact organisation sur place : François Gibert au 06 77 42 63 49
Mail : gibertf AT hotmail.fr
Libellés : Anticapitalisme, Elections régionales 2010
29 juin 2009
Appel urgent solidarité Honduras
Non à la barbarie des forces militaires honduriennes ! Non aux heures sombres de la dictature !
Manifestez devant l'ambassade de Honduras à Paris, lundi 29 juin, 18h30
Lire l'appel ici ...
Libellés : Honduras
Burqa: pourquoi ce débat maintenant?
Un texte de l'Organisation de Femmes Egalité qui a été publié sur le site de la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique:
En 6 jours, un débat national est monté « en mayonnaise » sans rapport avec un fait d'actualité récent: provoqué le 17 juin par André Gerin, député-maire PCF de Vénissieux (Rhône) sollicitant « la création d'une commission d'enquête sur la pratique du port de la burqa sur le territoire national », puis repris par 64 parlementaires soutenant la demande, ensuite ce sont les ministres du gouvernement qui rentrent dans le débat...finalement Nicolas Sarkozy s'exprime sur la question le 22 devant le Congrès réuni à Versailles et soutient cette requête, en demandant une commission d'enquête parlementaire. 6 jours de débat médiatisé par la presse, la radio et la télévision...
Pourquoi cette polémique aujourd'hui, en pleine crise économique accompagnée de ses retombées désastreuses pour les masses populaires? Pourquoi a-t-on fait de cette question un débat de politique intérieure qui occupe les esprits dans une situation internationale très tendue ? Liberté de la femme, respect de la dignité de la femme, respect de la laïcité, ...voilà les mots prononcés... Les uns proposent de légiférer, les autres pas, mais tous, absolument tous, ont participé à cette opération médiatique dangereuse qui peut conduire à des dérapages sérieux!
Faisons la part des choses: Le port de la burqa en France, c'est aujourd'hui un phénomène marginal, le débat lancé ne peut que contribuer à l'amplifier. Le nombre de femmes qui mettent cette tenue n'est pas très élevé; nous pouvons l'observer nous-mêmes dans nos quartiers, dans nos rues; le Ministère de l'intérieur lui-même signale « qu'il n'est pas en grande expansion ». Une chose est sûre, le débat déclenché contribue à amplifier cette question en exacerbant le communautarisme, en isolant encore davantage ces femmes, même si on ne défend bien évidemment pas le port du voile, encore moins le voile intégral. Comme à l'époque du débat lancé tous azimuts sur le voile à l'école, une fois de plus, à travers cette polémique, on désigne les populations musulmanes...Même si le port de la burqa n'est pas une obligation de la religion musulmane, ce sont à nouveau les femmes musulmanes qui sont montrées du doigt.
Pourquoi braquer les projecteurs sur cette question qui divise à un moment où les licenciements pleuvent? Pourquoi dresser les gens les uns contre les autres, quand on a besoin de nous unir pour faire face à tous ceux et celles qui veulent nous faire payer la crise? Des membres du gouvernement parlent de défense des droits des femmes, une fois de plus quel cynisme! Parler de nos droits quand, à la veille de cette polémique, ces mêmes membres du gouvernement ferment les yeux devant la liquidation des 104 emplois des ouvrières d'Aubade, qui sont mises à la porte après de multiples restructurations.
Multiplication des licenciements, augmentation du chômage,
extension de la précarité, chute vertigineuse du pouvoir d'achat... Il faudrait rappeler à ces messieurs et ces dames que pour qu'une femme puisse se faire respecter, il lui faut un travail et un salaire lui permettant de vivre et d'être autonome. L'autonomie est essentielle pour lever la tête, rester débout et faire valoir ses droits. Ce sont les femmes des milieux modestes qui pâtissent le plus de ce manque d'autonomie étant les plus touchées par le chômage; il les rend ainsi plus vulnérables à toutes sortes de pressions.Xavier Darcos, ministre de l'Education Nationale, est favorable à l'interdiction du port de la burqa en France au nom de la laïcité, « la burqa est une oppression » dit-il. On rêve! Ce même ministre enlève les moyens à l'école publique, laïque, pour accueillir les enfants. C'est lui qui a lancé les réformes tendant à faire disparaître l'école maternelle en France, alors que chacun sait l'importance de l'éducation pour ouvrir les esprits des enfants à la tolérance, au respect de l'autre, au respect des femmes. Quand c'est aussi l'éducation dans l'école publique et laïque qui donne les mêmes chances aux filles qu'aux garçons. Et que dire de Nadine Morano, qualifiant elle aussi le port de la burqa « comme une soumission de la femme ». Et elle met en place des jardins d'éveil, risquant de remplacer à terme les maternelles: déjà, des écoles privées confessionnelles se portent candidates pour les installer dans leurs locaux! Or, c'est la socialisation des enfants, filles comme garçons, garantie par l'école publique, gratuite dès le plus jeune âge, qui leur permet de s'éveiller.
La proposition d'interdire le port de la burqa sur la voie publique s'inscrit dans un contexte de développement de la répression et de limitation des libertés démocratiques. Il s'agit d'interdire une tenue vestimentaire à des femmes adultes. Cette proposition d'interdiction arrive à la suite d'une série de mesures et d'actes répressifs de plus en plus préoccupants telles que la répression et la criminalisation de la protestation sociale, la fouille des cartables au collège, les arrestations d'enfants, un fichage de plus en plus généralisé. Nous nous retrouvons devant une proposition d'interdiction d'une tenue vestimentaire dans la rue, c'est un pas supplémentaire de restriction des libertés individuelles !
Ce débat ne prépare-t-il pas les esprits à l'intensification des combats des troupes françaises en Afghanistan? Ce débat est lancé au moment même où l'engagement de la France en Afghanistan s'est renforcé, où elle réaménage son dispositif militaire en renforçant la présence des troupes dans les zones où se déroulent les combats, moment aussi, où elle s'apprête à envoyer plus d'hélicoptères cet été. C'est la médiatisation de la situation au Pakistan et en Afghanistan au moment de l'occupation de ce pays par les USA, réalisée par les troupes de l'OTAN, qui a fait connaître le port de la burka. L'oppression des femmes afghanes a servi de justificatif à l'envoi de troupes impérialistes dans ce pays. Après avoir détruit durablement l'Afghanistan, bombardé les populations, livré le pays aux seigneurs de guerre qui ont poussé la société afghane vers le chaos, après avoir enfoncé la majorité des femmes dans la misère et la pauvreté, le seul droit qu'elles ont gagné, c'est celui de vivre des situations d'insécurité totale! La situation de la grande majorité des femmes afghanes s'est aggravée, et le droit fondamental qui est le droit à la vie a été bafoué. Ce ne sont pas les troupes impérialistes en Afghanistan qui feront reculer le port de la burqa.
Une loi en France qui interdirait la burqa ne résoudra en rien le problème, bien au contraire. L'interdiction de la burqa ne fera qu'enfermer un peu plus les femmes... en effet, si elles n'ont plus le droit de la porter dans la rue, elles seront alors condamnées à rester chez elles et donc à couper tout lien social avec l'extérieur qui pourrait enfin les pousser à ôter la burqa d'elles-mêmes. Lorsque ces femmes vont chercher leurs enfants à l'école, elles rencontrent d'autres femmes, des institutrices qui les amènent à discuter. Voir ces femmes enfermées dans ce voile fait mal au cœur, pousse à la révolte... mais encore une fois, c'est un travail de fond qu'il faut faire avec elles et l'interdiction ne les poussera pas du jour au lendemain vers un nouveau regard sur la religion et le monde qui les entoure.
Cette loi ne libèrera pas ces femmes, loin de là.
Le Comité national
Le 23 juin 2009
Organisation de Femmes EgalitéAdresse postale: Foyer de Grenelle, 17 rue de l'Avre 75015 Paris Tél 06282 56282
femmesegalite@yahoo.com
http://www.femmes-egalite.org/
transmis par: Evelyne Perrin (La Fédération)
Libellés : Fédération, Islamophobie
28 juin 2009
Déclaration du courant unitaire du NPA
Tribune du courant Convergences et alternative du NPA :
/.../ Le NPA devrait s’adresser tout de suite à toutes les forces politiques de la gauche de gauche, pour exprimer un accord sur les propositions communes, lors des mobilisations sociales actuelles et, à la rentrée, par l’organisation de meetings communs et de rassemblements locaux. Pour crédibiliser et renforcer cette dynamique convergente, le NPA devra aussi proposer des listes unitaires indépendantes du PS au premier tour des régionales, et des accords de second tour pour battre la droite, sans contrat de gestion libérale imposé.Lire le texte complet ici ...
Des militants unitaires en Auvergne quittent le parti pour rejoindre Gauche Unitaire (ex-tendance UNIR du NPA) :
/.../ L’espoir dans la période est l’apparition sur l’échiquier politique français du Front de Gauche. Le champ politique à gauche était dévasté par la calamiteuse élection présidentielle (victoire d’une ligne extrême de la bourgeoisie, affaiblissement du PS au profit d’un vide à sa gauche). La construction du Front de Gauche est apparu à la fois comme une bouffée d’oxygène susceptible de redonner une chance à la gauche de gauche, mais aussi comme extrêmement fragile tant les tentations pour le PCF de retourner à ses alliances sans contenu avec le social libéralisme sont fortes. Toutes les appréciations de cette initiative dans le NPA furent négatives, du nouvel avatar du social libéralisme défendu par la majorité, aux pronostics négatifs (ça ne fera pas de voix face au NPA, ça ne subsistera pas au 7 juin) de la minorité. La clairvoyance politique était du côté de ceux qui ont eu une appréciation positive.
Non seulement cette force électorale a existé face au NPA, mais elle réalise de meilleurs scores électoraux, même à Clermont où le paysage est depuis longtemps façonné par la LCR. /.../
Libellés : Convergences et alternative, Nouveau parti anticapitaliste
Lindsey German - Defend the Muslim Community
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Intervention de Lindsey German de la Coalition contre la guerre (Stop the War Coalition) au meeting inaugural de Kafa - Enough (Assez) : la campagne pour défendre les communautés musulmanes à Londres
24 juin 2009
Total licencie 900 salariés britanniques en grève
(en anglais)
La nouvelle est tombée dans la nuit du jeudi au vendredi 19 juin pour 900 employés de la raffinerie britannique de Lindsey, propriété de Total. En grève illégale depuis le 11 juin, ils ont tous été licenciés. Employés par différents sous-traitants, ils travaillaient à la construction d'une unité de désulfurisation, et protestaient contre le licenciement de 51 de leurs collègues.
Les grévistes réclamaient notamment la réembauche des 51 licenciés par un autre sous-traitant, en conformité avec un accord de non-suppression d'emploi signé selon eux avec la direction. Mais Total nie l'existence d'un tel accord. "Quand différentes phases d'un projet prennent fin, les contractuels qui travaillent sur celles-ci deviennent superflus. C'est dans la nature même de l'industrie de la construction et ce sont des pratiques normales", précise le groupe pétrolier /.../ S'exprimant "frustré et déçu" devant l'échec des négociations, le pétrolier affirme que la grève était "non officielle et illégale". En Grande-Bretagne, il est obligatoire d'être appuyé par un syndicat - qui doit déposer un préavis - pour déclencher une grève. Total avait refusé d'ouvrir les négociations tant que les grévistes n'avaient pas repris le travail. Le syndicat Unite s'est de son côté déclaré "extrêmement inquiet" devant la décision du groupe et devant "les ramifications de cette décision", appelant "toutes les parties à revenir à la table des négociations pour résoudre le problème".
DURCISSEMENT DU CONFLIT
En soutien aux salariés de Lindsey, plusieurs grèves illégales avaient déjà été déclenchées jeudi dans différents sites de l'industrie énergétique britannique, notamment des centrales électriques, explique le Guardian. Ce nouvel épisode pourrait durcir le mouvement. Le quotidien rapporte ainsi les propos d'un syndicaliste du site de Lindsey, prononcés vendredi matin devant les grévistes après l'annonce des licenciements : "Pour moi et pour 900 autres personnes ici, tous les coups sont désormais permis. (...) Total doit se rendre compte de ce qu'il a déclenché".
Les salariés de la raffinerie de Lindsey avaient déja fait parler d'eux au début de l'année 2009, pour avoir mené une grève contre la décision de la direction d'accorder un contrat à une entreprise italienne employant de la main-d'oeuvre non britannique. Ils étaient alors devenus le fer de lance d'un vaste mouvement de protestation contre la sous-traitance étrangère dans le secteur énergétique. Après s'être finalement vu garantir la moitié des emplois concernés par ce contrat, ils avaient accepté de reprendre le travail.
Total propose aux 900 salariés grévistes de postuler à nouveau à leur poste jusqu'au 22 juin.
Le Monde.fr, avec AFP
Libellés : Luttes ouvrières, Royaume-Uni, Total
23 juin 2009
La Guadeloupe s'apprête à "accueillir" Nicolas Sarkozy
Des barricades constituées de pneus usagés et de palettes interdisent l'accès à un certain nombre de stations-service des environs de Pointe-à-Pitre, lundi 22 juin, au premier jour de la "semaine de mobilisation" appelée par le LKP, quatre jours avant la visite de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe. /.../
Une seule des cinq stations-service sur la route de Pointe-à-Pitre à Baie-Mahault était ouverte lundi matin, une autre était fermée sans autre indication, et l'accès aux trois autres bloqué par des barricades de pneus et palettes. La même stratégie de tension par paralysie de la distribution de carburant avait été mise en œuvre, avant que le mouvement ne recueille une adhésion populaire, aux premiers jours de la grève générale du début de l'année.
Selon plusieurs sources, des militants syndicaux procédaient lundi matin à des distribution de tracts dans la zone industrialo-commerciale de Jarry, en banlieue de Pointe-à-Pitre, où l'activité demeurait normale. Aucune indication n'a pu être obtenue lundi matin auprès de la préfecture de la Guadeloupe sur l'ampleur et les formes prises par la "semaine de mobilisation" du LKP. Le collectif constitué d'organisations syndicales, politiques et culturelles, a appelé en fin de semaine dernière à une "semaine de mobilisation" et à l'organisation de "rendez-vous de solidarité" devant des entreprises en grève, alors que le président de la République doit se rendre en Guadeloupe vendredi.
LA RÉPUBLIQUE "TIENDRA SA PROMESSE D'ÉGALITÉ"
Dans la quinzaine d'entreprises concernées, les grévistes revendiquent "l'application de l'accord Bino initial" qui prévoit une majoration de salaire de 200 euros, prise en charge par l'Etat et les collectivités pour 150 euros, et qui devra être intégralement payée par les entreprises dans trois ans. L'accord, négocié durant la grève générale, a été étendu à toutes les entreprises insulaires, mais la majoration de salaire n'y est pas garantie au-delà des trois ans.
Un appel est lancé pour un meeting à Basse-Terre, où doit se tenir un congrès des élus départementaux et régionaux, et à Pointe-à-Pitre vendredi, au soir de la visite de M. Sarkozy. Une manifestation est prévue samedi prochain à Pointe-à-Pitre. Nicolas Sarkozy se rend jeudi en Martinique puis en Guadeloupe, pour une visite de deux jours, dans le cadre des Etats généraux de l'outre-mer lancés officiellement par le gouvernement le 21 avril. Lundi, devant le Congrès réuni à Versailles, Nicolas Sarkozy avait promis que la République "tiendra sa promesse d'égalité" vis-à-vis des 2,6 millions de Français vivant outre mer. "Comment pourraient-ils se sentir pleinement citoyens de notre République si notre République tient si peu à leur égard la promesse d'égalité qu'elle fait à tous les citoyens ?", avait-il lancé, assurant qu'à l'occasion de son déplacement il "parlerait avec eux des moyens par lesquels la République pourra tenir ses engagements".
LEMONDE.FR avec AFP
Libellés : Antilles, Guadeloupe
Iran: communiqué du NPA
Ici le dernier communiqué du NPA : Avec la population et les travailleurs d'Iran
Le 26 juin, dans le cadre de la journée internationale de solidarité avec les ouvriers d’Iran, les organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, UNSA, Solidaires) participeront à un rassemblement devant l’ambassade iranienne à Paris (12 h 30), pour exiger notamment la libération des travailleurs emprisonnés pour avoir manifesté le Premier Mai à Téhéran.
Libellés : Iran, Nouveau parti anticapitaliste
21 juin 2009
Les parlementaires vont-ils se mêler du port de la burqa ?
Le parlement crée une mission d'information (et non pas une commission d'enquête) qui va travailler pendant six mois sur le port du 'voile intégral'. Cela a l'air plus anodin, et laisse - dans le fil droit de la stratégie de Sarkozy d'ouverture aux personnalités les plus réactionnaires de l'opposition - une large place à des députés de gauche.
Parmi les croisés de la laïcité "à la française" les plus acharnés on trouve en effet bon nombre de socialistes, ainsi que quelques communistes. A noter la présence parmi les signataires de la proposition de résolution déposée par le député communiste André Gérin, le chef de file de l'aile droite du PS, Manuel Valls, député-maire de la ville d'Evry (celui-même qui se plaignait récemment qu'il n'y avait pas assez de Blancs au centre-ville) et Aurélie Filipetti, une très proche de Ségolène Royal.
Dans l'esprit de ceux qui sont actuellement à l'offensive sur cette question, la finalité reste de toute façon la même. Il s'agit d'interdire tout simplement la burqa. Nicolas Sarkozy a déclaré la veille que la burqa "ne sera pas la bienvenue sur le territoire de la république". C'est une expression qui désigne clairement cette pratique comme 'étrangère', alors que la majorité de celles qui la portent sont certainement des Françaises, de culture musulmane ou converties.
SIGNEZ
Contre une nouvelle loi islamophobe
COMME IL FALLAIT S'Y ATTENDRE ...
Des inscriptions racistes trouvées sur une mosquée du Pas-de-Calais
Le point de vue d'Alain Gresh, sur son blog Nouvelles d'Orient ...
Pourquoi maintenant ? demande la rédaction d'Oumma.com
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Et voilà que la « polémique » sur le port de la burqa est lancée par quelques députés (1) (en mal de notoriété ?) qui ont déposé un projet de loi visant à établir une « commission d’enquête ».
Si polémique il y a, les médias s’engouffrant dans la brèche, elle est entièrement fabriquée, comme pour d’autres histoires du même genre.
Certes, le port de la burqa peut surprendre et dérouter, y compris chez des musulmans très pratiquants, mais il reste un phénomène extrêmement marginal.
Il n’existe aucune preuve non plus qu’il se développe, comme prétend par exemple Rachida Dati. (La nouvelle députée européenne remerciée par Sarkozy préfère sans doute que toutes les musulmanes portent des robes Christian Dior assorties de sacs Louis Vuitton pour démontrer qu’elles sont bien intégrées.)
Ce qui se développe bien, en revanche, c’est une islamophobie parfois revendiquée, parfois sournoise (surtout à gauche) qui a comme effet de nous diviser ... pour mieux régner.
Quand à Fadela Amara, la face inacceptable du sarkozysme dans les quartiers populaires et auteure d’un ‘plan banlieue’ qui a fait long feu, elle est carrément pour l’interdiction. Ni Putes Ni Soumises lui ont emboîté le pas. Rama Yade, qui s'occupe paraît-il de la politique de la France en matière de droits de l'homme, "n'est pas contre" l'interdiction (courageuse, celle-là).
Cela devrait nous servir d’avertissement.
(1) Des 58 députés signataires, 7 sont membres du Parti socialiste, et 3 du Parti communiste.
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Créer de toutes pièces une « polémique » trahit en général une volonté de faire diversion. Il est en effet intéressant pour les défenseurs du statut quo social en temps de crise économique, politique – plus de 60% d’abstention lors des européennes – et idéologique de détourner l’attention vers un « problème » de société. Encore mieux s’il s’agit d’un groupe étranger ou perçu comme tel.
Parler d’ « islamistes » et d’ « extrémistes religieux » a la même fonction politique que d’exploiter quelques faits divers pour justifier de nouvelles mesures autoritaires.
La burqa et la prétendue défense des « droits des femmes » (par des gens peu connus pour leurs convictions féministes) sont dans ce contexte un pur prétexte.
Pour une partie de la gauche il peut aussi s’agir de faire ‘bloc’ autour de quelques valeurs consensuelles mais mal définies comme la laïcité, même si la direction du PS en la personne de Martine Aubry, qui est maire d’une grande ville avec une forte population d’origine maghrébine, reste très prudente.
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Même si la majorité des signataires de la demande de commission d'enquête sont des conservateurs, faire campagne contre la burqa ne fait pas l'unanimité à droite.
On entend même d'ici et là des mots de bon sens. « On n'empêche pas les gens de se balader le nombril à l'air, je ne vois pas pourquoi on les empêcherait de se balader avec un voile sur la tête, à une condition: que ce soit voulu et non subi », a déclaré Alain Juppé. « Qu'on se promène avec un nez rouge ou une burqa, cela relève des libertés individuelles », a jugé le député UMP et maire de Vannes François Goulard. Mais ne comptons pas sur ceux-là pour mener un combat sur cette question si le 'guide suprême' de l'Elysée en décide autrement.
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Il s’agit, pour certains défenseurs d’une loi, d’interdire la burqa non pas en tant que signe religieux mais parce que c’est une pratique qui isole la femme et l’empêche de jouer son rôle de citoyen. (Leur solution consiste à les empêcher de sortir dans la rue.) La burqa, nous disent-ils, n’est pas comme les autres formes du voile ou le ‘foulard’ islamique.
Argument à double tranchant. Si c’est le cas, pourquoi ne pas accepter partout le port du hidjab ou d’autres formes de voile qui n’isolent en rien la femme, et dont la seule véritable signification est d'être justement un signe religieux ? (Par contre, stigmatiser le port de ces vêtements comme font les partisans acharnés de la ‘laïcité à la française’ contribue grandement à créer la suspicion et à renforcer les réflexes d’auto-défense que certains appellent communautarisme.)
Curieusement, pour faire la démonstration que l'attaque contre la burqa n'a rien à voir avec une quelconque islamophobie, on commence à voir aux informations des interviews avec quelques femmes portant le hidjab - soit pour expliquer qu'elles sont contre la burqa qui "n'a rien à voir avec l'islam", soit pour déplorer la stigmatisation des musulmans en général. C'est presque un progrès dans la reconnaissance de la diversité culturelle. Mais il y a fort à parier qu'elles disparaîtront des écrans dès que le "problème" aura été réglé.
En réalité, ceux qui prônent l’interdiction de la burqa sont souvent les mêmes qui ont fait campagne pour la loi de 2004 interdisant le port du foulard dans les écoles. Ce sont eux qui parfois tentent d’étendre cette loi de façon injustifiée à des mères de famille voilées dans le contexte d’activités scolaires, à des étudiantes ou à des chercheuses, et qui insistent sur l’atteinte à la laïcité que constituerait selon eux le port de signes religieux par des fonctionnaires ou assimilés. (Je maintiens qu’il n’en est rien et que leur interdiction dans la fonction publique est une atteinte aux droits des salariés).
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Dans certains pays il existe des lois imposant le port de la burqa ou du foulard, au nom d’une interprétation autoritaire et étatique de la religion. Nous nous opposons à de telles lois et soutenons tous ceux et toutes celles qui voulons briser leurs chaînes.
Nous sommes pour la liberté de choix qui est une valeur fondamentale de la gauche, tout comme le droit d'exprimer ses convictions politiques, philosophiques ou religieuses. C’est au nom de ce principe de liberté de choix que nous devons nous opposer fermement à toute tentative d'interdiction.
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Certains prétendent que l’interdiction permettrait à des femmes soumises et obligées de porter la burqa de se libérer. Le même argument fut utilisé lors du vote de la loi de mars 2004. Il fallait « obliger les filles de se libérer malgré elles ». Dans une version plus hypocrite courante dans la gauche et l’extrême gauche (ceux qui étaient "contre le foulard" et "contre la loi" mais n'ont rien fait pour l'empêcher), il fallait « dialoguer avec elles jusqu’à ce qu’elles décident d’elles-mêmes de l’enlever ».
Tous ces arguments ont en commun qu'ils n'acceptent jamais que seules les femmes en question aient le droit de décider ou pas ce qu'elles portent.
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La Commission d’enquête parlementaire permettrait, nous dit-on, d’établir s’il y a vraiment soumission ou obligation de porter la burqa. Personnellement je ne fais aucune confiance au parlement – composé comme il est essentiellement d’hommes blancs convaincus en grande partie des « effets positifs de la colonisation » - pour enquêter de façon objective sur cette question. Ce sont eux qui ont crée la Commission Stasi sur le port du voile à l’école qui a ‘oublié’ d’interroger une seule femme voilée jusqu’au dernier jour.
Le but parfois avoué des députés qui propose la création d’une Commission « pour enquêter » est de l’interdire. Nous devons leur répondre par un franc 'Non' : ils ne passeront pas.
Libellés : Islamophobie
19 juin 2009
Elections européennes: analyse des Communistes Unitaires
Le n° 39 du bulletin de l'Association des Communistes Unitaires, Cerises (PDF)
Avec un peu de retard, voici ce que disent les Communistes Unitaires ...
Après le 7 juin
Le résultat du scrutin européen a été marqué par :
-l’ampleur de l’abstention, autour de 60 % des inscrits : nouveau témoignage de la désaffection des citoyens à l’égard de la politique telle qu’elle est et à l’égard de l’Union européenne telle qu’elle se construit, que renforce entre autres éléments la division de la gauche de transformation. Notons que cela rend difficilement analysable les résultats du scrutin,
-le score de l’UMP, qui témoigne de la bonne mobilisation de l’électorat sarkoziste (autour de la seule liste soutenant l’hyper président)
-le score calamiteux du Parti socialiste, qui montre son incapacité à proposer une alternative politique crédible
-le score important des listes Europe écologie, qui manifeste à la fois la forte sensibilité d’une partie substantielle des électeurs aux enjeux écologiques, de la recherche d’issues nouvelles à la crise et de l’intérêt pour de nouvelles formes de prise de parole politique, incluant le fait unitaire. Notons au passage la présence en son sein de militants antilibéraux.
-le mauvais score du Modem.
Il montre à la fois la persistance d'un espace politique pour la gauche de transformation sociale et écologique - renforcée par sa concomitance avec l'affaiblissement du Parti socialiste -, l’effet de la division des forces de gauche opposées au traité de Lisbonne, aboutissant à ce qu’elles soient réduites à la portion congrue au Parlement européen quand elles auraient pu être nombreuses1.
Front de gauche. Des centaines de milliers d'électeurs ont considéré qu’il exprimait un regroupement électoral certes partiel mais positif. Avec 6,4 % des voix, le FG dépasse légèrement le score du PCF seul en 2004. Avec cinq élus qui feront partie du groupe de la gauche radicale au Parlement européen, il gagne deux sièges.
On peut dans le même temps penser que son élargissement à d'autres forces aurait permis qu'il obtienne un résultat beaucoup plus significatif, non principalement par le nombre de militants supplémentaires qui auraient ainsi été mobilisés mais par les signes qui auraient alors été donnés, par la diversité qui aurait pu s'exprimer dans la campagne, par son ouverture à des acteurs du mouvement social et par ce que cela aurait pu exprimer sur la possibilité d’une autre manière de faire force politique.
La Fédération pour une Alternative Ecologique et Sociale n’offrait évidemment pas nécessairement la garantie d’un résultat extraordinaire, mais force est de constater qu’elle aurait pu signifier un pluralisme beaucoup plus large que celui dont le Front de gauche a donné l’image, incluant particulièrement la dimension écologique, ainsi que la recherche d’un nouveau type de rapport à la société civile et au mouvement social. Il se trouve que ces dimensions ont de fait été incarnées d’une certaine manière par la liste Europe Ecologie : sa forme « hybride » - que l’on reproche parfois à la Fédération - a été loin d’être un handicap…
NPA. Même si le résultat du NPA est supérieur au résultat LCR-LO de 2004, son choix d’une candidature solitaire, donc non unitaire, a été jugé défavorablement par beaucoup de ceux qui espéraient initialement (ou qui potentiellement auraient pu) donner de la force à la critique radicale du capitalisme en votant pour lui. Nous verrons si le NPA modifie son orientation consistant à se focaliser sur sa propre structuration et son ancrage dans un espace politique séparé des autres composantes de la gauche de transformation - comme l’y appelle le courant « Alternative et convergences » qui se structure en son sein et comme y aspirent beaucoup des jeunes membres qui l’ont rejoint au cours de son processus constitutif - ou s'il entend prendre durablement la place marginale qui fut longtemps occupée par la LCR (et dans une certaine mesure par Lutte ouvrière).
Bref, là où le défi pour la gauche de transformation sociale et écologique était de développer une dynamique unitaire du même type que celle de 2005 contre le Traité constitutionnel européen, où l’ambition d’un processus majoritaire avait été déterminante dans les choix de chaque composante du rassemblement, c’est la course entre les petites listes de cette gauche-là qui a mobilisé l’attention.
_________
1. Front de gauche + NPA = 11 %. Une dynamique unitaire aurait probablement permis de se rapprocher considérablement des scores d’Europe écologie et du PS. Le choix du NPA de poser comme condition préalable à une convergence électorale un engagement pour les futures échéances a contribué à stériliser le champ politique qu’une dynamique unitaire aurait bouleversé, imposant aussitôt une autre configuration pour la suite, notamment dans la perspective des élections régionales. Quel gâchis !
Libellés : Communistes unitaires, Elections européennes 2009
Le NPA unitaire dans le Val de Seine
Le NPA Val de Seine soutient la candidature de rassemblement à Gauche du PS avec Joel JEGOUZO et Nathalie COSTE pour les élections cantonales de Mantes la Jolie le 21 juin.
Cette candidature de rassemblement n'est pas le fruit du hasard : depuis plusieurs mois, parmi l'éventail d'organisations partie prenantes de cette campagne, nombreuses sont celles qui avec leurs militant-es ont été à l'initiative et actrices dans la construction d'un front de riposte locale à la crise du capitalisme.
/.../ Cette candidature est marquée du sceau de la résistance sociale face à la politique de régression de Sarkozy et de la droite au service du Medef.
Cette candidature de rassemblement exprime également un espoir à Gauche du PS, sévèrement sanctionné à l'occasion des européennes pour sa politique d'adaptation et de gestion du capitalisme et de négation de l'expression des classes populaires qui avaient rejeté le traité européen en votant massivement Non au référendum.
Pour le NPA, il n'y aura d'alternative politique au service des salarié-es, des couches populaires et des habitant-es des quartiers défavorisés que dans une dynamique de construction d'une gauche de combat, pas une gauche de cogestion du système capitaliste, du niveau des institutions européennes jusqu'aux localités en s'appuyant sur les luttes et les mobilisations pour une transformation radicale de la société intégrant les dimensions sociales, démocratiques, écologiques.
Sur Mantes la Jolie, cette candidature exprime le rejet de Bédier et de son système, synonyme de corruption, d'affairisme, de clientélisme, de déficit démocratique et d'écoute des populations ou de projet insensé comme le circuit F1, système qui va jusqu'au népotisme en portant la suppléance de la candidature UMP sur le canton à son épouse.
Le 21 juin votez pour la candidature de Joel JEGOUZO et Nathalie COSTE !
Le vendredi 19 h juin à l'occasion du meeting de fin de campagne à l'Agora un porte parole national du NPA sera présent .
NPA Val de Seine, le 15 juin 2009.
Libellés : Candidatures unitaires
18 juin 2009
Iran: rassemblement à Paris
Libellés : Iran
Irlande du Nord : Des pogroms contre des familles roumaines
Eamonn McCann écrit sur La crise d'identité d'Irlande du Nord dans The Guardian (en anglais)
Libellés : Antiracisme, Irlande, Migrations, Royaume-Uni
Stop attacks on the Muslim community
Muslims in Britain are facing attacks on many fronts.
These include:
The high-profile arrests under terror legislation of Muslims who are subsequently released without charge, creating a climate of fear and harassment;
An increase in violent attacks on Muslims in the streets and on Muslim places of worship;
The targetting of Muslims by the far-right British National Party;
Aggressive policing of Muslims on demonstrations, apparently designed to deter them from participating in peaceful protests;
The racist misrepresentation of Muslim views and practices in the mass media;
The political harassment of Muslim leaders by government ministers.
These and other developments threaten to create a climate of hostility towards Muslims in Britain in contradiction to traditional tolerance and damaging to community cohesion.
We believe that all people should come together in support of Muslims in Britain, and not leave them to confront these challenges alone.
We call for a broad-based campaign to confront the growth of racist attitudes towards Muslims and rising governmental and state harassment of Muslim citizens.
Signed:
Daud Abdullah Muslim Council of Britain, Annas Al-Tikriti British Muslim Initiative, Amir Amirani filmmaker, Lord Ahmed, Mohammed Ali Islam Channel, Moazzam Begg ex-Guantanamo prisoner, Tony Benn, Lauren Booth journalist, Louise Christian human rights lawyer, Jeremy Corbyn MP, Professor Terry Eagleton, David Edgar playwright, George Galloway MP, Lindsey German Convenor StWC, Father Alan Green Chair of Tower Hamlets Inter-Faith Forum, Shamiul Joarder Friends of Al-Aqsa, A.L.Kennedy writer, Bruce Kent, Ken Loach filmaker, Lowkey rapper, Alice Mahon, Drew McConnell Babyshambles, John McClure Reverend and the Makers, Councillor Abjol Miah, Seumas Milne journalist, Andrew Murray Chair StWC, Peter Oborne journalist, Gareth Pierce human rights lawyer, Murad Qureshi AM GLA, Mohammed Sawalha BMI, Mark Serwotka General Secretary PCS, Phil Shinerhuman rights lawyer, Clare Short MP, Jonathan Steele journalist, Baroness Jenny Tonge, Walter Wolfgang, Councillor Salma Yaqoob
En France, nouvelle édition du DVD Un racisme à peine voilé (disponible en septembre 2009)
Libellés : Islamophobie
16 juin 2009
Iran : vers une crise de régime ?
Socialist Worker (G-B): People power rocks Iran ...
Libellés : Iran
Cette fois-ci, merci Simon Tivolle !
Une fois n'est pas coûtume, je vais dire du bien d'un chroniqueur de France Inter, d'autant plus que je l'ai vivement critiqué récemment pour un billet dans lequel il se pose en champion de la 'laïcité à la française' et la loi de mars 2004 sur les signes religieux à l'école, contre un certain Barack Obama. D'ailleurs, ma critique ne portait pas tellement sur le fond de sa pensée (malheureusement assez banal) que sur ses dérapages de langage qui frôlaient l'islamophobie du café du commerce.
Aujourd'hui, Simon Tivolle a rendu compte de façon claire et informative de l'affaire Vincent Geisser, le chercheur et spécialiste de l'islamophobie qui est poursuivi pour diffamation (dans un email privé) par le fonctionnaire sécurité defense (!) du CNRS - un fonctionnaire qui semble concevoir son rôle comme celui de 'police de la pensée' - et convoqué par son employeur, le CNRS. Je fais partie des premiers signataires de la pétition qui circule à ce sujet.
Libellés : France Inter, Islamophobie, Vincent Geisser
15 juin 2009
SOAS Students Occupy Director' Office in Protest at Racist Deportations of Cleaning staff - 15 June
Urgent : Solidarité avec l'occupation de la SOAS à Londres
Contre l'arrestation et la reconduite à la frontière de neuf membres du personnel de ménage de l'école.
Pour info voir le blog de l'occupation ...
SOAS students occupy office ...
Envoyez ce courriel au directeur de la SOAS ...
Angry students storm university (BBC)
Stop racist deportations at SOAS, par Tony Benn, Jeremy Corbyn M.P. et John McDonnell M.P.
Libellés : Occupation SOAS
12 juin 2009
Great Britain: 'The fascists should be confronted to prevent them gaining power'
Weyman Bennett writes in The Times
L'auteur est un des organisateurs de Unite Against Fascism, un front large d'organisations et d'individus dédié à stopper la montée de l'extrême droite, qui en Grande-Bretagne comme dans le reste de l'Europe, entend profiter de la crise et des faiblesses du mouvement ouvrier pour imposer des solutions d'un autre âge. Dans les jours qui ont suivi l'élection de deux candidats du British National Party, dont son dirigeant Nick Griffin (un Le Pen britannique en pire, si c'est possible), au parlement européen, UAF a organisé une série de manifestations, et a réussi à empêcher Griffin de donner une conférence de presse devant le parlement à Londres. Il est crucial que, quand les deux députés fascistes prennent leur place au parlement européen, qu'ils soient traités comme des pariahs.
Libellés : Antifacism, British National Party
Un débat intéressant dans le 93
Si vous jugez nécessaire le combat politique contre la droite au pouvoir.
Si la gauche officielle ne vous semble pas porteuse d'un vrai projet mobilisateur (ou si vous voulez en débattre).
Si vous jugez que les initiatives politiques dans la gauche alternative sont intéressantes, même si elles ne convergent pas (ou pas encore), c’est le moment d’en discuter.
Réservez votre soirée du 22 juin. « à gauche autrement » organisera ce soir-là un débat public au Pré St Gervais, à la maison des Associations* (salle 1), avec :
· François Sabado, l’un des animateurs du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) ;
· Martine Billard, députée (Verts) de Paris, co-initiatrice de la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologiste.
Nous vous y attendons à partir de 20 h 30.
* 3 Place Anatole France (près de la Mairie).
L'extrême gauche - NPA compris - est souvent coupable de tourner le dos au reste de la gauche. Pour une fois on pourra assister à un débat - fraternel j'espère - entre des représentants de différentes tendances. Nous devrions organiser ce type d'initiative régulièrement et un peu partout, au lieu de nous contenter de militer 'chacun dans son coin' ou pire jouer au jeu de 'qui peu coller le plus d'affiches' (et pourquoi pas en couvrant celle des autres).
Libellés : Anticapitalisme
Quelques initiatives locales
COMMUNIQUE DES ALTERNATIFS (14/06/2009)
ANDUZE, MANTES, AIX-EN-PROVENCE :
Dépasser les divisions, avancer pour un projet commun. Dans le Gard, dans le canton d'Anduze, la candidate de gauche alternative, soutenue par les Alternatifs, la Fédération, le NPA, lesVerts l'emporte très largement au deuxième tour avec 58% des suffragesexprimés. A Mantes la Jolie, une candidature commune dans le canton de Bédier est soutenue par les groupes locaux DECIL et Alternative Citoyenne, comme par les Alternatifs, le NPA, le PCF et le PG. A Aix-en-Provence, l'union se réalise pour les Municipales entre le NPA, le PG, le PCF et UMS (La Fédération). Et si l'unité de la gauche de transformation sociale et écologique et de l'écologie antilibérale commençait à se construire ? Par en bas.
***
NOUVEAU
Communiqué NPA-PCF-PG-UMS sur l'élection municipale à Aix
Unité et clarté pour un nouvel espoir à Gauche !
Après des propos homophobes inadmissibles, l’élection municipale d’Aix en Provence vient d’être justement invalidée. L’espoir d’un changement s’est à nouveau levé dans notre ville. Mais cet espoir ne pourra se concrétiser dans les urnes, et ce qui compte par-dessus tout, dans la vie quotidienne des aixoises et aixois, que s’il s’appuie sur un projet clair et fédérateur, résolument à gauche. Le Parti Socialiste, après une semaine de confusion, prône désormais une alliance avec le MODEM, révélatrice de ses orientations politiques. Les Verts semblent surtout préoccupés de « capitaliser » les bons résultats obtenus aux élections européennes.
Dans ces conditions, nous avons engagé un processus de constitution d’une liste de large rassemblement à gauche, ouverte à celles et ceux qui veulent porter un projet de renouveau social, écologique et citoyen sur la ville, en rupture avec les logiques libérales. Nous voulons croire que la dynamique autour de notre rassemblement permettra de faire prévaloir à nouveau l’unité et la clarté à gauche pour battre Maryse Joissains. C’est indispensable pour rassembler la population, celles et ceux qui subissent durement les effets de la crise dus à la politique de la droite qu’elle défend ; en particulier dans les domaines du logement, des services publics (notamment petite enfance, vie scolaire, action sociale), de l’écologie, de la lutte contre les discriminations, de la politique de la jeunesse, etc.
Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français, Parti de Gauche, Unis pour un Monde Solidaire (La Fédération)
Fait à Aix en Provence, le 13 juin 2009
Quelques initiatives qui démontrent que localement des alliances à la gauche de la gauche sont possibles et peuvent être victorieuses :
ANDUZE (Gard)
Election cantonale du 7 et 14 juin : Candidature de Geneviève Blanc et Christian Vigne (Gauche Alternative) soutenue dès le 1er tour par le NPA, Les Alternatifs, Les Verts, des membres du PCF, du Parti de Gauche, de Gauche Unitaire ... Résultat du 1er tour : UMP 31,6%, Gauche Alternative 26,05%, PS 21,26%, Divers gauche 12,97%, Front de Gauche (PCF + PG) 8,10%
NOUVEAU Canton d’Anduze (Gard) : la candidate de la Gauche alternative, soutenue au 1er tour par les Communistes unitaires, le Parti de gauche, le NPA, les Verts, les Alternatifs et en tête de toute la gauche, soutenue au 2ème tour par l’ensemble des autres candidat/e/s PCF et PS, a été élue avec presque 60% des voix face au candidat UMP.
MANTES LA JOLIE (Yvelines)
Election cantonale du 21 juin : Candidature de Joël Jegouzo et Nathalie Coste soutenue par le PCF, Décil (un groupe local), NPA, Les Verts, Parti de Gauche, Alternative Citoyenne, Les Alternatifs ...
A savoir que la candidature de Nathalie Coste comme suppléante donne des crises cardiaques aux 'républicains' islamophobes de Ripostelaïque et ResPublica, cette dernière organisation dénonçant la gauche mantoise comme (je cite) "un repaire de communaotauristes islamo-fascistes" (rien de moins). Raison de plus de la féliciter pour son excellent choix de candidats.
Libellés : Candidatures unitaires
10 juin 2009
Résultats des élections européennes (juin 2009) à Saint-Denis
Dans ma ville de Saint-Denis...
Participation 27,82% (!!!)
Europe-Ecologie (Daniel Cohn-Bendit) 18,47%
* Front de Gauche (Patrick Le Hyaric) 17,66%
Parti Socialiste (Harlem Désir) 16,13%
UMP (Michel Barnier) 13,28%
* NPA (Omar Slaouti) 7,15%
Modem (Marielle De Sarnez) 6,96
Front National 5,82% (Jean-Michel Dubois)
Liste 'antisioniste' (Dieudonné) 4,18%
Alliance Ecologiste Indépendante (Jean-Marc Governatori) 2,10%
MPF, CPNT, Libertas (Jérôme Rivière) 2,04%
* Lutte Ouvrière (Jean-Pierre Mercier) 1,66%
Debout la République (Gaulliste) (Jean-Pierre Enjalbert) 1,41
+ divers objets politiques non-identifiés
donc gauche radicale 26,47% + Europe Ecologie + PS = 61,07%
La comparaison avec 2004 est hasardeuse - surtout quand la majorité des gens se moquent complètement des élections européennes. Mais puisque j'aime les statistiques électorales depuis que j'étais tout petit, en voici quelques éléments.
La participation, déjà faible en 2004, est en baisse de 6,91%.
Le PS, arrivé largement en tête il y a 5 ans, perd 10,58%.
Le PCF maintient son niveau de 2004 (17,75%) grâce à son alliance avec le Parti de Gauche et Gauche Unitaire.
Les Verts triplent leur score (de 6,59% ils passent à 18,47% sous l'étiquette d'Europe Ecologie et avec Cohn-Bendit comme chef de file).
La gauche au sens le plus large (j'inclus le PS et les Verts et pour 2004 la liste Taubira) progresse légèrement : de 60,64% elle passe à 61,07%. La 'gauche de la gauche' (j'inclus le PCF) passe de 23,86% à 26,47%. L'extrême gauche enregistre une progression modeste : de 6,11% (LCR/LO + PT) à 8,81%.
Si mes calculs sont bons.
Encore une fois, par rapport à certaines villes, on respire de l'air frais à Saint-Denis.
L'UMP ramassent les voix de droite qui se sont portées sur elle et l'UDF en 2004.
Le FN chute de 11,29% à 5,82%.
La liste 'antisioniste' ("de faux antisionistes mais de vrais antisémites") n'égale pas le score d'Euro-Palestine (5,57%) de 2004 (rappelons qu'Euro-Palestine a condamné clairement les agissements de Dieudonné et ses amis négationnistes et a soutenu le NPA).
Ici, le bloggeur Gilles Suze, membre du courant 'Convergences et alternative' du NPA, comment les résultats de ce dernier, avec une petite référence à Saint-Denis et d'autres villes du 93.
Libellés : Elections européennes 2009, Saint-Denis
Le combat unitaire pour une alternative écologique et sociale continue
par La Fédération
La Fédération partage la déception de celles et ceux qui voudraient une gauche à la hauteur des crises actuelles : malgré les fortes mobilisations des derniers mois, l’UMP reste la première force politique du pays lors des élections européennes.
Avec l’ampleur considérable de l’abstention, c'est le signe d'un dysfonctionnement important de la représentation politique, en particulier d'un grave décalage entre la politique institutionnelle et les mouvements sociaux.
Le résultat du PS témoigne une nouvelle fois de son incapacité à proposer une alternative politique, en particulier en tirant les conséquences de la victoire du Non au référendum de 2005.
Celui de la liste Europe écologie manifeste à la fois la forte sensibilité d’une partie substantielle des électeurs aux enjeux écologiques et la recherche d’issues nouvelles à la crise actuelle.
A l’échelle de toute l’Europe aussi, la forte progression de l’abstention traduit l’absence de confiance et le sentiment d’impuissance de la population devant l’Union européenne telle qu’elle est.
Dans la plupart des pays, les poussées populistes, à droite et à l’extrême droite expriment aussi ce désarroi.
Face aux crises sociales écologiques, économiques, démocratiques, des réponses alternatives sont plus que jamais nécessaires. La division de la gauche de transformation sociale et écologiste n'a pas permis de changer le champ politique.
Nous nous adressons à toutes les personnes, aux acteurs des mouvements sociaux et aux forces politiques opposées à la droite et indépendantes du PS. Au NPA, au Front de gauche (PCF, PG, GU) à tous leurs militant-e-s comme aux écologistes opposé-e-s au libéralisme, nous lançons cet appel : construisons et portons ensemble un projet d’alternative sociale et écologiste. Pour ne pas subir les crises, ensemble, créons les conditions d’une dynamique politique d’un type nouveau.
C’est ce à quoi notre fédération entend contribuer.
9 juin 2009
Libellés : Elections européennes 2009, Fédération
09 juin 2009
Great Britain: An open letter to the left from the Socialist Workers Party (SWP)
Les travailleurs désertent en masse le Labour Party, la droite prépare sa revanche et l'extrême-droite fasciste (British National Party) envoie deux députés au parlement européen. Trois tâches s'imposent: renforcer l'unité et la résistance face aux fascistes, mener des luttes pour sauver les emplois et les services publics et faire émerger une alternative électorale dans une situation où le gouvernement de Gordon Brown pourrait ne pas survivre longtemps. Le SWP appelle toutes les forces qui pourraient présenter des candidats à en débattre ensemble d'urgence. Il propose la tenue d'une réunion avec tous ceux qui partagent cette analyse.
Open letter: Left must unite to create an alternative
Labour’s vote collapsed to a historic low in last week’s elections as the right made gains. The Tories under David Cameron are now set to win the next general election.
The British National Party (BNP) secured two seats in the European parliament. Never before have fascists achieved such a success in Britain.
The result has sent a shockwave across the labour and anti-fascist movements, and the left.
The meltdown of the Labour vote and the civil war engulfing the party poses a question – where do we go from here?
The fascists pose a threat to working class organisations, black, Asian and other residents of this country – who BNP führer Nick Griffin dubs “alien” – our civil liberties and much else.
History teaches us that fascism can be fought and stopped, but only if we unite to resist it.
The SWP firmly believes that the first priority is to build even greater unity and resistance to the fascists over the coming months and years.
The BNP believes it has created the momentum for it to achieve a breakthrough. We have to break its momentum.
The success of the anti-Nazi festival in Stoke and the numbers of people who joined in anti-fascist campaigning shows the basis is there for a powerful movement against the Nazis.
The Nazis’ success will encourage those within the BNP urging a “return to the streets”.
This would mean marches targeting multiracial areas and increased racist attacks. We need to be ready to mobilise to stop that occurring.
Griffin predicted a “perfect storm” would secure the BNP’s success. The first part of that storm he identified was the impact of the recession.
The BNP’s policies of scapegoating migrants, black and Asian people will divide working people and make it easier to drive through sackings, and attacks on services and pensions.
Unity is not a luxury. It is a necessity. If we do not stand together we will pay the price for a crisis we did not cause.
The second lesson from the European elections is that we need a united fightback to save jobs and services.
If Cameron is elected he will attempt to drive through policies of austerity at the expense of the vast majority of the British people.
But the Tories’ vote fell last week and they are nervous about pushing through attacks.
Shadow chancellor George Osborne told business leaders, “After three months in power we will be the most unpopular government since the war.”
We need to prepare for battle.
But there is a third and vital issue facing the left and the wider working class. The crisis that has engulfed Westminster benefited the BNP.
The revelations of corruption, which cabinet members were involved in, were too much for many Labour voters, who could not bring themselves to vote for the party.
One answer to the problem is to say that we should swallow everything New Labour has done and back it to keep David Cameron, and the BNP, out.
Yet it would take a miracle for Gordon Brown to be elected back into Downing Street.
The danger is that by simply clinging on we would be pulled down with the wreckage of New Labour.
Mark Serwotka, the general secretary of the PCS civil service workers’ union, has asked how, come the general election, can we ask working people to cast a ballot for ministers like Pat McFadden.
McFadden is pushing through the privatisation of the post office.
Serwotka proposes that trade unions should stand candidates.
Those who campaigned against the BNP in the elections know that when they said to people, “Don’t vote Nazi” they were often then asked who people should vote for.
The fact that there is no single, united left alternative to Labour means there was no clear answer available.
The European election results demonstrate that the left of Labour vote was small, fragmented and dispersed.
The Greens did not make significant gains either. The mass of Labour voters simply did not vote. We cannot afford a repeat of that.
The SWP is all too aware of the differences and difficulties involved in constructing such an alternative.
We do not believe we have all the answers or a perfect prescription for a left wing alternative.
But we do believe we have to urgently start a debate and begin planning to come together to offer such an alternative at the next election, with the awareness that Gordon Brown might not survive his full term.
One simple step would be to convene a conference of all those committed to presenting candidates representing working class interests at the next election.
The SWP is prepared to help initiate such a gathering and to commit its forces to such a project.
We look forward to your response.
For more information or to show your support email openletter@swp.org.uk
Libellés : Royaume-Uni, Socialist Workers party
France Inter se pose en champion de la 'laïcité à la française' contre Barack Obama
Le journaliste Simon Tivolle, auteur d'un 'billet' sur France Inter, a commis ce matin une très violente attaque contre Barack Obama et en passant a épinglé Sarkozy lui-même.
Preuve de l''indépendance' et de l'impertinence' de cette chaîne de plus en plus prétentieuse (c'est sans doute la marque de Demorand qui se prend pour quelqu'un tous les matins de 7 à 10) ? Il ne faut pas, en l'ocurrence, beaucoup de courage pour défendre un point de vue largement partagé à gauche comme à droite.
Tivolle a-t-il donc critiqué Obama pour sa décision de ne pas libérer tous les prisonniers détenus illégalement à Guantanamo et ne pas poursuivre leurs tortionnaires ? Eh bien, non. Ou parce qu'il veut augmenter le budget militaire des Etats-Unis et étendre la guerre en Afghanistan et au Pakistan ? Non plus.
C'est parce qu'il défend, dans certains cas, la peine de mort ?
Peut-être que le journaliste n'approuve pas la façon dont Obama a donné des leçons de morale aux Palestiniens et son soutien ostentatoire au dictateur égyptien Moubarak ?
Tivolle est-il en colère contre Sarkozy qui se félicite du rapprochement de la France avec l'OTAN ? Ou parce que le président français poursuit sa politique de quotas en matière de reconduction à la frontière ? Ou pour ses promesses non-tenues aux travailleurs licenciés par des entreprises qui délocalisent ? Ou bien pour avoir voulu faire passer ses 'réformes' en force, en réduisant les effectifs dans l'Education Nationale ?
En fait, rien de tout cela. Ce qui met Tivolle en colère (et Marianne, d'ailleurs, qui parle au nom de toutes les Musulmanes du monde) c'est l'idée que le président des Etats-Unis n'approuve pas la loi française (raciste et sexiste comme nous avons expliqué régulièrement depuis 2004) interdisant les signes religieux à l'école. Et que Sarkozy lui-même n'est pas loin de partager cette opinion (rappelons que Sarkozy avait semble-t-il quelques réticences vis-à-vis de cette loi intolérable, mais il a bien voté pour).
Emporté sans doute par son élan, Tivolle lâche quelques phrases douteuses ("la danse du ventre sémantique d'Obama" ou "il n'est pas sûr qu'Obama ait choisi le meilleur angle pour attaquer les barbus") qui plairont à tous les lepenistes, devilliéristes et autres islamophobes. Il prouve ainsi qu'être journaliste sur la chaîne de référence des classes moyennes françaises ne garantit pas contre la démagogie populiste (et avec Val on serait encore mieux servi).
Pour Tivolle, la position d'Obama ne peut pas être une position de principe - il doit parler ainsi pour des raisons liées aux intérêts géopolitiques des Etats-Unis. Peut-être. N'empêche que sa position est juste. Elle est même à mon avis la seule qui est défendable d'un point de vue intellectuel, éthique et démocratique.
Il s'agit tout simplement de dire : respectons la liberté de choix et laissons le choix de porter le voile (ou n'importe quel vêtement ou insigne religieux ou autre) à celles que cela concerne - les femmes.
Quant aux idées émises par Sarkozy sur le rôle du "curé et du pasteur" (curieusement il ne parle ni du rabbin ni de l'imam) dans la transmission des valeurs du "bien et du mal" et le soutien qu'il a apporté aux autorités religieuses à plusieurs reprises, c'est évidemment de notre point de vue un signe de plus que Sarkozy est un conservateur et défenseur de l'ordre existant. Qu'il ne soit pas un chaud partisan de l'interdiction de porter le voile ne doit pas surprendre.
Mais quand Tivolle conclut ainsi: "Ça commence à faire beaucoup. Il serait bon que le président de la République prouve, un de ces jours, son attachement à la neutralité religieuse du Pouvoir. Chacun chez soi : les curés d'un côté, l'Etat de l'autre", il oublie tout simplement que la question du libre choix de porter le voile ne concerne ni "les curés" ni "l'Etat", mais les croyantes elles-même. Et personne d'autre.
Libellés : France Inter, Islamophobie
Solidarité avec Vincent Geisser
Le chercheur et auteur* Vincent Geisser est l'objet d'une procédure disciplinaire au CNRS. Ce sont sans doute ses travaux et ses prises de position pas assez 'laïcardes' au sujet du monde musulman et de l'islam qui lui valent de tels ennuis. Il est notamment le sujet de reproches de la part d'un certain 'Fonctionnaire de sécurité de la défense'. Nous sommes donc avertis, Big Brother Is Watching You.
Voir cet article sur Rue89 ...
Un Collectif pour la sauvegarde de la liberté intellectuelle des chercheurs et enseignants-chercheurs de la Fonction publique a été formé dont les membres comprennent entre autres Etienne Balibar, Esther Benbassa, Daniel Bensaïd, Pascal Boniface, Christine Delphy, Edgar Morin, Laurent Mucchielli et Olivier Roy.
Je fais partie de la liste des premiers signataires.
Pour plus de détails et pour signer la pétition, voici le lien ...
Explanation in English : French academic freedom under attack
*Entre autres, de La nouvelle islamophobie, Editions La Découverte (2003)
Libellés : Islamophobie, Vincent Geisser
08 juin 2009
Le tremblement de terre politique en Irlande et l'unité de la gauche anticapitaliste
C'est un peu caché parmi toutes les mauvaises nouvelles électorales, mais la gauche radicale irlandaise a eu un succès très remarqué aux élections européennes et aux élections locales notamment dans la région de Dublin, où le Socialist Party a six élus et l'Alliance People Before Profit, qui se présentait pour la première fois, a cinq élus.
Pour Kieran Allen du Socialist Workers Party, ces élections marquent un véritable tremblement de terre politique. Le parti dominant à droite, Fianna Fail, issu de la frange la plus nationaliste de la bourgeosie pendant la guerre d'indépendance, a perdu son hégémonie qui dure depuis plus de 70 ans.
Le parti de l'alternance à droite, Fine Gael, a bénéficié de la déroute de FF, mais c'est le Labour Party, traditionnellement faible en Irlande qui s'est parfois allié avec l'une ou l'autre fraction de la bourgeosie, qui s'est le plus renforcé, tandis que Les Verts sont punis pour leur participation gouvernementale avec la droite.
Cette avancée du Labour Party représente, pour Allen, une véritable progrès de la conscience de classe du salariat dublinois (rappelons que la région de Dublin concentre l'essentiel de l'activité édonomique du pays). Et c'est d'autant plus significatif qu'elle s'accompagne de l'émergence, pour la première fois, d'une gauche radicale forte. Celle-ci rivalise aujourd'hui avec Sinn Fein qui perd son seul siège au parlement européen au profit de Joe Higgins du Socialist Party.
En dehors des deux principales formations de la gauche radicale, il existe d'autres groupes comme le Workers and Unemployed Action Group qui a des élus dans le comté de Tipperary, ainsi que des indépendants.
La gauche radicale doit dès maintenant se rencontrer pour discuter de la possibilité d'une alliance ou d'un parti large, à l'intéreur duquel pourrait co-exister plusieurs courants. L'argument utilisé dans le passé par certains qu'une telle initiative était "prématurée" n'a que très peu de sens aujourd'hui.
Le Socialist Workers Party collabore déjà avec d'autres avec des résultats positifs au sein de l'Alliance People Before Profit ; il peut promouvoir ses idées distinctives socialistes et révolutionnaires tout en travaillant avec d'autres sur les 90% qui nous unissent. Il n'y a absolument aucune raison qu'une alliance de cette nature ne puisse pas être élargie.
Nous ne sommes qu'au début d'une crise économique profonde qui va entraîner son lot de baisses salariales, de nouveaux impôts (sur l'eau ...) et de licenciements. La gauche a la responsabilité de proposer une politique sérieuse qui assume la possibilité d'une sortie du système capitaliste."
(Traduction Le Poireau Rouge)
Lire l'article de Kieran Allen (en anglais)
Libellés : Elections européennes 2009, Irlande
Le discours du Caire ou les mirages de l'Obamamania
Un excellent article de Fouad Bahri:
/.../ Parce que les peuples musulmans ont été trop souvent victimes de promesses fallacieuses, d’espoirs idéologiques illusoires, parce qu’ils ont été l’objet d’instrumentalisations aussi perverses que subtiles, ils ont ce devoir prophétique de la prudence.
Parce que trop souvent victimes de leurs émotions, l’arme politique préférée des politiciens, ils doivent aiguiser leurs raisons. Il faudra donc plus qu’un “salam alékum” et la nomination de Dalia Mogahed, pour nous convaincre du contraire./.../
Ce devoir de scepticisme nous semble d’ailleurs confirmé par les premiers faits, seuls indicateurs réels de la politique. Et rien ne semble indiquer que celles des États-Unis ait changé. /.../
Lire l'article ici ...
Libellés : Barack Obama
Européennes: premières déclarations à la gauche de la gauche
Des déclarations un peu 'langue de bois' quand même ...
Déclaration du Comité exécutif national du PCF
Les résultats dont nous disposons à cette heure pour la France, sont marqués, comme dans de nombreux pays d’Europe, par un niveau d’abstention record. Ils traduisent, d’une part, l’ampleur de la défiance des électrices et des électeurs envers une construction européenne qui se refuse obstinément à entendre les exigences d’une refondation sociale et démocratique de l’Union européenne. D’autre part, ces résultats illustrent dans le même temps la difficulté persistante à transformer cette défiance en une alternative forte et crédible aux politiques libérales.
Quatre électeurs sur dix seulement se sont rendus aujourd’hui aux urnes dans notre pays. Il faut dire que tout a été fait, au niveau du pouvoir comme de ses relais médiatiques, pour brouiller les repères, dissimuler les enjeux du scrutin, refuser le débat, et ainsi pouvoir continuer la politique de libéralisation, de concurrence à tout va, de casse sociale qui est celle de l’Union européenne.
Dans ce contexte, un peu plus d’un votant sur quatre a exprimé son soutien à Nicolas Sarkozy et aux listes UMP. Mais la confusion a été systématiquement entretenue sur les votes qui permettraient d’exprimer clairement son opposition aux politiques libérales en France et en Europe. La fausse compétition mise en scène dans les derniers jours entre les listes d’Europe-écologie et du Modem, sur fond de consensus libéral, en a été une illustration éloquente. Quant au Parti socialiste, son très net recul confirme le divorce entre les attentes du peuple de gauche et ses orientations actuelles.
Dans ces conditions, le seul signe d’espoir à gauche vient ce soir des résultats des listes du Front de gauche.
Sa campagne a permis d’ouvrir un débat constructif sur les conditions d’une alternative à gauche. La dynamique unitaire et politique créée par cette campagne a suscité un intérêt croissant. La démarche des listes du Front de gauche démontre qu’il y a décidément une place pour une gauche déterminée qui, dans le prolongement du mouvement social, oeuvre à rendre meilleure la vie de nos concitoyens.
Il reste beaucoup à faire dans cette voie, et cette perspective est d’autant plus nécessaire au lendemain des résultats enregistrés en France et en Europe.
Ces résultats devraient permettre de renforcer le nombre de députés européens français qui iront siéger au groupe de la Gauche unitaire européenne au Parlement européen.
Le Parti communiste, qui va analyser dans les prochains jours avec attention ces résultats, entend poursuivre la démarche qu’il a initiée dans cette élection : travailler à la construction de fronts politiques unitaires porteurs de propositions et de projets alternatifs susceptibles de faire gagner la gauche et de répondre aux attentes sociales et démocratiques de notre peuple.
Paris, 7 juin, 20 heures
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Européennes - Déclaration du NPA
dimanche 7 juin 2009 (20h58)
Avec un taux d’abstention très élevé, le scrutin du 7 juin marque le rejet, ou pour le moins le désintérêt, qui frappe les institutions européennes. En restant chez eux, nombre d’électeurs, en particulier parmi les jeunes et les classes populaires, envoient un message clair : cette Europe n’est pas la nôtre !
Il faut dire que tout a été fait pour que grandissent cette colère et cet éloignement. Les partis institutionnels, dont le Parti Socialiste, se sont assis sur le non au référendum de 2005 en faisant passer par la voie parlementaire un traité jumeau. Quelle façon de dire clairement à la population, que son avis ne compte pas, que la gestion de l’Europe capitaliste est une affaire trop sérieuse pour être confiée au peuple !
C’est aussi cette politique que le PS paye aujourd’hui.
Le Parlement qui sort de ce suffrage manque de légitimité. Il ne donne pas une photographie réaliste du poids de chaque formation politique dans le pays.
Cependant, dans cette situation, le NPA, né voilà quatre mois, s’affirme, d’après les premières estimations qui le situe autour de 5%, comme une force politique nationale.
Le pouvoir ne sort pas grandi de cette échéance. Il a voulu évacuer la crise économique de cette élection, en jouant une nouvelle fois sur les peurs et les fantasmes : l’insécurité et la Turquie. Pourtant l’essentiel de la crise et des mobilisations sociales sont devant Sarkozy et le Medef.
Les attaques qui redoubleront venant du pouvoir et du patronat nécessitent une opposition déterminée et la défense d’une politique anticapitaliste. Une gauche de combat, pas une gauche de cogestion du système capitaliste, des institutions européennes aux collectivités locales. Nous continuons à proposer à toutes les formations de la gauche antilibérale et anticapitaliste un accord durable valable dans les échéances sociales et politiques à venir, pour encourager la convergence des luttes, plus que jamais nécessaire.
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Les Alternatifs
COMMUNIQUE 7 JUIN 2009
DU PAIN SUR LA PLANCHE
Un taux d'abstention élevé dans tous les pays européens en dit long sur la défiance à l'encontre de l'Europe libérale, mais, plus profondément sur la crise de la politique. Les timides propositions des partis sociaux-démocrates européens n'ont pas convaincu, le PS français subit un grave revers. Dans beaucoup de pays, des droites nationalistes ou xénophobes marquent des points.
En France, les listes avec lesquelles les Alternatifs avaient constaté des convergences politiques importantes obtiennent un score appréciable puisque le total des suffrages du Front de Gauche et du NPA se situe aux environs de 11%, mais sans que la critique large du système capitaliste et les mobilisations sociales de la dernière période aient abouti à une forte poussée de la "gauche de gauche".
Par ailleurs, de vraies divergences politiques traversent cet espace de la gauche de gauche, notamment autour de questions comme celles de l'indépendance à l'égard du PS et de la construction d'un bloc social majoritaire.
Le simple appel à l'unité ne peut permettre de dépasser ces contradictions : elles doivent être mises en débat, la construction de cadres unitaires sur le terrain social est indispensable, d'autant plus que le cycle des "journées d'action" du premier semestre trouve ses limites.
Les interrogations qui traversent la société sur l'avenir de la Planète, comme sur les modes de production et de consommation, se traduisent par des scores élevés des listes Europe Ecologie et, à la marge, des autres
listes écolos.
A l'évidence, le métissage entre exigences sociales et écologiques radicales ne s'est pas profondément concrétisé sur le terrain électoral.
La construction de l'unité contre les régressions sociales, les plans de licenciements, est une priorité des mois à venir, les débats stratégiques qui traversent la gauche antilibérale doivent être abordés de front, la convergence, le métissage, des exigences sociales et écologiques reste à construire en France comme en Europe : les Alternatifs, la gauche autogestionaire, s'engagent sur ces trois terrains.
Libellés : Les Alternatifs, Nouveau parti anticapitaliste, PCF
07 juin 2009
Communiqué de la Fédération au sujet des élections européennes
Voici le point de vue de mes amis de La Fédération - un point de vue que je partage. Ce qui n'est pas en contradiction avec mon choix personnel de voter 'NPA'.
Aujourd'hui certains s'interrogent sur la non participation de la Fédération à une liste pour les élections européennes. Nous sommes en particulier interpellés par des camarades qui voudraient comprendre pourquoi nous n'avons pas rallié le « Front de gauche PCF-PG ».
Ces élections, venant après les mobilisations sur le traité constitutionnel et celui de Lisbonne, ne pouvaient, à notre sens, être traitées selon les méthodes partisanes traditionnelles :il était indispensable de fédérer l'ensemble des composantes politiques, sociales et associatives qui avaient fait le succès du non au référendum pour peser réellement sur le processus européen.
Il était aussi indispensable de commencer à répondre à la gestion de la crise par les gouvernements et l'Union européenne: pour cela, il fallait fédérer les aspirations des mouvements sociaux sur une perspective d'alternative large.
Dès les première intervention publique de la fédération nous nous étions fixé cet objectif :« Nous agissons, ensemble, pour faire exister en vue des élections européennes de juin prochain, une unité de toutes les forces qui veulent une autre Europe et combattent ce qu’elle est » et un moyen « la constitution de listes de large union des partisans d’une Europe sociale, démocratique et écologique, en rupture avec la domination des marchés financiers et la mondialisation libérale ».
Nous n'avons pas varié dans cette attitude et proposé à diverses reprises des rencontres de tous les interlocuteurs pour aboutir. Le 15 mars nous rappelions : « Nous ne voulons pas que la division s’installe à la gauche de la gauche… alors que le mouvement social est uni. Réaliser une campagne unitaire pour les élections européennes, c’est possible Nous demandons à Olivier Besancenot, Marie-George Buffet, Jean-Luc Mélenchon de ne pas jouer au jeu « pourquoi gagner ensemble quand on peut perdre chacun tout seul ». Pourquoi se contenter d’une lutte de classement entre les petits au lieu de porter une alternative ensemble ?
Pour refuser la division, nous demandons qu’une rencontre ait lieu entre tous les courants de la gauche de transformation sociale ».
Position irréaliste ? Refus de choisir?
Non mais la conviction que l'évolution de la situation politique et sociale rendait chaque jour plus nécessaire et possible cette liste unitaire de toutes les forces de gauche, capables par ailleurs d'actions unitaires sur le terrain. Nous avons sous-estimé la rupture, ou du moins l'écart grandissant, entre mouvements sociaux et logique de représentation partidaire. Nous avons pensé, à tort, que la pression des acteurs des mouvements sociaux aurait raison des intérêts de boutiques.
Le NPA a d'abord cherché à mettre en avant des divergences de programme, puis a fait d'un front durable la condition d'une alliance. Cette exigence ne pouvait être pour nous un préalable, mais nous la partageons : il était indispensable de faire la démonstration que la liste unique n'est pas un cartel politique de circonstances mais le début du processus d'élaboration en commun d'une alternative. C'était aussi la position du Parti de Gauche.
Le refus du PCF de répondre là dessus ne peut qu'alimenter les suspicions sur des choix de tactique politicienne. Le PCF fournissait ainsi au NPA la possibilité de faire cavalier seul, et de se justifier. Dès lors le débat politique risque de ne se réduire qu'à un combat fratricide où chacun renvoie sur l'autre la responsabilité de l'échec de tous.
Dans cette situation, il fallait être à même de créer une vraie dynamique unitaire, rassemblant au delà des organisations politiques : c'est en cela que la participation - et les propositions - de la Fédération à la définition de la liste et de la campagne nous semblait important. Il fallait faire la démonstration que nous voulions autre chose que d'additionner des pourcentages pour faire un score sans lendemain.
S'il ne s'agissait que de rajouter quelques noms à une liste l'intérêt pour tous est limité. S'il ne s'agit que de rajouter un sigle, ce n'est pas de nature à créer les conditions d'un rassemblement qui puisse faire bouger les lignes.
Quand nous avons rencontré le Parti de Gauche il est devenu évident que le PCF ne voulait pas de la fédération, non pas à cause de l'Association des Communistes Unitaires, mais parce que nous proposions une dynamique insécurisante pour la direction du PCF. Au mieux aurait il accepté quelques « personnalités » de nos rangs sans nous laisser la possibilité prendre toute notre place dans la campagne.
Une liste dans ces conditions est très loin des objectifs nécessaires, elle n'est pas de nature à peser réellement dans le débat européen et national. Elle ne pouvait qu'entretenir la division au moment même où il faut avancer dans l'unité des forces pour une alternative à gauche, pour préparer une réponse à la crise.
Mieux vaut dans ces conditions ne pas prendre parti nationalement dans cette compétition entre forces qui, dispersées, ne comptent pas vraiment dans la modification du champ politique; surtout dans une échéance électorale où l'abstention risque d'être un mode d'expression de personnes qui ont fait la victoire du non et qui ne veulent pas choisir.
La Fédération appelle à voter contre la droite (pour ne pas conforter un gouvernement massivement rejeté dans les luttes) et contre ceux qui ont apporté leur soutien au traité de Lisbonne ( pour signifier notre choix d'une autre Europe que celle d'aujourd'hui). Cela signifie des choix divers du soutien local à l'une des listes à une liberté de vote pour l'une ou l'autre des listes.
Ce qui nous importe c'est que cette échéance ne soit pas un facteur supplémentaire de division et que la bataille en commun pour l'alternative reprenne après cette « occasion manquée ».
Libellés : Elections européennes 2009, Fédération
Marxism 2009 à Londres (2 - 6 juillet)
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Les intervenants ...
Libellés : Marxism 2009, Socialist Workers party
06 juin 2009
Elections en Europe: les premiers effets politiques de la crise ?
En Angleterre, les résultats du Parti travailliste (New Labour) de Gordon Brown aux élections locales et européennes sont catastrophiques. Ses 23% des voix aux élections locales sont son pire score de toute son histoire et le placent derrière les Conservateurs et les Liberal Democrats. C'est donc l'opposition de droite, relookée sous son nouveau et jeune leader David Cameron - un pur produit de l'establishment, qui en profite, mais l'extrême droite progresse en voix et gagne quelques sièges. Les Verts sont également en progression, avec un gain de seize sièges de conseiller local.
Aux Pays-Bas, un parti d'extrême droite spécialisée dans l'islamophobie arrive en deuxième position.
En Irlande, le principal parti gouvernemental (Fianna Fail - droite) prend une claque monumentale. FF est le premier parti irlandais depuis les années 1930 quand il représentait la lutte pour l'indépendance et la république. Il n'a reçu le soutien cette fois-ci d'un électeur sur cinq. Son partenaire au pouvoir, Les Verts, chute avec lui.
Un autre parti de droite (Fine Gael - droite libérale) est le principal bénéficiaire, même si le Parti travailliste s'en tire honorablement.
La bonne nouvelle, c'est la percée, à Dublin notamment, de la gauche radicale. Celle-ci comme ailleurs est divisée, mais cela ne l'a pas empêchée d'obtenir plusieurs élus, dont cinq pour l'alliance People before Profit et quatre pour le Socialist Party (extrême gauche). Plusieurs candidats de gauche indépendants ont également été élus ou ont fait de très bons scores.
Radical left breakthrough in Ireland
Déclaration de l'Alliance People Before Profit
Libellés : Europe, Irlande, Pays-Bas, Royaume-Uni
05 juin 2009
Le discours de Barack Obama au Caire
Nous mettrons bientôt en ligne des réactions de militants égyptiens et autres.
04 juin 2009
Obama au Caire
Obama a dit une chose de juste:
"I reject the view of some in the West that a woman who chooses to cover her hair is somehow less equal, but I do believe that a woman who is denied an education is denied equality."
"Je refuse le point de vue exprimé par certains dans les pays occidentaux qu'une femme qui choisit de couvrir ses cheveux devient moins égale, mais je crois qu'une femme à qui on nie le droit à l'éducation est privée de l'égalité."
Barack Obama, Le Caire, 4 juin 2009
Et comme on pouvait s'y attendre, des défenseurs de l'exception française qui exclut les filles voilées de l'éducation dite 'nationale' sont outrés (Ni Putes Ni Soumises en tête). J'aurais honte pour mon pays si c'était le mien ...
Mais ce n'est pas parce qu'il a dit une chose juste que je vais céder à l'Obamamania ... Juste avant la visite d'Obama au Caire, le socialiste égyptien Hossam el-Hamalawy a écrit cet article: Right Time, Wrong Place pour dire que le président américain cautionnait un régime qui réprime les grèves et ne tolère aucune opposition sérieuse:
We do want allies in the West, but not from inside the White House. Our real allies are the human rights groups and unions that will pressure the Obama administration to sever all ties to the Mubarak dictatorship. Their visits to Egypt are more meaningful, even if unlike Mr. Obama, they do not get a lavish reception.
La dernière d'une longue série de luttes ouvrières en Egypte: Egypt post workers' strike defies state
Egyptians unimpressed by Obama's speech
Libellés : Barack Obama, Egypte, Femmes