23 juin 2009
La Guadeloupe s'apprête à "accueillir" Nicolas Sarkozy
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Des barricades constituées de pneus usagés et de palettes interdisent l'accès à un certain nombre de stations-service des environs de Pointe-à-Pitre, lundi 22 juin, au premier jour de la "semaine de mobilisation" appelée par le LKP, quatre jours avant la visite de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe. /.../
Une seule des cinq stations-service sur la route de Pointe-à-Pitre à Baie-Mahault était ouverte lundi matin, une autre était fermée sans autre indication, et l'accès aux trois autres bloqué par des barricades de pneus et palettes. La même stratégie de tension par paralysie de la distribution de carburant avait été mise en œuvre, avant que le mouvement ne recueille une adhésion populaire, aux premiers jours de la grève générale du début de l'année.
Selon plusieurs sources, des militants syndicaux procédaient lundi matin à des distribution de tracts dans la zone industrialo-commerciale de Jarry, en banlieue de Pointe-à-Pitre, où l'activité demeurait normale. Aucune indication n'a pu être obtenue lundi matin auprès de la préfecture de la Guadeloupe sur l'ampleur et les formes prises par la "semaine de mobilisation" du LKP. Le collectif constitué d'organisations syndicales, politiques et culturelles, a appelé en fin de semaine dernière à une "semaine de mobilisation" et à l'organisation de "rendez-vous de solidarité" devant des entreprises en grève, alors que le président de la République doit se rendre en Guadeloupe vendredi.
LA RÉPUBLIQUE "TIENDRA SA PROMESSE D'ÉGALITÉ"
Dans la quinzaine d'entreprises concernées, les grévistes revendiquent "l'application de l'accord Bino initial" qui prévoit une majoration de salaire de 200 euros, prise en charge par l'Etat et les collectivités pour 150 euros, et qui devra être intégralement payée par les entreprises dans trois ans. L'accord, négocié durant la grève générale, a été étendu à toutes les entreprises insulaires, mais la majoration de salaire n'y est pas garantie au-delà des trois ans.
Un appel est lancé pour un meeting à Basse-Terre, où doit se tenir un congrès des élus départementaux et régionaux, et à Pointe-à-Pitre vendredi, au soir de la visite de M. Sarkozy. Une manifestation est prévue samedi prochain à Pointe-à-Pitre. Nicolas Sarkozy se rend jeudi en Martinique puis en Guadeloupe, pour une visite de deux jours, dans le cadre des Etats généraux de l'outre-mer lancés officiellement par le gouvernement le 21 avril. Lundi, devant le Congrès réuni à Versailles, Nicolas Sarkozy avait promis que la République "tiendra sa promesse d'égalité" vis-à-vis des 2,6 millions de Français vivant outre mer. "Comment pourraient-ils se sentir pleinement citoyens de notre République si notre République tient si peu à leur égard la promesse d'égalité qu'elle fait à tous les citoyens ?", avait-il lancé, assurant qu'à l'occasion de son déplacement il "parlerait avec eux des moyens par lesquels la République pourra tenir ses engagements".
LEMONDE.FR avec AFP
Des barricades constituées de pneus usagés et de palettes interdisent l'accès à un certain nombre de stations-service des environs de Pointe-à-Pitre, lundi 22 juin, au premier jour de la "semaine de mobilisation" appelée par le LKP, quatre jours avant la visite de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe. /.../
Une seule des cinq stations-service sur la route de Pointe-à-Pitre à Baie-Mahault était ouverte lundi matin, une autre était fermée sans autre indication, et l'accès aux trois autres bloqué par des barricades de pneus et palettes. La même stratégie de tension par paralysie de la distribution de carburant avait été mise en œuvre, avant que le mouvement ne recueille une adhésion populaire, aux premiers jours de la grève générale du début de l'année.
Selon plusieurs sources, des militants syndicaux procédaient lundi matin à des distribution de tracts dans la zone industrialo-commerciale de Jarry, en banlieue de Pointe-à-Pitre, où l'activité demeurait normale. Aucune indication n'a pu être obtenue lundi matin auprès de la préfecture de la Guadeloupe sur l'ampleur et les formes prises par la "semaine de mobilisation" du LKP. Le collectif constitué d'organisations syndicales, politiques et culturelles, a appelé en fin de semaine dernière à une "semaine de mobilisation" et à l'organisation de "rendez-vous de solidarité" devant des entreprises en grève, alors que le président de la République doit se rendre en Guadeloupe vendredi.
LA RÉPUBLIQUE "TIENDRA SA PROMESSE D'ÉGALITÉ"
Dans la quinzaine d'entreprises concernées, les grévistes revendiquent "l'application de l'accord Bino initial" qui prévoit une majoration de salaire de 200 euros, prise en charge par l'Etat et les collectivités pour 150 euros, et qui devra être intégralement payée par les entreprises dans trois ans. L'accord, négocié durant la grève générale, a été étendu à toutes les entreprises insulaires, mais la majoration de salaire n'y est pas garantie au-delà des trois ans.
Un appel est lancé pour un meeting à Basse-Terre, où doit se tenir un congrès des élus départementaux et régionaux, et à Pointe-à-Pitre vendredi, au soir de la visite de M. Sarkozy. Une manifestation est prévue samedi prochain à Pointe-à-Pitre. Nicolas Sarkozy se rend jeudi en Martinique puis en Guadeloupe, pour une visite de deux jours, dans le cadre des Etats généraux de l'outre-mer lancés officiellement par le gouvernement le 21 avril. Lundi, devant le Congrès réuni à Versailles, Nicolas Sarkozy avait promis que la République "tiendra sa promesse d'égalité" vis-à-vis des 2,6 millions de Français vivant outre mer. "Comment pourraient-ils se sentir pleinement citoyens de notre République si notre République tient si peu à leur égard la promesse d'égalité qu'elle fait à tous les citoyens ?", avait-il lancé, assurant qu'à l'occasion de son déplacement il "parlerait avec eux des moyens par lesquels la République pourra tenir ses engagements".
LEMONDE.FR avec AFP
Libellés : Antilles, Guadeloupe