30 novembre 2007
Fondation d'un nouveau parti en Kanaky
Bernard Alleton fait un compte-rendu du premier congrès du nouveau Parti travailliste, prolongement politique du syndicat radical et indépendantiste, l'UTSKE, auquel a également assisté José Bové.
Libellés : Anti-impérialisme, Kanaky
Socialist Review (December 2007)
Martin Smith du SWP sur la crise dans RESPECT et l'avenir de la gauche unitaire anglaise
Le socialiste américain Mike Davis sur les incendies qui ont ravagé la Californie et piégé de nombreux mexicains essayant de traverser la frontière à travers les massifs forestiers près de San Diego.
* De Mike Davis en français : La combinaison mortelle de la pauvreté urbaine et des risques naturels : un article prophétique de 2005.
Lindsey German de la Stop the War Coalition sur la situation dangereuse créée par la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient et les tâches du mouvement contre la guerre, à la veille d'une conférence internationale importante qui réunira 1 000 délégués à Londres le 1er décembre 2007 : World Against War.
* Compte-rendu de la Conférence internationale contre la guerre, Londres, 1er décembre 2007.
Libellés : Anti-impérialisme, Etats-Unis, Respect
Le bêtisier du jour : Nicolas Sarkozy
Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter un président capable de nous sortir une telle imbécilité ?
"L'inexplicable" ? Voilà une drôle d'idée. Les habitants des cités, les jeunes, les parents, les animateurs, sans parler des chercheurs (mais justement Sarkozy se moque éperdument de sciences humaines, il ne fait que flatter les préjugés de ceux qui pensent qu'"il n'y a qu'à" pour des raisons bassement électoralistes), en fait, tous ceux qui n'ont pas renoncé à réfléchir, plutôt que de gesticuler comme lui, savent très bien qu'il existe de multiples raisons pour la crise des banlieues.
Chômage des jeunes, mauvaises conditions de logement, racisme, piteux état des transports, humiliation des anciens, baisse du pouvoir d'achat, comportement de la police, services publics à rabais, un Etat qui reste sourd aux revendications les plus élémentaires de ces citoyens de deuxième zone, conjugués avec l'arrogance des riches qui se remplissent les poches grâce entre autres aux mesures fiscales de Nicolas Sarkozy, voilà quelques explications à méditer, "Monsieur" le Président.
Et bien sûr, cela n'excuse rien, mais on n'avait pas besoin des leçons d'un politicien de bas étage élevé bien au-dessus de son rang pour le savoir.
Lire cet excellent papier du journal Ouest France, Les fins de mois, on ne vend plus de viande.
Au lieu d'éjacter comme le petit dictateur en puissance qu'il est, Nicolas Sarkozy ferait mieux de lire cet entretien avec le sociologue Laurent Mucchielli
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Je suis étonné par le manque de réaction aux propos de Sarkozy sur l'immigration. Il a clairement établi un lien entre "le malaise social" (qui n'aurait évidemment rien à voir avec des problèmes sociaux) et "l'immigration non-maîtrisée". Des propos qui passent sans doute très bien dans l'électorat d'extrême droite mais qui devraient susciter un grand mouvement de protestation à gauche. Il y a quelques années, des remarques similaires venant de Jean-Marie Le Pen - exprimées sans doute plus crûment - aurait provoqué un tollé chez tous les bons "républicains" de gauche, voire du centre. Le message n'a pas changé - "c'est la faute des étrangers" - seulement le langage - et le messager.
29 novembre 2007
Intervention de Sarkozy ce soir - une honte
Passer directement comme il a fait des "trafiquants" et des "voyous" à ... "l'immigration non maîtrisée" et des populations qui "ne se sont pas intégrées" est ignoble, mais cela trahit une grande insécurité de sa part. La seule réponse possible à cette dérive est de renforcer les mobilisations en cours.
... Visiblement mal à l'aise, Sarkozy réagit à la moindre ébauche d'une suggestion d'une critique par un de ses interlocuteurs par des gestes d'énervement et une fuite en avant ("Vous n'allez donc pas ralentir le rythme des réformes ?" "Mais enfin j'ai été élu pour ça ... Je vais même peut-être les accélérer." "Le droit de grève, ça ne concerne pas en principe les étudia .. enfin, passons.")
Inquiétant.
"Je suis le président même de ceux qui n'ont pas voté pour moi." Eh bien, Non.
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François Bayrou trouve les propositions de Sarkozy sur le pouvoir d'achat "convenables".
Julien Dray trouve Sarkozy "bon sur la forme" (mais il est vrai qu'il ne faut pas dire trop de mal d'un président qui disposera sans doute bientôt de quelques places de ministres).
Nicolas Sarkozy : "Je n'ai pas le pouvoir de décréter tout seul une augmentation générale des salaires". Pourtant, il y pensait, n'est-ce pas ? Ce serait plutôt un bon thème de mobilisation de syndicats, s'ils n'étaient pas si pressés de "négocier" la remise en cause de tous nos acquis.
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Jean-Marie Harribey, co-président d'Attac, trouve l'idée de Sarkozy de "monétiser" les jours de repos une "bêtise mélangée de cynisme". C'est bien dit. Lire son article ici ...
25 novembre 2007
The End of a Racist Union Basher
Au revoir et bon débarras (avec tout le tact habituel de nos camarades australiens)
Comment traduire "union basher" en français ? Cela signifie que le tout nouveau ancien premier ministre de droite australien, John Howard, est un habitué des mauvais coups contre les syndicats.
Son successeur Kevin Rudd (travailliste) est souvent considéré comme un 'Tony Blair' australien. Il promet de travailler en étroite collaboration avec le patronat et tient un langage on ne peut plus "modéré".
Mais le fait est que Howard a axé sa campagne sur les liens de Rudd avec les syndicats ouvriers, qu'il supposait être très impopulaires avec l'électorat. Et il a perdu.
La gauche radicale australienne a fait campagne contre les lois anti-syndicales et extrêmement libérales du gouvernement de Howard, contre la présence des troupes australiennes en Irak et en Afghanistan, pour la défense des droits des aborigènes, contre le harcèlement des réfugiés et sur le thème de l'environnement. Les syndicats, après avoir organisé des manifestation de masse contre la politique de Howard, ont donné des consignes très claires de vote.
La position d'une partie de la gauche révolutionnaire, dont Socialist Alternative et l'International Socialist Organization, était d'appeler à voter pour les Verts, avec Labor (le parti de Rudd) comme deuxième choix (le système électoral australien est assez compliqué). Il y avait également quelques candidats socialistes.
Lire cet article de Rick Kuhn, de Socialist Alternative, en anglais ...
Cet article de l'International Socialist Organization (Australia) met en garde contre "le gouvernement travailliste le plus droitier depuis les années Trente".
Libellés : Australie
23 novembre 2007
NOUS VOULONS UN REFERENDUM !
Appel du Comité National pour un Référendum
Un nouveau traité – dit traité de Lisbonne - vient d’être approuvé par les dirigeants européens suite au rejet du projet de traité constitutionnel refusé majoritairement par les Français et les Néerlandais lors des référendums de mai et juin 2005. /.../
Libellés : Europe
Besancenot veut un "parti de personnalités anonymes" ...
Un compte-rendu du meeting par John Mullen
Libellés : LCR, Olivier Besancenot
William Blake est né il y a 250 ans
William Blake, né à Londres le 28 novembre 1757, décédé le 12 août 1827.
Peintre, graveur, illustrateur et poète unique et inclassable.
Souvent traité de "fou" par les défenseurs des valeurs officielles ; aujourd'hui considéré comme un des plus grands artistes anglais.
Républicain, partisan de l'égalité des races et des sexes - y compris en défendant le droit des femmes à l'épanouissement sexuel - et dénonciateur de l'esclavagisme et de l'expoitation des ouvriers (des enfants, notamment).
Blake collabora avec l'écrivaine féministe Mary Wollestonecraft et fréquenta les milieux radicaux inspirés par les idées de la révolution française. Il illustra des oeuvres de Dante, de Milton et d'auteurs contemporains.
Profondément mystique et croyant, il refusa toute autorité religieuse. Ses idées lui valurent une accusation - très grave - de sédition, mais il fut acquitté.
Plusieurs de ces oeuvres dénoncent la misère et l'exploitation de cette période très noire pour le prolétariat et le sous-prolétariat anglais.
La chanson Jérusalem composée sur des paroles de Blake est encore capable d'émouvoir des millions d'Anglais. Elle met en valeur le contraste entre une Angleterre idyllique, heureuse ("ce pays vert et plaisant") et celle, industrielle, polluée et bourgeoise, qui naissait. le dernier verset est un appel à la lutte.
Jérusalem peut également être lue comme un hymne patriotique, et elle est souvent chantée par des gens de droite et des nostalgiques d'un mode de vie traditionnel et conservateur.
Mais la droite peut difficilement revendiquer l'héritage d'un artiste hors normes, radical, contestataire et rebelle.
Blake illustra un livre sur une expédition anglaise contre des esclaves révoltés au Surinam avec cet image A Negro Hung Alive by the Ribs to the Gallows (1796)
L'article de Wikipedia en anglais sur Blake lui rend justice. Celui de la version française ne fait aucune référence à ces idées.
Blake's revolution, by Judy Cox
Some short texts in English.
Un petit texte traduit en français.
Libellés : William Blake
22 novembre 2007
Witches and Russian Dolls: the Crisis in RESPECT
Watch Mark Serwotka speak at the RESPECT Annual Conference November 2007
Libellés : Anticapitalisme, Respect, Royaume-Uni
21 novembre 2007
STOP ... à la propagande anti-grèves
21.11.07 (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) du Parisien a protesté contre la Une du quotidien mardi, consacrée à la grève dans les transports, estimant qu'elle marque une "rupture avec la ligne éditoriale" du journal, dans un communiqué interne dont l'AFP a obtenu copie mercredi.
Mardi, le quotidien a publié en Une une photo des passagers patientant sur un quai bondé, sous le titre "Stop".
"En titrant +Stop+ (sous-entendu aux grèves), le Parisien s'oppose de front à toute une frange de son lectorat, au risque de se couper de lui", estime le SNJ, soulignant que le journal "a des lecteurs qui galèrent dans les transports et des lecteurs qui participent aux mouvements sociaux ou qui les soutiennent".
Le Parisien, "et c'est une rareté dans le paysage de la presse nationale", s'est "toujours positionné comme un journal d'information et non comme un journal d'opinion", rappelle-t-il.
"A travers cette Une qui éditorialise, on le colore d'un positionnement qui n'est pas le sien", juge-t-il.
"Il va de soi que le Parisien est, et restera, fidèle à la ligne éditoriale qui a toujours été la sienne, à savoir son indépendance, le refus des partis pris quels qu'ils soient et surtout, dans le cas qui nous préoccupe, à l'écoute des préoccupations de ses lecteurs", a réagi le directeur des rédactions du Parisien et d'Aujourd'hui en France, Vincent Régnier.
Le SNJ, qui est intervenu mardi en comité d'entreprise à ce sujet, doit rencontrer jeudi la direction de la rédaction.
Commentaire : La presse étant ce qu'elle est, on n'est pas surpris par des titres anti-grèvistes et des articles très orientés sur "la grogne des usagers" ou "les coûts des grèves pour l'économie". C'est rare qu'on parle du "coût" pour les cheminots de la baisse de leurs retraites ou les "coûts" pour les privilégiés - pardon, les salariés du secteur public - des réductions des effectifs.
De la même façon, les travailleurs les plus combatifs et le plus conscients des dangers de la politique sarkoziste sont décrits comme des "jusqu'auboutistes" (ceux qui veulent qu'on travaille 40, 41 et plus d'années pour toucher une misère de retraite et remplir les poches des assureurs privés ne le sont évidemment pas).
Quant aux infos sur les grandes chaînes de télévision, cela semble presque normal qu'on entend un intervieweur demander à un représentant syndical s'il va "prendre ses responsabilités" et appeler à la reprise du travail, ou quand on parle d'une baisse du nombre de grèvistes comme une "bonne nouvelle".
Personnellement, je n'ai jamais pu décider si les journalistes sont conscients de ce qu'ils disent, ou s'ils sont eux-mêmes victimes du bourrage de crâne général. Ou peut-être simplement stupides.
Le trotskiste anglais Tony Cliff, quand il parlait de l'état de la lutte de classe, au lieu de dire "le nombre de journées perdues" comme font tous les commentateurs bourgeois et tous les journalistes économiques, disait toujours "le nombre de journées gagnées dans les luttes".
Le langage est un terrain important de la lutte idéologique.
Les Assemblées générales bousculent la politique du gouvernement
Dans ce court article, Dimitris Fasfalis met le doigt sur une des questions fondamentales soulevées par les luttes : qui décide de la démarche à faire, et comment ? Les représentants atitrés des travailleurs, comme les permanents syndicaux, doivent-ils décider de l'arrêt ou pas d'un mouvement, des formes de lutte (blocages, piquets de grève, grèves tournantes etc.), des revendications à mettre en avant dans les négociations, de l'attitude à adopter face aux manoeuvres patronales et gouvernementales ? Ou est-ce les travailleurs eux-mêmes, réunis en Assemblées générales, souvent quotidiennement ?
Il est vrai que la majorité des représentants syndicaux font au moins semblant de "consulter la base", voire se remettent effectivement aux décisions des travailleurs - mais en tentant de les influencer directement ou par les médias interposés. Ils peuvent difficilement heurter frontalement la volonté des militants du rang, à moins de prendre le risque de se couper complètement de ceux qui font vivre l'organisation et paient les cotisations (et donc leurs propres salaires).
Mais les allusions dans leurs déclarations à la presse au "réalisme" ou à la "nouvelle situation" créée par la déclaration d'un ministre, les références aux difficultés des usagers et à la nécessité de garder le soutien du public, les appels à la "responsabilité" sont des signaux envoyés aux grèvistes qu'ils doivent mettre fin à leur mouvement et laisser la place aux négociateurs professionnels.
Certains dirigeants, comme François Chérèque de la CFDT, sont prêts à aller plus loin, et à appeler sans ambiguïté à arrêter le mouvement. Le rôle d'un Bernard Thibault est plus ambigü.
Ce qui est sûr est que les travailleurs n'ont aucun intérêt à donner un chèque en blanc à leurs dirigeants, qui doivent être clairement mandatés par la base. Idéalement, celle-ci doit pouvoir suivre les négociations en direct - comme ont fait les ouvriers polonais aux moments forts de la lutte du syndicat Solidarnosc -, pour éviter toute concession inutile ou arrangement secret.
Les AG sont un élément crucial de la démocratie ouvrière, tout comme les coordinations locales qui réunissent des militants de différents lieux de travail et d'autres secteurs en lutte. Nous sommes fiers de cette capacité des travailleurs de décider et d'agir collectivement, en toute indépendance. Quelque soit les résultats obtenus par une grève, l'expérience de cette prise de décisions est un acquis définitif.
La grève, les médias : petit exercice comparatif
Un article de la rédaction de la revue suisse A l'Encontre qui donne une large place à une tribune d'un camarade anglais, Mark Steel, qui tient une rubrique dans le quotidien The Independent.
TF1 : Le gouvernement vous parle
«La mobilisation syndicale se heurte à la volonté très claire du gouvernement de créer un système plus équitable de retraites, c’était dans le programme de Nicolas Sarkozy, il a été élu en partie pour ça.» Non, ce n’est pas du François Fillon, ni même du Xavier Bertrand, mais du Jean-Pierre Pernaut, ministre du 13 heures de TF1. Ça suinte de tous les sujets, de la hiérarchisation des JT, des mots choisis : la télé roule contre la grève. «La France peut-elle être réformée ?» se désespère Laurent Delahousse dimanche sur France 2. Quant à l’ineffable Jean-Marc Sylvestre, mercredi à 13 heures sur TF1, il sait : «Les syndicats ont compris que l’opinion publique ne les suivrait pas dans leur opposition systématique à une réforme in-con-tour-nable.»Lire l'article dans Libération ...
Libellés : Luttes ouvrières, Médias
Samedi 24 novembre, à Paris : Forum-Débat de 'Maintenant, A Gauche !'
La défaite de 2007 est sévère, mais aussi profonde car politique, idéologique et culturelle. Les résistances sociales se développent. Elles dessinent des attentes politiques auxquelles le social-libéralisme dominant à gauche ne répond pas. Face à cette contre-révolution néoconservatrice, la gauche semble aux abonnés absents. En difficulté pour s’opposer sur le fond aux mesures gouvernementales elle peine à se faire entendre faute d’un projet alternatif. Au-delà de la résistance, comment porter un nouveau projet de transformation répondant aux défis de notre temps ? Comment reconstruire l’espoir à gauche ?
Demandez le programme !
NOUVEAU
Communiqué : Maintenant, à gauche !
VERS DES ETATS GENERAUX EN 2008 DE TOUTES LES FORCES DE TRANSFORMATION SOCIALE
Le Forum organisé le 24 novembre 2007 à Paris par « Maintenant, à gauche ! » a vu la participation d’environ 350 personnes aux divers temps de débats de la journée. Différents responsables syndicaux, associatifs et politiques ont participé à la discussion (voir programme). Elle a mis en évidence à quel point les questions de la résistance à la mise en œuvre du projet sarkozien et celles de la construction d’une alternative politique de transformation sociale ne pouvaient être dissociées.
Nos débats d’aujourd’hui confirment la conviction qui avait animé notre appel au début de l’été dernier : « l’objectif est de faire converger l’ensemble de la gauche de transformation sociale pour que son projet renouvelé ambitionne de devenir majoritaire à gauche. Pour y parvenir, pas d’échappatoire : il faudra bien que cette gauche devienne de façon durable force politique ». Cet objectif est d’autant plus indispensable que se poursuit le glissement de la direction majoritaire du PS dans ses renoncements.
Voilà notre cap : aller vers une nouvelle force politique, pour une gauche de transformation sociale, assumant tout simplement la mission historique des forces d’émancipation et de justice, ancrée dans le mouvement social, réalisant la synthèse du meilleur des traditions du mouvement ouvrier et des combats républicains avec les nouvelles problématiques du féminisme, de l’écologie, de l’altermondialisme.
Nous sommes encouragés par l’élargissement du nombre de celles et ceux qui se placent dans cette perspective. En même temps nous ne mésestimons pas les traumatismes de la division héritée de la séquence présidentielle et les efforts qui restent à faire pour surmonter la fragmentation qui en a résulté. Nous ne préjugeons pas des cheminements et des agendas, mais nous sommes déterminés sur le résultat.
Dans cet esprit, nous avons formulé quelques propositions pour avancer :
1 - La première est d’aller en 2008 vers des ETATS GENERAUX de toutes les forces de transformation sociale … et si les questions les plus susceptibles de nous rassembler à ce stade sont celles du contenu des politiques alternatives, du projet alternatif, plaçons-les au cœur de nos débats et avançons ensemble. Sans préalable à ce stade sur les réflexions en cours des uns et des autres sur la stratégie pour le porter. Sans protocole, sans concurrence d’initiateurs, concrétisons en 2008 ces Etats généraux. Nous proposons d’ores et déjà la mise en place d’un COMITE UNITAIRE DE PREPARATION qui garantisse le pluralisme et l’ouverture de cette grande initiative.
2 - La seconde est d’initier partout des espaces de débats avec le type de démarche que « Maintenant, à gauche ! » a tenté de mettre en œuvre pour ce forum pluraliste, quelles que soient les modalités et les appellations de ces espaces, l’essentiel étant l’esprit d’ouverture et l’ambition de leur mise en place. Nous suggérons de susciter partout une démarche de dialogue entre formations et sensibilités politiques, collectifs ou comités, réseaux, militants et citoyens…pour retisser des liens et débattre du type de perspective commune auquel travailler ensemble.
3 - La troisième est de saisir toutes les occasions de mobilisation sociale pour proposer et débattre des alternatives nécessaires et de faire de la campagne pour l’exigence d’un référendum sur le nouveau Traité européen un axe fort de l’action commune de la gauche de transformation.
Avec ces propositions, nous en appelons donc à toutes et tous pour construire une dynamique réunissant les conditions de l’apparition d’une nouvelle force politique à gauche.
Paris, le 25 novembre 2007
Lire l'intervention de Christian Piquet ...
Libellés : Anticapitalisme
20 novembre 2007
Des photos de la manif ... à Agen
Nos lecteurs à l'étranger ne savent sans doute pas que Sarkozy a appelé les cheminots à cesser leur mouvement avec la phrase très connue "Il faut savoir arrêter une grève" qui est une citation de ... Maurice Thorez, secrétaire-général du Parti communiste français dans les années 1930 et 1940. Reste à voir si cela va marcher ...
Libellés : Luttes ouvrières
18 novembre 2007
Socialist Worker reports on the RESPECT Conference
And see this report on the blog Lenin's Tomb
On the RESPECT website, speeches by Mark Serwotka, Karen Reissmann and Lindsey German.
Malgré une scission importante, la Coalition RESPECT en Angleterre a tenu son congrès annuel à Londres et a élu un nouveau Conseil national. Tout porte à croire qu'elle peut encore augmenter son influence, face à un gouvernement travailliste qui traîne loin derrière la droite conservatrice dans les sondages mais qui continue à privatiser à tout va. RESPECT a reçu le soutien d'un dirigeant syndical de gauche de premier plan, Mark Serwotka du puissant syndicat des employés des services publics et des fonctionnaires.
Libellés : Respect, Royaume-Uni, Socialist Workers party
17 novembre 2007
Bêtisier du jour
"On ne peut pas faire grève et négocier en même temps."
François Fillon, premier ministre (???)
Mais où es-tu allé chercher cela, mon petit François ?
Voir ce commentaire ...
Libellés : Bêtisier, Luttes ouvrières
Enquête sur la diversité : le savoir que refuse SOS Racisme
Personnellement, je n'ai pas peur de vous annoncer la couleur : Je suis blanc, d'origine européenne de l'ouest, marié, salarié du privé, athée et pour la collecte des statistiques si cela peut aider la recherche et permettre un débat sérieux sur les inégalités. Par contre, mes deux enfants sont à la fois blanche et noire, d'origine européenne de l'ouest et antillaise, de culture anglaise et française. Curieux, non ?
Je suis originaire de Birmingham, une ville anglo-irlando-antillo-indo-pakistano-bengalaise (et j'en passe), qui est mieux connue pour la cuisine cachemiraise 'balti' que pour ses équipes de foot (plutôt moyennes). Et je réside à Saint-Denis (vous savez, la ville ou l'équipe du Maroc a joué à domicile hier soir contre les vaillants visiteurs français - buts du noir Govou et de l'arabe Nasri).
Donc, c'est pour vous dire que collecter des statistiques sur les origines ethniques et l'identification nationale, culturelle ou religieuse de la population d'une société aussi diverse et métissée que la notre non seulement ne me choque pas, mais me semble la moindre des choses. D'ailleurs, dans le monde, cela ne choque que certains habitants du village gaulois.
Il ne s'agit bien évidemment pas de "ficher" qui que soit, et si quelqu'un ne veut pas se définir en termes ethniques ou révéler ses convictions personnelles, il doit en avoir le droit.
Dramatiser la question de l'identité culturelle ou de l'appartenance à une "communauté" - le fameux communautarisme qui donne des cauchemars à nos hussards "républicains" -, comme s'il s'agissait d'une question de vie ou de mort pour un modèle français que le monde entier nous envie (sic), revient à défendre le statu quo inégalitaire et discriminatoire.
Voici un texte signé par un grand nombre de chercheurs français et étrangers ...
qui répond partiellement à ces questions ...
/.../ Il ne s’agit nullement « d’enfermer » les personnes interrogées dans des « catégories ethno-raciales », il ne s’agit nullement de recenser les personnes selon leur origine, de faire des « statistiques ethniques » mais plutôt d’évaluer, de mesurer la place de l’ethnicité dans la définition de soi, dans l’assignation à une différence non revendiquée et dans les trajectoires socio-professionnelles. Libre à la personne interrogée de répondre ou de ne pas répondre, de se sentir ou non discriminée en raison de sa couleur de peau ou de sa religion, de mettre en avant plutôt le fait d’être une femme, ouvrière ou employée, trentenaire, ou habitant en banlieue, ou tout ça à la fois !
En effet, nous avons tous et toutes non pas une identité, mais plusieurs, et il n'y aucune raison d'en gommer sous le prétexte - complètement hypocrite en l'occurrence - que "nous sommes tous des enfants de la République".
Le Conseil Constitutionnel, en validant le principe des tests ADN et invalidant la collecte et la publication des statistiques ethniques, a tout faux. Et même Le Monde est d'accord avec moi ...
L'étrange carrière de SOS Racisme, par Pap N'Diaye
L’appel de "SOS racisme" contre les "statistiques ethniques" suscite des réactions d’indignation très nombreuses chez les chercheurs et au-delà, chez celles et ceux qui souhaitent que la connaissance des discriminations s’améliore avec les outils nécessaires. Tout se passe comme si la priorité de "SOS racisme" consistait non point à lutter contre les discriminations, comme on pourrait le croire, mais à batailler contre les chercheurs et les associatifs qui veulent factualiser les discriminations pour mieux les réduire.
Libellés : Multiculturalisme
16 novembre 2007
Appel « Grèves solidaires »
Les grèves de 1995, les mobilisations sociales de 2003, le « Non » de 2005 au Traité constitutionnel européen, le mouvement contre le CPE de 2006 ont contribué à freiner en France la contre-réforme libérale qui l’a emporté partout en Europe. Aujourd’hui, Sarkozy et son gouvernement veulent faire de la grève des cheminots et du mouvement dans les universités un test. S’ils parviennent à les briser, ils espèrent avoir les mains libres pour faire passer au pas de charge le train de réformes annoncé sur le droit du travail, sur le système de santé, sur la protection sociale.
Ils engagent pour cela une bataille d’opinion visant à diviser et opposer ceux qui se lèvent tôt à ceux qui sont supposés se prélasser sur le mol oreiller de l’assistanat, le secteur privé au secteur public, les méritants aux récalcitrants, les étudiants studieux aux insoumis. C’est pourquoi l’offensive gouvernementale commence par la remise en cause des régimes dits « spéciaux » présentés comme un privilège contraire à l’égalité, mais elle se poursuivra par l’augmentation pour toutes et tous de l’âge de la retraite, par la privatisation des services de santé et des assurances contre la maladie et la vieillesse, au détriment de la protection sociale par répartition.
Les cheminots ne luttent pas seulement pour défendre un droit à la retraite obtenu en raison de la pénibilité de leur travail. Ils luttent aussi, comme les employés du métro, les postiers, les électriciens, les personnels de santé, les enseignants, pour défendre ce qui reste de service public contre la concurrence débridée de tous contre tous. La double défense de la solidarité sociale et des conditions de l’autonomie de chaque individu passe au contraire par un partage du temps de travail sans perte de salaire, par le maintien du droit d’accès à la retraite égal dans le privé et le public, tenant compte de la pénibilité du travail, par un retour aux 37,5 annuités pour tous.
En soutenant les mobilisations des salariés, la communauté universitaire ne fait pas seulement acte de solidarité. La loi mal nommée d’autonomie des universités ne les soustrait aux tutelles étatiques que pour mieux faire croître parallèlement l’arbitraire bureaucratique et féodal de présidents d’universités imitant le management des entreprises privées, et la dépendance à l’égard des marchés. Elle amorce une logique de démantèlement de l’enseignement supérieur public, d’augmentation des droits d’inscription des étudiants, de fragmentation du corps enseignant, de subordination aux lois de la concurrence et aux caprices du marché du travail. Elle affaiblit le droit à l’étude et l’espace public d’éducation.
Tels sont les enjeux de la bataille sociale engagée.
C’est pourquoi, non seulement nous nous déclarons solidaires de la grève des cheminots et des universités en lutte, et manifesterons à leur côté, mais nous participerons à une mobilisation d’ensemble et à une convergence de ces luttes pour la journée de grèves du 20 novembre dans la Fonction publique et au-delà.
Les signatures sont à adresser à solidarite-greve AT club.fr
Tract des Communistes unitaires (en PDF): Vive la retraite !
Libellés : Luttes ouvrières
Connaître tes ennemis : Rachida Dati
Dans La République des Lettres, le profil de la Condoleeza Rice française. L'histoire d'une arriviste :
À la suite d'une rencontre avec Albin Chalandon, alors Garde des Sceaux, ce dernier la pistonne pour qu'elle entre comme comptable stagiaire à la direction financière du groupe Elf Aquitaine, poste qu'elle occupe de 1987 à 1990 tout en poursuivant ses études. Lors de la remise du Prix de la Fondation de la vocation à sa soeur aînée, Rachida Dati rencontre Jean-Luc Lagardère, qui lui offre en 1990 un emploi d'Auditrice à la direction de son groupe Matra Communication.
En 1993, Rachida Dati rejoint à titre d'Auditrice interne la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), basée à Londres, et entre au Conseil d'administration de Planetfinance, l'organisme de microcrédit de Jacques Attali qu'elle rencontre par l'intermédiaire de Marceau Long, à l'époque vice-président du Conseil d'Etat. Ce dernier la présente également à Simone Veil.
En 2002, Rachida Dati propose ses services à Nicolas Sarkozy et se place désormais dans son sillage, tout en devenant aussi la meilleure amie de son épouse ("c'est plus qu'une amie, c'est ma soeur", déclare même Cécilia Sarkozy).
[E]lle s'inscrit à l'UMP (présidée par Nicolas Sarkozy) puis, après s'être mise en disponibilité du ministère de la Justice et s'être fait coachée par Jean-Claude Narcy (présentateur de TF1), elle est propulsée en janvier 2007 porte-parole du candidat pour sa campagne présidentielle.
Rachida Dati envisage d'introduire une "franchise judiciaire"
Libellés : Bourgeois, Rachida Dati
15 novembre 2007
Towards an explosion in France ?
An update (20/11/07)...
Libellés : Luttes ouvrières, Retraites
14 novembre 2007
Le bêtisier du jour
"Je ne cesse de penser à tous ceux qui aiment la France, qui nous regardent aujourd'hui et qui se disent: Qu'est-ce que c'est que cette ringardise !'"
La présidente du Medef Laurence Parisot sur Europe 1.
Sur les régimes spéciaux de retraite : argumentaire de la LCR
L'incroyable Parisot, sur le site Démocratie et Socialisme
Libellés : Bêtisier, Retraites
13 novembre 2007
37,5, 40, 41 ... travailler plus longtemps pour toucher moins
Manifestation des cheminots et des agents EDF à Brest, le 14 novembre 2007 (Photo V. Mouchel Ouest France)
Combien d'années faut-il se faire exploiter pour pouvoir partir à la retraite ?
Le 'bon sens' - celui qu'on entend tous les matins sur les radios et qu'on finit naturellement par croire (n'est-ce pas, Jean-Marc Sylvestre ?) - nous dit que, tout compte fait, "il n'y a pas de choix" différent de celui qu'a fait les gouvernements successifs depuis 1993 (augmentation de la durée de cotisation dans les entreprises privées). Travailler plus longtemps ... pour toucher moins. A moins de placer son argent dans un des innombrables plans de retraite et autres assurances vie que nos banquiers nous proposent si gentillement et sans arrière-pensées.
En effet, malgré des moments très forts de mobilisation sociale ces dernières années, la bataille d'idées semble momentanément perdue, et nous allons tout doucement vers un allongement régulier de l'âge de la retraite qui obligera nos enfants à travailler jusqu'à à 67 ou 70 ans. Et pendant tout ce temps, l'écart entre les gros et petits salaires et les grosses et les petites retraites, ne cesseront pas de s'agrandir.
Un aspect fondamental de l'offensive idéologique néolibérale sur cette question est l'interprétation qui est faite des tendances démographiques, qui comprennent, rappelons-le, la fécondité (le nombre d'enfants par femme), la mortalité (cela se comprend facilement) et les flux migratoires (immigration/émigration). Deux autres facteurs sont à prendre en considération : le niveau de chômage et l'évolution du nombre d'actifs, d'une part, et la morbidité (l'état physique et mental des personnes âgées qui a un impact sur le budget social de l'Etat).
Questions complexes, donc, qui ne sont pas faciles à comprendre pour le commun des mortels. Et puisque "tous" les experts semblent être d'accord sur un pronostic alarmant, alors se serrer la ceinture devient un devoir de citoyen. Les chiffres ne peuvent pas mentir.
Quoique ... tous les experts ne sont justement pas d'accord. Pour mieux comprendre comment nous sommes manipulés, un bon point de départ est cet article clair et sérieux du démographe Dominique Taddéi. Cela vaut la peine de le lire jusqu'au bout.
Libellés : Retraites
Mardi 20 novembre : Tous et toutes ensemble, en grève et dans la rue
Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont lancé une offensive tous azimuts contre les droits des salariés, contre les chômeurs, les précaires * Des chantiers de casse sociale sont ouverts sur tous les fronts : retraites, assurance-maladie, temps de travail, emploi, salaires, contrat de travail, conditions de licenciement * La volonté du Président est de frapper vite et fort en espérant paralyser les salariés et en essayant de les diviser *
Lire le tract du syndicat SUD, mardi 13 novembre 2007
Libellés : Luttes ouvrières
11 novembre 2007
12 novembre 2007 : Rassemblement et pique-nique de soutien à José Bové devant le tribunal de Millau
Lieu: à partir de 14 h devant le tribunal de Millau
Communiqué du Collectif des faucheurs volontaires de l’Aveyron : Le lendemain du Grenelle de l’environnement, le 26 octobre, la Juge d’application des peines de Millau convoquait José Bové le 12 novembre pour l’exécution de sa condamnation à quatre mois de prison ferme (fauchage de Menville 24 juillet 2004).
Alors que la mobilisation des faucheurs volontaires contre les multinationales des OGM, a permis au Grenelle de l’environnement d’acter "en paroles" l’arrêt de la culture des OGM pesticides et la mise en route de la clause de sauvegarde au niveau européen, le pouvoir politique décide de réprimer ceux qui ont eu raison trop tôt !
Nous devons être nombreux devant le tribunal de Millau pour affirmer :
- notre refus des OGM en plein champ,
- notre solidarité active face au risque d’incarcérations : aujourd’hui J.Bové et demain J. Emile Sanchez (deux mois ferme à Orléans),
- notre détermination à poursuivre le combat contre les nécrotechnologies qui détruisent l’agriculture paysanne et notre alimentation.
Du 12 au 13 novembre 2007
Libellés : Environnement, José Bové
09 novembre 2007
Quand The Guardian juge Sarkozy
The French Berlusconi, by Jonathan Steele in The Guardian (9 Nov 2007)
/.../ even in a global television age European leaders are still judged by what they do at home rather than abroad. Stick to that, Sarkozy. Ground yourself for a while. Otherwise, you may do worse than Tony Blair. You could become the gaffe-prone European whom your colleagues roll their eyes at when you turn your back - the new Berlusconi, the clown they grimly have to grin and bear.
The Guardian Unlimited
The Steve Bell archive
07 novembre 2007
La reconnaissance d'un racisme spécifiquement anti-musulman
par Mouloud Aounit. Lire l'article ...
/.../ L’islam, en tant que tel, jouait au début plutôt un rôle secondaire dans l’expression de ce racisme qui ciblait les populations arabes et berbères en tant que telles. Cependant, dans l’imaginaire collectif, l’islam sera toujours présent au second plan comme marque de distinction, puisque l’appartenance
confessionnelle a joué un rôle essentiel dans la répartition des groupes de population en Afrique du Nord sous la domination coloniale. Mais la stigmatisation de l’islam en tant que tel sera introduite, comme « marqueur » idéologique, dans le débat public à partir du début des années 1980.
Une jeune danoise remarquable , Asmaa Abdol-Hamid ose tenir tête aux islamophobes de droite et de gauche.
Y a-t-il parmi nos lecteurs quelqu'un capable de traduire du danois (en français ou en anglais) ? Voici le lien vers le site de la liste Enhedlisten (Unité) sur laquelle se présente la camarade Asmaa.
Asmaa: Fuld folkepension til de fattige ældre indvandrere
I Danmark har tusinder af ældre indvandrere, der kom til landet på grund af mangel på arbejdskraft i starten af 70’erne, ikke ret til fuld folkepension.
Les mosquées britanniques essayent de se moderniser :
Un article qui montre comment il est absurde de raisonner comme si l'islam était un mode de pensée immuable, et les musulmans des gens incapables de comprendre le monde d'aujourd'hui. Au Royaume-Uni, des mosquées encouragent la participation des jeunes et des femmes, et se demandent comment se démocratiser. Un des buts, il est vrai, est de combattre l'"islamisme". Mais cela ne signifie pas nécessairement aller dans le sens de la "guerre contre le terrorisme" de Bush et de Brown.
NOUVEAU : L'Alliance Rouge et Verte danoise a reculé lors des élections du 13 novembre, recueillant 2,17% des voix. L'Alliance possède 4 députeés au parlement, au lieu de 6 auparavant. Ce revers erait-il dû au fait qu'elle a présenté Asmaa Abdol-Hamid, une jeune femme voilée - qui d'ailleurs n'a pas été élue ? Un petit article dans Rouge l'explique par "la façon dont elle a parlé de la religion". Solidaire des musulmans(e)s, la LCR ???
Libellés : Danemark, Islam, Mouloud Aounit, Racisme, Religions
04 novembre 2007
La gauche radicale anglaise marque contre son camp …
La coalition RESPECT, formée seulement en janvier 2004, vit une profonde crise et se trouve au bord d’une scission définitive.
Le moins qu’on puisse dire est que cet échec constitue un revers important pour la gauche radicale en Angleterre. Se basant sur le dégoût d’une frange importante de l’électorat traditionnel travailliste pour la politique néolibérale et pro-impérialiste du gouvernement de Tony Blair et Gordon Brown, la coalition possède un député (George Galloway) et plusieurs conseillers municipaux. Ses élus de Tower Hamlets formaient avant la scission le deuxième groupe du conseil municipal de cette grande ville populaire et multiculturelle de la banlieue de Londres.
Le conflit a éclaté il y a deux mois, avec la publication par Galloway d’une série de critiques du fonctionnement des instances de la coalition et une attaque à peine voilée contre le Socialist Workers Party, et en particulier contre l’un de ses dirigeants, par ailleurs secrétaire national élu de RESPECT, John Rees. Un débat qui aurait pu, à priori, faire avancer la coalition a vite dégénéré au point où il existe aujourd’hui un manque total de confiance entre les deux camps.
Il semble que la situation très particulière dans la section de Tower Hamlets – où il existe effectivement des enjeux de pouvoir – a contribué à envenimer l’atmosphère. Des rumeurs, de fausses accusations et des exagérations, toutes répandues à une vitesse extraordinaire sur certains blogs (parfois malintentionnés), ont joué un rôle particulièrement négatif. De vieilles rancœurs ont refait surface. Comme dans toutes les luttes de tendances internes, des erreurs ont certainement été commises de chaque côté.
Il est très difficile dans cette situation de savoir qui a raison et qui a tort sur tel ou tel point. Les forces vives de la coalition sont profondément divisées. Beaucoup de militants dans chaque camp sont sans doute sincères, mais il ne suffit pas de revendiquer la légitimité « unitaire » pour avoir raison – surtout quand on jette en même temps de l’huile sur le feu. Si l’accusation lancée par la direction du SWP d’une chasse aux sorcières contre l’aile gauche voulue et orchestrée par le groupe ‘Galloway’ reste à prouver, l’idée répandue par les opposants que le SWP aurait délibérément provoqué une scission est manifestement un non-sens. S’il est légitime de critiquer les méthodes de telle ou telle composante de la coalition, il est politiquement malhonnête et injuste de se focaliser sur le seul SWP.
La participation de cette organisation au lancement de la Stop the War Coalition, puis de RESPECT, a été cruciale. Son journal, Socialist Worker , a correctement défendu George Galloway, en tant qu’opposant courageux et talentueux de la politique de Blair et de Bush, y compris quand certaines de ses activités jetaient le discrédit sur la coalition et certains de ses alliés actuels voulaient sa peau. Le SWP a également été en première ligne pour défendre la participation de Musulmans à la coalition, à un moment où la droite et la gauche pro-impérialiste jetaient l’anathème sur toute une population.
A l’heure actuelle, l’avenir de RESPECT semble plus que compromis. La conférence nationale, prévue de longue date mais boycottée par le groupe autour de Galloway (qui comprend, il faut le dire, des personnalités de premier plan comme Salma Yaqoob et Ken Loach), aura lieu le 17-18 novembre 2007. Les sections locales de RESPECT lui ont soumis un grand nombre de textes sur des questions aussi vitales pour la classe ouvrière britannique que la crise du logement, la discrimination raciale et la chasse aux réfugiés, la lutte pour un syndicalisme de combat, la violence dans les grandes villes et le mouvement contre la guerre. Le groupe d’opposants a annoncé la tenue d’un rassemblement, sous l’étiquette du ‘renouveau de RESPECT’, à la même date – un rassemblement qui n’a bien sûr aucune légitimité constitutionnelle.
Nous ignorons s’il est encore possible de sauver quelque chose de ce qui était un mouvement plein de promesse. Il faudra de toute façon tirer les conclusions avant de relancer l’unité de la gauche radicale, antilibérale et anticapitaliste. Pour l’instant, la priorité doit être le travail des militants dans les quartiers, sur les lieux de travail, dans les syndicats et dans la rue.
Saint-Denis, le 4 novembre 2007
Lire l'analyse du SWP ...
Libellés : Anticapitalisme, George Galloway, Respect, Royaume-Uni, Socialist Workers party
01 novembre 2007
La police de Londres coupable (officiel) !
Un jury populaire a rendu son verdict dans le procès de la police de Londres dans le cas de la mort de Jean-Charles de Menezes. Coupable de grosse négligence, incompétence et sans doute pire, elle doit ... payer une simple amende pour non-respect de la législation sur la santé et la sécurité du public. La principale responsable de l'opération - qui a été relativement épargnée par le jury -a été récemment promue. Sir Ian Blair (!), chef de Scotland Yard, a refusé de démissionner, prétendant que les circonstances qui ont conduit à la mort (par sept balles dans la tête) de l'électricien brésilien ont été "inhabituelles" (encore !).
Cette affaire en dit long sur la dégénérescence morale et politique du parti travailliste de Tony Blair et de Gordon Brown. Le parti conservateur et le parti libéral-démocrate ont réclamé la démission de Sir Ian, ainsi que des journaux très respectés comme The Guardian et The Independent. Mais son bilan est défendu à la fois par des ministres 'New Labour' et le maire prétendument de gauche de Londres, Ken Livingstone.
Il est plus qu'urgent de soutenir l'action de ceux qui luttent pour la justice dans cette affaire - et en premier lieu la famille Menezes - et des mouvements qui s'opposent à la guerre en Irak et en Afghanistan.
Voir le site de la Stop the War Coalition.
Scotland Yard coupable (Radio Canada)
Dans Le Monde ...
Libellés : Royaume-Uni