29 novembre 2006
Should Scotland go?
Dans un sondage récent, 51 % des Ecossais se sont prononcés pour l'indépendance du pays. 57 % des Anglais étaient d'accord (ce qui paradoxalement reflète probablement la montée d'un nationalisme anglais - à distinguer du nationalisme britannique).
L'indépendance est une des revendications principales de la gauche radicale écossaise - ou en tout cas d'une majorité de celle-ci. Neil Davidson, historien reconnu et membre du nouveau parti Solidarity - Scotland's Socialist Movement, défend un autre point de vue. La gauche doit soutenir - cela va de soi - le droit des Ecossais à l'auto-détermination. Elle n'est pas contre la dissolution de l'Etat britannique par principe. Mais cela ne signifie pas qu'elle doit la revendiquer activement. Une grande partie de la gauche radicale entretient des illusions dans la capacité d'un Etat indépendant d'évoluer vers le socialisme. Si le socialisme était véritablement à l'ordre du jour en Ecosse, ce serait à la suite d'une grande mobilisation de la classe ouvrière de ce pays. Il n'y aucune raison de penser qu'une telle mobilisation en Ecosse ne serait pas accompagnée par une mobilisation semblable dans les autres parties de la Grande-Bretagne (Angleterre, Pays de Galles ...). Autrement dit, les conditions de la création d'un véritable Etat socialiste indépendant en Ecosse sont précisément celles qui la rendraient inutile.
Libellés : Ecosse, Royaume-Uni
28 novembre 2006
Radical left gain in the Dutch elections
Dutch Socialist Party Home Page (in English)La question de la participation gouvernementale se pose donc pour le SP - mais pas dans les termes que la direction du parti avait envisagés, à savoir en coalition avec le PVDA et GL. Il y a donc une pression considérable qui s’exerce sur le SP afin que celui-ci soit « responsable » et participe au gouvernement. Pourtant, ce serait risquer de grandement décevoir les électeurs qui ont voté massivement contre le néolibéralisme que d’aller au gouvernement... avec les deux principaux partis néolibéraux. Cette perspective provoquera, sans doute, un grand débat dans le SP. La gauche du parti, dont des camarades de la IVe Internationale, se battra fermement contre cette participation gouvernementale.
Libellés : Pays-Bas
26 novembre 2006
Sur le neuf trois ...
JEUNES DES BANLIEUES, L'ECOLE NORMALE SUPERIEURE S'OUVRE A VOUS !
Quand Normale Sup se penche sur le 9-3 : ils n’ont pas de pain, nous offrirons aux meilleurs de la brioche ... Il n’y a pas de fatalité du destin à condition que soit menée des politiques qui nous éloigne d’une société où une très étroite élite d’alpha plus gouverne une foule de béta moins. La question n’est pas de retrouver l’égalité face au destin (étrange déclinaison de l’égalité), mais l’égalité tout court. Lire l'article de Jacques Lautman et Yann Moulier Boutang.
En effet, ouvrir des classes prépa dans quelques lycées de banlieue, envoyer des élèves des Grandes Ecoles faire la promotion de ces institutions élitistes auprès des jeunes des banlieues - voilà des réponses bien dérisoires à la crise des quartiers populaires. Puis cela arrange bien l'Establishment de trouver des jeunes doués et les former pour servir l'Etat et les grandes entreprises.
USAGERS DE LA LIGNE 13, ENCORE UN PEU DE PATIENCE !
Un petit article du Figaro Economie (23/11/06) intitulé "Plan d'urgence pour la ligne 13" nous a momentanément fait croire à un avenir plus glorieux pour cette ligne fréquentée dans sa partie nord essentiellement par des travailleurs venant de Saint-Ouen, de Saint-Denis et d'autres communes du neuf trois.
Tous les jours, des centaines de milliers de voyageurs s'entassent dans les rames surchargées de cette ligne, provoquant étouffement, énervement et même bagarres. Cela commence même vers 6 heures du matin, car ils sont nombreux à travailler très loin, comme ces femmes africaines allant faire le ménage dans les beaux quartiers ou ces ouvriers du bâtiment de l'Europe de l'Est et de l'Asie dont la journée de travail commence très tôt.
Le matin, à la station Gallièni ou Guy Môquet, des voyageurs doivent attendre le passage de deux ou trois rames avant de pouvoir trouver une place debout, nez à nez avec d'autres compagnons du malheur. Pour ceux qui ont la chance de pouvoir monter, voire de trouver une place assise (essentiellement ceux qui prennent la ligne au terminus) cela n'avance même pas vite, avec les pannes techniques et surtout l'engorgement de la ligne à la station La Fourche, là où se rejoignent les deux branches Saint-Denis et Asnières/Gennevilliers. Sur le quai à la station Saint-Lazare, la RATP a installé des portières automatiques, histoire d'empêcher les gens de tomber sur les rails ou de gêner la fermeture des portes.
Mais on attend toujours des améliorations substantielles, réclamées depuis des années par les autorités locales et des associations d'usagers. Bien sûr, l'urgence n'est pas évidente, car ce ne sont "que" des travailleurs du neuf trois, majoritairement noirs, arabes ou (de plus en plus) de l'Europe de l'Est qui souffrent de ces conditions inhumaines.
"Plan d'urgence", donc ... mais de quoi s'agit-il en fait ? Le Syndicat des transports d'Île-de-France (le Stif) a demandé la mise en place ... d'un "comité de suivi" de la ligne (empruntée par 550 000 personnes par jour, quand même), et la RATP a annoncé une augmentation de la capacité de la ligne à partir du 4 décembre (c'est la moindre des choses, avec les paquets cadeaux des fêtes de fin d'année). La Régie a même comme objectif de réduire le nombre de voyageurs par mètre carré aux heures de pointe de plus de 4 (!) actuellement à ... 3,8 d'ici à la mi-2008. Quant aux projets de "désaturation" de la ligne - c'est-à-dire de rétablissement de conditions de transports supportables - ils sont prévus à l'horizon 2015.
25 novembre 2006
APPEL : La gauche antilibérale doit se ressaisir
samedi 2 décembre à 12 heures : 3 923 signatures !
Depuis six mois, un processus de rassemblement de la gauche antilibérale s’est engagé. Des collectifs unitaires se développent. Des meetings chaque fois plus nombreux se tiennent. Des militants de toutes sensibilités se rejoignent et apprennent à travailler ensemble. Une dynamique unitaire, puissante et inédite, s’affirme de jour en jour. Tout indique que, comme aux Pays-Pas, la gauche antilibérale peut faire une percée électorale et changer profondément la donne politique dans notre pays.
Mais, malgré ses avancées, cette dynamique unitaire est aujourd’hui menacée : démission de Raoul Marc Jennar du collectif national, retrait de la candidature de José Bové, engagement par la LCR de la candidature d’Olivier Besancenot, forcing du PCF pour imposer la candidature de Marie-George Buffet… L’aventure unitaire antilibérale risque de s’achever dans la division, la confusion et la démoralisation. Au moment où le ségolénisme triomphe dans le PS et où Le Pen parvient à des niveaux jamais atteints dans les sondages.
Il est plus que temps de nous ressaisir !
Nous appelons la LCR à rejoindre le processus unitaire et à retirer la candidature d’Olivier Besancenot. C’est d’autant plus nécessaire que la désignation de Ségolène Royal par le Parti Socialiste, qui confirme clairement les choix socio-libéraux de ce parti, rend aujourd’hui possible un dépassement des divergences qui ont opposé la LCR et le collectif national sur les relations avec le parti socialiste.
Nous appelons le PCF à prendre conscience que Marie-George Buffet n’est pas en mesure de représenter la diversité de notre rassemblement et à renoncer à cette candidature.
Nous appelons Raoul Marc Jennar et José Bové à reprendre leur place dans ce rassemblement.
Nous appelons à un sursaut et à une entente pour que les 9 et 10 décembre soit désigné(e) un(e) candidat(e) autour de qui toute la gauche antilibérale pourra se rassembler.
Ne bradons pas l’espoir du 29 mai !
Rémy Jean, Françoise Laroche, Jacques Lerichomme, Slimane Toudert
(militants des collectifs des Bouches du Rhône)
Nous appelons les militants de la gauche antilibérale à signer massivement cet appel.
Déclaration des courants minoritaires de la LCR (plates-formes 3 et 4) parties prenantes des collectifs unitaires
Il est possible de réussir, mais il y a urgence. Réagissons ensemble !
Aujourd'hui, le rassemblement unitaire est en danger. Pourtant, 1500 personnes au Mans, 3200 à Grenoble, 4000 à Montpellier c'est la confirmation d'une attente, l'espoir d'une réponse antilibérale de gauche. Les tribunes symbolisent la diversité d'expériences et de courants qui font la richesse de notre convergence. C'est la conscience collective de retrouver la force de la campagne contre le TCE et de pouvoir aller encore plus loin.
A la veille de 2007, on prétend réduire la démocratie au choix entre l'ultra libéralisme autoritaire de Sarkozy et un social-libéralisme teinté d'autoritarisme de Royal, à présent désignée comme candidate du Parti socialiste… Avec Le Pen qui revient dans les premiers rangs. Plus que jamais une voie réellement de gauche doit être ouverte. Celle d'une rupture franche, sociale et démocratique, avec le libéralisme, et les diverses formes d'alliances gouvernementales avec un Parti socialiste de plus en plus social-libéral.
Avec le texte adopté le 10 septembre et le programme qu'ils élaborent, même s'il demeure des ambiguïtés avec le Parti communiste autour de la volonté de « rassembler toute la gauche », les collectifs ont posé les bases d'un rassemblement durable, apte à changer la donne à gauche. Nous avons réussi les 2 premières étapes. Allons-nous gâcher cela maintenant ? Alors que nous combattons la logique des institutions, le présidentialisme et la personnalisation outrancière de la vie politique, dont nous voyons tous les effets pervers, pouvons-nous échouer sur cette question ?
Dans ce moment décisif, il faut dire clairement les choses.
Tout d'abord, en ce qui concerne notre propre organisation, nous, minoritaires au sein de la LCR, contestons la politique de sa direction qui se refuse à prendre acte des avancées positives réalisées par les collectifs. Plutôt que de travailler à lever les obstacles à des candidatures unitaires, la direction de la LCR pour justifier la candidature Besancenot en ajoute de nouveaux, comme en témoigne la dernière interview dans le Monde. Cette politique mène à une impasse.
Le retrait de José Bové, même s'il s'appuie sur des critiques justifiées à l'encontre du PCF et de la LCR, ajoute à la confusion ambiante et à la démoralisation qui menace. José Bové doit rester dans le rassemblement, en être un porte parole et un candidat aux côtés d'autres.
La direction du Parti communiste prétend aujourd'hui imposer la candidature de Marie George Buffet. Cela mènerait droit à l'échec. Il n'est pas question pour nous de contester le rôle des partis politiques. Depuis des mois, nous avons expliqué que les qualités de Marie George Buffet n'étaient pas en question, mais qu'il n'est pas possible de donner l'image d'un rassemblement se faisant autour du Parti communiste. Il faut que le Parti communiste ait toute la place qui lui revient dans le rassemblement, il faut que Marie George Buffet soit une porte parole et une candidate aux côtés d'autres. Vouloir passer outre à l'évidence du nécessaire respect de la diversité, piétiner le nécessaire consensus dans la désignation du candidat, c'est condamner à mort le rassemblement.
Il est encore temps d'empêcher l'éclatement. Nous devons, ensemble, trouver une solution qui garantisse l'unité du rassemblement, la place de chaque force en son sein, les capacités d'ouverture à d'autres qui voudront ultérieurement le rejoindre. Il faut jouer collectif !
Le nom qui figurera sur le bulletin de vote doit être un trait d'union entre les diverses sensibilités du rassemblement, entre les principales figures du mouvement que sont Marie George Buffet et José Bové. Comme en témoignent les premiers procès verbaux remontant des collectifs, des possibilités d'accord sur un nom existent, notamment celui de Clémentine Autain ou de Yves Salesse.
Nous ne devons avoir de cesse d'élargir notre rassemblement pour que personne ne manque sur la photo, à commencer par Olivier Besancenot. Il faut aussi s'adresser aux militants socialistes et à Jean-Luc Mélenchon. Et ce avec la volonté de redessiner l'arc de forces qui a permis la victoire du 29 mai, en s'appuyant sur l'ambition, la stratégie et le programme qui ont été élaborés collectivement ces derniers mois.
Nous en appelons à José Bové pour qu'il rejoigne le collectif des porte parole. Nous en appelons à Marie George Buffet et à tous les militants communistes, afin qu'ils agissent pour donner son essor à notre campagne.
Nous appelons les collectifs, dans leur diversité, à être acteurs, dès maintenant, pour que les 9 et 10 décembre soit notre 3ème marche franchie, et que nous démarrions la campagne de cette gauche antilibérale à laquelle nous aspirons tous. Celle-ci, pour la première fois, peut se concrétiser, alors que la nécessité d'un rassemblement antilibéral est déjà démontrée. L'enjeu est décisif. Nous pouvons, nous devons réussir.
Le 26 novembre 2006
Déclaration du PCF (28 novembre 2006)
Libellés : Anticapitalisme
24 novembre 2006
Cela bouge à la gauche de la gauche
José Bové renonce à représenter les Collectifs unitaires (Le Monde, 24/11/2006) Sa lettre et des réactions de militants sur le site alternativeunitaire2007.
Réponse de la direction de la LCR (24/11/06)
A SAINT-DENIS
Jeudi 23 novembre, débat fraternel et d'un niveau élevé au Collectif unitaire de Saint-Denis, avant que cette nouvelle ne soit connue. Participation importante de militants locaux du PCF qui rejettent tous l'hypothèse d'une candidature Buffet. Quelques minoritaires de la LCR, mais la section locale est bien "verrouillée" par la direction. La majorité des participants étaient des "sans parti". Plus de "vieux" que de "jeunes", surtout parmi ceux qui ont pris la parole. Et pratiquement pas de noirs ou de maghrébins (à l'image de la gauche organisée à Saint-Denis, et à l'inverse de la population). La question de la candidature a été abordée, avant une dernière réunion le 28 novembre. Clémentine Autain semble avoir les faveurs de pas mal de militants, avant Bové et Salesse. Une partie du débat a tourné autour du rôle des partis, que la majorité des participants considèrent comme utiles, malgré une certaine suspicion. Mon argument que le PCF et la LCR avaient tout à gagner à soutenir une candidature unitaire a été bien accueilli. Si la logique sectaire et l'intérêt à court terme des appareils l'emportent, on est mal barré, mais ils paieront le prix.
Pourtant, il existe un espace important à la gauche du PS.
Voir cet article dans Libération : "Le parti qui a désigné Royal est un parti largement décroché de la société". Pour Emmanuel Todd, démographe et sociologue, l'étude du vote des militants PS lors de la primaire ne donne aucun signal d'une reconquête de l'électorat populaire.
Philippe Corcuff (A gauche, sans le PS)
est d'accord sur l'analyse et appelle à la formation d'une nouvelle gauche radicale et antilibérale, mais approuve la décision de la majorité de la LCR de ne pas participer à la seule structure qui incarne actuellement cette idée, les Collectifs unitaires antilibéraux, coupables de ne pas se démarquer suffisamment du PS. Il conclut en évoquant une alliance entre Besancenot et Autain (qui elle postule pour la candidature des antilibéraux et participe à la majorité municipale de Paris avec le PS ...). Bizarre ce Corcuff ...
Le blog de Clémentine Autain
Je sens comme un vent de découragement s’abattre dans la sphère militante, comme si elle s’était pris un coup de casserole de plus sur la tête. Anti-dépresseur pour tout le monde ! Nous avons une échéance des collectifs les 9 et 10 décembre. Nous devons faire tout ce que nous pouvons d’ici là. Quand on voit en plus la percée de la gauche anti-libérale hollandaise aux législatives (elle triple son score), on se dit qu’on serait vraiment en-dessous de tout de ne pas trouver une solution.
Dans Politis : À Montpellier, le 17 novembre, le mouvement pour une candidature unitaire a souligné l’urgence de construire une nouvelle majorité à gauche, d’autant plus après la victoire de Ségolène Royal au PS.
Libellés : Anticapitalisme
22 novembre 2006
Un racisme même pas voilé
Un jeune sikh de 16 ans a été définitivement exclu mardi soir du lycée professionnel Claude-Nicolas-Ledoux aux Pavillons-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, en raison du turban qu'il refusait de quitter, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Lire la suite ...
Le site de United Sikhs et la campagne 'Defend the Turban'.
Libellés : Sikhs
21 novembre 2006
Appel pour la candidature de José Bové
Néanmoins, l’UMP et le PS font comme si ce vote n’avait pas eu lieu. Et les perdants du référendum s’apprêtent à confisquer l’élection présidentielle, sur la base d’un enterrement silencieux de la volonté populaire.
Nous nous réjouissons que le mouvement du « Non » de gauche trouve aujourd’hui une expression politique dans les collectifs unitaires qui se sont réunis sur un programme très acceptable par la vraie gauche.
Outre les mesures sociales les plus urgentes (SMIC, allocations, emploi, logement…), ce programme se donne des moyens politiques et économiques d’un vrai changement : rupture avec le pacte de stabilité européen et la tutelle de la BCE, arrêt des privatisations, socialisation de plusieurs secteurs décisifs de l’économie, suppression de l’élection du président de la république au suffrage universel, retrait des soldats français engagés sur les terrains d’opérations guerrières de l’OTAN…
Il est certain qu’un programme ne suffit pas à changer les choses s’il n’y a pas un soutien et un mobilisation populaire, dans l’unité. Mais il peut y contribuer.
C’est pourquoi le candidat qu sera présenté par les collectifs doit symboliser cette volonté d’unité sans soupçon d’arrière-pensée.
Il ne faut pas que les intérêts d’appareils fassent échouer cette possibilité d’union.
Le choix du candidat est maintenant essentiel.
Ce candidat doit être une personnalité connue et respectée, qui s’est montré actif dans les luttes populaires et anti-capitalistes, et a su faire preuve, quand nécessaire, de courage.
Ce candidat ne doit pas pouvoir être soupçonné de mettre en avant son parti, pour des raisons électorales.
Ce candidat ne doit pas prêter le flanc au reproche d’avoir fait montre de connivence avec le gouvernement Jospin, lors de ses privatisations répétées et dans ses aventures militaires (en Yougoslavie)…
La gauche alternative est certes riche de nombreuses personnalités qui ont contribué à la victoire du « Non ».
Mais, à partir des trois critères énoncés, il nous paraît que José Bové est celui qui est le plus rassembleur, au sein de ce courant qui est fort de sa diversité. Qui plus est, il a une réelle envergure internationale.
Les signataires soutiendront le candidat qui sera désigné par les collectifs et participeront à sa campagne, mais ils pensent, que, dans les circonstances actuelles, il est de leur devoir de faire connaître leur opinion.
premiers signataires :
Yves Vargas, philosophe – Patricia Latour, journaliste, maire adjointe d’Aubervilliers – Francis Combes, poète et éditeur
19 novembre 2006
Plus de 650 délégués à l’assemblée populaire de Londres débattent l’islamophobie et la guerre contre le terrorisme
Parmi les personnalités qui ont pris la parole il y avait l’ancien ministre travailliste Tony Benn et trois députés dissidents du New Labour, Yvonne Ridley et Muhammed Ali (Islam Channel), l’écrivain David Edgar, l’ancien détenu de Guantanamo Moazzem Beg, Craig Murray (ancien ambassadeur), l’exil irakien Sami Ramadani, Anas Altakriti (ancien président de la Muslim Association of Britain), le comédien Mark Steel, le professeur Steven Rose, Lindsey German et Chris Nineham de la Coalition Stop the War, Paul Mackney du principal syndicat de l’enseignement supérieur et Salma Yaqoob (conseillère municipale de Birmingham pour le parti RESPECT).
Les délégués ont à la quasi unanimité :
- affirmé leur solidarité avec les musulmans résidant en Grande-Bretagne face à la tempête d’attaques juridiques, politiques et physiques, officielles et non-officielles
- déclaré que ces attaques sont racistes et anti-démocratiques, et découlent de la même logique qui a conduit à la guerre en Irak et en Afghanistan et qui menace l’Iran et d’autres pays
- condamné les récentes déclarations par des responsables politiques qui tendent à isoler, à diaboliser et même à criminaliser des pratiques religieuses musulmanes et certaines expressions de la diversité culturelle qui contribue au développement de la société
- condamné des attentats comme celui dans le métro de Londres en 2005 – des attaques qui ne sont justifiées en aucune circonstance. Mais ils sont convaincus que seul un changement dans la politique extérieure du pays est capable de réduire la menace de telles atrocités
Pour le texte complet de la déclaration, voir le site de la Stop the War Coalition
Over 650 delegates from across Britain, representing dozens of organisations, filled the People's Assembly against Islamophobia on 18 November 2006. The Assembly brought together peace and anti-war groups, trade unions, faith groups, community groups, political parties and other representative organisations. They came to discuss how attacks on Muslims are linked to the wars in Iraq and Afghanistan and how the anti-war movement can counter those attacks in the campaign to end the Bush/Blair wars.
Le blog de Salma Yaqoob sur le site de The Guardian.
L'intervention de Lindsey German “The attacks on Muslims are war propaganda,” said Lindsey German, national convenor of Stop the War. “The government has lost the argument over the war and its last refuge is to try to develop a scapegoat. We need to fight back together.”
Le blog de Lindsey German sur le site de la Stop the War Coalition.
Libellés : Islam, Royaume-Uni
La Palestine s'invite dans la campagne présidentielle française
MA VOIX SEULEMENT A CEUX QUI EN SONT DIGNES Signez la pétition en ligne
Libellés : Palestine
18 novembre 2006
La gauche du PS : Que faire après la victoire de Royal ?
On constate à la lecture des messages sur ce forum animé par G Filoche que certains militants socialistes sont prêts dès à présent à rejoindre les Collectifs, voire voter Besancenot. A nous de les accueillir fraternellement, sans sectarisme et sans se poser en donneurs de leçons !
Site de Pour la République Sociale.
17 novembre 2006
Discrimination à Roissy
Après le battage médiatique qui a suivi le retrait des habilitations de plusieurs dizaines de salariés sur la plateforme de Roissy, la réalité apparaît chaque jour davantage pour ce qu’elle est : une opération politique, aux dépens des travailleurs dont le seul tort est d’être musulmans, ou même seulement maghrébins.
En audience en référé à Bobigny, la préfecture devait justifier ses accusations de menace terroriste portées contre neuf salariés de Connecting Bag Service (CBS). De lui-même, l’avocat du préfet a reconnu que, pour deux salariés, il n’y avait rien, et que leur habilitation leur serait renouvelée. Pour les autres, les allégations se résument à des notes de l’Unité centrale de lutte antiterroriste (Uclat), dont le contenu devait être communiqué aux salariés concernés. Et là, la réalité est évidemment affligeante : on accuse l’un d’avoir participé, il y huit ans, à l’inauguration d’une mosquée réputée aujourd’hui salafiste, un autre de connaître quelqu’un qui connaît un individu soupçonné d’être...
Il est évident que le seul but de la préfecture était de trouver son contingent d’islamistes présumés pour prouver « qu’il n’y a plus de barbus sur les plateformes ». Parallèlement, la riposte intersyndicale se met sur pied. Deux conférences de presse et la proposition d’une journée de mobilisation sur les plateformes sont prévues, car derrière le cas actuel des salariés licenciés pour cause de discrimination raciste, des milliers d’autres ont subi le même sort, pour des raisons tout aussi arbitraires.
Commentaire : La LCR défend les bagagistes musulmans de Roissy, c'est bien mais elle le fait quand même assez discrètement. Une organisation révolutionnaire qui se dit internationaliste devait mener une campagne publique sur cette question comme sur la question plus générale de l'islamophobie, conjointement avec des organisations antiracistes comme le Mrap, les syndicats, des associations musulmanes et communautaires .... Mais ce n'est pas le cas.
Libellés : Islam
LCR : "Ségolène Royal, candidate du social-libéralisme"
Le nouveau visage du PS (jeune supporter de Ségolène Royal)
Communiqué de la LCR.
Avec S.Royal, les militants socialistes ont choisi une candidate qui avait défendu le oui au référendum. Candidate adoubée par les sondages d’opinion, elle est appelée à représenter ce PS qui se prétend moderne parce qu’il s’adapte à l’économie de marché et à « la concurrence libre et non faussée ». La logique du vote utile a eu raison de ses deux rivaux, D.Strauss-Kahn et L.Fabius, largement battus. Et cela d’autant plus facilement qu’ils partagent avec elle l’adhésion pleine et entière au programme social-libéral qu’ils ont voté ensemble au Mans, programme d’accompagnement du libéralisme. Rappelons que ces trois candidats ont été ministres du gouvernement Jospin, Ségolène Royal étant l’adjointe de Claude Allègre, ministre de l’éducation Avec S.Royal, affichant son admiration pour Tony Blair, les travailleurs et les classes populaires peuvent se faire du souci, les jeunes, les enseignants, les sans-papiers en particulier. De l’encadrement militaire à l’ordre juste en passant par le dépeçage de la carte scolaire, les 35 heures pour les enseignants ou la régularisation au cas par cas et au compte-goutte, S.Royal se range carrément derrière les libéraux et vogue sur le terrain de N.Sarkozy. Ce choix ne peut que renforcer la nécessité d’une candidature anticapitaliste à la présidentielle de 2007, candidature ne développant aucune illusion de convertir le Parti socialiste à l’anti-libéralisme et donc clair sur le refus de toute alliance gouvernementale ou parlementaire avec le PS.
Le 17 novembre 2006.
PS La meilleure riposte au choix du PS serait bien sûr de soutenir le ou la candidat(e) choisi(e) par les militants des Collectifs unitaires, tout en développant de façon fraternelle les critiques que les révolutionnaires peuvent avoir de leur programme.
14 novembre 2006
Question au premier ministre au sujet de la discrimination contre des femmes portant le foulard
« Monsieur le Premier Ministre,Lire la suite sur le site de Alima Boumediene-Thiery, sénatrice des verts
Je ne souhaite pas ici m’appesantir sur l’accroissement des agressions et des discriminations exercées à l’encontre des femmes portant un foulard, foulard qualifié d’islamique, mais je veux attirer votre attention sur les discriminations exercées à l’encontre de ces femmes, par des personnes titulaires de l’autorité publique.
Même si les Verts, se sont fortement opposés à cette loi du 15 mars 2004, que je continue à considérer comme une loi d’exception, discriminante et raciste, qui s’oppose totalement à l’esprit de notre laïcité, définie par la loi de 1905, nous voulons qu’elle s’applique sans effets collatéraux.
Je vous rappelle que la loi du 15 mars 2004 détermine un régime légal, détaillé par la Circulaire du 18 mai 2004, circulaire Fillon, et que son champ d’application est supposé ne concerner que les élèves dans les écoles, lycées et collèges.
Or, des fonctionnaires et des élus multiplient les discriminations, en prétextant de la loi sur les signes religieux en l’appliquant partout, hors et au sein de l’Education
nationale. /.../
11 novembre 2006
TOUT EST ENCORE POSSIBLE !
Comment ne pas être découragés par la multiplication des candidatures à la gauche de la gauche ?
Bien sûr, on peut toujours se réfugier dans le dicton « mon parti a toujours raison ». Du côté de Lutte Ouvrière, c’est bien connu, les campagnes électorales n’ont qu’une valeur de témoignage. Elles servent à dénoncer tout ce qui ne va pas chez les autres, à mesurer son influence et à inciter les travailleurs à lutter – des objectifs certes respectables mais qui ne font pas une stratégie politique. Puis, les élections, ce n’est pas l’essentiel, ce sont les luttes (mais dans ce cas, pourquoi y mettre tant d’énergie ?).
Du côté de la LCR, la majorité souffre partiellement de ce syndrome, en étant un peu plus sensible à l’évolution du mouvement antilibéral et anticapitaliste. Cela a conduit à une attitude qui a été interprétée comme ambivalente, voire schizophrénique, envers les Collectifs pour des candidatures unitaires. Cette politique, qu’elle soit simplement maladroite ou le produit d’un sectarisme qu’on croyait révolu, a nui au développement du mouvement, et a contribué à créer une méfiance certaine envers la Ligue. Si elle a été suivie, par conviction ou par fidélité à la direction, par la majorité de l’organisation, elle est largement rejetée par ses sympathisants, ceux-là même qui étaient si importants pour la dynamique de la campagne d’O. Besancenot en 2002.
Au PCF, plusieurs stratégies sont en compétition. Pour les fondamentalistes tels M. Gremetz, la réaffirmation de l’identité du parti est un but en soi, avec tout ce que cela comporte comme sectarisme à l’encontre à la fois du PS et de l’extrême-gauche – un sectarisme hérité de la pire époque du stalinisme. Pour l’aile social-démocrate, seule une alliance avec le PS offre une sortie de l’isolement du parti – au prix sans doute à terme de sa dissolution pure et simple. Pour la direction du parti, cela n’a pas été facile à gérer, et la solution qu’elle a trouvée – présenter M-G Buffet comme candidate à la candidature des antilibéraux – n’a fait que repousser l’échéance.
Pour les Collectifs, une candidature Buffet signifierait l’échec du rassemblement « par en bas » et aurait comme conséquence leur transformation en comités de soutien à peine élargis à la candidate du PCF, au prix d’une démobilisation massive de la base. Pour toutes ces raisons, une telle satellisation du mouvement doit être rejetée, en faisant appel au bon sens des militants communistes qui se sont investis dans les Collectifs.
Malgré toutes ses raisons de se désespérer et des pronostics pessimistes plus ou moins intéressés, les Collectifs unitaires ont fait preuve d’une résilience et d’une maturité politique étonnantes. Bien sûr, certaines critiques de la Charte sont justifiées et certaines composantes des Collectifs ont des positions discutables. A Socialisme International, nous considérons que la gauche dans son ensemble n’a pas suffisamment pris en compte les problèmes liés au racisme et particulièrement à l’islamophobie. Il ne suffit pas de condamner « les discriminations » en général (expression fourre-tout utilisée pour masquer des divergences de fond).
Un processus de clarification politique est toujours nécessaire, mais il continuera bien après les élections de 2007. Il ne doit pas servir de prétexte pour casser la dynamique unitaire et empêcher l’unité autour d’un(e) candidate(e) acceptable à la grande majorité des militants. Plusieurs individus sont capables de porter leurs couleurs, surtout s’ils sont épaulés par d’autres porte-paroles y compris des responsables du PCF, de la LCR et d’autres partis et mouvements politiques.
Nous ne savons pas si un tel résultat est encore possible, ni si les Collectifs sont assez forts pour résister à la pression d’une concurrence avec des candidats du PCF, de LO et de la LCR. Nous ne devons pas sous-estimer, non plus, la tentation du vote "utile" en faveur du PS au premier tour que ressentiront tous les déçus d'un échec des Collectifs (et pas seulement les plus droitiers). Mais si ce scénario catastrophe se produit, ce sont les partis tout autant que le mouvement unitaire qui seront les perdants. Tout doit être fait pour ne pas gâcher une occasion qui ne se reproduira pas si vite.
NOUVELLE TRIBUNE DE LA PLATEFORME B DE LA LCR
Michèle ERNIS, Vanina GIUDICELLI
Le meeting du Mans, a été un événement (1500 participants) et son traitement mérite mieux que l'entrefilet persifleur publié dans le dernier Rouge. Nous retiendrons l'appel pressant au retour de la LCR dans le giron unitaire et des discours très nets sur les rapports avec PS. Des prises de positions dans la veine d'un texte «Ambition-Stratégie » qui s'accommode mal des formules alambiquées de MG Buffet. Toutes tentatives de s'affranchir du cadre commun sera à coup sûr aller à contre-courant du sentiment majoritaire dans les collectifs locaux et le collectif national.
D'emblée C.Debons donnait le ton : « Je le dis solennellement à O.Besancenot : ta place est à nos côtés dans ce combat ». J. Bové ajoutait : « Tant qu'il manque une personne à la tribune, parmi ceux qui étaient là en 2005, l'unité ne sera pas faite… Olivier on t'attend.» et de renchérir sur le refus d'un accord gouvernemental ou parlementaire avec le PS. Y.Salesse martèle qu'il est impossible de « tailler une cote moyenne entre ceux qui ont appelé à voter une Constitution qui grave dans le marbre le libéralisme et ceux qui le combattent. Nous n'irons pas au gouvernement avec eux » C.Autain ajoute : « O.Besancenot et la direction de la LCR doivent nous rejoindre parce que sur le fond, aucun désaccord majeur n'est apparu, et que sur la stratégie, nous sommes clairs : l'orientation actuelle de la direction du PS ne permet pas d'envisager un accord gouvernemental.» (1)
Cela traduit un double sentiment de plus en plus prégnant dans les collectifs : Les exigences de toute la LCR sur le refus d'un accord avec le PS en 2007 sont quasi unanimement partagées et l'opinion générale est que les réponses apportées sont suffisantes pour envisager un avenir commun à la gauche antilibérale. Les dizaines de milliers de militant(e)s unitaires ne comprendraient pas que la LCR refuse d'en être. Et cela d'autant moins que la majorité de la direction de la LCR n'a pas de divergences essentielles avec un programme qu'elle estime être en rupture avec le libéralisme et donc incompatible avec le social-libéralisme porté par la direction du PS.
Qu'en on juge:
Interdiction les licenciements dans les entreprises qui font des profits.
Les 35h partout, vers les 32h, sans perte de salaire sans annualisation ni aggravation de la flexibilité ou des conditions de travail.
Prise en charge à 100% des soins de santé et retraite à taux plein à 60 ans sur la base de 37,5 annuités et des 10 meilleures années de salaire.
Abrogation des lois de privatisation et remise en cause des directives de mise en concurrence (Poste, transport ferroviaire, télécom, énergie.).
Nouveaux services publics : pôle public de l'énergie (EDF-GDF), eau, traitement des déchets, logement, petite enfance, médicament,... Refus d'appliquer le pacte de stabilité et remise en cause de l'indépendance de la Banque centrale européenne.
Reste maintenant une question lancinante : Qu'est ce qu'une candidature isolée de la LCR défendrait de fondamentalement différent ?
Libellés : Socialisme International
De nouveau sur la LCR et la campagne pour des candidatures antilibérales
Des militants de la LCR : Antoine Artous, Jean-Pierre Debourdeau, Michel Husson, Stathis Kouvélakis, Michael Löwy, Laurent Menghini, Robi Morder, Jean-Marc Rosenfeld, Catherine Samary, Josette Trat
Nous ne voulons pas ajouter une nouvelle contribution à un débat déjà fort nourri, mais lancer une alarme et tenter de conjurer l’irréparable.
La campagne du « non » de gauche a été rendue possible par ce qu’il convient de caractériser comme l’émergence d’un mouvement politique : un rassemblement inédit de forces multiples, surmontant certains contentieux historiques pour converger dans une bataille contre le libéralisme, qui s’est combiné à une mobilisation des classes populaires et de la jeunesse.
A son tour, la victoire sur laquelle a débouché cette campagne le 29 mai a rendu possible une perspective ambitieuse, qu’est venue conforter la victoire de la jeunesse contre le CPE : un changement de la donne politique à gauche. Et ce, par la formation durable d’un rassemblement antilibéral. Ouvrant la voie à une recomposition des rapports de forces face au libéralisme et au social-libéralisme, et par la capacité à proposer pour 2007 une alternative au face à face mortifère entre Sarkozy et Royal. Une possibilité qui pour se concrétiser suppose une puissante mobilisation sociale et démocratique en rupture avec le social libéralisme porté par le PS. Elle ouvrirait à son tour la possibilité de fonder enfin un nouveau type d’organisation anti-capitaliste pluraliste et à caractère de masse. Nous en sommes encore loin - et c’est sans doute, en substance, ce qui fait douter une partie de la LCR sur la portée et solidité réelle du regroupement en cours.
La direction de la LCR a donc considéré qu’il n’était pas possible de donner une traduction politique unitaire aux mobilisations sociales ayant marqué ces derniers mois, et estimé que dans une situation ainsi bloquée la seule orientation envisageable pour la LCR est d’engager la candidature d’Olivier Besancenot pour la présidentielle de 2007 en le centrant sur une exigence et un message de rupture avec les politiques passées. Dans ces conditions elle a centré son intervention sur l’interpellation de la direction du PCF quant à la participation à un éventuel gouvernement dominé par le Parti socialiste.
Cette clarification politique légitimement exigée apparaît aujourd’hui à la majorité des militants des collectifs comme ayant été satisfaite, et le PCF comme s’étant engagé. On peut douter de la réalité et stabilité des choix du PCF et de l’issue des déchirements internes que produirait le rejet d’une candidature Buffet par les collectifs unitaires. Mais nul ne peut nier les avancées et clarifications, tant des textes rédigés que des positions dominantes dans les collectifs, ébranlant le PCF. Du coup, la fixation sur ce point, maintenu comme un préalable à l’implication de la LCR, renverse la charge de la preuve : c’est la LCR qui apparaît pratiquer le double langage et le procès d’intention – ou, en tous les cas, elle apparaît comme souhaitant que le PCF soit simplement le premier à rompre l’unité en construction.
Notre souci n’est pas de déterminer les erreurs d’analyse qui peuvent expliquer cet état de fait. Il est de souligner que la LCR se trouve dans une situation périlleuse, pour elle et pour tous ceux dont nous nous réclamons.
Non seulement la direction de la LCR s’est mise en extériorité par rapport au processus engagé, mais elle apparaît de plus en plus lui être hostile.
Nul ne sait si ce processus débouchera positivement, comme il faut l’espérer. Mais tout le monde peut mesurer les effets catastrophiques résultant du fait que nombre de militants investis dans ce mouvement pourraient considérer que la LCR porte une part de responsabilité dans son échec. La LCR en serait gravement divisée et discréditée.
Il n’est pas possible de laisser s’installer le soupçon que la LCR pourrait laisser ses propres intérêts organisationnels devenir déterminants dans ses choix politiques alors même que « l’intérêt organisationnel » de la LCR et la popularité de Besancenot sont organiquement associés à notre capacité à favoriser l’unité pour consolider le rapport de force entre les classes.
Il faut redresser la barre, se réinsérer pleinement dans le processus unitaire, avec la volonté d’appliquer réellement les mandats fixés de lever les obstacles à des candidatures unitaires. L’attente est telle par rapport à la LCR au sein des collectifs qu’il apparaît tout à fait possible pour sa direction d’opérer ce tournant, sans difficulté majeures ni hostilité de la part de ces militants qui l’attendent impatiemment, et à juste titre l’espère comme une condition de réussite pour le mouvement dans son ensemble.
10 novembre 2006
France: One Year After the Riots
/.../ I asked Laurent from the LCR what kind of intervention was being organised by revolutionaries in the banlieue. "The main problem for activists of the radical left is their isolation from the associations of the youth in these areas," he argued. "When it comes to the LCR, our position during the riots can be criticised, but although we were behind the game, we didn't have the same position as Lutte Ouvrière or the Communist Party. We didn't lump the police and the youth together but there was a problem of clarity.
"There is a fundamental problem which concerns the way we integrate specific movements based on identity politics into a global logic of emancipation. Sometimes there's a tendency to see these movements as elements that divide the working class. In fact these movements emerge from genuine divisions within the class. It's by working alongside them that social issues, questions of class struggle, can be raised. But this means being able to listen to people and to work out where their ideas are in order to see what it's possible to achieve with them." /.../
Mexico City passes gay union law
The ruling stops short of enabling gay couples to get married and will only apply to the estimated nine million inhabitants of Mexico City.
Mexico City Mayor Alejandro Encinas is widely expected to ratify the law.
It has met fierce opposition from President-elect Felipe Calderon's National Action Party.
The law has also been attacked by the Catholic Church and conservative activists. /.../
Le parlement sud-africain vote en faveur du mariage des homosexuel(le)s
08 novembre 2006
Quelques réflexions sur les élections aux Etats-Unis
Pas tous réacs, ces Américains ! Bien sûr, il existe un grand nombre de cinglés, membres de la droite religieuse ou du lobby pro-armes à feu notamment, mais une grosse partie de l'électorat leur est carrément hostile et défend d'autres valeurs. Le Parti démocrate en particulier attire des gens qui croient sincèrement à la solidarité avec les plus pauvres et les minorités, à l'égalité des races et à la paix - tout en se disant aussi patriotes et souvent aussi croyants que ceux qui votent pour les Républicains.
Le nouveau député Keith Ellison, élu le 7 novembre 2006 dans l'Etat de Minnesota, en est un exemple intéressant, en tout cas selon ce qu'on peut lire sur son site internet. Présenté sommairement par la presse française comme "le premier député musulman aux Etats-Unis" (c'est vrai que cela change de la France), Ellison semble être un représentant authentique de l'aile ouvrière ("pro-labor") et progressiste ("liberal") des démocrates.
Voici un noir, converti à l'islam à l'âge de 19 ans, qui met en avant dans son CV :
Dans la Chambre de l'Etat de Minnesota,
- a fait voter l'abrogation d'une loi criminalisant les sans-abri
- a combattu des mesures stigmatisant la communauté lesbienne, gay et trans, y compris un projet de loi interdisant le mariage gay
- opposition à l'antisémitisme et aux déclarations d'un député niant l'extermination des homosexuel(le)s par les nazis
- a soutenu une loi rendant leurs droits civiques à certaines catégories d'anciens détenus
- soutien à l'augmentation du budget de l'éducation
- a voté pour l'augmentation du salaire minimum
- a soutenu des mesures contre le saturnisme et pour la sensibilisation des communautés "de couleur" aux problèmes environnementaux.
Keith Ellison a été soutenu par le révérend Jesse Jackson et l'ancien candidat aux présidentielles Walter Mondale, de nombreuses sections syndicales (infirmiers, enseignants, des transports, sidérurgistes, postiers, électriciens, du bâtiment...), des associations pour le droit à l'avortement et le planning familial, une association pour la recherche sur les cellules-souches, des groupes latinos, afro-américains, arabo-américains ... Le principal journal de la communauté juive locale l'a soutenu également, alors que son principal opposant, le républicain Alan Fine, est juif.
Bien sûr, nous ne savons pas plus que cela de ce nouveau député. Nos camarades américains ont sûrement des critiques à son égard. Il est surtout membre d'un parti pro-capitaliste et pro-impérialiste auquel il n'y a, de notre point de vue, strictement rien à espérer. Comme l'immense majorité des Démocrates, il est pour le maintien de l'aide américaine à l'Etat d'Israël, tout en soutenant le droit des Palestiniens à un Etat dans le cadre d'une solution négociée. Le changement radical dont a besoin les Etats-Unis ne passe pas par le Parti démocrate, et nous n'avons aucune illusion dans ce que va faire la nouvelle majorité démocrate à la Chambre des Représentants.
Il ne suffit pas, non plus, d'être un musulman et/ou noir et/ou une femme (comme la nouvelle leader de la majorité parlementaire qui va co-habiter avec GW Bush). Sinon nous ferions tous campagne pour Condoleeza Rice, Colin Powell ou Hillary Clinton. A cet égard, il est instructif d'apprendre que le nouveau gouverneur de l'Etat de Massachusetts, qui est le deuxième noir seulement à diriger un Etat, a beau être un "défenseur des droits civiques", il a ausssi exercé de hautes responsabilités au sein de la direction de Texaco et de Coca Cola.
Mais l'élection de Keith Ellison (et d'une poignée d'autres candidats progressistes) et la lecture de son programme nous rappellent qu'il existe aux Etats-Unis une quantité de gens qui ne ressemblent pas à ce qu'on nous présente comme l'"américain moyen".
Les résultats des référendums au niveau des différents Etats en sont une autre illustration. Le Dakota du Sud a rejeté une proposition qui aurait quasiment interdit l'avortement. L'Arizona (l'Arizona !) a refusé une proposition définissant le mariage comme l'union d'un homme et une femme, même s'il a voté l'imposition de l'anglais comme langue officielle de l'Etat. (Pas si loin, au sud de de la frontière, la ville de Mexico City vient d'autoriser l'union civile entre des personnes du même sexe.) Plusieurs Etats ont voté l'augmentation du salaire minimum. Le Missouri a soutenu de justesse la recherche sur les cellules-souches, au grand dam des fous de Dieu et autres partisans de la Création.
En réalité les Etats-Unis sont un pays étonnant et très complexe. On y trouve tout, des partisans d'une séparation des races jusqu'aux défenseurs de l'ancienne Union soviétique les plus dogmatiques. Au nom de la religion ou de l'"Amérique" on peut prôner la destruction nucléaire de l'Iran et de la Syrie, ou aller en prison pour ses convictions pacifistes, soutenir ou s'opposer à la peine de mort ... J'ai lu récemment un article sur les chrétiens évangéliques (dont un des dirigeants nationaux, pasteur de plus est, vient de démissionner dans une étrange affaire de "massage homosexuel" !) qui décrit un groupe religieux écologiste qui fait campagne pour la protection de l'environnement avec des affiches proclamant : "Et Jésus, quelle voiture conduirait-il ?"
Il faut donc finir avec les stéréotypes et avec un certain anti-américanisme franchouillard qui ignorent complètement la réalité du pays, et toute la tradition progressiste et de gauche qui est une de ses richesses.
Cet article peut être lu sur Bellaciao ainsi que sur le site de l'Union pour une Autre Gauche (Belgique)
Sur le site de la BBC : Election of first Muslim to US Congress
Blowback : Bush punished over Iraq (ISO - Australia)
US election: Referendum votes reveal social discontent
By Patrick Martin, 11 November 2006 (World Socialist Web Site)
Qui est Nancy Pelosi ? Que peut-on espérer des démocrates ? (en anglais) Deux candidats du Parti Vert en Californie, Pete Camejo et Todd Chrétien, donnent leur avis. Socialist Worker(US), 10 November 2006
Le cauchemar des musulmans américains (le Monde du 3 novembre 2006)
Libellés : Etats-Unis
La gauche unitaire ne reconnaît pas les discriminations raciales
05 novembre 2006
Deux articles sur le Hezbollah
/.../ Le Hezbollah a remporté une victoire importante au cours de l’été, qui a réduit les prétentions d’Israël et a donné un essor à toutes les forces qui luttent pour un changement fondamental dans tout le Moyen Orient. Mais le Hezbollah ne peut pas être l’outil politique qui réalisera ce changement. Ce n’est pas essentiellement du fait de ses conceptions religieuses, mais parce que sous la surface de ces idées se dissimule un lien avec des forces de classe qui ne peuvent aller au-delà d’un certain point dans la confrontation, que ce soit avec Israël ou avec l’impérialisme. Il faut le répéter encore et encore : la victoire contre l’impérialisme dans un pays ne peut être le résultat d’une lutte limitée à ce pays, ou la victoire contre le sionisme d’un combat confiné à la Palestine. Ce qu’il faut, c’est une avancée dans un pays qui puisse déclencher un processus révolutionnaire dans toute la région. La victoire du Hezbollah contribuera à cela dans la mesure où elle donne une vision optimiste de ce qui est possible, de la même façon que la défaite de 1967 avait plongé les militants de la région dans un pessimisme dépressif./.../
« L’anomalie sauvage » du mouvement islamique
de Nicolas QUALANDER, novembre 2006
« L’Islam n’est pas plus incapable qu’une autre idéologie de s’adapter ou d’être adaptée à des réalités nouvelles. Les peuples musulmans, avec ou sans l’islam, peuvent progresser ou rétrograder, leurs gouvernements être totalitaires ou libéraux, leurs masses ouvertes à de multiples courants de pensée ou fanatiquement attachés au conformisme envers des dogmes anciens ou nouveaux. Cela dépendra de bien des facteurs, dont l’héritage culturel musulman, beaucoup plus varié qu’on ne le croît, n’est qu’un élément qui est loin d’être le plus fort. La partie n’est pas jouée, elle n’est pas perdue d’avance. »
Ces deux articles ont été publiés dans Inprecor (novembre 2006). Le texte de Chris Harman est la traduction d'un extrait d'un article plus long publié dans International Socialism n° 112, Hezbollah and the War Israel Lost.
04 novembre 2006
Republicans face meltdown on election day, but...
Socialist Worker (USA), 3 November 2006 (journal de l'International Socialist Organization - ISO)
Si, comme tous les commentateurs s'y attendent, les Républicains de GW Bush subissent une défaite le 7 novembre cela remontera le moral de tous les Américains qui se sont opposés à son gouvernement pendant six longues années. Mais si ces derniers croient qu'un Congrès contrôlé par les Démocrates changera de façon significative la direction droitière suivie par la majorité républicaine, ils seront déçus.
Il suffit de se rappeler que seule une toute petite minorité des Démocrates se sont opposés à la guerre en Irak, et que la majorité de ceux qui ont émis des critiques ces derniers mois l'ont fait seulement parce qu'il est devenu évident que les Américains sont en train de la perdre. Une Démocrate comme Hillary Clinton est carrément favorable à la guerre, et elle aura en face d'elle non seulement un républicain, mais un candidat anti-guerre du Green Party, Howie Hawkins.
Aux Etats-Unis, encore plus qu'ailleurs, il n'existe aucune alternative à la construction d'un mouvement complètement indépendant des grands partis capitalistes. Il faut espérer que les quelques candidats indépendants crédibles - qui se présentent parfois sous l'étiquette des Verts - arrivent à percer cette fois-ci. On peut noter entre autres le "ticket" présenté en Californie qui comprend Todd Chrétien (membre de l'ISO) et Pete Camejo, représentant l'aile gauche des Verts. Dans l'Etat de Washington, le candidat des Verts pour on poste de sénateur est Aaron Dixon, un ancien membre des Black Panthers.
Et dans Rouge n° 2179 (4 novembre 2006)...
ETATS-UNIS : Cohabitation en vue ?Mieux vaut être prudent quant au pronostic concernant les prochaines élections à la Chambre des représentants et au Sénat, car les sondages, qui donnent les démocrates gagnants, se sont souvent trompés par le passé. Ce qui est en revanche certain, c’est que sur plusieurs questions décisives, il serait vain de chercher une quelconque différence entre le programme des républicains et celui des démocrates./.../
Libellés : Etats-Unis
03 novembre 2006
MORT DE PETER NORMAN
De qui ? De Peter Norman, médailliste d'argent aux JO de Mexico en 1968 et ... un homme bien. Mort le 3 octobre 2006.
Brother of the Fist: The Passing of Peter Norman
by Dave Zirin
Un athlète australien qui soutenait la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis
Peter Norman (à gauche)
De nouveau avec Tommy Smith et John Carlos