17 novembre 2006
Discrimination à Roissy
Paru dans 'Rouge' (hebdo de la LCR) du 17 novembre 2006
Après le battage médiatique qui a suivi le retrait des habilitations de plusieurs dizaines de salariés sur la plateforme de Roissy, la réalité apparaît chaque jour davantage pour ce qu’elle est : une opération politique, aux dépens des travailleurs dont le seul tort est d’être musulmans, ou même seulement maghrébins.
En audience en référé à Bobigny, la préfecture devait justifier ses accusations de menace terroriste portées contre neuf salariés de Connecting Bag Service (CBS). De lui-même, l’avocat du préfet a reconnu que, pour deux salariés, il n’y avait rien, et que leur habilitation leur serait renouvelée. Pour les autres, les allégations se résument à des notes de l’Unité centrale de lutte antiterroriste (Uclat), dont le contenu devait être communiqué aux salariés concernés. Et là, la réalité est évidemment affligeante : on accuse l’un d’avoir participé, il y huit ans, à l’inauguration d’une mosquée réputée aujourd’hui salafiste, un autre de connaître quelqu’un qui connaît un individu soupçonné d’être...
Il est évident que le seul but de la préfecture était de trouver son contingent d’islamistes présumés pour prouver « qu’il n’y a plus de barbus sur les plateformes ». Parallèlement, la riposte intersyndicale se met sur pied. Deux conférences de presse et la proposition d’une journée de mobilisation sur les plateformes sont prévues, car derrière le cas actuel des salariés licenciés pour cause de discrimination raciste, des milliers d’autres ont subi le même sort, pour des raisons tout aussi arbitraires.
Commentaire : La LCR défend les bagagistes musulmans de Roissy, c'est bien mais elle le fait quand même assez discrètement. Une organisation révolutionnaire qui se dit internationaliste devait mener une campagne publique sur cette question comme sur la question plus générale de l'islamophobie, conjointement avec des organisations antiracistes comme le Mrap, les syndicats, des associations musulmanes et communautaires .... Mais ce n'est pas le cas.
Après le battage médiatique qui a suivi le retrait des habilitations de plusieurs dizaines de salariés sur la plateforme de Roissy, la réalité apparaît chaque jour davantage pour ce qu’elle est : une opération politique, aux dépens des travailleurs dont le seul tort est d’être musulmans, ou même seulement maghrébins.
En audience en référé à Bobigny, la préfecture devait justifier ses accusations de menace terroriste portées contre neuf salariés de Connecting Bag Service (CBS). De lui-même, l’avocat du préfet a reconnu que, pour deux salariés, il n’y avait rien, et que leur habilitation leur serait renouvelée. Pour les autres, les allégations se résument à des notes de l’Unité centrale de lutte antiterroriste (Uclat), dont le contenu devait être communiqué aux salariés concernés. Et là, la réalité est évidemment affligeante : on accuse l’un d’avoir participé, il y huit ans, à l’inauguration d’une mosquée réputée aujourd’hui salafiste, un autre de connaître quelqu’un qui connaît un individu soupçonné d’être...
Il est évident que le seul but de la préfecture était de trouver son contingent d’islamistes présumés pour prouver « qu’il n’y a plus de barbus sur les plateformes ». Parallèlement, la riposte intersyndicale se met sur pied. Deux conférences de presse et la proposition d’une journée de mobilisation sur les plateformes sont prévues, car derrière le cas actuel des salariés licenciés pour cause de discrimination raciste, des milliers d’autres ont subi le même sort, pour des raisons tout aussi arbitraires.
Commentaire : La LCR défend les bagagistes musulmans de Roissy, c'est bien mais elle le fait quand même assez discrètement. Une organisation révolutionnaire qui se dit internationaliste devait mener une campagne publique sur cette question comme sur la question plus générale de l'islamophobie, conjointement avec des organisations antiracistes comme le Mrap, les syndicats, des associations musulmanes et communautaires .... Mais ce n'est pas le cas.
Libellés : Islam