26 décembre 2006
José Bové : "Nous pouvions peser à gauche"
Le 7 janvier : Des militants des Collectifs lancent une nouvelle pétition (plus de 18 000 signatures le 17 janvier) :
José Bové peut et doit etre le candidat de l'alternative à gauche !
Un immense espoir est né le 29 mai 2005 : la majorité de la gauche française a dit « Non » au projet libéral de constitution européenne. Cette majorité va-t-elle manquer le rendez-vous de 2007 et laisser le champ libre aux battus de 2005 ? La logique du « chacun pour soi » l’emportera t-elle finalement sur l’aspiration unitaire qui n’a cessé de grandir et de s’exprimer dans le mouvement des collectifs ? Nous ne pouvons pas nous résigner à ce gâchis historique. Il est encore temps d’éviter ce scénario-catastrophe si nous nous rassemblons autour de la seule candidature qui peut encore porter notre projet commun dans la bataille de l’élection présidentielle : celle de José Bové. José Bové est dans notre pays la principale figure de la résistance populaire à la mondialisation libérale. Il est l’un des acteurs de premier plan de cette résistance à l’échelle internationale. Connu de tous nos concitoyens pour ses combats de militant syndical et altermondialiste, il est l’un des plus à même de faire entendre et partager au plus grand nombre nos propositions pour en finir avec le chômage, la précarité, la misère, le pillage et la destruction de la planète. Il peut ainsi être le trait d’union entre tous ceux qui veulent que ça change vraiment. Un trait d’union entre les différents courants politiques de la gauche antilibérale. Un trait d’union entre ces courants politiques et le mouvement social, associatif, citoyen et altermondialiste qui s’est affirmé sur la scène publique ces dernières années. Un trait d’union entre les exigences sociales, écologiques et démocratiques qui ont convergé dans le « Non » en 2005. José Bové s’est depuis longtemps déclaré disponible pour être le candidat de notre rassemblement. Nous pensons qu’il doit l’être. Non pour ajouter de la division à la division, mais pour retrouver ensemble le chemin de l’union et de l’espoir et poursuivre l’expérience précieuse de centaines de collectifs unitaires. Nous voulons l’unité de la gauche antilibérale, alternative, solidaire et écologique. Pour tous ceux qui souffrent de l’injustice et de la régression sociale. Pour ceux qui n’en peuvent plus des bas salaires et des petits boulots précaires. Pour tous les laissés pour compte, les sans emploi, les sans logis, les sans-papiers. Pour les jeunes qui galèrent. Pour tous ceux qui ont peur du lendemain. Pour répondre à l’attente de ceux qui risquent de se tromper de colère ou de baisser les bras... C’est vital et c’est urgent.
La France et son modèle d'"intégration républicaine"
Doudou Diène, rapporteur des Nations unies sur la xénophobie, revient sur les propos de Pascal Sevran : «C'est le signe de la lepénisation des esprits». Par Thomas HOFNUNG, Libération, mardi 26 décembre 2006Les races n’ont pas d’existence scientifique. Mais la croyance dans leur réalité, forgée par des siècles de pensée européenne sur la question, leur a malheureusement conférée une puissance de feu sociologique et politique, dont nous mesurons chaque jour les conséquences. L’exercice est donc difficile. Il faut tout à la fois combattre la pensée de la race, et ne pas taire les discriminations raciales qui ont lieu dans notre pays. La voie est étroite. Mais comment nier que la couleur de la peau d’un individu détermine aujourd’hui son vécu social. Je ne fais donc pas la promotion du Cran, mais appuie toute organisation qui vise à la fois à déconstruire les schémas racistes et à agir concrètement pour le dépassement des discriminations. En outre, je ne suis pas dupe du petit jeu qui consiste à faire des discriminations un thème à la mode, celui-ci venant dans l’esprit de nombre de ses promoteurs se substituer à la question sociale. Le débat sur l’identité française ne peut se réduire à une confrontation nécessaire sur le thème de la diversité, elle doit aussi remettre en chantier la question de notre modèle social, puisque c’est de lui que découle la manière dont nous pourrons vivre ensemble.
/.../ Que pensez-vous du modèle d'intégration républicaine à la française ?
C'est de la rhétorique nationale. La France refuse de se doter d'une des armes majeures du combat contre le racisme : reconnaître le critère ethnique pour pouvoir analyser et avoir une image claire du racisme. Elle devrait se saisir d'instruments statistiques pour mesurer les discriminations dont sont victimes ces communautés. L'idéologie républicaine est devenue un dogme qui masque la réalité profonde du racisme en France.
Etes-vous favorables à la discrimination positive ?
En France, on a ce que j'appelle une intégration strip-tease : le demandeur d'asile est censé se dénuder à la frontière de toute spécificité culturelle, religieuse et si possible ethnique avant de revêtir le manteau de la République. Cette conception reflète un refus de la diversité culturelle, ce qui est d'autant plus étonnant de la part d'un pays qui a joué un rôle fondamental dans l'adoption de la Convention de l'Unesco sur le sujet. Paris prône la diversité sur le plan international mais la refuse sur le plan interne. Quand la carte de la marginalisation sociale, économique et politique correspond à la carte ethnique et/ou religieuse, la seule mesure permettant d'inverser le cours des choses, c'est la discrimination positive.
La question noire s'invite dans la campagne. Le Conseil représentatif des associations noires (Cran) créé à la fin de l'année dernière, dans la foulée des émeutes en banlieue de novembre 2005, pour combattre le racisme antinoir adressera un questionnaire sur ce thème aux candidats à l'Elysée, avant de s'engager au côté de quiconque. Histoire d'augmenter la pression sur les responsables politiques à quelques mois des échéances présidentielle et législatives (Libération du 18 décembre).
Ainsi, interrogé sur l'éventuelle présence d'un candidat noir dans la course à l'Elysée, le président du Cran, Patrick Lozès, affirme dans un entretien paru dimanche dans le Parisien : « Nous n'excluons rien. » Il indique aussi que cette interpellation aux politiques sera adressée sans tarder à « l'ensemble des candidats républicains », « d'Arlette Laguiller à Villiers ». « Mais pas à Le Pen, explique-il, car nous considérons que le FN a pris la France en otage depuis plus de vingt ans en disant qu'il y avait un petit gâteau à partager et qu'il fallait le protéger d'envahisseurs imaginaires. » Tous les postulants à l'Elysée sont priés de répondre avant le 15 février.
Pour Patrick Lozès, il s'agit de leur demander « ce qu'ils ont l'intention de faire pour répondre à une demande de justice et d'égalité qui ne cesse de s'amplifier ». Le président du Cran précise : « En fonction des réponses, nous déterminerons notre stratégie. » A ses yeux, l'Assemblée nationale est « le modèle caricatural d'un communautarisme que personne ne dénonce : celui des hommes blancs de plus de 50 ans, bourgeois et hétérosexuels.
Cette minorité en France détient une majorité écrasante au Palais-Bourbon comme dans les conseils d'administration. Et ceux qui en font partie ne se posent jamais la question de savoir s'ils n'utilisent pas les lois de la République à leur entier bénéfice. Or c'est le cas ».
En matière de représentation de la diversité française, « les partis méritent un zéro pointé », estime encore Patrick Lozès. Et aux prochaines élections « le compte n'y sera pas ».
Par Stéphanie PLATAT, Libération, mardi 26 décembre 2006 (avec AFP)
Pour une fois qu'on peut être d'accord avec Laurent JOFFRIN (Libération, 18/12/06) :
"/.../ Les Noirs protestent ? Les enfants d'Africains sont mécontents ? Les Antillais manifestent ? Communautarisme ! Il faut donc revenir sur ce mot-valise qui reviendra comme un leitmotiv dans la campagne présidentielle. /.../
[E]n quoi les associations noires, qui demandent une meilleure représentation au sommet de la société et récusent la discrimination qui les frappe, sont-elles « communautaristes » ?
En quoi l'exigence d'une histoire nationale qui fasse droit à leur propre histoire, à la mémoire des crimes qui les ont frappés, est-elle menaçante ? La République reconnaît le droit d'association. Si les Africains ou les Antillais veulent s'associer pour défendre leurs intérêts, qui peut les blâmer ? N'ont-ils pas motif à se plaindre ? Il arrive un moment où la dénonciation rituelle du « communautarisme » est surtout l'expression d'un communautarisme blanc. Non, les minorités qui s'organisent dans le cadre des lois ne sont pas menaçantes. Elles exercent leurs droits. Voilà tout."
Racisme. Pap N'Diaye, historien et chercheur à l'EHESS, sur les stéréotypes raciaux : «Un héritage de la période coloniale»
Par Catherine COROLLER, Libération 18 décembre 2006
/.../ Les stéréotypes raciaux décrivent deux figures de Noirs. Le plus fréquent est la figure du «tirailleur», qui les présente comme de grands enfants rieurs, joyeux, pas malins mais sympathiques, d'une intelligence faible mais forts physiquement, bons soldats à condition d'être bien commandés, résistants, type «Y'a bon Banania». C'est un racisme bonasse, condescendant, pas haineux. /.../ L'autre figure racialisée du Noir est celle du «sauvage», violent, incontrôlable, hors civilisation, d'une sexualité débridée. Ce stéréotype est réapparu lors de la crise des banlieues ou lorsque des jeunes casseurs noirs ont commis des agressions dans les cortèges des manifestations anti-CPE. /.../ Ces répertoires racialisés sont hérités de la période coloniale et font preuve d'une remarquable résistance. La fin de l'esclavage, puis de la colonisation n'a pas chassé les stéréotypes raciaux. Même s'ils s'expriment de nos jours sous une forme plus atténuée, ils semblent insubmersibles.
/.../ Les discours racialisés ne se corrèlent pas mécaniquement à des violences racistes qui viseraient les Noirs. Ils sont souvent perçus comme trop inférieurs pour être réellement menaçants. Ils sont beaucoup moins victimes d'agressions que les Maghrébins. Les deux tiers des injures, menaces, violences visent des Nord-Africains.
/.../On assiste à un phénomène concomitant : l'émergence, vingt ans après la question Beur, de la question noire, et le regain d'une expression raciste. On voit apparaître des organisations associatives noires, des journalistes noirs à la télévision. Cela suscite des inquiétudes et, parfois, des dérapages racistes. Mais c'est un fait positif pour la démocratie française que les minorités visibles s'organisent, non pas pour faire valoir des particularismes, mais des souffrances spécifiques liées à la racialisation et des demandes de lutte efficace contre les discriminations raciales.
/.../Les populations noires estiment que les discriminations dont elles sont l'objet ne sont pas suffisamment prises en compte. Si en plus on ressasse les vieux répertoires racistes, cela ne peut que les blesser. Ceci dit, les propos de Sevran ou de Frêche ont suscité une forte réprobation de l'ensemble de la société. Sevran a reçu un «sévère avertissement» de France 2. Je regrette que Georges Frêche soit encore membre du PS. Mais je constate qu'il est près de la porte de sortie.
Entretien de Ramon Grosfoguel, Professeur à l'Université de Californie à Berkeley sur Oumma.com (26/12/06)
"Il me semble que le système français incarne de manière extrême l’universalisme le plus abstrait qui reflète « une colonialité du pouvoir à la française ». Contrairement aux discours ambiants, le communautarisme en France est surtout un communautarisme blanc, masculin et élitiste. Les instances de pouvoir, qu’il soit politique (Parlement…) ou économique (grandes entreprises) sont tenues par le même groupe qui ne cesse de reproduire ses privilèges.
Le paradoxe, c’est qu’on taxe certains groupes ethniques de communautarisme alors qu’on ne leur laisse pas de véritables moyens d’accéder à certaines sphères socio-économiques. Ils ont beau subir de multiples discriminations à l’école ou au travail depuis des décennies, leur capacité à se défendre est très limité. Les émeutes d’octobre 2005 illustrent l’impasse dans laquelle se trouve le système français qui proclame d’un côté une égalité théorique et qui de l’autre échoue à imposer une réelle égalité des chances."
Libellés : Multiculturalisme, Racisme
25 décembre 2006
Salma Yaqoob sur la journée de commémoration de l'Holocauste
/.../ Without minimising the impact of other atrocities in recent history, I believe the Holocaust does have a special significance, not only for its brutality, but for the industrial organisation of its genocide. It is significant because it represented the culmination of a political philosophy which labelled Jews, Slavs, Gypsies, Africans and many others as "subhuman". It is significant because of the ambition of its perpetrators to reorganise the globe along lines of racial hierarchy. Fascism is utterly opposed to our most fundamental beliefs about the worth of human beings. And the Holocaust embodies the reality of fascism in power. As fascists once again make political inroads across Europe - increasingly with Muslims as their target - it is all the more necessary that new generations are never allowed to forget that reality./.../
Extrait du blog de Salma Yaqoob, vice-présidente de RESPECT et conseillère municipale de Birmingham en Angleterre.
"Je suis convaincue qu'il n'y a qu'une décision qui est soutenable moralement et politiquement. Participer à la commémoration de l'Holocauste en aucune façon ne légitime ni justifie l'expropriation du peuple palestinien - en fait, rappeler les leçons de l'Holocauste fait exactement le contraire.
"Nous devons en faire partie parce qu'il y a des leçons historiques qui sont en rapport avec notre propre expérience aujourd'hui. Nous devons en faire partie parce que notre refus aide ceux qui colportent des préjugés et des mensonges sur l'Holocauste. Et nous devons en faire partie parce qu'il est juste de se souvenir des millions de nos semblables qui moururent victimes d'ine idéologie raciste et suprémaciste." [Traduction par nos soins]
Libellés : Racisme
/.../ A 7 ans, il est rabatteur de prostituées avant de devenir cireur de chaussures et boxeur. A 16 ans, en 1949, il est arrêté pour vol et restera trois ans et demi dans une maison de correction en Géorgie où il découvre le gospel.
24 décembre 2006
Joyeux Noël
Jésus était-il un authentique prolétaire ?
John Rose’s article (Judas of Galilee, Socialist Worker, 17 December 2005) on Jewish radicals was most informative. However the myth that Jesus was a carpenter should be challenged.
The Aramaic “naggar”, translated as carpenter, also meant skilled or learned person. The latter interpretation is more likely as it is found in passages dealing with his erudition, nowhere is there a hint Jesus was any kind of craftsman.
Translators of Matthew seem to be aware of the confusion, referring to Jesus as a carpenter’s son, not a carpenter himself.
It is also claimed he was of Jewish royal decent, true or not it must have at least seemed plausible.
The lavish wedding at Cana shows he moved in society circles.
The high quality of his clothing is also mentioned — for which Roman soldiers gambled at the crucifixion — and he had wealthy supporters such as Joseph of Arimathea.
The image of Jesus as a humble craftsman was largely cultivated by 19th century evangelicals in attempts to appeal to the working class.
Omitted in the article was John the Baptist. Flavius Josephus in Antiquities of the Jews states Herod Antipas had him executed for fear of his popular support and influence among the masses. Josephus’ silence on Jesus himself was a source of some embarrassment to the church.
Keith Prince, Essex
Le PCF brise la dynamique des Collectifs : position de la "mino" de la LCR
REFUSER LA DIVISION (Tribune de la Plate-forme B, Rouge n° 2186)
[Voir également le point de vue de la majorité (62% des voix à la Direction Nationale du 16 décembre 2006).
Les camarades d'Avanti! - la Plate-forme C de la LCR - ont publié une longue analyse de la crise des Collectifs unitaires dans le numéro de décembre 2006 de leur bulletin, intitulée Sur le site Avanti ! : pour tirer un premier bilan.]
Samedi 16 décembre, le conseil national du PCF décidait de passer outre le travail collectif réalisé depuis des mois, et de proclamer, sans doute à partir du 20 décembre, la candidature de Marie-George Buffet. Celle-ci ne pourra donc être qu’une candidature du seul PCF. Cette rupture provoque une situation difficile pour tous les militants, dont bon nombre du PCF, qui voudront malgré tout préserver le rassemblement. Ce même samedi 16 décembre, la direction nationale (DN) de la LCR a également décidé « de mettre fin à sa participation » au collectif national, indiquant du même coup que l’hypothèse d’un retrait de la candidature d’Olivier Besancenot est caduque et qu’Olivier sera donc le candidat de la seule LCR.
Ces deux décisions ne sont évidemment pas le produit de stratégies similaires sur le fond, mais leur simultanéité est frappante ! Dans les collectifs unitaires, c’est donc un sentiment de colère qui va prédominer, avec pour certains militants, sensibles aux questions posées par la LCR, une incompréhension redoublée. En effet, ces camarades seront fondés à se demander ce qui justifie le retrait de la LCR, au moment où se retire la force qu’elle accusait, malgré le texte Ambition-Stratégie », de préserver un projet d’alliance renouvelée avec le PS. La minorité « unitaire » de la LCR a proposé - en vain - que la LCR annonce sa « disponibilité » à retirer la candidature d’Olivier, pour « participer aux débats » du rassemblement antilibéral et « poursuivre les clarifications sur les rapports avec le Parti Socialiste ». En réalité, il apparaît que la majorité de la LCR n’a jamais eu de réelle volonté, au-delà des discours, de construire réellement le mouvement des collectifs issus du 29 mai 2005 et de participer à la recherche d’une représentation politique capable à la fois de lutter pour battre la droite et d’offrir une alternative antilibérale conséquente à Ségolène Royal, contre la logique d’alternance calamiteuse.
Mais la résolution de la majorité de la LCR ajoute une confusion supplémentaire : elle prétend que la situation ouvre à nouveau le débat sur « la construction d’une nouvelle force anticapitaliste » ! Mais avec la seule LCR ? Comment croire alors ceux de la majorité qui se déclarent toujours pour un rassemblement antilibéral ? Les débats qui ont traversé le mouvement des collectifs, l’adoption des textes sur la stratégie et sur le programme ont permis des clarifications. Si le PCF fait cavalier seul, il va dorénavant s’éloigner de ces textes, comme il le fait déjà dans leur interprétation. Cette fracture néfaste du rassemblement a cependant ouvert une phase de débats sans précédent dans le PCF, dont la direction a fait le choix de s’appuyer sur un front commun des courants sectaires et des partisans huistes de l’alliance avec le PS. C’est dans ce cadre maintenu des collectifs qu’il faut être, aux côtés des militants communistes unitaires, et de toutes les forces qui résistent aux logiques d’auto-affirmation, pour prétendre réellement avancer vers une nouvelle force alternative au social-libéralisme. En commençant par réunir, en janvier, tous les collectifs décidés à poursuivre la bataille. Ceux qui se mettent de côté s’excluent du débat.
Louis Marie Barnier, Dominique MezziCommentaire : Le représentant de ce qu'on appelle dorénavant le "courant unitaire" de la LCR (34% à la dernière Direction nationale) , Christian Picquet, a peut-être fait un pas de trop en appuyant la tentative de plusieurs membres du Collectif national des Collectifs unitaires d'empêcher la direction du PCF de faire cavalier seul. En effet, on voit mal comment la candidature du parlementaire Francis Wurtz aurait pu mobiliser les membres des Collectifs, sans compter le fait qu'elle aurait été une baffe insupportable pour M-G Buffet.
Mais sur le fond, la direction de la LCR ne sort pas de cette affaire auréolée de gloire. Il y a des fois où les meilleurs révolutionnaires font preuve d'un conservatisme navrant. Au moment où elle aurait pu peser efficacement sur l'évolution politique des Collectifs et faire contre-poids à un PCF tiré entre plusieurs sensibilités, elle a préféré garder un pied dehors et un pied dedans, se donnant ainsi l'image d'un parti manoeuvrier et de mauvaise foi. La tonalité des interventions des "majoritaires" - quand ils daignaient participer aux débats - était en général condescendante et contre-productive.
Au lieu de se jeter dans la bataille pour une nouvelle force anticapitaliste, avec tout que cela comporte de risques politiques, la direction de la LCR a voulu préserver son petit capital électoral acquis depuis la percée médiatique de Besancenot et ses 4 % aux présidentielles de 2002. Pourtant, la perspective d'une campagne orchestrée autour d'une personnalité rassembleuse comme Bové, Autain ou Salesse mais à l'intérieur de laquelle d'autres comme Besancenot - avec le talent qu'on connaît - auraient pu jouer un rôle moteur était bien plus enthousiasmante. Une telle campagne aurait rompu avec le train-train électoral des partis établis tous unis derrière leur candidat(e) vedette.
L'émergence d'une telle nouvelle force - même avec ses contradictions - aurait pesé bien plus dans la lutte contre la droitisation politique qui touche aussi bien le camp conservateur que le PS sous la direction Royal-Hollande que même un vote combiné LO-LCR autour de 10 % (hypothèse favorable). Et en faisant la démonstration qu'elle était non seulement capable - par l'expérience et l'implantation de ses militants - d'animer et de dynamiser une telle campagne mais aussi qu'elle avait les meilleurs arguments politiques, la Ligue en serait sortie sans doute renforcée.
La réaction des militants unitaires va maintenant être décisive. Des liens fructueux ont été établis entre des gens issus de la minorité du PCF et celle de la LCR, et d'autres avec ou sans appartenance politique. La campagne électorale sera, comme toujours, un moment privilégié pour intervenir dans le débat politique. De nombreux Collectifs ont déjà signalé que la déception et la colère contre les appareils politiques n'ont pas cédé la place à la résignation. Rendez-vous à la rentrée en janvier pour une nouvelle étape.
Pour lire d'autres textes sur le même sujet, voir le site d' Alternative Citoyenne92.
22 décembre 2006
MAINTENANT, IL FAUT FAIRE DU NEUF A GAUCHE
19 décembre 2006
La question nationale au Québec : ce qu'en pensent des révolutionnaires canadiens
Au Canada anglophone ils apportent un soutien critique au NDP (social-démocrate) qui est le principal parti du mouvement ouvrier. Le NDP considère, malheureusement, que la revendication de l'indépendance du Québec "divise" les travailleurs, et a voté contre une motion récente du Bloq Québecois au parlement fédéral. L'indépendance du Québec telle qu'elle est conçue par le BQ, cependant, ne peut être qu'un repoussoir pour les travailleurs anglophones, car la politique de ce parti est basée sur des mesures néo-libérales et la création d'un Etat québecois aussi réactionnaire que celui ces deux grands voisins.
Au Québec, ou le NDP (logiquement) est quasi inexistant, les principaux groupes d'extrême gauche militent dans Québec Solidaire, un nouveau parti de la gauhe radicale et antilibérale qui réunit des antilibéraux, des féministes, l'ex-PC, des activistes du mouvement social etc. QS vient d'adopter un programme électoral qui rompt avec la politique menée par les gouvements québecois successifs, qu'ils soient pro-indépendance ou fédéralistes. Il prône un Québec indépendant, progressiste et solidaire avec les peuples opprimés et les Etats qui s'opposent à la domination impérialiste comme le Vénézuela ou la Bolivie. Il a appeleé - non sans hésitations - au retrait des troupes canadiennes de l'Afghanistan. Le site Presse-toi à gauche! fournit une tribune (parfois critique) pour ses membres.
Socialist Worker (Canada) peut être lu ici (attention, une fois un nouveau numéro publié en ligne, les anciens numéros doivent être consultés dans la rubrique Archives). Le journal de Socialisme International (Canada), Résistance, est publié, généralement avec du retard, sur le même site.
Libellés : Québec
17 décembre 2006
Les raisons de notre démission du Comité exécutif national du PCF.
Nous quittons le Comité exécutif national du PCF. Ce n’'est pas pour une simple raison de désaccord politique ; ce n'’est pas parce que notre point de vue n'’est pas retenu.
Pour la première fois dans notre pays se matérialise la possibilité de construire un rassemblement antilibéral, regroupant des forces collectives et individuelles de différentes natures : politique, associative, syndicale, culturelle. Sourde aux multiples demandes qui lui sont adressées, la direction nationale du parti communiste, dans sa majorité, a pris la décision de refuser toute recherche de candidature à la présidentielle qui aurait permis le maintien et l’'élargissement de cette construction. De fait, quel que soit le discours par lequel elle tente d’'habiller cet acte, elle prend la responsabilité de sortir le PCF de ce processus et de lui porter un coup qui l’'empêchera d’'offrir une alternative au bipartisme en marche. Alors qu’'il est nécessaire de consulter les communistes en toute clarté, le bulletin de vote n’'éclaire pas sur les conséquences qu’'aurait le maintien de la candidature de Marie-George Buffet (choix numéro un) à savoir la sortie du processus unitaire.
Les forces avec lesquelles nous avons organisé les meetings sont présentées par de trop nombreuses interventions comme si elles étaient des ennemies, ce qui laisse libre cours à des réflexes régressifs. Ces mêmes réflexes resurgis à l'’intérieur du parti mettent en cause l’'unité des communistes. Désormais, la direction du parti communiste tente d’'établir un lien direct entre collectifs locaux et Parti communiste ce qui revient à vouloir rassembler autour du seul parti. Ce faisant, elle tourne le dos aux désirs des collectifs unitaires, à la volonté d’'une part très importante de militants et responsables communistes. C’'est tourner le dos aux choix majoritaires exprimés dans nos congrès, à la grande satisfaction de ceux qui les avaient combattus. Dès cet instant nous ne pouvons assumer les actes de direction qui en découlent. C'’est une mauvaise action pour celles et ceux qui souffrent de la violence libérale, pour celles et ceux qui n’'ont pas ménagé leurs efforts pour tenter de créer une issue. C'’est suicidaire pour le parti communiste qui va se retrouver isolé et sera tenu pour responsable de cette situation. Il ne lui restera qu’'un rôle politique marginalisé, laissant tout l’'espace au social libéralisme et à une radicalité enfermée dans la protestation.
Nous ne pouvons pas entériner ce retournement d’'orientation politique. C’'est donc avec une douleur réelle pour nous, que nous démissionnons du Comité exécutif. Un retour à l’'esprit d’'unité nous conduirait bien sûr à revoir notre décision. Jusqu’'au bout nous chercherons à rendre possible une issue positive. Communistes unitaires, nous n’'abandonnons pas le combat transformateur. Nous continuerons avec celles et ceux qui souhaitent poursuivre une construction alternative antilibérale.
15 décembre 2006
Des députés UMP demandent la création du délit d’atteinte à la dignité de la Nation
A quand la création d'une commission parlementaire d'enquête sur les "activités anti-françaises" sur le modèle du House Unamerican Activities Committee du feu sénateur Joseph McCarthy ?
Pour le texte complet de la proposition de loi, qui prévoit une peine maximum de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende, voir cet article sur le site de la Ligue des Droits de l'Homme (section de Toulon).
Collectifs : on n'est pas fatigué
13 décembre 2006
Collectifs : La résistance s'organise
- on est contre la candidature de MG Buffet car un dirigeant de parti ne peut pas représenter les Collectifs dans leur diversité
- la seule méthode pour choisir un candidat est le double consensus
- les Collectifs doivent se réunir de nouveau au niveau national pour trouver une sortie de l'impasse.
- le PCF et les militants communistes doivent participer massivement aux Collectifs sur la base du programme et de la méthode du consensus (le même appel est fait à la LCR et à toutes les organisations se reconnaissant dans le programme des Collectifs, car toute la gauche antilibérale est responsable de l'avenir du mouvement).
Le Collectif se réunira de nouveau le mercredi 20 décembre. Entre temps, les militants communistes unitaires de la région parisienne font tout pour mettre la pression sur la direction du parti (réunion du mercredi 13 décembre).
Voici le texte de Saint-Denis (des motions allant dans le même sens ont été adoptées dans la semaine à Montreuil-sous-Bois (93) et à Roissy-CDG) :
MOTION ADOPTEE PAR LE COLLECTIF UNITAIRE ANTILIBERAL DE SAINT-DENIS VILLE
Parce que nous ne voulons pas l'éclatement de la dynamique unitaire, que se brise l'espoir que nous avons contribué à faire naître, nous réaffirmons que nous ne nous engagerons que pour un candidat désigné par un doubleconsensus.C'est la seule façon d'inscrire notre rassemblement avec sa diversité et sonunité dans une dynamique de victoire.A l'issue de la rencontre du 09 et 10 décembre, il faut prendre acte que lacandidature de Marie George BUFFET ne fait pas consensus.Nous appelons les militants du PCF, de la LCR et des organisations sereconnaissant dans l'antilibéralisme à prendre toute leur place dans lescollectifs unitaires pour contribuer à la construction de ce nouvel espoir.Nous demandons qu'une nouvelle réunion nationale des collectifs locaux soit organisée dans la première quinzaine de janvier. Saint-Denis, le 12.12.2006.SIGNATAIRES
Présent à la réunion : Julien DIOUDONNAT (PCF), Annie TOBATY (sans appartenance), Adrian COSSIC (militant associatif), Christine BOURBOUZE (sans appartenance), Sarah BENICHOU (LCR), François CALARET (LCR), Françoise DOUZENEL (PCF), Yves LAVERNE (PCF), Florence MILLAS (militante associative), Luc RENOUX (PCF), Christian DESCAMPS (PCF), Patrick BATAILLE (PCF), Fabien BARONTINI (sansappartenance), Jean Claude CLUZEL (PCF), Agnès CLUZEL (PCF), Danièle VIGIER (syndicaliste), Sonia GOMAR (comité d'usagers/transports), Pierre GARELLI (PCF), Colin FALCONER (sans appartenance), Jean BRAFMAN (PCF, AlternativeCitoyenne), Annie ABRAMOVICZ (militante associative), Nasser CHERROUR (PCF), Laurent RUSSIER (PCF), Mohamed KABA (coordination 93 des sans papiers), Danielle SANCHEZ (PCF), Philippe DENIS (sans appartenance), Alain BERTHO (sans appartenance), Christophe GAUDIER (Alternative Citoyenne), Guy BENIT (sans appartenance), JC PLAUT (ATTAC), Apolline MONS (sans appartenance), Sébastien FREUDENTHAL (sans appartenance), Pierre FLAMENT (sans appartenance), David PROULT (PCF), Sylvain BLACHON (LCR), Sophie DEBEAUX (militante associative), Florence HAYE (PCF conseillère générale), Pilar CANO (PCF)
Ont souhaité s'associer à la motion : Madjid MESSAOUDENE (PCF), Gilles SMADJA (sans appartenance), Robert HIRSCH (LCR), Francis LANGLADE (PCF Adjoint au maire), Fabienne SOULAS (PCF Adjointau maire), Didier PAILLARD (PCF Maire), Nadia YOUNESSI (sans appartenance), Corinne ANGELINI (PCF, Alternative citoyenne), Nicolas AURY (PCF), PatrickBRAOUEZEC (PCF député), Pierre ZARKA (PCF), Claudie GILLOT-DUMOUTIER (adjoint au maire apparentée PCF), Andrée PARMENTIER (sans appartenance), GuyFREZOUL (PCF)
Adresse de Communistes d’Ile de France à Marie George BUFFET et aux Dirigeants du Parti Communiste Français
Après la conclusion douloureuse et l’impasse qui a suivi la réunion nationale des collectifs, nous nous adressons à Marie-George Buffet et aux dirigeants du PCF. Nous sommes des militants communistes de toutes générations. Nous exerçons des responsabilités d’élus : maires, députés, sénateurs, , conseillers municipaux, conseillers régionaux, conseillers généraux en charge de directions dans les exécutifs.
Nous sommes des militants présents dans le mouvement social, syndical et associatif ou tout simplement des adhérents du PCF. Nous voulons informer les communistes d’Ile-de-France de nos avis pour aller vers un déblocage de la situation, car nous voulons croire qu’une issue positive est encore possible.
Incompréhension et colère se mêlent dans ce qui pourrait devenir un gâchis sans nom qui n’aurait d’égal que l’immense espoir qui nous réunit aujourd’hui :
L’espoir de réussir le rassemblement des forces anti-libérales sur un projet et le choix d’un candidat commun. L’espoir de proposer une dynamique politique nouvelle, la seule aujourd’hui, après des années d’alternances sans changement véritable suivies d’errements et de renoncements. L’espoir enfin d’imposer le pluralisme dans le paysage national face à une bipolarisation paralysante et par essence conservatrice. Les communistes ont eu raison de valider le rassemblement anti-libéral et d’inscrire dans la durée la réalisation d’un projet unitaire et de transformation sociale. Ils ont eu raison de rechercher, avec d’autres forces politiques et citoyennes, une traduction politique de ce projet dans l’espace électoral du pays. A la confluence de sensibilités diverses, d’histoires et de patrimoines culturels militants pluralistes, les collectifs sont un espace innovant, nécessairement ouvert à la convergence et au consensus. Cette recherche de consensus induit le compromis acceptable par tous comme finalité et méthodologie, afin que chaque sensibilité, sans hiérarchie ni rapport de force, y trouve sa place. Ce principe d’égalité nécessite que chacun fasse un pas vers l’autre. Après s’être mis d’accord sur le projet, cela suppose que les communistes, le parti communiste acceptent que la ou le candidat puisse ne pas être choisi exclusivement dans ses rangs. Si nous estimons naturel et juste qu’un communiste soit candidat, il est juste et naturel d’accepter que sa candidature puisse ne pas être retenue. Or, jamais les instances de notre parti n’ont clairement exposé cette possibilité. N’était-ce pas là entretenir le doute sur la sincérité de la participation à ce processus ? Enfin la proposition que le porte-parole d’une des formations fut candidat pouvait laisser supposer un ralliement à cette formation. Nous fûmes nombreux à émettre un tel avis avant même que les collectifs ne se constituent. Des courriers, des entretiens individuels et collectifs, comme une délégation de parlementaires auprès de Marie-George Buffet, en attestent.
Il est encore possible de réussir si nous en avons la volonté. Nous sommes conscients de l’enjeu historique et unique de cette période. Nous craignons qu’un échec ait nécessairement pour corollaire une défiance entre militants et organisations antilibérales et ce pour longtemps. L’amertume et le désespoir laisseraient alors le champ libre au bipartisme. Beaucoup dépend à présent de la réponse des dirigeants du Parti Communiste Français à la question posée : Est-il possible d’ouvrir le jeu et d’aller au bout du processus engagé ? Nous demandons une nouvelle consultation des communistes qui porte sur l’ouverture indispensable pour débloquer la situation avec une affirmation claire : Nous voulons la poursuite du rassemblement et nous ne faisons pas de l’appartenance du candidat(e) au Parti Communiste Français sa condition. Les militants que nous sommes sont entièrement dévoués à leur engagement dans la sphère sociale et à l’idéal communiste. Le servir est notre volonté. Cette valeur est supérieure à tout réflexe partitaire. Retournons dans les collectifs avec détermination et humilité. Détermination à contribuer à les faire vivre dans la démocratie et la transparence et humilité pour le respect de la diversité. Donnons-nous juste le temps nécessaire au bon choix accepté par tous. Il n’est pas trop tard. Mais nous sommes sûrs que l’échec serait fatal pour longtemps à toute idée d’influer sur le cours de la vie politique française et augurerait des lendemains douloureux pour notre peuple.
Jacques PERREUX, Vice Président du Conseil Général du Val de Marne, Jacqueline FRAYSSE CAZALIS, Députée des Hauts de Seine, Alain DESMARET, Premier Vice Président du Conseil Général du Val de Marne, François ASENSI, Député de Seine Saint Denis, Maire de Tremblay en France, Jacques BOURGOIN, Maire de Gennevilliers, Didier PAILLARD, Maire de Saint Denis, Conseiller Général, Patrick JARRY, Maire de Nanterre, Pascal BAUDET, Maire d’Aubervilliers, Patrick BRAOUEZEC, Député de Seine Saint Denis, Président de Plaine Commune, Stéphane GATIGNON, Maire de Sevran, Conseiller Général, Alain LACOMBE, Maire de Fosses, Patrice LECLERC, Conseiller Général des Hauts de Seine, Fabien FABBRY, Maire adjoint de Gennevilliers, Jean Pierre MOINEAU, Maire Adjoint de Vitry, Sylvie TRICOT, Responsable PCF Fontenay sous Bois, Ronan KERREST, Vice Président du conseil Général de Seine Saint Denis, Pierre LAPORTE, Conseiller Général de Seine Saint Denis, Président du groupe pour une alternative à gauche, Pierre MANSAT, Maire Adjoint à Paris, José TOVAR, Syndicaliste, Majid WANNASS, Adjoint au Maire Saint Denis, Olivier FRACHON, Syndicaliste, Michel HERRY, ancien Maire Villeneuve le Roi, Gilbert FLAMENT, Conseiller Municipal PCF Ablon sur Seine, Jacques ISABET, ancien Maire de Pantin, Danièle MONTEL, Syndicaliste, Thierry BODIN, Syndicaliste, Florence HAYE, Conseillère Générale de Seine Saint Denis, Corinne ANGELINI, Adjointe au Maire, Jean BRAFMAN, Conseiller Régional, Christiane CHASSELOUP, syndicaliste, Chantal DELMAS, Conseillère Municipale Bezons, Serge GROSSVAK, Comité Départemental 95, Alain HARZIC, Militant Communiste Paris 18, Olivier MADAULE, Responsable local PCF Montreuil, David PROULT, Secrétaire section PCF, Daniel ROME, Conseil Départemental PCF 93, Danielle SEVERIN, Militante ATTAC, Richard DETHYRE, Claude ROMEO, Jean Gil COUSIN, Syndicaliste, Martine LIEBAERT, Syndicaliste, Jean Jacques JOUCLA, Maire Adjoint Montreuil, André JAOUEN, Conseiller Municipal Eaubonne, Pascale DUBOIS, Militante, Pierre GARELLI, Militant, Christophe PRUDHOMME, Médecin syndicaliste Hôpital Avicenne, Josiane ANDROS, Maire honoraire Ile Saint Denis, Patrick DARRE, Maire Adjoint de Montreuil, Francis LANGLADE, Maire Adjoint Saint Denis, Malika ZEDIRI, Conseillère Régionale Ile-de-France, Gérard BADEYAN, militant Malakoff, Françoise DIEHLMANN, militante associative, Bernard CALABUIG, Conseiller Général Val d’Oise, Patrick ROULLET, Fontenay sous Bois, Pierre GIRAULT, Conseiller Municipal Montfermeil, François COLOMBANI, 1er Maire adjoint de Pierrefitte, Christophe BARBILLAT, Professeur, Daniel DAVOUST, Militant communiste (Trappes), Daniel ORANTIN, Annick LACOUR, syndicaliste, Dominique ATTIA, Maire Adjoint Montreuil, Gérard DESPRETZ, PCF Pantin, , Pierre QUAY-THEVENON, Maire Adjoint Saint-Denis, Conseiller Communautaire Plaine Commune, Gilles BOITTE, Cadre Sevran, Gérard RODRIGUEZ, Conseiller Municipal Fleury Mérogis, Laurent MALAGNOUX, Maire Adjoint de Montreuil, Laurent RUSSIER, Responsable Départemental Seine Saint Denis, Antoine MAESANO, Maire Adjoint Montreuil, Robert BONNET, Syndicaliste, Catherine GEGOU, Conseillère Municipale Paris, Christophe AUDEBRAND, militant Livry Gargan, Gérard PERREAU BEZOUILLE, Adjoint au Maire Nanterre, Martine MARCHAND-PROCHASSON, Cadre Territorial, Paris14, Fernanda MARRUCHELLI, Conseillère Municipal du 20è arrondissement de Paris, Jan-Luc RAVERA, Maire adjoint Bagneux, Dominique NEELS, Conseillère Municipale Montfermeil, Lionel CHASSAING, cadre territorial, Dominique BLANCHARD Communiste Altermondialiste Paris 13, Nadia YOUNESSI, militante associative, Yves LAVERNE, PCF Saint-Denis, Catherine POTVIN, Maire Adjoint Bagneux, Boualem SNAOUI, Réseau Solidaire et Citoyen du CU du 95, Christophe HODE, Madjid MESSAOUEDENE, militant PCF Saint-Denis, Xavier BLOT, Syndicaliste CGT Aéroports de Paris, Pascal HUARD, syndicaliste, Makan RAFATDJOU, Architecte-urbaniste, Luc RENOUX, Militant Saint Denis, Pierre PIGNOT, Président association "On est tous responsables" Aubervilliers, Membre section PCF Aubervilliers, Syndicaliste SNUIPP, Michel PUJOL, membre du collectif d'animation du PCF Paris 7ème, membre du collectif antilibéral du 7ème arrondissement de Paris, Etienne DOUSSAIN, Adjoint au Maire Noisy le Grand 93, Jacques MATHEY, Pierrefitte 93, Membre du CS, Animateur collectif antilibéral, Pdt Centre Culturel, Yves RENOUX militant associatif Montreuil, Pierre GERNEZ, Militant associatif, Alain LE VOT, 1er adjoint de Magny les Hameaux, vice président de la communauté d'agglomération de St Quentin en Yvelines, , Fabienne SOULAS, 1ere Maire Adjointe Saint Denis, Stéphane PEU, Maire Adjoint Saint Denis, Guy CHAILLOU, militant Pcf Nanterre, Philippe STIERLIN, Conseiller d'arrondissement Paris, Lysiane ALEZARD, Conseillère Régionale d'Ile-de-France, Cendrine BERGER, militante communiste et CGT, membre du collectif vallée de l'Oise, Marie-Christine LACAZETTE, Conseillère municipale;PCF Bagnolet, Nathalie BUISSON, Juriste, Elue au logement Aubervilliers, Olivier BEAUBILLARD, Maire Adjoint d’Ivry, Alain COSTES, élu d’ivry…
Pour vous joindre à l’appel : rencontre.saintdenis@yahoo.fr
Sylvia Zappi. Article paru dans le Monde du 16.12.06
09 décembre 2006
C.L.R. JAMES (1901 - 1989)
Ses écrits sur le cricket - sport qu'il avait pratiqué jeune et dont il est devenu un spécialiste mondialement reconnu - sont uniques dans leur genre, car on y trouve une démonstration remarquable de sa vaste culture (un article sur lui s'intitule 'CLR James, Marx, Cricket and World Revolution' !).
James était une figure importante du mouvement trotskiste en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis de 1934 à 1950, mais son influence était grande également dans le mouvement panafricaniste (Padmore, N'Krumah ...) et aux Antilles, où il était un pionnier du mouvement pour l'indépendance de Trinité-et-Tobago et pour une fédération des Antilles ex-britanniques. Rompant avec le trotskisme organisé, il a continué cependant à défendre les idées de Lénine et de Trotsky, enrichies d'un apport personnel considérable.
La vie et l'oeuvre de James sont toujours une grande source d'inspiration, et le sujet de nombreuses publications et de colloques aux Etats-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, aux Antilles et en Afrique. Si ses idées se sont diffusées en France, ses écrits (en dehors des Jacobins noirs) n'ont jamais été, d'après mes recherches, traduits en français. Il n'y avait pas non plus d' article sur CLR James dans la version française de Wikipedia. C'est maintenant chose réparée.
NEW IN ENGLISH
Cet article du journal américain Solidarity sur la vie du journaliste radical originaire d'Antigue, Tim Hector, donne une excellente idée de l'influence de James sur plusieurs générations de militants aux Antilles et dans la diaspora antillaise.
Christian Hogsbjerg écrit sur CLR James : the revolutionary as artist dans International Socialism n° 112.
Libellés : Antilles, CLR James, Esclavage
COLLECTIFS : HEURE DE VERITE
Lire l'article de Michel Soudais dans Politis ... (7/12/06)À la veille de la rencontre nationale des collectifs qui doit désigner le candidat de la gauche antilibéral, la volonté de la direction communiste d’imposer sa candidate suscite remous et tensions. Et pas seulement chez les non-communistes. Des militants du PCF s’inquiètent des conséquences de cet entêtement.
La désignation de M-G Buffet à la rencontre nationale des Collectifs unitaires (9 et 10 décembre 2006 à Saint-Ouen) ne pourra se faire qu'au prix de la défection de la grande majorité des militants réellements unitaires - et d'une nouvelle crise au sein du PCF lui-même où deux lignes radicalement opposées s'affrontent. Quant à la LCR, elle a été fortement secouée, elle aussi. La majorité des unitaires rallieront sans doute la candidature Besancenot, mais la bataille en interne continuera. Si la rencontre des Collectifs aboutit à un tel résultat, ce sera un coup d'arrêt massif donné à la dynamique unitaire. Mais de cette situation, des recompositions importantes sont à prévoir. Et les militants dans les villes où une réelle unité s'est créée continueront à se rencontrer pour organiser la prochaine étape.
Contre une logique de défaite
par Ariane Ascaride, comédienne; Jean Ferrat, chanteur; Robert Guédiguian,
cinéaste; Michel Onfray, philosophe; Ernest Pignon-Ernest, plasticien; Gérard
Mordillat, écrivain et cinéaste; Marcel Trillat, réalisateur de
télévision.“Qu’une gauche vraiment à gauche se reconstruise est, à nos yeux,
un événement salutaire comme la France n’en a plus connu depuis des années.
c’est pourquoi l’idée d’un collectif, d’un “nous”, opposé à la personnalisation
caricaturale de la vie politique, réunissant tous les courants antilibéraux,
autour d’une candidature d’union à l’élection présidentielle et de candidats
communs aux élections législatives, nous a convaincus et enthousiasmés.
Aujourd’hui, à force d’entêtements des uns et de renoncements des autres, la
cacophonie semble vouloir reprendre le dessus. La dispersion serait meurtrière
pour tous. A commencer par ceux qui souffrent le plus des inégalités galopantes
et de la désespérance sociale. Ainsi, faute d’alternative crédible, serait
facilitée l’alternance à l’anglo-saxonne cadenassée par le libéralisme
destructeur ou le social libéralisme impuissant, avec un Le Pen en embuscade. Il
n’est pas trop tard, nous l’espérons, pour mettre en garde toutes les parties
prenantes contre cette logique de défaite. Nous leur demandons de se remettre au
travail, dans un nouvel esprit, pour aboutir ensemble. Nous invitons à ce que
soient dépassés, dans ce but, les réflexes de partis et leurs modes de
désignation des candidats, les réactions personnelles et les rivalités
fratricides. Nous nous engageons, si le rassemblement antilibéral était ainsi
relancé, à lui apporter tout notre concours.”
07 décembre 2006
Polémique : L’innommable Raphaël Confiant ? par Jacky Dahomay
L’écrivain martiniquais Raphaël Confiant est-il un théoricien de la "créolité", un critique comme Edouard Glissant des théories simplistes de l’identité "racine", ou, au contraire, un néo-nationaliste antillais concevant l’identité de façon substantialiste avec tout ce que cela implique d’exclusion et de haine de l’autre ? Serait-il le prêtre d’une nouvelle judéophobie noire ? On ne peut le dire, mais il est difficile de nommer son texte La Faute (pardonnable) de Dieudonné, qu’il fait circuler sur Internet et qui suscite un émoi certain aux Antilles. /.../
/.../ Comment expliquer qu’un intellectuel, dans les Antilles d’aujourd’hui, puisse en arriver là ? On peut critiquer les dérives de certains intellectuels juifs comme Finkielkraut. Nous l’avons fait. On peut condamner tout ce qui, dans l’histoire dudit Occident, relève de la mise en esclavage, d’exterminations de toutes sortes. On peut même suspecter un certain républicanisme français, celui de Jules Ferry par exemple, ou un démocrate comme Tocqueville, pour leur nationalisme, leur volonté impérialiste, voire leur racisme. Cela aussi, nous l’avons fait. On peut aussi dénoncer ce qui aux Antilles-Guyane reste de pratiques colonialistes. C’est vrai. On peut surtout essayer de penser pour les DOM un autre avenir plus conforme à leur histoire. C’est notre souci. Mais d’avoir subi le colonialisme et le racisme ne nous donne absolument aucun droit d’être racistes. /.../
Libellés : Antilles
06 décembre 2006
CANDIDATURES UNITAIRES : UNE CONTRIBUTION
Loin d'être un problème de personnes, il y a bien et depuis le début des divergences dans notre regroupement. Deux projets à mon avis coexistent au sein du rassemblement:
1/ Construire un regroupement électoral autour du PCF pour construire un rapport de force avec le PS (pour négocier ou pas avec lui, j'arrive toujours pas à savoir), qui vise à terme à construire une nouvelle force à partir du PCF.
2/ Construire la première brique d'une nouvelle force écologiste, socialiste et anti-impérialiste pour les urnes et les luttes qui à terme (ce coup ci mais plus sûrement dans l'avenir) vise à être hégémonique à gauche devant le PS. Cette force se fera avec le PCF ou ne se fera pas, mais elle ne se constituera pas autour du PCF (ni autour de la LCR). Elle devra être très claire sur les relations avec le PS et ne pas entretenir des illusions vis à vis de Ségolène sans pour autant jouer la politique du pire (Sarko).
Deux noeuds apparaissent : les relations avec le PS et la question de l'hégémonie ou non des partis politiques existants.
Le PS comme l'ensemble de la social démocratie européenne (SPD, parti travailliste) et mondiale (PT brésilien, Chili) a renoncé à combattre le libéralisme car elle refuse de s'affronter au capital. Ce phénomène est une tendance historique lourde, elle creuse un fossé irréconciliable entre deux gauches en Europe et en Amérique latine. Dire cela, n'est pas renoncer à être majoritaire : c'est ne pas s'illusionner sur comment devenir majoritaire. Il faut donc être ouvert à toute la gauche mais ferme et sans compromis sur l'antilibéralisme. C'est comme cela que la vrai gauche en Amérique du sud (Chavez ou Morales) prend le dessus sur la gauche libérale (Chili). Cette ligne n'implique pas de renoncer à tout alliance mais à la subordonnée aux rapports de force et au nécessaire combat vis-à-vis de la gauche libérale. Cette ligne plus dure vis à vis du PS risque de coûter de nombreux élus au PCF, d'où un refus d'intégrer les amendements de la LCR et une critique par le PCF des prises de position de Autain, Salesse ou Bové concernant le PS. Cette question est délicate car perdre des élus n'est jamais satisfaisant pour un parti. De plus le pari est risqué car il suppose que rapidement la nouvelle force pèse fortement. Mais il me semble que ce choix sera fait, y compris par le PCF, car c'est le seul choix historique possible avec la dérive droitière du PS (dernier parti européen à l'effectuer). D'ailleurs, nombres de textes du PCF vont dans ce sens.
Le second problème est le rôle et le poids des partis et leur instinct de conservation (pas forcément mauvais). En effet la construction d'une nouvelle force à l'image du Linkspartei en Allemagne, du MAS en Bolivie, de RESPECT en Angleterre, du bloc des gauches au Portugal, du SP en Hollande, de l'Alternative Rouge et Verte au Danemark risque d'entraîner l'implosion de la LCR et du PCF. Implosion relative car ces deux forces bénéficieraient in fine de la recomposition. Là-dessus, je suis aussi confiant car la France est le pays ou la gauche radicale est la plus forte mais aussi la plus divisée. Cette anomalie historique (presque le seul pays à ne pas avoir connu de recomposition politique à gauche) ne peut décemment durer plus longtemps et nous devons retrouver notre unité dans la diversité.
Bref à cacher ces divergences on croit vraiment que l'on est tombé sur la tête et on ne comprend la violence des débats actuels.
Le sens du double consensus est dans ce contexte de trouver une voie médiane qui ne brise pas le fragile équilibre trouvé. Si tout le monde joue le jeu, on sera in fine tous gagnant, sinon on sera tous perdant. Le fait que des collectifs aient été monocolores ou crées à la dernière minute n'a pas d'importance, si l'on respecte le double consensus et que l'on continue à débattre sereinement des objectifs finaux (en terme de nouvelle force), je ne suis pas inquiet. Par contre, pour pouvoir continuer à débattre (notamment des différentes orientations), il faut être encore ensemble le 10. Je ne suis pas sûr que cela soit le cas si une des composantes ne respecte pas le double consensus.
Hendrik Davi, militant LCR, Collectif Avignon centre
Libellés : Anticapitalisme, Saint-Denis
05 décembre 2006
Election victory shows Venezuelan masses’ radical mood
/.../ Last year, Chavez announced that the revolution must be socialist, but the interpretation of what he meant by that remains a source of much debate.
What is clear is that the enemies of the revolution are not only to be found on the right – among those who are prepared to sabotage the process by any means possible. There are also dangers in the Chavez camp.
It was very significant that Chavez chose his victory speech to announce the beginning of a “great struggle against counter-revolutionary bureaucracy and corruption”.
For while Venezuela under Chavez has seen huge advances in many areas, over 60 percent of Venezuelans still live in poverty, many workers live and work in wretched conditions, and much of Venezuela’s land and wealth remains clutched in the fists of the old elite.
There are many reasons why this is so – but a major cause lies within Chavez’s own government, many of whose departments and ministries are run by people who leapt very late on the Chavez bandwagon in order to enrich themselves. They have no interest in a revolution of any kind. /.../
Read the article ...
Libellés : Amérique du Sud, Anti-impérialisme, Venezuela
03 décembre 2006
La politique selon Orwell
Homme politique et écrivain anglais, George Orwell est surtout connu du grand public pour deux de ses romans, La ferme des animaux et 1984, et du monde militant pour son engagement dans la guerre d’Espagne en 1936. La biographie passionnante de George Orwell paru récemment aux éditions Agone laisse entrevoir une trajectoire sociale, politique et intellectuelle bien plus riche."George Orwell was the earliest and most eloquent British writer to call himself a revolutionary socialist and yet denounce the influence and propaganda of the most powerful force to describe itself as socialist – Stalinism." From Orwell centenary, The Cold War Controversy (2003), Paul Foot (2003).
Lire cet article d'Olivier Doubre paru dans Politis, le 11 janvier 2007 : George Orwell : la politique et la vie (à propos du livre de John Newsinger).
L'encyclopédie en ligne WIKIPEDIA contient un excellent article sur George Orwell.
02 décembre 2006
Suisse : le PS veut imposer l'intégration
/.../ le PSS réclame une «offensive de l'intégration» comme mesure immédiate. Offensive qui trouve sa base légale dans la Loi fédérale sur les étrangers (LEtr), que le peuple vient d'accepter en votation (mais que le parti avait combattue...). Concrètement, le document demande une politique d'intégration plus volontariste et plus ambitieuse dans
plusieurs secteurs, mais insiste plus particulièrement sur une mesure prévue par la LEtr: une convention d'intégration. Il s'agirait de faire signer aux migrants arrivant en Suisse un contrat réglementant «la fréquentation de cours linguistiques et la participation à des rencontres d'information». Une convention à intégrer au contrat de travail pour les personnes actives professionnellement, au titre de séjour pour les autres. Des propositions qui ont soulevé une levée de boucliers dans certaines sections, particulièrement en Suisse romande.
Libellés : Suisse