31 août 2009

 

Comité pour la sauvegarde de la liberté intellectuelle des chercheurs et enseignants-chercheurs de la fonction publique

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par Esther Benbassa

Chers signataires de notre appel à la sauvegarde de la liberté intellectuelle, chers lecteurs de cette newsletter,

Après les vacances et le relatif répit qui l'accompagne, voici quelques nouvelles:

1. Comme vous le savez, la Commission administrative paritaire réunie le 29 juillet avait décidé de ne pas infliger de sanction à Vincent Geisser. En août, celui-ci reçoit un courrier signé par le Directeur général du CNRS, M. Arnold Migus, lui infligeant un avertissement. L'autisme de nos institutions universitaires trouve là une nouvelle illustration. Ni presque 5.500 signatures, ni les conclusions de la Commission administrative paritaire (qui s'est réunie pendant pas moins de 14heures !), ni le soutien de différentes institutions scientifiques internationales n'auront fait bouger le Directeur général du CNRS. Vous pourrez lire la lettre notifiant la sanction, en cliquant ici. Vous avez aussi la possibilité de vous remémorer tout l'historique de l'affaire et d'accéder à un grand nombre d'autres documents en vous rendant sur le site http://www.liberteintellectuelle.net/

2. Je vous propose de programmer une rencontre à l'automne, pour ceux qui en ont envie et qui ont un peu de temps, en vue de créer une " cellule de veille " ainsi que l'idée en avait émergé début août. De même, si vous avez une proposition concrète à faire pour attirer à nouveau l'attention de la Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche sur cette dérive, n'hésitez pas à m'en faire part.

3. La liberté intellectuelle n'est pas bafouée seulement en France, mais aussi ailleurs. Notre collègue israélien Neve Gordon risque d'être licencié de l'Université Ben-Gourion du Néguev pour avoir publié un article dans le Los Angeles Times dénonçant la politique de son pays et pour avoir appelé au boycott d'Israël. On peut tout à fait ne pas être d'accord avec ce qu'il propose, mais les mesures qu'on préconise pour le faire taire ne sont pas dignes d'un pays démocratique. Une pétition internationale circule pour le soutenir. J'ai fait un petit papier dans Rue 89 pour attirer l'attention sur cette pénible et inquiétante affaire. Vous pouvez le lire en cliquant ici. Vous y trouverez différents liens, y compris celui conduisant à la pétition de soutien à Neve Gordon.

Je vous salue cordialement, Esther Benbassa


 

Elections régionales en Allemagne

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Voici les premières estimations en pourcentages :

Sarre : Die Linke 21 ; SPD 25 ; Verts 5,5
Cette région frontalière avec la France est le fief du dirigeant de Die Linke, Oscar Lafontaine, qui était la tête de liste. Le SPD, qui dirigeait la région, perd 12 points.

Saxe : Die Linke 20,5 ; SPD 10 ; Verts 6
A noter le score du NPD (ext droite) : 5,5

Thuringe : Die Linke 26 ; SPD 18,5 ; Verts 5,5
Ces deux dernières régions se trouvent dans l'ancienne Allemagne de l'Est.

Die Linke bouscule le jeu électoral en Allemagne

LE MONDE 31.08.09
Berlin, correspondante

Triomphal Oskar Lafontaine ! Le chef de file de la gauche radicale allemande, Die Linke (La Gauche) et ancien patron des sociaux-démocrates (SPD) avait plus d'une raison de se réjouir dimanche soir. En Thuringe et en Saxe, deux Länder d'ex-RDA, son parti s'est imposé comme deuxième force politique. Derrière la CDU d'Angela Merkel et loin, très loin, devant le SPD.

Mais c'est surtout vers la Sarre que M. Lafontaine avait le regard tourné. Dans cette petite région sise à la frontière française où il se portait lui-même candidat, et qu'il avait dirigée entre 1985 et 1998 sous les couleurs du SPD, Die Linke a engrangé 21,3 % des voix. Bien au-delà de ce que lui prédisaient les sondages. Le résultat est inédit à l'ouest de l'Allemagne : il y a cinq ans, le PDS, ancêtre du Linkspartei, avait écopé d'un très modeste 2,3 %.

"Die Linke a le vent en poupe", a martelé le tribun devant ses troupes, en liesse à l'annonce des résultats. Assurément, la gauche radicale est la grande gagnante de ces scrutins qui ont égratigné aussi bien la CDU que le SPD. "Nous sommes aujourd'hui l'un des trois grands", a pavoisé Dietmar Bartsch, le secrétaire général du parti.

STATUT PARTICULIER

A un mois des élections générales, les scores obtenus par Die Linke ne sont, bien sûr, pas transposables au niveau fédéral. En ex-Allemagne de l'Est, ce parti, qui rassemble les déçus de la social-démocratie et les anciens communistes de RDA, jouit d'un statut particulier. Dans ces régions, toujours frappées par un taux de chômage parfois deux fois supérieur à la moyenne de l'Ouest, le vote pour La Gauche est surtout identitaire. Les résultats en Thuringe (27,4 %) et en Saxe (près de 21 %) ont prouvé une nouvelle fois son ancrage.

En Sarre, la situation est toute autre. Ancien ministre-président et ancien maire de Sarrebruck, Oskar Lafontaine jouit toujours d'un capital de sympathie très élevé dans son Land natal. C'est sa personne – le "Napoléon de la Sarre" – et moins son parti que les électeurs ont plébiscité.

Les sondages pour le 27 septembre parlent d'ailleurs un langage très différent : Die Linke y est crédité de 9 % des voix. Prudent, l'état-major du parti s'est fixé comme objectif "10% et plus". Il n'empêche. Un peu plus de deux ans après sa création, Die Linke démontre une nouvelle fois sa capacité à bouleverser le jeu traditionnel des coalitions.

Dimanche soir, une grande question préoccupait commentateurs, analystes et personnalités politiques réunis sur les plateaux de télévision : le SPD, en Sarre, va-t-il s'allier aux Verts et surtout à la gauche radicale, une première dans l'ouest de l'Allemagne, pour mettre fin à un gouvernement dominé par les chrétiens-démocrates ? Pour l'heure, le flou demeure et les négociations s'annoncent longues et compliquées.

En Thuringe aussi, Die Linke pose un cas de conscience aux sociaux-démocrates qu'elle dépasse de près de dix points. Ensemble, les deux frères ennemis pourraient renverser le ministre-président sortant, le conservateur Dieter Althaus. Des coalitions dites "rouge-rouge" ne sont pas un tabou dans les Länder d'ex-RDA. Mais voilà, les Linke exigent de pouvoir nommer eux-mêmes le nouveau chef du gouvernement. Un véritable camouflet pour le SPD.

A 66 ans, le charismatique Lafontaine tient sa revanche sur ses anciens camarades : il titille sur sa gauche ce parti devenu trop centriste à son goût. Dimanche, le "vieux lion" s'est même payé le luxe d'exclure une coalition avec les sociaux-démocrates au niveau fédéral, arguant des trop grandes différences idéologiques entre les deux partis.

Marie de Vergès
Article paru dans l'édition du 01.09.09

Le site un groupe de socialistes révolutionnaires allemands (en allemand) : Marx21 Netwek für Internationalen Sozialismus

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30 août 2009

 

Le Parti de Gauche veut une union de la gauche [radicale] jusqu'aux législatives de 2012

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(AFP) – Il y a 3 heures

LYON — Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de gauche et ex-socialiste, a proposé dimanche à Clermont-Ferrand, "une union de toute la gauche de la gauche pour les trois prochaines élections", afin de ne pas laisser "le parti socialiste et ses primaires prendre tout l'espace politique et médiatique".
"Notre proposition est globalisante: un paquet de 3 élections sur 3 ans -- régionales, présidentielle, législatives", a déclaré M. Mélenchon à l'AFP à l'issue des journées d'été du Parti de gauche, précisant que cette union était ouverte aux communistes, au NPA d'Olivier Besançenot et à Lutte Ouvrière.
"L'alliance sur les trois élections n'est pas une condition préalable, mais nous sommes disponibles pour une telle alliance, car on pense que c'est plus facile de s'entendre en liant les scrutins", a-t-il ajouté.
"J'ai l'impression que les muscles sont un peu froids à la rentrée", a estimé M. Mélenchon, interrogé sur la faisabilité d'une telle union.
"Mais je devrais être entendu favorablement", a-t-il ajouté, soulignant que le PCF avait souhaité prolonger l'alliance au-delà des élections européennes.
"Si on ne fait rien et qu'on laisse le parti socialiste et ses primaires prendre tout l'espace politique et médiatique, on ne pourra s'en prendre qu'à nous mêmes", a-t-il renchéri, condamnant fermement un rapprochement entre les socialistes et le Centre.
"C'est un facteur de confusion total: Bayrou n'a jamais dit, ni pensé, ni écrit qu'il soutiendrait la gauche, et il ne faudra pas que les sociaux-démocrates s'étonnent que leurs électeurs finissent par préférer l'original à la copie" en votant Bayrou, a dit M. Mélenchon.
"Ce genre de coalition s'est toujours terminé par un désastre pour la gauche, et l'exemple le plus désastreux est celui de l'Italie, où, après des primaires et des alliances, il n'y a plus un seul élu de gauche au parlement".
M. Mélenchon a en outre appelé les élus de gauche à se mobiliser pour le "référendum" sur la Poste, le 3 octobre, en organisant la consultation, notamment dans les mairies.
Le Comité national contre la privatisation de La Poste a lancé en juillet une campagne pour une consultation nationale le 3 octobre, en invitant les Français à se prononcer sur le changement de statut de l'établissement public en société anonyme à capitaux publics.
Les journées d'été du PG, baptisées "Remue-méninges", se sont déroulées de vendredi à dimanche à Clermont-Ferrand.
Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

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29 août 2009

 

Nouveau tract des Marxistes Unitaires contre l'islamophobie

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Voici un lien vers le nouveau 4-pages en couleur des Marxistes Unitaires contre l'islamophobie. Il faut être un peu patient, car il est en format PDF. Ensuite vous pouvez l'imprimer. A circuler le plus largement possible : Pourquoi il faut se battre contre l'islamophobie J'ai également écrit un article sur cette question pour le n° 1 de la revue Marxistes (à paraître sous peu).

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28 août 2009

 

Le NPA tient sa première université d'été

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Un compte-rendu intéressant de la 1ère université d'été du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) par Stéphane Alliès sur MediaPart ...

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27 août 2009

 

"La CGT a laissé ses propres délégués dans la merde"

Photo: lepoireaurouge
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Publié sur LeMonde.fr (26/08/2009)

Délégué CGT de l'usine Continental Clairoix promise à la fermeture, Xavier Mathieu s'est récemment attaqué aux dirigeants syndicalistes, les traitant de "racaille" et leur reprochant de "frayer avec le gouvernement". Selon lui, les "Conti", qui ont obtenu 50 000 euros d'indemnités de licenciement n'auraient pas eu autant s'ils avaient confié leur sort aux confédération syndicales.

A l'issue du conflit de Continental Clairoix, vous vous en êtes pris aux instances dirigeantes des syndicats, notamment au vôtre, la CGT, en traitant Bernard Thibault "racaille". Pourquoi ?

Ce n'est pas une attaque contre la CGT. J'ai trop de respect pour tous les salariés et délégués qui se battent comme des fous durant les conflits. J'ai plutôt parlé en leur nom, et je peux vous assurer que beaucoup pensent comme moi, à savoir qu'on n'est pas assez soutenus. D'ailleurs, je ne reproche pas à Bernard Thibault de ne pas venir devant les usines. Ce que je reproche à la direction, c'est qu'elle a refusé de nous soutenir quand nous étions convoqués au tribunal (pour les destructions dans la préfecture de l'Oise). Quand on a demandé de l'aide, il n'y a que des partis politiques de gauche qui sont venus et aucune confédération syndicale. Alors que dans les sept convoqués, il y avait trois élus CGT, deux syndiqués et deux sympathisants. Dans les confédérations paysannes ou autres, on n'abandonne jamais ses adhérents. La CGT a laissé ses propres délégués dans la merde. C'est honteux.

Il y a une fracture entre les directions des confédérations et la base ?

La fracture entre la base et les directions est générale. Pas seulement du côté de la CGT. C'est pareil à FO ou à la CFDT. Je ne regrette pas mon coup de colère. Quand le mec pour qui je paie mes timbres depuis 18 ans refuse de venir soutenir des ouvriers poursuivis au tribunal pour s'être battus, je n'ai pas de respect pour lui. Ce n'est pas parce qu'il est au-dessus de moi que je suis obligé de l'adorer. D'ailleurs, je vais arrêter de répondre là-dessus. J'ai juste un conseil à leur donner : c'est d'arrêter de penser que tous ceux qui sont en colère sont manipulés par l'extrême gauche. Ça, c'est le même discours que l'UMP. Et franchement, ce n'est pas très respectueux de la classe ouvrière, de penser que nous sommes des moutons incapables de nous battre tout seuls.

On vous a pourtant accusé de rouler pour le NPA d'Olivier Besancenot...

Ça fait quatre mois et demi qu'on nous répète les mêmes conneries. A la CGT de Continental Clairoix, il n'y a aucun encarté, ni au NPA, ni au PC, ni à LO. Aucun. C'est la mode : dès qu'on n'est pas content, on est taxé d'être d'extrême gauche. Je suis allé à l'université d'été du NPA parce qu'ils m'ont invité. J'avais dit, à l'époque où différents partis nous avaient soutenus, que j'étais prêt à venir parler de la lutte des Conti. Je l'ai fait pour Lutte ouvrière en juin, je l'ai fait au NPA, je le ferai le 12 septembre à la Fête de l'Humanité. Si les Verts, le PS ou le PRG me le demandent, je le ferai.

Mais mettre dos-à-dos les politiques et les syndicalistes, c'est de la connerie. Quand Thibault demande l'interdiction des licenciements ou la hausse du SMIC, ce n'est pas de la politique ? Est-ce que Bové n'a pas été syndicaliste avant d'être homme politique ? La CGT reproche ça uniquement si tu n'es pas au Parti communiste, tout le monde le sait. Thibault refuse d'aller au NPA, mais il va bien à la Fête de l'Huma. S'il ne veut pas faire de politique, il n'a rien à y foutre. Comment on peut dire, si on est syndicaliste, qu'on ne fait pas de politique ? Le syndicalisme, c'est de la politique ou alors je comprends rien.

Est-ce que les rencontres que vous avez faites pendant ces derniers mois peuvent aboutir à une coordination des luttes ?

Je ne sais pas. Tant que ça ne sont que les gens qui sont dans la merde qui appellent à l'aide, ça n'aboutit pas. Ça bougera quand ce seront les gens qui n'ont pas de problèmes qui viendront aider. En plus, je vois bien que quand on était dans notre lutte, on avait d'autres choses à faire que d'aller organiser des coordinations avec d'autres boîtes.

Et puis, je ne suis pas un professionnel de tout ça. Il y a six mois de ça, je faisais mes trois parties de pêche par semaine, je regardais le foot à la télé. Je défendais mes copains à l'usine, mais toutes ces histoires, ça me dépassait.

L'après-Continental, vous le voyez comment ?

Je ne sais même pas ce que je vais devenir. Je suis en train de réaliser aujourd'hui ce que les copains me disent depuis plusieurs mois : "Tu t'exposes trop." Alors peut-être que mon plus gros combat, ça ne va pas être Conti, mais de retrouver du travail. J'espère que je me trompe, même si je ne regrette pas ce qui s'est passé. Tout ce qu'on a vécu durant ces six mois, tous ces efforts et cette chaleur humaine, je ne sais pas si les gens qui me critiquent peuvent le comprendre.

propos recueillis par Antonin Sabot
Voir également cet article sur Le Poireau Rouge ...

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24 août 2009

 

Le NPA veut un rassemblement anticapitaliste à gauche

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LEMONDE.FR avec AFP 23.08.09 19h02

Après son résultat en demi-teintes aux européennes, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot, qui a ouvert, dimanche 23 août, sa première Université d'été à Port-Leucate dans l'Aude, tente de se repositionner en leader d'une gauche de la gauche qui reste à rassembler. "Il y a une espèce d'union de centre gauche qui va commencer à voir le jour entre ce qui sortira du PS, les verts d'Europe-Ecologie et le MoDem, plus ce qu'ils pourront grappiller dans la gauche radicale", estime M. Besancenot.

Pour lui, "les grandes manœuvres commencent" après l'idée lancée samedi d'un rassemblement "écologique, socialiste et démocratique" en vue de 2012, lors des "premiers ateliers d'été" du courant L'espoir à gauche de Vincent Peillon (PS) avec Marielle de Sarnez (MoDem), Daniel Cohn-Bendit (Europe-Ecologie) et le communiste Robert Hue.

"OSEZ ENFIN UNE POLITIQUE INDÉPENDANTE DU PS"

Pour le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, il est donc "l'heure de faire un rassemblement anticapitaliste et donner d'autres propositions". Désormais, "en terme de polarisation, le choix est clair", fait-il valoir à l'attention du PCF, avant le "meeting de rentrée" du NPA où il doit "ouvrir l'acte II du processus du NPA" pour "s'adapter au nouveau contexte" actuel.

"Osez enfin une politique indépendante du PS" pour une "vraie alternative" à Nicolas Sarkozy, lance aux communistes Pierre-François Grond, de la direction du NPA, en soulignant que ce sera "douloureux" pour le PCF et ses 185 conseillers régionaux sortants, avant les régionales de mars. "Le PCF et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche, PG) sont devant un choix : avec le NPA ou avec le PS et le MoDem", renchérit la figure trotskiste Alain Krivine, qui juge "affligeant" le "spectacle" offert par le PS et les Verts. "Ca va peut-être nous renforcer mais il n'y a pas de quoi se réjouir", glisse-t-il.

Aux européennes, pour son premier test électoral quatre mois après sa création sur les bases de la LCR, le NPA n'a obtenu que 4,9 % et aucun élu, derrière le Front de gauche PCF-PG (6 %, quatre eurodéputés) qu'il avait refusé de rejoindre. Une "semi-réussite", selon Sandra Demarcq, responsable du parti qui reconnaît que c'était "dur de faire cavalier seul" même si ce n'était "pas que de notre faute". Depuis, MM. Besancenot et Mélenchon se sont dit favorables à des listes "indépendantes" du PS au premier tour des régionales avec des "fusions techniques" au second.

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20 août 2009

 

La CGT refuse de participer à l'université d'été du NPA

Lire l'article de NouvelObs.com ...

Photos: Assemblée générale des salariés de Continental à Clairoix dans l'Oise.
Le premier rôle des révolutionnaires est d'apporter une aide et d'organiser la solidarité avec les travailleurs en lutte (ci-dessous, un militant de Marxistes Unitaires prend la parole).



L'université d'été du NPA affiche complet ...

Commentaire du Poireau Rouge
Cet incident soulève la question tant débattue à gauche des rapports entre les partis et les syndicats. C'est une question qui est loin de faire l'unanimité, y compris au sein du NPA, où, dans la pratique, certains militants qui ont des responsabilités syndicales locales ou nationales ont tendance à se réfugier derrière la notion de l'"autonomie des syndicats" (et plus généralement, de l'"autonomie du mouvement social"). Certes, le phénomène est moins développé que dans un parti comme le Parti communiste français, mais il existe, notamment dans des secteurs comme l'éducation.

Il me semble que nous devons faire au moins une distinction entre l'autonomie organisationnelle et l'autonomie politique. Les révolutionnaires doivent respecter l'autonomie des syndicats dans ce sens qu'il appartient aux membres des syndicats, c'est-à-dire aux travailleurs syndiqués eux-mêmes, de décider démocratiquement de la conduite à suivre. C'est pour cette raison que nous nous battons pour la plus grande participation des syndiqués dans les structures syndicales, mais aussi pour des assemblées générales ouvertes (étant donné notamment le très faible taux de syndicalisation dans beaucoup de secteurs) lors des luttes comme celles qui se déroulent en ce moment contre les plans de licenciement.

Nous soutenons que le parti ne doit pas se substituer au syndicat, car cela signifierait qu'il se substitue aux membres du syndicat. C'est à ceux-ci à contrôler leur organisation, et à personne d'autre. Mais en même temps il lutte pour que les travailleurs les plus combattifs et les plus conscients prennent la direction politique des syndicats. Il est pour l'autonomie organisationnelle des syndicats, mais contre leur autonomie politique, qui en réalité est une chimère.

Qui peut croire, en effet, que, quand les directions syndicales négocient avec le patronat ou prennent le goûter à l'Elysée ou à Matignon, elles ne font pas la politique ? Elles sont nécessairement influencées non seulement par leurs propres affiliations politiques mais plus crucialement par l'idée que le rôle des syndicats est d'organiser les meilleurs rapports possibles entre les salariés et le patronat dans le cadre du système capitaliste - ce qui est fondamentalement une idée politique.

Le rôle des révolutionnaires est de lutter pour l'idée que l'action syndicale, pour rester fidèle à ses objectifs primaires, doit conduire au renversement du système capitaliste.

C'est pour cette raison d'ailleurs que les marxistes défendent aussi la notion que les syndicats doivent rester indépendants de l'Etat et bien évidemment du patronat, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. En effet, les mêmes dirigeants syndicaux qui défendent l'idée de l'autonomie des syndicats quant il s'agit de réduire l'influence des militants révolutionnaires sont très à l'aise avec l'idée que les organisations des salariés puissent être partie prenantes dans une multitude de commissions, de conseils et autres institutions étatiques, para-étatiques et paritaires. Certains ne semblent pas choqués qu'elles soient soutenues et financées ouvertement ou secrètement par les pouvoirs publics (voire par les organisations patronales).

Il est compréhensible que cette politique de lutte pour la démocratie syndicale, combinée avec un combat politique révolutionnaire à l'intérieur des organisations de masse, gêne les directions syndicales, qui - sans généraliser abusivement - sont souvent acquise (presque par la force des choses) à une collaboration plus ou moins ouverte avec le patronat et l'Etat. Si intervenir dans les syndicats pour pousser les directions à mener le combat pour l'emploi et pour de meilleurs conditions de travail - faute de quoi nous luttons pour les remplacer par de nouvelles équipes - constitue une "ingérence", alors nous plaidons coupables.

Dans la bouche des dirigeants syndicaux, donc, le slogan d'"autonomie des syndicats" reflète le processus - quasi inéluctable sous la capitalisme - de l'autonomisation de la bureaucratie syndicale par rapport à la masse des syndiqués.

Dans un parti comme le NPA, le même slogan peut refléter l'adaptation d'une fraction des militants - souvent ceux qui ont le plus servi le parti dans le passé - à leur milieu syndical. Les militants politiques doivent évidemment être les meilleurs syndicalistes sur leur lieu de travail, mais être révolutionnaire, c'est défendre à chaque moment les intérêts globaux des travailleurs et des opprimés, ce qui est précisément le rôle du parti. Ils doivent intervenir dans les syndicats surtout en tant que militants révolutionnaires, alors que, s'ils occupent des postes de responsabilité dans leur syndicat, ils sont soumis à une double pression - celle des syndiqués, mais aussi celle des directions syndicales. Ce n'est évidemment pas toujours facile.

C'est justement parce que ce n'est pas toujours facile qu'il est indispensable que les militants du parti qui interviennent dans le même syndicat - et au delà du syndicat (car la division syndicale a son prolongement à l'intérieur du parti) dans la même branche - doivent s'organiser sous la forme de 'fraction' pour coordonner leurs actions. Ils doivent rendre compte au parti de leurs activités syndicales - ce qui ne signifie pas que c'est le parti qui décide à la place des militants syndiqués.

Ce débat important n'a bien sûr rien à voir avec une quelconque tendance à "donner des leçons" aux syndicats (Thibault) ni avec un concours de beauté entre Bernard Thibault et Olivier Besancenot. Il ne peut être question de se servir de la notoriété d'un dirigeant politique extérieur aux syndicats (même si Besancenot est par ailleurs un syndicaliste de base) pour impressionner les syndiqués, mais de construire patiemment des fractions à l'intérieur des syndicats en luttant pour la direction politique de ceux-ci.

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19 août 2009

 

La gauche radicale en Serbie contre l'oppression des Roms



Campement de Roms, Belgrade
Un article de Matija Medenica, membre de Marx21 (Serbie) (en anglais)

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18 août 2009

 

Les femmes voilées interdites d'accès à la Société Générale

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Sur le site du Collectif Contre l'Islamophobie en France ...

Profanation d'une mosquée à Toul ...

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16 août 2009

 

L’ISLAMOPHOBIE EST UNE ARME DE L’IMPERIALISME

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Texte extrait d'un tract des Marxistes Unitaires (à paraître)

L’institutionnalisation du racisme islamophobe a pour but politique de donner une légitimité aux guerres impérialistes dites « anti-terroristes », à l’échelle mondiale. Ainsi, c’est au nom du combat contre des « obscurantistes musulmans » que les guerres d’Irak, d’Afghanistan ont été déclarées.

La France, faut-il le rappeler, maintient des troupes en Afghanistan et vient de rejoindre le commandement militaire de l’OTAN. Son opposition diplomatique à la guerre en Irak ne l’a pas empêché de collaborer militairement avec les forces alliées et de garder de bonnes relations avec les envahisseurs.

Le refus de soutien à la résistance palestinienne se donne comme prétexte le refus de l’islamisme. Les partis palestiniens qui se battent contre l’occupation sioniste sont dénoncés dans les médias occidentaux pour leur « fanatisme » religieux. La stratégie est grossière : en s’appuyant sur les clichés islamophobes, on prétend refuser le terrorisme musulman, et l’on soutient le terrorisme d’Etat sioniste.

Sans adhérer à la plupart des valeurs défendues par les partis islamistes, nous exigeons qu’ils soient reconnus comme les représentants de la volonté populaire, s’ils sont soutenus par la majorité (comme c’est le cas du Hamas en Palestine).

Dans tous ces cas, l’argument du combat contre l’islam, ou l’islamisme (les amalgames sont facilités par le climat raciste entretenu par les médias) identifié comme porteur d’incitation au terrorisme et au fanatisme, est utilisé pour justifier les différentes formes de colonisation, de répression sanglante des peuples.

Nous devons combattre cette criminalisation de l’Islam, qui justifie le meurtre à l’échelle européenne (comme dans le cas de Marwa El-Sherbini) et la guerre impérialiste à l’échelle mondiale.

Soutenir la résistance palestinienne, soutenir les résistances à l’impérialisme occidental au Moyen-Orient, doit commencer par combattre en Occident les fondements de légitimité de ce colonialisme : le racisme et l’islamophobie.

A (re)lire, cet article de John Mullen, L'islamophobie - l'oubli catastrophique de la gauche ...

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15 août 2009

 

Fadela Amara : des propos injurieux

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Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville, dont on connaît le goût pour l'auto-publicité, n'a plus aucun scrupule. Elle ne lutte pas contre le racisme mais joue la carte de l'islamophobie à fond, et devient le meilleur recruteur pour l'extrême droite raciste.

Sa récente déclaration à propos des françaises musulmanes qui portent la burqa est scandaleuse, honteuse.

La gauche toute entière doit condamner ses propos et réclamer sa démission.

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Le racisme 'ordinaire' ne connaît pas de limites

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Pas de pêcheurs originaires de l'Europe de l'Est !

En Angleterre, un fermier affiche son refus d'accepter des pêcheurs sur sa propriété s'ils sont polonais ou originaires du 'bloc de l'Est' (quelqu'un devrait lui dire que celui-ci s'est effondré en 1990).
En France, un député communiste (sic), André Gérin, mène une campagne contre des musulmanes qui portent la burqa, un préfet, Paul Girot de Langlade, aurait tenu des propos racistes contre les salariés noirs des aéroports de Paris et une musulmane est refusée l'accès à une piscine parce qu'elle est trop habillée (!).

Il est temps de dire 'stop' à tous ces racistes.

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Solidarité internationale anti-fasciste !

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Aujourd'hui 15 août le parti nazi de Nick Griffin, le British National Party (BNP), organise sa fête 'Red, White and Blue' dans le Derbyshire (centre de l'Angleterre) dont le modèle est celle organisée par le Front National en France. Des rumeurs circulent d'ailleurs que Jean-Marie Le Pen fait partie des invités.

A la différence de la gauche française, cependant, le mouvement anti-fasciste britannique est déterminé à empêcher physiquement par une mobilisation de masse de telles manifestations basées sur la haine des immigrés (musulmans notamment).

Les Nazis ne sont pas un parti comme les autres, nous n'acceptons pas qu'ils puissent s'exprimer que cela soit à travers leurs meetings, leurs ventes de journaux ou leurs manifestations ou à travers les médias. Nous condamnons notamment l'attitude de la BBC qui fait preuve d'une complaisance extraordinaire pour Griffin, qui est un islamophobe et un négationniste (de l'Holocauste) notoire.

Il faut toujours garder en tête que si les Nazis paraissent relativement faibles, malgré leur récent succès électoral (2 députés européens et plusieurs dizaines de conseillers locaux), cette situation peut changer rapidement, comme dans les années trente - et que dans ce cas ils sont assurés du soutien d'une partie de la classe dirigeante y compris celle qui contrôle les médias.

Ceci vaut aussi bien pour un parti 'jeune' comme le BNP (mais qui a des antécédents dans le National Front des années 1970 et les Fascistes d'Oswald Mosley dans les années 1930 et 1950) que pour un parti 'établi' comme le Front National qui a profité de l'absence d'une riposte efficace des anti-fascistes dans les années 1980 pour s'établir sur la scène politique.

C'est la raison pour laquelle il ne faut jamais banalier la menace fasciste et qu'il faut maintenir une vigilance constante et active pour les empêcher de semer leur poison raciste.


Des membres de l'Association de Travailleurs Indiens (Indian Workers' Association) avec leur banderole lors de leur arrivée en car sur le site de la mobilisation (ce matin)

Des images de la manifestation (cet après-midi)
Note: Le mot 'Kettle' sur l'affiche fait référence à la tactique employée par la police britannique qui consiste à entourer des manifestants et même ceux qui se trouvent par hasard sur le lieu d'une manifestation et à les empêcher de sorttir du piège pendant des heures. L'objectif annoncé des manifestants anti-BNP est donc de bloquer l'accès au site de la fête en mobilisant le plus grand nombre d'anti-fascistes - l'atteinte de l'objecitif ne dépend pas de l'emploi de méthodes 'clandestines' ou de la violence individuelle mais du nombre des manifestants, et donc du niveau de conscience des anti-racistes et l'existence d'une alliance solide entre tous les anti-fascistes, des militants de gauche les plus réformistes aux associations d'immigrés, musulmanes etc.

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13 août 2009

 

Folk revivalist Mike Seeger dies at 75

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Une bien triste nouvelle ...

Voici la bande annonce du nouveau film de Yasha Aginsky, Always Been a Rambler, sur le groupe légendaire de musique traditionnelle américaine, The New Lost City Ramblers, dont Mike Seeger était un membre.

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Mort de Mike Seeger

Dans son ouvrage "Chroniques : volume 1", Bob Dylan avait rendu un fort vibrant hommage à Mike Seeger, comparé à "un duc, un chevalier errant, l'archétype suprême du musicien folk. Tout à la fois romantique, égalitariste et révolutionnaire, il avait la chevalerie dans le sang". Mike était surtout connu pour avoir fait partie des New Lost City Ramblers, ce groupe new-yorkais fondé en 1958 avec John Cohen et Tom Paley (ce dernier plus tard remplacé par Tracy Schwarz) qui avait largement contribué à populariser la musique old-time des Appalaches, source d'inspiration pour le mouvement folk des sixties. Humilité et générosité caractérisaient Mike Seeger qui produisit une bonne trentaine d'albums de collectage de musiques roots américaines les plus diverses et jouait de l'autoharp, du banjo, du violon, du dulcimer, de la guitare, de la mandoline et du dobro. Il participa à plus de 40 albums en tant que musicien et notamment aux récents "My name is Buddy" de Ry Cooder et "Raising Sands" de Robert Plant et Alison Krauss, récompensé par un Grammy. Mike s'est éteint d'un cancer le 7 août 2009 à Lexington, en Virginie, une semaine avant de célébrer son 76ème anniversaire. Hommage lui sera rendu à Paris le 26 août prochain avec la projection au Jockomo, 41 rue St Maur, du film de Yasha Aginsky (en présence du réalisateur) Always Been a Rambler, qui retrace la riche histoire des New Lost City Ramblers et vient tout juste de sortir aux USA.


 

Our military presence in Afghanistan is part of the problem - not the solution



Un editorial (en anglais) dans The New Statesman qui explique pourquoi le gouvernement de Gordon Brown a tort de vouloir continuer une guerre qui a fait 196 victimes côté britannique (et dieu sait combien de morts côté afghan) - une guerre dont même des militaires du plus haut rang disent qu'ils ne peuvent pas gagner.

J'ai deux critiques seulement. Pourquoi l'auteur revendique-t-il que le gouvernement fixe une date pour le retrait des troupes, au lieu d'un retrait immédiat ? Et pourquoi ce "nous" et ce "nos troupes" ? Cette guerre est la leur, pas la nôtre.

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12 août 2009

 

FOULARD, NIQAB, BURQA : DEFENDONS LA LIBERTE DE CHOIX

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Marxistes Unitaires sortent un 4 pages contre l'islamophobie. En voici un extrait ...

En 2009 des députés de droite et de gauche (3 membres du PCF et 7 du PS) s’en prennent à une poignée de femmes qui portent le niqab ou la burqa (des voiles qui couvrent tout ou une partie du visage). Ils veulent les bannir de l’espace public. Une des conséquences d’une telle loi serait de renvoyer des femmes voilées à la maison. Est-ce que c’est cela qu’ils veulent ?

Quoi qu’il en soit, ils encouragent les pires racistes et les nostalgiques du colonialisme qui fantasment au sujet des musulmanes ‘porteuses de bombes’.

Nous sommes résolument opposés à toute nouvelle loi. Nous défendons un principe simple : la liberté de choix. Ce n’est pas aux hommes de dicter comment les femmes doivent s’habiller. Ce n’est pas aux médias, aux partis, aux députés, aux institutions de le faire, non plus.

Porter un foulard ou un voile (ou une barbe !) islamique, un turban sikh, un crucifix ou une kippa ne nuit en soi aucunement aux droits de l’autrui. Librement assumées, ces pratiques religieuses ne concernent que ceux et celles qui les choisissent.

Ce principe vaut pour tout(e) citoyen(ne) quelque soit sa fonction. Quand Nicolas Sarkozy dit, suivi de la gauche toute entière, « les fonctionnaires ne doivent pas avoir de signe visible de leur appartenance religieuse (...). C'est ce que nous appelons l'impartialité de l'administration, la laïcité », nous répondons qu’il porte atteinte aux droits des salariés. En quoi le fait de porter un voile ou un turban nuit à la qualité du service public ? Les salariés du secteur public doivent avoir les mêmes droits de ceux du privé.

Mais il faut aussi reconnaître que, aujourd’hui en France, il est difficile pour une femme voilée quelque soit son niveau de qualification de trouver un emploi salarié en dehors de la communauté musulmane, et que des discriminations existent dans les domaines du logement et des équipements collectifs, dans le secteur public comme dans le privé.

Le véritable problème, ce n’est pas une quelconque « atteinte à la laïcité » (c’est le principe de la neutralité des institutions, de l’égalité d’accès aux services publics) mais le racisme et la discrimination.

Construire une mosquée ou une synagogue dans une société où le paysage est littéralement façonné par des églises est une simple mesure d’équité. Aménager une salle de prière sur un lieu de travail ou proposer des menus adaptés aux différentes pratiques religieuses sont de simples mesures techniques qui ne posent aucun problème dans une société ouverte et tolérante. Pourtant, aujourd’hui en France, de tels « accommodements » sont régulièrement contestés et les musulmans doivent surmonter des obstacles administratifs ou politiques importants.

La liberté de croyance, de pratique et d’expression religieuse, philosophique et politique est un droit démocratique fondamental que nous devons défendre concrètement.

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L’ISLAMOPHOBIE EST-ELLE DU RACISME ?

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Extrait d'un tract de Marxistes Unitaires (à paraître)

En tant que militants de gauche nous nous opposons à toute discrimination basée sur le genre, l’orientation sexuelle, l’appartenance ethnique ou la religion. Nous considérons l’islamophobie comme une forme particulièrement dangereuse du racisme parce qu’elle n’est pas toujours reconnue pour ce qu’elle est.

Dans le cas de l’islamophobie, les facteurs de la « race » et de la religion ou de la culture se confondent. Le racisme anti-arabe s’est mû subtilement en un racisme anti-musulman. C’est du racisme culturel et non biologique. En France aujourd’hui, des intellectuels comme le journaliste et chroniqueur Claude Imbert peuvent se vanter d’être « un peu islamophobe », sans être traités de racistes.

Pourtant les mécanismes conduisant de l’expression d’attitudes islamophobes à des actes de discrimination voire à des agressions sont strictement identiques à ceux d’autres formes de racisme comme le racisme anti-noir ou l’antisémitisme.

Comme toute forme de racisme, l’islamophobie affaiblit le mouvement ouvrier en divisant les travailleurs entre eux. Rien n’est plus tentant pour les classes dominantes que de détourner l’attention des problèmes liés à la crise de l’économie capitaliste en agitant le spectre de la « menace islamiste ». Tout comme pendant la Guerre Froide ils agitaient le spectre de la « menace communiste ».

C’est par le biais de la défense de la laïcité « à la française » que ce racisme-là fait son travail de sape des solidarités traditionnelles du mouvement ouvrier. La gauche confond sa critique souvent juste des institutions religieuses avec l’hostilité aux individus qui ont la foi en Dieu. Pire, elle ignore le fait que les plus pratiquant-e-s – qu’ils soient chrétien-ne-s, musulman-e-s ou autres – se trouvent principalement parmi les minorités qui sont victimes de discrimination et de racisme.

L’islamophobie n’a rien à envier à la haine raciale utilisée par les Nazis pour diaboliser les Juifs et les Tziganes entre les deux guerres mondiales. Nous devons la combattre résolument et être solidaires de ses victimes.

01 août 2009

 

Les Britanniques de plus en plus sceptiques sur la guerre en Afghanistan

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Dans Libération ...

Le site de la Stop the War Coalition ...

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