27 février 2007
Un artiste de génie - William Hogarth
William Hogarth, Marriage à la mode : The Tête à Tête (circa 1743)
Il est trop tard pour aller voir l'exposition Hogarth au Louvre, mais elle est arrivée à la Tate Britain (Londres, jusqu'au 29 avril). Voilà un caricaturiste qui n'avait pas peur de s'attaquer aux moeurs de la l'aristocratie et des nouveaux riches de son époque - même si, selon Chris Bambery dans Socialist Worker, il n'était pas tendre avec les pauvres - ni avec les Ecossais et les Français. Un dessinateur, un peintre et un satiriste de génie qui aurait sans doute apprécié la BD et le cinéma comique, tellement son art est plein de mouvement et d'observation sociale.
25 février 2007
Libellés : Royaume-Uni
Virginia Slavery Apology Passes
A lire également (toujours en anglais), la chronique de Mark Steel dans The Independent, Wilberforce would not stand a chance these days sur la décision du gouvernement de confier l'organisation de la commémoration du 200ème anniversaire de l'abolition du commerce des esclaves dans l'empire britannique à John Prescott (député comme William Wilberforce de la ville de Hull). Le très puritain Wilberforce aurait sans doute apprécié cette honneur accordée à un homme aussi droit et doté d'un sens moral au-dessus de tout reproche.
Libellés : Esclavage
24 février 2007
Saint-Denis, le 21 février 2007
Lors de sa conférence de presse du 14 février 2007, José Bové a placé notre campagne sous le signe d’Antigone. Antigone, fille d’Oedipe est dans la littérature « exaltée comme celle qui se révolte contre le pouvoir de l’Etat symbolisé par Créon, celle qui s’insurge contre les conventions et les règles au non des lois non écrites, celle de sa conscience ».
Cette image je la revendique aussi pour notre collectif Banlieues et immigration avec José Bové parce qu’elle illustre bien me semble-t-il la réalité de nos quartiers. Depuis longtemps mais encore plus incontestablement aujourd’hui, ce sont les femmes, voilées ou non voilées, qui imaginent des alternatives pour contrer les difficultés, les disfonctionnements et les violences institutionnelles auxquelles sont confrontés régulièrement les habitants de nos quartiers. Ce sont elles qui créent des associations, des coopératives, des entreprises intermédiaires. Cet investissement des femmes est ancien mais il est encore plus manifeste aujourd’hui où les militants préfèrent tenir salon au centre ville plutôt que dans nos cités. Cela traduit aussi une autre conception de l’engagement politique quant il s’agit de l’immigration. Les femmes ont toujours eu un rôle important dans l’immigration, elles sont celles qui tiennent tous les bouts, qui poussent les jeunes vers un demain, c’est elles qui construisent l’avenir. Je ne citerai pas toutes les initiatives où elles ont eu une place importante, beaucoup plus importante que ce qui leur était proposé dans les espaces politiques traditionnels. De ce point de vue, on peut dire qu’il y a une grande égalité entre les femmes et les hommes issus de l’immigration. Car soyons clairs aujourd’hui encore, lorsque l’on fait appel aux issus « de »….c’est pour colorer la photo et les listes. Les issus « de »…et leurs revendications sont toujours à la marge, à la périphérie. A partir de là, il ne faut pas chercher pourquoi existe une telle défiance de notre part envers les partis politiques. Alors vous vous dites pourquoi dérogent-ils à cette règle aujourd’hui en soutenant la candidature de José Bové ? Pourquoi la création du collectif Banlieues et immigration avec José Bové ? Tout simplement parce que enfin, cette campagne nous offre un formidable espace où les thèmes que nous portons ne sont pas des détails mais des principes incontournables :
- La fin de l’apartheid urbain, des discriminations et du racisme institutionnel,
- L’amnistie pour les révoltés de novembre 2005,
- La fin des violences policières et des sanctions fortes pour les auteurs de ces violences policières,
- L’abrogation de toutes les lois discriminatoires et de la loi CESEDA sur le séjour des étrangers,
- la régularisation immédiate des sans-papiers avec une carte de séjour de 10 ans,
- Le droit de vote et d’éligibilité pour les étrangers résidents en France à toutes les élections.
- Une solidarité juste et égalitaire avec les départements et territoire d’outre-mer, et leur droit à l’autodétermination.
Nous nous sommes engagés aux cotés de José Bové parce nous avons été attentifs à ses prises de positions, nous n’oublions pas qu’il n’a pas attendu cette campagne pour dénoncer l’islamophobie dont sont victimes nos quartiers, que très tôt il dénonçait ce qui est devenu la loi du 15 mars 2004 contre le port des signes religieux. Nous n’oublions pas que lors de la manifestation en 2003 à Nîmes pour Mourad, tué par un gendarme, il était le seul à défiler à nos cotés. Nous savons qu’avec José Bové nous allons vers une société où les vies auront toutes la même valeur.
Tant qu’il n’y aura pas de justice…il n’y aura pas de paix.
Photos : hastasiempreparis
Pour un autre monde antilibéral, juste, pacifique et démocratique.
Libellés : Saint-Denis
United against Islamophobia
La nuit du 15 janvier 2007, l'école Young Muslim Canadians à Montréal a été prise comme cible par des vandales racistes. La police ne reconnaît pas le caractère raciste de cette aggression, mais pour les élèves, il ne peut pas y avoir de doute. Selon Lamia Harraz, "la seule différence est que nous avons le droit de porter le voile et que nous avons des leçons supplémentaires d'arabe". Cet incident a eu lieu peu de temps après la publication d'un sondage par le Journal de Montréal qui prétend qu'une majorité de Québécois avoue être raciste, notamment envers les Arabes et les Musulmans. Lire la suite (en anglais) ...
Cet article a paru sur le nouveau site Socialist Worker Online (Canada)
22 février 2007
José Bové fait le plein en banlieue lors d'un meeting à Saint-Denis
Une foule devant la table de presse de S.I. (qui se trouve juste devant l'écran de retransmission)
Photos : Le Poireau
JB débat avec un groupe de sans-papiers
Face aux journalistes
Formidable meeting de campagne hier soir à la Bourse du Travail de Saint-Denis en soutien à la candidature de, et avec, José Bové. Plusieurs membres de notre Collectif unitaire antilibéral local - majoritairement acquis à cette candidature - ont pris la parole. Parmi les intervenants, des membres de la section de Saint-Denis du PCF, un membre du courant unitaire de la LCR, Francine Bavay du courant unitaire des Verts, le conseiller régional Tarek ben Hiba (il a du punch!), des élus communistes dont le député Patrick Braouezec, des représentants du Collectif Immigration et Banlieues avec José Bové ...
AP 21.02.2007 23:23
Après sa visite dans les quartiers populaires d'Argenteuil mardi, José Bové continue à catalyser les sympathies en banlieue. Il a tenu mercredi soir un meeting devant plus de 1.000 personnes à la Bourse du travail de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) dans une ambiance surchauffée et combative, dans l'espoir de rassembler toute la gauche antilibérale.
Après une introduction faite de messages militants variés entrecoupés de slam ou de musique rap du groupe "Ministère des affaires populaires", José Bové et son équipe de porte-parole sont arrivés sous les applaudissements et les cris de "Tous ensemble", dans une Bourse du Travail pleine à craquer à tous les étages.
Rendant concrète la volonté de proposer une "candidature collective de José Bové", le meeting a laissé une très large part aux interventions de ses porte-parole, de militants de gauche, alternatifs, alter-mondialistes, communistes (comme Patrick Braouezec, ancien maire de Saint-Denis) représentants du monde associatif, intermittents du spectacle, sans-papiers ou encore kanak. Beaucoup d'entre eux ont attaqué en première ligne Nicolas Sarkozy et le "sarkozysme", responsable notamment de "rafles de sans-papiers", rejeté les centristes et la gauche traditionnelle, mais aussi appelé les candidats LCR et PC à se rallier à José Bové.
"Ce que je voudrais vous proposer ce soir solennellement, c'est qu'on décide dans tous nos départements, de présenter des sans-papiers aux élections" législatives et municipales, a avancé José Bové, rappelant que, dans les années 20 et 30, des femmes s'étaient présentées aux élections alors qu'elles n'avaient pas encore le droit de vote.
"On a dit que cette campagne serait la campagne des sans voix, cette campagne c'est aussi celle des invisibles. Nous, nous allons les mettre en lumière. (...) Il faut se réapproprier le droit, la démocratie. (...) ça va être un combat long mais je suis sûr que tous ensemble, on va gagner", a-t-il poursuivi, très applaudi, avant que la salle ne reprenne d'elle-même les slogans: "Pour tous, des papiers!", et "Nous sommes tous des enfants d'immigrés".Plus tôt dans la soirée, Adjera Lakehal du collectif "Immigration banlieues avec José Bové" avait souligné l'engagement de longue date du leader altermondialiste dans les luttes antiracistes, contre "l'islamophobie", et sa solidarité et sa présence, notamment après des épisodes comme la mort de Mourad à Nîmes en 2003. José Bové, à la suite, avait confirmé qu'il avait, avec les associations issues des banlieues, "une histoire commune", "des combats communs", puisque, à l'inverse, certaines d'entre elles avaient participé à ses côtés à la lutte contre l'extension du camp militaire du Larzac.
José Bové dénonce "la défaillance du système démocratique" (Le Monde, 22 février 2007)
Discours de Julien Dioudonnat au nom du Collectif de Saint-DenisChers amis, chers camarades,
Lors de la préparation de ce meeting, nous, militants du collectifs antilibéral de Saint-Denis, nous sommes posée une question : sommes-nous en mesure remplir la bourse du travail ? La réponse est là, sous nos yeux. Oui. La salle est comble. Et cela témoigne d’une formidable envie de politique dans notre ville.
Cela signifie que les hommes et les femmes des banlieues n’entendent pas se laisser dicter leurs choix par les professionnelles de la politique. Oui, nous voulons décider de notre vie.
A Saint-Denis, nous sommes des dizaines de militants de divers horizons à nous être retrouvés, en 2005, lors de la campagne pour le non au référendum.
Les dirigeants de l’Union Européenne voulaient graver dans le marbre les politiques libérales menées par la Commission de Bruxelles et les Etats dans le dos des peuples.
L’occasion étaient trop belle. Nous avons dit : non. Non au libéralisme et à ses conséquences désastreuses sur nos vies.
Alors que les partis politiques au pouvoir et la quasi-totalité des grands médias nous disaient en chœur : « il faut s’adapter à la mondialisation et on fera du social plus tard », nous avons répondu : « c’est la mondialisation qui doit s’adapter, pas nous !»
Puis nous avons poursuivi notre aventure commune. Nous avons travaillé ensemble pour un programme de gauche, en rupture avec le libéralisme, et pour une candidature commune.
Une réussite : les 125 propositions de notre programme. Un échec : la candidature.
Mais nous ne nous résignons pas à cet échec. Et c’est la raison de notre engagement aujourd’hui avec José. Cette candidature à l’élection présidentielle est pour nous le moyen de réussir l’unité.
La LCR et le Parti Communiste ont choisit, pour l’heure, de présenter leurs propres candidats, Olivier Besancenot et Marie-Georges Buffet. Nous leur disons que leur place est avec nous, parmi nous dans cette salle. Nous appelons également nos camarades de la LCR et du PCF à nous rejoindre dans cette campagne. Car chacun de son côté, seuls et divisés nous ne pouvons rien face au rouleau compresseur capitaliste. Car nous sommes tous perdants avec cette division.
Car ce n’est que tous ensemble que nous pourrons donner un grand coup de pied dans le cul au libéralisme et le terrasser définitivement. Nous voulons une gauche de combat en mesure de porter nos luttes dans les institutions. On le constate, cette attente est très forte.
On a pu le constater lors des divers forums sociaux, notamment le Forum Social Européen organisé à Saint-Denis en 2003, lors du référendum sur le traité constitutionnel européen, lors de la révolte des quartiers populaires, lors de la lutte victorieuse contre le CPE, et dans toutes les luttes que nous menons au quotidien : pour la régularisation des sans papiers victimes de véritables rafles organisées par SARKOZY, contre les OGM et la malbouffe que nous imposent les multinationales, pour les droits du peuple Palestinien, pour la paix dans le monde, pour le droit de vote des étrangers, eux qui sont en France parfois depuis des dizaines d’années, qui contribuent à la solidarité nationale et à qui le droit d’être des citoyens n’est toujours pas reconnu. Nous sommes tous des étrangers si dans un pays comme le notre, certains n’ont toujours pas le droit de voter malgré une promesse de la gauche vieille de plus de 25 ans.
Soulignons que Saint-Denis a été la 1ère ville à organiser un référendum pour le droit de vote des étrangers. Et qu’à l’issue de la victoire, ici même, était réunie toutes les forces de gauche, de François HOLLANDE à Arlette LAGUILLER. Nous le voyons. Lorsque nous sommes unis, nous savons faire mal au libéralisme. Ce libéralisme, les candidats officiels, eux, n’hésite pas à l’ériger en dogme.
SARKOZY, lui ne s’en cache pas. Il reprend quasiment mot pour mot le programme de la Saint-patronne des patrons du MEDEF, Laurence PARISOT. BAYROU, lui, avance masqué. Mais sitôt le carnaval finit le masque tombera. Les racistes et islamophobes LEPEN et DE VILLIERS, eux s’en défendent. Mais leurs programmes économiques ne trompent personne. Si le libéralisme n’existaient pas, c’est eux qui l’inventeraient.
Et que dire du parti socialiste qui offre un boulevard à Bayrou ? Au-delà des bourdes à répétition de sa candidate, son programme est mauvais. Son programme est mauvais pour une simple raison : car l’ordre juste que Ségolène ROYAL veut défendre, c’est celui du capital ! Elle-même avoue son admiration pour Tony Blair.
Non décidément son programme ne va pas dans le bon sens. Nous ne voulons pas de petits arrangement avec le parti socialiste et nous ne voulons pas participer à un gouvernement ou à une majorité social-libérale.
Nous devons construire cette alternative capable de répondre à nos aspirations. Ca ne viendra pas d’en haut. Cela se fera avec l’implication de nous tous. Et si nous sommes déjà nombreux à militer dans les collectifs, celles et ceux qui souhaitent nous rejoindre doivent pouvoir le faire. Sachons les accueillir.
Dans les luttes et dans les collectifs, construisons cette gauche antilibérale que nous voulons. Ensemble pour s’opposer à la dictature des actionnaires du CAC 40. Ensemble, pour foutre SARKOZY au chômage. Ensemble pour gagner face au libéralisme.
Je vous retranscris mon intervention, faite au nom des militant(e)s du courant unitaire de Saint-Denis. L’annonce de l’intervention du courant unitaire a été très applaudie.
« Ces derniers mois, les militants du courant unitaire de la LCR ont agi au sein du mouvement des collectifs pour le succès d’une candidature anti-libérale ; nous nous sommes positionnés ainsi dans la continuité de la tradition d’ouverture de la LCR.
- battre la droite, ce qui est loin d’être fait ;
- ne pas être une force d’appoint au PS dans une nouvelle gauche plurielle qui renierait les aspirations populaires et ferait le lit de Le Pen.
Robert HIRSCH (LCR Saint-Denis)
Je suis un militant pacifiste, membre du comité national et président départemental du conseil de Seine Saint Denis du Mouvement de la Paix. C’est à ce titre que j’ai été délégué au récent Forum Social Mondial de Nairobi au Keynia et qu’il m’a été demandé pourquoi je soutenais la candidature de José Bové.
Je suis aussi chrétien, membre de l’Action Catholique Ouvrière et cela a à voir avec ma présence ici.
Le Mouvement de la Paix a été présent à tous les forums sociaux, mais moi je n’avais vécu que le FS européen à Saint Denis. Au quotidien, on a l’habitude de voir venir le monde chez nous à Saint Denis. Plus de 80 nationalités y sont représentés avec toutes les richesses et aussi toutes les difficultés et luttes que cela représente. Pour vivre les évènements exceptionnels : Mondial de foot, mondial de rugby ou FSE, beaucoup de dionysiens sont fiers et actifs pour accueillir ceux que l’appellerais mes frères du monde entier. Au FSE, j’avais même déjeuné à la table de José Bové dans le stand de Confédération paysanne. C’était un début.
Participer à un FSM en Afrique, c’est autre chose. Ca bouscule. Le FSM a eu lieu chez les parents pauvres de la famille humaine. C’était déjà ça l’évènement. Beaucoup de septiques ont dit avant, pendant et après que les FS s’essoufflaient. A quoi ça sert ? Il en ressort quoi ?
Ca sert à se donner de l’espoir réciproquement. Ca sert à vérifier que ce que certains appellent les utopies, d’autres y croient et militent pour à l’autre bout de la planète.
Un autre monde est possible ! Vous connaissez le slogan. Moi, j’y crois. Oui, un autre monde est possible. Il faut le vouloir politiquement, c’est cela la question.
Est-ce utopique, est-ce tellement folie, est-ce tellement impossible que de vouloir que chaque être humain mange, soit logé, aille à l’école, ait un travail ?
Est-ce utopique, est-ce tellement folie, est-ce tellement impossible que de vouloir que les victimes du sida soient toutes soignées même si son pays est pauvre, que les pandémies soient éradiquées, que l’accès à l’eau soit un droit pour tous ?
Est-ce utopique, est-ce tellement folie, est-ce tellement impossible que de vouloir que les femmes et les enfants ne sautent plus sur des mines antipersonnelles- l’arme des lâches, que la force et la guerre ne soit plus les instruments de la domination et de l’exploitation ?
Rencontrer des gens – et là surtout des africains - qui comme nous mais souvent dans des conditions souvent bien plus difficiles que les nôtres – croient à ces utopies là, je vous le dis ça regonfle. Sûrement, la représentation kenyane aurait pu être meilleure ; mais est-ce à nous d’aller critiquer ce que nous avons bien du mal à réaliser chez nous : quelle place réelle faisons-nous aux pauvres, aux gens en bidonvilles, aux sans papiers, aux sans logements dans nos sociétés ? Ont-ils la place qu’il leur reviendrait dans nos mouvements sociaux ici en France ? Il faut balayer devant notre porte. Faire la place, changer de conception du monde, cela interpelle là-bas, mais aussi ici.
Ce n’est pas utopique que de vouloir changer la répartition des richesses dans le monde. C’est même profondément réaliste. C’est la seule solution pour ne pas aller tout droit dans le mur.
Il faut changer la donne. Je sais. On nous dit que l’exploitation de l’homme par l’homme a toujours existé. Il y a toujours eu des guerres. Participer à un Forum social mondial rend palpable la possibilité qu’un jour les hommes et les femmes de ce village monde qu’est la terre se lèveront ensemble pour changer les choses. Et les moyens, il existe. Avec seulement le tiers des dépenses annuelles d’armement du monde, tous les programmes de l’Onu dans le monde entier pour résoudre le sida, la faim, pour donner le droit à l’eau, à la santé, à l’école pourrait être financés. Et il resterait malheureusement encore 66% de ces dépenses pour continuer à s’entretuer. Nous avons les moyens d’un autre monde. Le monde a besoin de paix.
La phrase d’Aminatta Traoré me poursuit « l’Afrique, dit-elle n’est pas victime de sa pauvreté, elle est victime de ses richesses ». Le colonialisme, c’était avant tout le pillage des richesses, le néo colonialisme c’est encore et toujours le pillage. Et pour cela, les multinationales, aidées par les politiques de l’argent ne lésinent sur aucun moyen : installation puis soutien à des profiteurs africains qui exploitent leur peuple, organisation et financement des guerres en dressant les ethnies, les religions l’une contre l’autre. Et le pire, c’est que ça marche. Aujourd’hui certains sous sols africains sont la propriété directe de multinationales pendant que les populations sont sans infrastructures, sans écoles, sans eau, mais remboursent une dette déjà payée plusieurs fois, qu’elles s’affrontent dans des guerres fratricides, avec la présence massive d’enfants soldats, des mines et où le prix d’un kalachnikov équivaut à celui d’un poulet.
Alors non, ce n’est pas être utopique que de vouloir changer cela. Plus que jamais, je crois à la culture de la Paix – pour laquelle nombre d’africains sont engagés. La culture de la paix, c’est chercher la résolution des conflits par la négociation, par la compréhension des raisons de l’autre. C’est travailler au vivre ensemble, à la justice sociale, aux droits ici et là bas et cela de mon quartier à ma planète. De ma famille, ma cité, ma banlieue, mon entourage proche – à mon pays, aux nations. C’est travailler à la rénovation de l’ONU, c’est réduire les dépenses d’armement, cesser d’en produire, cesser d’en faire commerce comme la France 3ème vendeur au monde, c’est fermer les salons de l’armement comme celui qui a lieu tous les deux ans en seine Saint Denis où on trouve tout pour tuer son prochain.
Au moment où c’était encore possible, mon compromis personnel de candidat c’était José Bové. Je pensais qu’un candidat connu donnerait plus de chance à la gauche anti libérale. Puis, dans le collectif de Saint Denis, je me suis résolu à un autre compromis. Au début, la possibilité du retour comme candidat de José – non débattu dans les collectifs - ne m’a pas emballé. Puis, le nombre de signatures de citoyens bien au-delà des dits collectifs m’a posé question, redonné espoir. Aujourd’hui, je soutien la candidature de José Bové pour sa capacité à rassembler autour des 125 propositions de la gauche anti libérale et cela au-delà de l’électorat d’olivier Besancenot ou de celui de Marie Georges Buffet. Je ne perds pas l’espoir d’une candidature unique. Mon soutien est encore un compromis. Je crois que c’est cela aussi faire des choix politiques. J’ai confiance dans notre capacité collective à contrôler notre candidat autour des valeurs de notre programme. Et si, comme pacifiste, voter José Bové, c’est aussi un compromis, j’ai confiance qu’il écoutera les 30 urgences - questions du Mouvement de la Paix aux candidats qu’il a reçu ou qu’il recevra. Aujourd’hui, je lui en poserai trois, auxquelles, j’espère, qu’il répondra dans son intervention de ce jour.
1 - Pour une France active en faveur d’une culture de la paix et la non violence, quelles initiatives comptez-vous prendre pour que l’Etat œuvre concrètement à sa promotion ?
2 – Pour une France active en faveur du désarmement nucléaire et la mise en œuvre du traité de non-prolifération nucléaire, êtes vous favorable à ce qu’elle stoppe ses essais nucléaires en laboratoire au Barp près de Bordeaux ?
3 – Pour une France active en faveur d’une ONU plus démocratique et plus efficace, que comptez-vous faire pour que la France respecte les engagements qu’elle a souscrits en matière économique et sociale (Objectifs du millénaire pour le Développement) ?
Je pense que José Bové a reçu l’appel de la société civile africaine aux candidats à l’élection présidentielle intitulé « Pour une autre relation de la France avec l’Afrique » signé par 152 organisations et réseaux de 21 pays africains différents et soutenus ou relayé par 16 organisations ou groupes français dont le Mouvement de la Paix. Et là encore je lui demande de se prononcer.
Bon courage José. Nous avons repris espoir.
Libellés : Saint-Denis
20 février 2007
Discours de José Bové à Argenteuil
José Bové, "l'anti-Sarko", dans les cités d'Argenteuil (Reuters)
18 février 2007
Islam de France : messieurs, il est temps de passer la main
Lire l'article ici ...Tout le monde convient que La France s’enfonce doucement à droite. Ce glissement progressif n’est pas surprenant. Il s’agit d’un phénomène presque général qui a commencé à s’imposer depuis la chute du mur de Berlin. L’effondrement des idéologies et des utopies, le consumérisme et la mondialisation ont fait le reste. Il n’y a pas si longtemps encore la majorité des gouvernements soutenait l’Afrique du Sud dans sa lutte contre l’apartheid, comme elle avait soutenu les luttes anti-coloniales. Aujourd’hui nous assistons impuissants à la colonisation de La Palestine et au massacre quotidien des populations civiles sans que cela n’émeuve plus personne. /.../ Les intellectuels de gauche, hérauts hier encore de la lutte anticoloniale et de l’émancipation des peuples, ont définitivement oublié la Palestine. Sans rougir, ils commencent à passer à droite. /.../ Le Pen observe tout cela avec beaucoup de gourmandise et peut ruminer tranquille. De Villiers parle d’ « islamisation rampante », Sarkozy de « racaille, d’excision et de moutons égorgés dans les baignoires » sans qu’on n’y trouve à redire. /.../ Il est évident que les principales victimes de cette crispation sont les moins organisés, les plus pauvres et les moins puissants des Français, à savoir les noirs et les arabes. Ils ne sont pas assez puissants, ni influents pour faire voter des lois condamnant l’islamophobie par exemple. /.../ Cette immense majorité de musulmans silencieux qui ne demandent rien d’autre qu’à pratiquer librement leur foi dans le respect des lois de La République, se retrouvent encore un fois, l’objet d’enjeux qui les dépassent. S’ils ont servi à aider les laïcards à se refaire une santé lors des débats sur le voile, ils permettent aujourd’hui à un journal d’engranger de substantiels dividendes, et à quelques islamophobes patentés, d’avancer vêtus de probité candide et prêts à mourir pour la défense de la liberté d’expression, jurent-ils. /.../
Libellés : Islam
16 février 2007
Femmes et hommes d'Afrique debout !
La seule réponse du gouvernement de Robert Mugabe à leurs revendications de justice sociale a été de lâcher la police, qui a fait plusieurs centaines d'arrestations dans les deux principales villes du pays, Harare et Bulawayo.
Le mouvement WOZA a publié une Charte du peuple. Pour ceux de nos lecteurs qui ne connaissent pas le ndebele, elle existe en version anglaise sur le site MOZA .
15 février 2007
Les quartiers populaires avec José Bové
14 février 2007
Alcatel-Lucent : 1500 travailleurs passent à la trappe (en France)
15 février 2007 : Grève des travailleurs d'Alcatel fortement suivie
Site de la CFDT Alcatel
13 février 2007
Premier grand meeting en Ile de France le mercredi 21 février à 20 heures à Saint Denis
Avec José Bové, Patrick Braouezec, Francine Bavay, Claude Debons, Claire Villiers, des représentants de salariés en lutte et du mouvement des sans papiers
Bourse du travail de Saint Denis M°Porte de Paris (ligne 13)
- 2005 : Non au Traité Constitutionnel Européen !
- 2006 : Non au CPE ! Deux victoires contre le libéralisme !
- 2007 : Pour ouvrir une nouvelle voie à gauche
CREATION D'UN NOUVEAU COLLECTIF BOVE DANS LA BANLIEUE NORD DE PARIS
Campagne Bové : Un besoin urgent d’argent
Il nous faut trouver en dix jours 150 000 euros. Déjà des centaines de versements sont arrivés pour un montant de 22 000 euros.
Pensez à faire circuler les listes de souscription dans chaque réunion et à collecter sur les marchés.
Chèques à adresser à Roland Merieux, mandataire financier de José Bové c/o Les Alternatifs 40 rue de Malte 75 011 Paris
CONFERENCE DE PRESSE DU 14 FEVRIER : L'EQUIPE DE CAMPAGNE
Historic choices for the radical Left in France
As the presidential election campaign begins, the main radical Left parties have preferred sectarian purity or bureaucratic inertia to the taking of mass initiatives; but it’s not all over till the fat lady sings, and minorities from different parties, along with non-aligned activists may be able to revitalize the structure of the Left
The approach of the presidential elections in May 2007 has thrown the radical Left in France into crisis. The hidebound attitudes of much of the traditional militant Left leadership may leave only Blairism and Bushism as clear options for the electorate. Read on ...
Cet article sur les problèmes - et les opportunités - de la gauche radicale française a été écrit pour des lecteurs anglophones et publié sur le site de la revue britannique What Next ?
Le rédacteur en chef de Socialisme International a également été invité en Australie où il participera entre autres à l'université d'été (en mars!) de Socialist Alternative à Melbourne du 30 mars au 1er avril.
John Mullen est membre de la Ligue communiste révolutionnaire à Agen (47).
Libellés : Socialisme International
09 février 2007
Lettre ouverte à José Bové à propos de Michel Onfray en particulier et de l’islamophobie en général
Lire le texte de Leila Salem sur le blog Antigone-net :
/.../ Notre espoir est de mettre fin aux préjugés et aux discriminations en nous impliquant dans les mouvements sociaux, en nous éduquant, en nous instruisant et en bannissant les violences physiques et verbales. Notre rêve, comme celui de la plupart de nos compatriotes est d’avoir un travail, d’être respectés et considérés comme des citoyens à part entière.
José, aujourd’hui, nous, les sans voix, t’apportons massivement notre soutien. Ton passé irréprochable et tes actions militantes en faveur des opprimés montrent que tu es le candidat de ceux qui croient qu’un autre monde est possible et qu’ensemble nous devons le construire.
Tous ensemble avec Bové oui, mais…
Tribune de la minorité unitaire de la LCR
Le 1er février, José Bové a annoncé sa candidature. Les représentants des collectifs qui s’étaient retrouvés à Montreuil, les 20 et 21 janvier, ont réuni leur coordination nationale deux jours plus tard. Des meetings sont à présent annoncés dans plusieurs villes, notamment à Marseille, Saint-Denis, Grenoble etc. L’exigence d’unité des forces antilibérales est toujours aussi forte, visible et légitime. Chacun se trouve, dès lors, devant un choix crucial. Sauf à se murer dans un autisme incompréhensible de tous ceux qui partagent ses idées, sauf à se résigner à une situation qui verrait les « trois B » se présenter en concurrence devant les électeurs, la LCR et l’ensemble de la gauche antilibérale peuvent-ils laisser passer l’ultime chance d’éviter l’éparpillement des candidatures à gauche du Parti socialiste ?
/.../ Notre organisation est aujourd’hui fortement interpellée. Sa majorité de direction ne peut pas, elle ne doit pas, l’ignorer. Tel est le message que les militantes et les militants doivent faire entendre avec force durant les jours et semaines qui viennent. Lire le texte paru dans Rouge ici ...
Marc Dormoy, Christian Picquet
08 février 2007
More hysterical attacks on Muslims : Why is Australia so racist? (Socialist Alternative, Feb 2007)
Le guide de l’antiraciste sur l’affaire des caricatures de Mohammed (2006)
Libellés : Islam
07 février 2007
ELECTION CHALLENGE FOR FRENCH LEFT
Oui, mais les choses se présentent un peu différemment sur le terrain. Une partie de la Ligue - et une partie encore plus grande de ses sympathisants - est déjà partie en campagne pour Bové, alors que pour des milliers de militants sans étiquette, cette candidature représente mieux que celle de Besancenot (sans parler de celle de Laguiller) leurs aspirations à l'unité de toute la gauche antilibérale.
Le succès inattendu de la pétition en faveur de la candidature de Bové, l'effet de sa déclaration de candidature, l'accueil que nous recevons sur les marchés et autour de nous, l'intérêt pour sa campagne dans des milieux traditionnellement méfiants vis-à-vis des groupes d'extrême gauche (dans les banlieues notamment) - toutes ces indications renforcent l'impression qu'il existe une véritable dynamique. Même si des incertitudes existent et (comme dirait l'autre) "la pente est raide", ce mouvement représente déjà une force - et pourrait même, malgré le peu de temps qui reste, changer complètement la donne.
Il est sûr que, si la Ligue réussit à obtenir les 500 parrainages et si - comme cela semble probable - elle maintient la candidature de Besancenot, certains de ses militants unitaires qui font provisoirement campagne pour Bové retourneront au bercail - sans pour autant changer d'avis sur le fond. Une autre partie, peut-être une "minorité de la minorité", fera la campagne de Bové, en encourant le risque d'exclusion.
Dans cette situation chacun fera son choix. Il faut faire en sorte que, malgré les dérapages inévitables de la campagne, nous puissions nous retrouver dans le cadre unitaire pour avancer ensemble et combattre les politiques libérales sur tous les terrains, social, idéologique et politique.
A ce propos, il faut applaudir José Bové qui a trouvé un ton juste lors de la Coordination nationale des Collectifs unitaires à Saint-Denis du 3 février quand il a dit (je résume) : Nous avons subi des attaques de la direction du PCF et de la LCR ces derniers jours. Il ne faut surtout pas répondre. Notre campagne est contre la droite et contre le libéralisme. Il ne s'agit pas d'une compétition pour savoir lequel des candidats antilibéraux arrivera en tête ; une telle bataille serait (je cite) "la pire des catastrophes".
COMMENTARY ON CALLINICOS' ARTICLE (LETTER TO SOCIALIST WORKER) :
"Alex Callinicos' use of the words "foreboding" and "farce" in connection with the chances of the radical left in April’s French presidential election (SW 12 February)echoes talk of a "catastrophe" from some members of my local ‘Collectif unitaire’ (or committee for unitary candidates of the radical left).
But there is another, more positive, side to the picture.
It is true that the Communist Party's steamroller tactics and the largely negative role played by the LCR majority have seriously undermined the chances of left unity in the near future.
At the end of December, it looked as if the movement had run into the ground, amidst bitter recriminations on all sides.
This is why José Bové’s candidacy is so important. The success of the petition launched by local activists including LCR and CP members in favour of Bové, and calling on both organisations to join his campaign on an equal footing with other groups and individuals, was as unexpected as it was encouraging.
Now many new faces are appearing, while older members have been rejuvenated. Many of the local committees are now actively campaigning, not against the LCR’s Besancenot and the CP’s Buffet, but against neoliberal policies and for a radical alternative. The majority of these activists are, temporarily at least, alienated from the main far left groups.
The main aim of the campaign is to reach out to disillusioned and alienated voters – many of whom are traditionally non-voters – especially those living in the outer-city suburbs, not to "steal" votes from the other parties. Bové has rightly called on his supporters to avoid replying to sectarian attacks on his campaign.
Yes, we do need to avoid damaging splits in left-wing parties, especially the LCR. But it would be a mistake to ignore the potential of the Bové campaign."
Libellés : Présidentielles
"Je représente une gauche antilibérale, antiraciste, féministe, écologiste"
04 février 2007
Pourquoi nous soutenons José Bové
L’année 2007 est une année électorale.
S’il faut en croire les médias, le choix sera simple. Ce sera l’admiratrice de Tony Blair ou l’admirateur de George Bush. Monsieur Kärcher ou Madame militarisation de la jeunesse. Sarkolène ou Ségozy. Car tout est fait pour que l’on s’imagine que la seule chose qui compte dans une élection serait le second tour, et que le premier tour ne sert à rien.
Une année électorale, cela ne veut pas dire que les problèmes que vivent les opprimés, les précaires, les exploités, les discriminés, les mal-logés trouveront une solution. Mais cela veut dire qu’un débat de grande ampleur peut avoir lieu sur les maux qui rongent la société : Chacun-e d’entre nous peut ainsi s’en emparer pour devenir acteur de changement et de transformation sociale, que ce soit lors des échéances électorales suivantes (législatives , municipales, régionales, européennes) ou dans les luttes sociales à venir.
Nous ne sommes pas de ceux qui pensent que le seul but d’une élection présidentielle est de choisir un président. Nous ne sommes pas de ceux qui entendent déléguer à qui que ce soit le soin de les défendre, de parler pour eux, d’agir à leur place. La politique n’est pas un marché, sur lequel des consommateurs de programme achèteraient le meilleur à des spécialistes qui s’arrogeraient le pouvoir de les proposer – et de ne pas les mettre en œuvre une fois élus.
Nous avions souhaité que, dans ce débat, la gauche antilibérale puisse être présente avec une candidature unitaire. Cet espoir a fait long feu, après les décisions de la LCR et du PCF de partir à la bataille électorale sous leurs propres couleurs. Nous le regrettons. Mais à défaut d’une telle candidature, avec des dizaines de milliers de citoyens, de militants de toutes origines et de tous âges nous avons proposé à José Bové, qui n’a rien d’un « professionnel de la politique », d’un spécialiste des trahisons et des promesses non tenues, et qui a toujours assumé ses choix et ses engagements même au prix de sa liberté, d’incarner, à l’occasion de cette élection présidentielle, nos combats, nos revendications, nos exigences pour une vie meilleure.
Le premier février, José Bové a annoncé qu’il acceptait d’être ce candidat, d’être dans la campagne « le porte-voix des sans voix ».
Sa déclaration de candidature nous confirme dans notre choix. À trois reprises, il y affirme vouloir être le candidat d’une gauche « antiraciste ». Et l’ensemble de son intervention rejoint nos préoccupations de toujours. Comme lui, « nous voulons dire qu’une alternative est possible à celles et ceux qui ne croient plus à la gauche traditionnelle, qui se sont insurgés en votant massivement « non » au projet de traité constitutionnel européen, en se révoltant dans les quartiers populaires, en rejetant le CPE. »
Comme lui, « Nous voulons que les millions de personnes qui vivent dans les cités de banlieues, dans les quartiers populaires - quelles que soient leurs origines et leurs croyances - ne soient plus considérés comme des sous-citoyens dans ce pays qui est le leur. Ils ont droit à la justice, à l’égalité et à la dignité. Il n’est pas acceptable que l’accès aux droits fondamentaux, à la santé, à l’éducation, à l’emploi, au logement leur soit restreint, et que la seule réponse aux problèmes qu’ils rencontrent soit celle de la répression policière et sécuritaire qui aboutit souvent, en toute impunité, à des violences, voire des morts. »
La candidature de José Bové est une chance pour celles et ceux dont les politiques traditionnelles ont pris l’habitude de mépriser la voix et les aspirations.
Nous n’attendons pas des élections qu’elles résolvent les problèmes de la société française ; mais nous en attendons qu’elles fassent avancer dans la conscience publique l’urgence qu’il y a à faire autre chose. Un vote massif pour José Bové sera un point d’appui décisif dans les combats de demain. Il sera un moment de ces combats.
Problèmes de construction de la gauche anticapitaliste en Europe
/.../la constitution de fronts électoraux comme « A Gauche Toute ! » ne constitue pas non plus un substitut à la construction d’organisations politiques anticapitalistes, socialistes et féministes comme solidaritéS. Quelles que soient les formes d’existence organisationnelles que nous nous donnions à l’avenir, nous devons maintenir un courant capable d’agir autour de notre projet politique, qui comprend certes l’absolue nécessité de résister pied à pied au quotidien, mais en indiquant constamment les lignes de force d’un projet alternatif radical au capitalisme patriarcal. /.../
Afin de baliser la réflexion de notre week-end [le FORUM SOCIALISTE du 3-4 février], nous pourrions tenter de débattre des deux questions suivantes :
1. Que représentent aujourd’hui les expériences de regroupement de la gauche antilibérale en Europe ? S’agit-il seulement du pendant politique de la construction d’un front unique antilibéral (WASG en Allemagne, RESPECT en Angleterre, « A Gauche Toute ! » en Suisse) ? S’agit-il aussi de nouvelles organisations de la gauche anticapitaliste unifiée (Bloc de Gauche portugais, Alliance verte et rouge danoise, SSP écossais) ? S’agit-il d’un mixte des deux ? Comment caractériser le PRC italien ?
2. Comment les militant-e-s anticapitalistes peuvent-ils-elles se donner les moyens de résister aux dérives opportunistes possibles de ces coalitions antilibérales ou des nouveaux partis de la gauche radicale, qui risquent de se muer en caution gauche de gouvernements sociaux-libéraux ou pro-impérialistes (la majorité de PRC en Italie) ? Faut-il poser des conditions politiques strictes au point de départ de telles coalitions (ou nouveaux partis), notamment l’engagement à refuser toute alliance (gouvernementale ou parlementaire) avec les partis sociaux-libéraux, au risque de faire échouer la constitution de tels fronts (majorité de la LCR) ? Ou faut-il au contraire préférer une bataille politique au sein de ces fronts (ou organisations unifiées) en formation (minorité de la LCR) en prenant le risque d’entrer en opposition avec les autres composantes en cas de concessions inacceptables (comme le courant Sinistra Critica au sein du PRC) ?
Libellés : Anticapitalisme
01 février 2007
Annonce de la candidature de José Bové à l'élection presidentielle
Pour un Collectif "Banlieues et Immigration avec José Bové"
/.../Parce que José Bové est depuis longtemps présent et solidaire dans les luttes antiracistes, altermondialistes et écologistes.
Parce que cette candidature est une synthèse prometteuse au sein de la gauche entre progrès social et lutte contre le racisme et les discriminations.
C’est pourquoi nous proposons la création d’un collectif « Banlieues et Immigration avec José Bové » dont l’ambition est de mettre en synergie tout-e-s celles et ceux, associations, groupes ou individus qui se reconnaissent dans ces objectifs et veulent faire reconnaître le poids politique de leur engagement et de leurs convictions durant la campagne de José Bové et dans la dynamique populaire qui doit être la sienne. /.../
Le 1er février 06
Libellés : Banlieues