26 août 2007
La mort de Max Roach
Pour une appréciation du batteur le plus célèbre et le plus révolutionnaire de l'histoire de jazz, lire cet article en anglais dans Socialist Worker (USA) : Max Roach: Telling Our People's Story, par Alexander Billet.
Max Roach, 1960: "Je ne jouerai jamais plus quoique ce soit qui n'aie pas une signification sociale."
Quincy Jones :
"Max Roach fut l'un des premiers à comprendre les polyrythmes complexes de la musique africaine."
NEW SEPTEMBER 2007 Max Roach: Speak, brother speak
An article by Martin Smith in the September issue of Socialist Review
Libellés : Etats-Unis, Jazz, Max Roach, Musique, Racisme
24 août 2007
Irak: la logique d'une défaite
Manifestation contre George Bush, Ottawa, août 2007
Anthony Arnove est l'auteur de Iraq: The Logic of withdrawal (La logique du retrait), Metropolitan Books, janvier 2007. Cet entretien a été publié en juillet 2007 dans International Socialist Review, la revue de l’International Socialist Organisation (ISO) aux Etats-Unis.
«Malgré le désastre, les Etats-Unis ne peuvent quitter l’Irak…»L'administration Bush essaie de fabriquer un rapport entre l'accroissement de la présence des troupes en Irak pour laisser entendre que le «surge» [montée en puissance, qui renvoie à l’augmentation des troupes et au quadrillage plus serré de Bagdad] est en train de réussir. Quelle serait une évaluation honnête ?
Une évaluation honnête serait que la guerre a été perdue. Aucun nombre de «surges» ni de nouveaux «plans pour la victoire» ne peut changer le fait que le peuple irakien veut que l'occupation finisse et qu'il continuera à résister jusqu'à ce que toutes les troupes états-uniennes et internationales soient parties.
Les attaques contre les troupes états-uniennes sont en hausse. Davantage de soldats ont été tués depuis le prétendu "surge". L'Irak est un pays complètement effondré ainsi qu’ un désastre humanitaire complet. La place des Etats-Unis dans la région et dans le monde n'a pas été aussi faible depuis des années.
Plusieurs sénateurs républicains bien connus sont en train de s'opposer à la Maison-Blanche sur l'Irak. Que proposent-ils ?
Les Républicains qui critiquent maintenant la Maison-Blanche se rendent compte que la stratégie du «surge» est un échec. Ils comprennent notamment que le parti républicain cherche à forger un nouveau «consensus de Washington» autour d'une évaluation plus réaliste des intérêts états-uniens en Irak et à niveau international. Plutôt que de terminer la guerre, ils veulent lui donner un nouvel emballage pour calmer l'opposition intérieure, réduire quelques-unes des pires pertes et regrouper les forces. Lire la suite ...
Antony Arnove sera en France du 22 au 27 octobre pour la promotion de son livre Irak: retrait immédiat!. On pourra le rencontrer à Paris, à Marseille et à Toulouse.
Libellés : Anti-impérialisme, Irak
Besancenot : « la LCR ne disparaîtra que si elle parvient à construire un nouveau parti »
Unis contre le Traité constitutionnel en 2005
PARIS, 24 août 2007 (AFP) - Olivier Besancenot a affirmé vendredi à l’AFP que la LCR aurait vocation à disparaître si elle parvenait à "construire un nouveau parti anti-capitaliste", précisant qu’il ne s’agissait pas de "supprimer" la formation trotskiste tant que cet objectif n’était pas atteint. "Je n’appelle pas à supprimer la LCR, je n’appelle pas à détruire mais à construire un nouveau parti anticapitaliste" et "c’est uniquement dans ce cadre là que la LCR n’aurait plus vocation à exister en tant que telle", explique-t-il. "L’idée est un dépassement de la LCR", selon lui. Sous la manchette "Besancenot veut supprimer la LCR", le Parisien a publié vendredi une interview du porte-parole de la LCR dans laquelle il affirme sa volonté de construire un nouveau parti. Dès après l’élection présidentielle dans laquelle M. Besancenot avait obtenu un score honorable (4%), l’organisation trotskiste avait annoncé sa volonté de construire une nouvelle formation sous sa houlette. Le nouveau parti pourrait voir le jour dans un an : "l’idée sera débattue lors de l’université d’été de la LCR" ce week-end à Port-Leucate (Aude) et "au Congrès de la Ligue en décembre", a précisé M. Besancenot à l’AFP. "Les échéances municipales seront une étape importante pour élargir nos horizons et après ces élections, on voudrait aboutir à la constitution de ce nouveau parti", dit-il. La nouvelle formation "doit être suffisamment vierge politiquement pour que d’autres horizons puissent s’agréger", affirme le jeune postier. "L’idée est de ne pas construire un nouveau parti trotskiste", mais "un parti anticapitaliste pour tous ceux qui veulent construire autre chose que le capitalisme", explique-t-il.
L'idée d'un nouveau parti anticapitaliste avance, donc, du côté de la LCR, ce qui ne peut qu'encourager tous les militants unitaires sincères.
Mais du point de vue de ceux qui ont participé au processus unitaire tout au long de l'année 2006 (et pour certains jusqu'aux élections présidentielles et législatives d'avril-juin 2007 en soutenant d'autres candidats que ceux désignés par la Ligue), l'avenir est loin d'être clair, et ce ne sont pas de simples annonces faites à la presse qui les convaincront.
La direction de la Ligue est-elle prête à travailler avec ceux et celles qui ont fait d'autres choix qu'elle ? Car être réellement unitaire, ce n'est pas annoncer d'en haut de ses 4% des voix aux présidentielles la création d'un nouveau parti élargi ("dans un an" nous dit Besancenot, paraît-il), et ce n'est pas au Congrès de la Ligue d'en décider les rythmes.
Certains membres de la Ligue envisagent sans doute une espèce de LCR élargie et relookée, d'autres sont prêts à discuter réellement, sans préalables et dans un esprit à la fois critique et auto-critique.
Quant à la "disparition" ou pas de la Ligue - une question sans doute sensible dans le contexte du jeu des tendances à l'intérieur de l'organisation trotskiste et qui a bien fait réagir sa direction après l'interprétation donnée au propos de Besancenot par les journalistes du Parisien - c'est à notre avis mal poser la question. Les militants révolutionnaires unitaires n'ont jamais demandé à la Ligue de se dissoudre, mais d'avoir une démarche réellement unitaire, ce qui suppose une ouverture à d'autres tendances politiques, à des mouvements et à des individus prêts à se battre contre le capitalisme et ses effets.
Une telle démarche pourrait conduire à terme à la disparition de la Ligue, qui n'a pas vocation à être éternelle, mais l'unité peut bien à court et à moyen terme prendre d'autres formes que la création d'une nouvelle organisation possédant tous les attributs d'un parti politique 'classique' (front électoral, coalition, parti large ayant des tendances organisées en son sein ...).
Même à l'intérieur d'un nouveau parti, les révolutionnaires devraient - comme cela s'est fait dans d'autres pays - rester groupés (en tant que tendance, autour d'une publication - peu importe la forme), car plus un parti anticapitaliste rassemble, plus elle aura besoin d'un vrai débat sur sa stratégie et ses orientations.
En tout cas, contrairement à ce qui a souvent été dit et écrit depuis l'échec de 2007, la gauche radicale n'a pas disparu et ne disparaîtra pas, en dépit du sectarisme des uns, des erreurs des autres et de la situation défavorable actuelle. Pour cela, nous pouvons compter sur l'offensive menée par le gouvernement Sarkozy, la politique impérialiste des Etats-Unis et de ses alliés, les soubresauts de l'économie mondiale et l'aggravation de la crise environnementale. Les rythmes pourraient même s'accélérer. A nous de faire en sorte qu'elle tire toutes les leçons de la dernière période très mouvementée et qu'elle se renforce politiquement et numériquement.
Le Poireau Rouge publiera toutes les contributions intéressantes et non-sectaires sur cette question qui lui sont addressées, et donnera la plus large publicité à celles qui sont publiées ailleurs. Pour y participer, envoyez-nous un mail ou un commentaire (il suffit de cliquer sur 'comments').
Une première réaction: celle de Clémentine Autain sur son blog (daté le 25 août 2007) ...
Libellés : Anticapitalisme, LCR, Olivier Besancenot
22 août 2007
Rachida, Fadela, Rama et les autres, ou l'éloge de la « diversité » en politique.
Monique Crinon, membre du CEDETIM (centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale), membre fondateur d’Attac, s’exprime à propos de quelques nominations « visibles » dans le gouvernement Fillon. Elle dénonce ce qu’elle appelle un tour de passe-passe destiné à brouiller, sous les paillettes, bien des pistes. Cet article a été écrit en juin 2007.
Le hasard a fait que je viens de lire un excellent article en anglais du non moins excellent journaliste américain (et noir), Gary Younge, qui écrit régulièrement dans The Guardian de Londres. L'article s'intitule Melanin and mammaries : Have centuries of struggle come to this?
Younge met le doigt sur les limites de ce qu'on appelle dans les pays anglophones "la politique de l'identité". Aux Etats-Unis, inspirés par la campagne de Barack Obama pour la candidature démocrate à l'élection présidentielle de 2008, de jeunes Noirs portent des T-shirts avec le slogan "Futur président des Etats-Unis". La réalité est qu'Obama rentre très bien dans le moule d'un Establishment démocrate qui n'a rien fait pour sortir les minorités discriminées des Etats-Unis d'une situation sociale catastrophique où, par exemple, un homme noir sur trois se retrouvera un jour en prison. Ce serait plus juste (mais évidemment psychologiquement trop dur) d'arborer le slogan "Futur détenu".
Younge établit également un parallèle avec la candidature de Hillary Clinton, "championne" des femmes. Rien n'a été accompli pour la libération des femmes et l'émancipation des Noirs, dit très justement Gary Younge, sans des luttes menées par les intéressés eux-mêmes.
Younge fait également une remarque très juste sur la politique américaine qui s'applique parfaitement à la situation française. Quand il s'agit de promouvoir quelques représentants des minorités discriminés, ou quelques femmes, pour donner l'impression qua la question "ethnique" ou celle du rôle subordonné des femmes est réglée, écrit-il, la droite est souvent plus forte que la gauche (sous-entendu, la gauche "réaliste"). A nous de faire en sorte que la superchérie ne marche pas, en construisant une gauche de lutte de classe qui intègre le combat contre toutes les discriminations, en actes et pas seulement en paroles.
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Monique Crinon ...
Et voilà, la baguette magique républicaine universaliste a encore opéré un de ses fameux tours de passe passe ! Il n‘est plus question de femmes issues de l’immigration, de beurettes, de xième génération, non, l’heure est à la diversité.
Juste un commentaire, « diversité » a bien quelque chose à voir avec variété non ? Voilà qui rime bien avec les paillettes de ce gouvernement champion de la communication. En des temps pas si anciens, on collait un ouvrier, juste pour donner à penser que oui bien sûr l’égalité existait ou, au minimum, la machine à promotion sociale fonctionnait. Bon, il est vrai que c’était moins chatoyant (mais au fait combien de prolos au gouvernement ?)
Nous avons eu, avons encore, le même scénario avec les femmes, qu’on se souvienne de la malheureuse Édith Cresson emblématique Première ministre, juste le temps de démontrer qu’elle n’en avait pas assez…, et que l’erreur de casting était sérieuse.
De qui se moque-t-on avec ce genre de cirque médiatique ? Des discriminé-e-s justement qui disparaissent derrière des éléments de décors et d’apparat républicain. Le tour est joué, car il n’est désormais plus possible de parler d’égalité, le débat est clos une fois pour toute : que les femmes se taisent, elles sont au gouvernement, que les Noirs et les Arabes la bouclent, ils sont au gouvernement, et s’il n’y en a pas plus eh bien c’est qu’ils ne sont pas assez nombreux à avoir mérité d’y être !
Bref, la question n’a plus de pertinence politique. Dès lors, finies les luttes contre les discriminations, elles sont le fait de losers, de paumés et d’inadaptés sociaux, le discours est clair : ceux qui veulent véritablement s’intégrer y parviennent, c’est affaire de mérite et de volonté.
Les « gens de peu » paient d’un prix élevé les silences de la gauche sur la nature des inégalités et des discriminations, la stratégie des politiques sociales et de la politique de la ville qui font de chaque famille « en difficulté » un « cas » abordé en recourant à un discours psycholéagineux qui, en dernière instance, fait porter aux victimes des iniquités sociale et économique la responsabilité de leur situation.
Et les tournants pris par la politique de la ville n’ont cessé de conforter cette approche, qu’il s’agisse de la réussite dite éducative et scolaire ou de l’accès à l’emploi. On parle de parcours (du combattant ?) en matière d’accès à l’emploi et de réussite éducative. Il n’est donc plus question de s’affronter à la nature profondément ethno centrée et bourgeoise des enseignements, ni à la discrimination patente opérée par les employeurs. Il est question désormais d’aider les victimes à résoudre leur « mal être », à améliorer leur « comportement » au moment de l’embauche, et, si besoin est, à se couper de parents potentiellement dangereux pour l’intégration. C’est à ce qu’il y a de plus intime, de plus sacré, à la psyché qu’on s’attaque.
De qui se moque t-on encore une fois, des discriminé-e-s, ai-je dit, mais aussi de nous tous-tes, de celles et ceux qui se battent contre les plafonds de verre qui verrouillent et compartimentent la société. C’est un discrédit global sur l’histoire des luttes , de toutes les luttes présentées désormais comme des freins aux réussites personnelles.
Ce gouvernement, derrière les paillettes qu’il agite sous le regard ébaubi de la population, est le chantre et le metteur en scène d’une idéologie dont la boussole première est l’individualisme d’acteurs centrés sur leurs seuls destins. Dans ce cadre, l’individu est forcément libre, égal en droit et (potentiellement) en fait. Quand cette égalité n’est pas avérée, l’individu, qui avait le choix, ne saurait s’en prendre qu’à lui….voire à celles et ceux qui, comme nous, croient encore à l’existence et à la malignité de dominations sociales et économiques délibérément maintenues.
Le hasard a fait que je viens de lire un excellent article en anglais du non moins excellent journaliste américain (et noir), Gary Younge, qui écrit régulièrement dans The Guardian de Londres. L'article s'intitule Melanin and mammaries : Have centuries of struggle come to this?
Younge met le doigt sur les limites de ce qu'on appelle dans les pays anglophones "la politique de l'identité". Aux Etats-Unis, inspirés par la campagne de Barack Obama pour la candidature démocrate à l'élection présidentielle de 2008, de jeunes Noirs portent des T-shirts avec le slogan "Futur président des Etats-Unis". La réalité est qu'Obama rentre très bien dans le moule d'un Establishment démocrate qui n'a rien fait pour sortir les minorités discriminées des Etats-Unis d'une situation sociale catastrophique où, par exemple, un homme noir sur trois se retrouvera un jour en prison. Ce serait plus juste (mais évidemment psychologiquement trop dur) d'arborer le slogan "Futur détenu".
Younge établit également un parallèle avec la candidature de Hillary Clinton, "championne" des femmes. Rien n'a été accompli pour la libération des femmes et l'émancipation des Noirs, dit très justement Gary Younge, sans des luttes menées par les intéressés eux-mêmes.
Younge fait également une remarque très juste sur la politique américaine qui s'applique parfaitement à la situation française. Quand il s'agit de promouvoir quelques représentants des minorités discriminés, ou quelques femmes, pour donner l'impression qua la question "ethnique" ou celle du rôle subordonné des femmes est réglée, écrit-il, la droite est souvent plus forte que la gauche (sous-entendu, la gauche "réaliste"). A nous de faire en sorte que la superchérie ne marche pas, en construisant une gauche de lutte de classe qui intègre le combat contre toutes les discriminations, en actes et pas seulement en paroles.
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Monique Crinon ...
Et voilà, la baguette magique républicaine universaliste a encore opéré un de ses fameux tours de passe passe ! Il n‘est plus question de femmes issues de l’immigration, de beurettes, de xième génération, non, l’heure est à la diversité.
Juste un commentaire, « diversité » a bien quelque chose à voir avec variété non ? Voilà qui rime bien avec les paillettes de ce gouvernement champion de la communication. En des temps pas si anciens, on collait un ouvrier, juste pour donner à penser que oui bien sûr l’égalité existait ou, au minimum, la machine à promotion sociale fonctionnait. Bon, il est vrai que c’était moins chatoyant (mais au fait combien de prolos au gouvernement ?)
Nous avons eu, avons encore, le même scénario avec les femmes, qu’on se souvienne de la malheureuse Édith Cresson emblématique Première ministre, juste le temps de démontrer qu’elle n’en avait pas assez…, et que l’erreur de casting était sérieuse.
De qui se moque-t-on avec ce genre de cirque médiatique ? Des discriminé-e-s justement qui disparaissent derrière des éléments de décors et d’apparat républicain. Le tour est joué, car il n’est désormais plus possible de parler d’égalité, le débat est clos une fois pour toute : que les femmes se taisent, elles sont au gouvernement, que les Noirs et les Arabes la bouclent, ils sont au gouvernement, et s’il n’y en a pas plus eh bien c’est qu’ils ne sont pas assez nombreux à avoir mérité d’y être !
Bref, la question n’a plus de pertinence politique. Dès lors, finies les luttes contre les discriminations, elles sont le fait de losers, de paumés et d’inadaptés sociaux, le discours est clair : ceux qui veulent véritablement s’intégrer y parviennent, c’est affaire de mérite et de volonté.
Les « gens de peu » paient d’un prix élevé les silences de la gauche sur la nature des inégalités et des discriminations, la stratégie des politiques sociales et de la politique de la ville qui font de chaque famille « en difficulté » un « cas » abordé en recourant à un discours psycholéagineux qui, en dernière instance, fait porter aux victimes des iniquités sociale et économique la responsabilité de leur situation.
Et les tournants pris par la politique de la ville n’ont cessé de conforter cette approche, qu’il s’agisse de la réussite dite éducative et scolaire ou de l’accès à l’emploi. On parle de parcours (du combattant ?) en matière d’accès à l’emploi et de réussite éducative. Il n’est donc plus question de s’affronter à la nature profondément ethno centrée et bourgeoise des enseignements, ni à la discrimination patente opérée par les employeurs. Il est question désormais d’aider les victimes à résoudre leur « mal être », à améliorer leur « comportement » au moment de l’embauche, et, si besoin est, à se couper de parents potentiellement dangereux pour l’intégration. C’est à ce qu’il y a de plus intime, de plus sacré, à la psyché qu’on s’attaque.
De qui se moque t-on encore une fois, des discriminé-e-s, ai-je dit, mais aussi de nous tous-tes, de celles et ceux qui se battent contre les plafonds de verre qui verrouillent et compartimentent la société. C’est un discrédit global sur l’histoire des luttes , de toutes les luttes présentées désormais comme des freins aux réussites personnelles.
Ce gouvernement, derrière les paillettes qu’il agite sous le regard ébaubi de la population, est le chantre et le metteur en scène d’une idéologie dont la boussole première est l’individualisme d’acteurs centrés sur leurs seuls destins. Dans ce cadre, l’individu est forcément libre, égal en droit et (potentiellement) en fait. Quand cette égalité n’est pas avérée, l’individu, qui avait le choix, ne saurait s’en prendre qu’à lui….voire à celles et ceux qui, comme nous, croient encore à l’existence et à la malignité de dominations sociales et économiques délibérément maintenues.
Libellés : Etats-Unis, Femmes, Multiculturalisme, Racisme
15 août 2007
Mark Steel: Atheists and believers have got religion wrong
Un article décapant et à mourir de rire sur un sujet sérieux, qui d'autre que Mark Steel dans The Independent ? C'est aussi un exemple brillant de la méthode marxiste appliquée à la religion. De quoi confirmer mon idée un peu chauvine que la principale faiblesse de la gauche française (particulièrement sa chapelle "républicaine") est son étonnant manque d'un sens de l'humour. Si vous ne comprenez pas l'anglais, prenez des cours tout de suite.
Pays-Bas: un député veut interdire le Coran
Quant au député populiste de droite néerlandais, Geert Wilders, il n'a pas seulement perdu le sens de l'humour, mais, paraît-il, carrément la raison. A moins que cela ne soit une stratégie délibérée et réfléchie de faire monter la pression contre la minorité musulmane. Je penche pour la deuxième explication - et je parie que notre "intelligentsia éclairée" façon Philippe Val ou Claude Imbert ne montera pas en première ligne pour dénoncer une telle intolérance.
If you start from the point that circumstances drive ideas, then as a non-Muslim you can engage with Muslims in discussing how to deal with George Bush's Project for the American Century.
If you start from the point of view that all religion is nutty, you've got nothing more to say to a Muslim than, "How can a mountain move, you idiot?"
There's a modern brand of militant atheist that can appear horribly smug and superior. It's an attitude that can be summed up as, "Aren't religious people stupid? All over Africa they're stupid, and the Middle-East. And the Romans, believing in all those two-headed animals, the morons. Aristotle with his unmoved moving God, as if. Descartes, Isaac Newton, Bob Marley, they all fell for it. In fact everyone who ever lived up to about 1800, and most people since then have been stupid stupid stupid."
Pays-Bas: un député veut interdire le Coran
Quant au député populiste de droite néerlandais, Geert Wilders, il n'a pas seulement perdu le sens de l'humour, mais, paraît-il, carrément la raison. A moins que cela ne soit une stratégie délibérée et réfléchie de faire monter la pression contre la minorité musulmane. Je penche pour la deuxième explication - et je parie que notre "intelligentsia éclairée" façon Philippe Val ou Claude Imbert ne montera pas en première ligne pour dénoncer une telle intolérance.
Libellés : Marxisme, Religions
13 août 2007
Marx au programme ... des classes prépas
Mais quelle mouche a piqué l'Education nationale ? Au programme français des classes préparatoires scientifiques (2007 - 09), à côté d'oeuvres de Corneille et de Châteaubriand, le chef-d'oeuvre de Karl Marx, "Le 18 brumaire de Louis Bonaparte". Espérons que quelques uns des lecteurs et des lectrices auront l'idée de faire des travaux pratiques.
A chaud, Karl Marx publie, immédiatement après le coup d'État du 2 décembre 1851, " Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte ", où il analyse comment des " circonstances étranges " ont permis à un " personnage grotesque " de faire figure de " héros ".
Marx se fait ici tout à la fois journaliste, pamphlétaire et surtout théoricien, montrant comment cet événement, résultat de conflits politiques sous-tendus par des luttes économiques, doit aussi être décrypté à la lumière des puissants mécanismes de l'idéologie et des imaginaires sociaux. Ce classique de l'histoire immédiate rend éclatantes, de même que " La Guerre civile en France " écrite en 1871 à propos de la Commune de Paris, toute l'acuité, la fécondité et l'actualité de la méthode historique dont Marx fut le fondateur.
Le texte complet du "18 brumaire" avec des notes explicatives peut être lu ici
Lire ce commentaire d'Isabelle Garo paru dans Rouge ...
Libellés : Marxisme
La Bourse donne des frissons aux investisseurs
Behind the stock market plunge , par Lee Sustar (Socialist Worker, Etats-Unis, 03 August 2007)
Economie US : l’heure des comptes (en anglais)
12 août 2007
Joseph Stiglitz, prix Nobel et ancien économiste à la Banque Mondiale, rappelle les circonstances qui ont mené à la crise des marchés financiers. Les taux d’intérêts extrêmement bas appliqués par Alan Greespan pour relancer l’économie américaine après la récession de 2001 ont créé une bulle inflationniste sur le marché immobilier et entrainé les foyers américains dans la spirale de l’endettement. Mais l’heure de solder les comptes est arrivée, et elle s’annonce douloureuse.
Economie US : l’heure des comptes (en anglais)
12 août 2007
Joseph Stiglitz, prix Nobel et ancien économiste à la Banque Mondiale, rappelle les circonstances qui ont mené à la crise des marchés financiers. Les taux d’intérêts extrêmement bas appliqués par Alan Greespan pour relancer l’économie américaine après la récession de 2001 ont créé une bulle inflationniste sur le marché immobilier et entrainé les foyers américains dans la spirale de l’endettement. Mais l’heure de solder les comptes est arrivée, et elle s’annonce douloureuse.
Libellés : Economie