20 février 2009
Saint-Denis solidaire avec la Guadeloupe
SAMEDI 21 FEVRIER 2009 : MANIFESTATIONS DE SOLIDARITE A PARIS, MARSEILLE, NANTES, TOULOUSE, MONTAUBAN ...
Une centaine de personnes se sont rassemblées devant la Mairie De Saint-Denis ce soir en solidarité avec les travailleurs de la Guadeloupe et des autres DOMs qui luttent contre la vie chère et pour un programme très élaboré de réformes.
Il y a eu des discours du maire (PCF) Didier Paillard et d'autres membres de la majorité municipale, d'un représentant de la CGT - qui nous a rappelé que Jacques Bino, le syndicaliste tué par balle à Pointe-à-Pitre, a milité dans la CGT Impôts en Seine-Saint-Denis -, d'un responsable local du Mouvement de la Paix, d'un porte-parole d'un comité de Sans-Papiers, d'un membre du Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98).
C'était notre modeste contribution au mouvement de solidarité qui continuera demain, samedi 21 février, avec la manifestation parisienne (14h Place de la République vers Place de la Nation). Si la grève générale en Guadeloupe a permis une chose, c'est de porter à la connaissance des travailleurs en métropole le traitement scandaleux réservé par l'Etat français à ces dernières colonies et la situation désastreuse des salariés, des chômeurs et des jeunes dans ces pays.
Grâce à ces cinq semaines de lutte, le discours des médias semble avoir changé. Fini les images stéréotypées des plages et de l'arrivée de la Route du Rhum (dont on s'en fiche complètement), on peut maintenant parler des cités délabrées, des jeunes livrés à eux-mêmes, des 1% des békés qui contrôlent une grande partie de l'économie, du massacre des grèvistes du bâtiment et la chasse aux indépendantistes de mai 1967 et même des plaies de l'esclavage portées par la société antillaise.
Mais combien de temps cela va-t-il durer ? Le même phénomène s'est produit en partie lors de la révolte des jeunes des banlieues fin 2005. On a vu l'establishment français faire sa méa culpa au sujet de la "diversité" - ils ont même promu quelques individus qui en sont "issus" - mais qu'en est-il aujourd'hui pour les habitants des banlieues eux-mêmes ?
Aujourd'hui, Sarkozy promet des Etats-Généraux des DOMs qui devraient servir à établir plus de justice, à casser des monopoles, à encourager la production locale ... On peut être sceptique. Même pour satisfaire les revendications immédiates des grèvistes, le gouvernement nous dit que le patronat local doit "accepter" d'augmenter les plus bas salaires et que la grande distribution doit "accepter" de baisser le prix de certains produits. Pas question évidemment de les contraindre.
Il est donc évident que le mouvement des travailleurs guadeloupéens doit rester mobilisé, ce que sa direction, le LKP, semble décidée à faire. Et pas question de laisser le mouvement se diviser sur la question des violences ou la répression des jeunes révoltés. De notre côté, la meilleure façon d'aider nos camarades des DOMs est de nous battre pour une augmentation générale des salaires et des retraites et le relèvement de toutes les prestations sociales. Nous en aurons l'occasion lors de la prochaine grande journée de grèves et de manifestations appelée par les syndicats le 19 mars prochain. Ce serait un geste magnifique, d'ailleurs, si les syndicats français invitaient le LKP à prendre la tête du cortège parisien.
Annou allé, annou lité ...
Une centaine de personnes se sont rassemblées devant la Mairie De Saint-Denis ce soir en solidarité avec les travailleurs de la Guadeloupe et des autres DOMs qui luttent contre la vie chère et pour un programme très élaboré de réformes.
Il y a eu des discours du maire (PCF) Didier Paillard et d'autres membres de la majorité municipale, d'un représentant de la CGT - qui nous a rappelé que Jacques Bino, le syndicaliste tué par balle à Pointe-à-Pitre, a milité dans la CGT Impôts en Seine-Saint-Denis -, d'un responsable local du Mouvement de la Paix, d'un porte-parole d'un comité de Sans-Papiers, d'un membre du Comité Marche du 23 mai 1998 (CM98).
C'était notre modeste contribution au mouvement de solidarité qui continuera demain, samedi 21 février, avec la manifestation parisienne (14h Place de la République vers Place de la Nation). Si la grève générale en Guadeloupe a permis une chose, c'est de porter à la connaissance des travailleurs en métropole le traitement scandaleux réservé par l'Etat français à ces dernières colonies et la situation désastreuse des salariés, des chômeurs et des jeunes dans ces pays.
Grâce à ces cinq semaines de lutte, le discours des médias semble avoir changé. Fini les images stéréotypées des plages et de l'arrivée de la Route du Rhum (dont on s'en fiche complètement), on peut maintenant parler des cités délabrées, des jeunes livrés à eux-mêmes, des 1% des békés qui contrôlent une grande partie de l'économie, du massacre des grèvistes du bâtiment et la chasse aux indépendantistes de mai 1967 et même des plaies de l'esclavage portées par la société antillaise.
Mais combien de temps cela va-t-il durer ? Le même phénomène s'est produit en partie lors de la révolte des jeunes des banlieues fin 2005. On a vu l'establishment français faire sa méa culpa au sujet de la "diversité" - ils ont même promu quelques individus qui en sont "issus" - mais qu'en est-il aujourd'hui pour les habitants des banlieues eux-mêmes ?
Aujourd'hui, Sarkozy promet des Etats-Généraux des DOMs qui devraient servir à établir plus de justice, à casser des monopoles, à encourager la production locale ... On peut être sceptique. Même pour satisfaire les revendications immédiates des grèvistes, le gouvernement nous dit que le patronat local doit "accepter" d'augmenter les plus bas salaires et que la grande distribution doit "accepter" de baisser le prix de certains produits. Pas question évidemment de les contraindre.
Il est donc évident que le mouvement des travailleurs guadeloupéens doit rester mobilisé, ce que sa direction, le LKP, semble décidée à faire. Et pas question de laisser le mouvement se diviser sur la question des violences ou la répression des jeunes révoltés. De notre côté, la meilleure façon d'aider nos camarades des DOMs est de nous battre pour une augmentation générale des salaires et des retraites et le relèvement de toutes les prestations sociales. Nous en aurons l'occasion lors de la prochaine grande journée de grèves et de manifestations appelée par les syndicats le 19 mars prochain. Ce serait un geste magnifique, d'ailleurs, si les syndicats français invitaient le LKP à prendre la tête du cortège parisien.
Annou allé, annou lité ...
Libellés : Antilles, Colonies, Guadeloupe, Luttes ouvrières, Saint-Denis