28 janvier 2009

 

L'"autre gauche" fait front commun derrière les grévistes

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Reuters, mardi 27 janvier, 13h10

Dans un élan unitaire peu courant en France, dix partis et organisations situés à la gauche du PS ont lancé un appel de soutien aux grèves de jeudi parce que "ce n'est pas à la population de payer la crise."
Déplorant l'absence du Parti socialiste et de Lutte ouvrière, les responsables de "l'autre gauche" ont promis mardi d'inscrire leur "front commun" de soutien aux luttes dans la durée. Une nouvelle réunion est ainsi prévue le 3 février.

"Au moment où la droite s'attaque au service minimum, ce qu'on attend de la gauche, c'est qu'elle fasse le maximum", a expliqué Olivier Besancenot, du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) lors d'une conférence de presse.

Cette étape sociale "est une vraie bonne motion de censure et l'expression d'un ras-le-bol généralisé, mais une journée ne suffira pas", a-t-il ajouté.

Pour Jean-Luc Mélenchon, ex-membre du Parti socialiste qui a récemment fondé le Parti de gauche (PG), Nicolas Sarkozy doit comprendre "que le paysage est en train de changer et que ce pays ne se laissera pas faire."

"Nous ferons tout pour que ce qui est prévu par le pouvoir de droite ne se fasse pas", a-t-il ajouté.

Outre la journée de grèves et de manifestations de jeudi, Jean-Luc Mélenchon voit dans l'engagement des dix organisations le signe que quelque chose de nouveau "est en train de se dessiner" face à la politique de Nicolas Sarkozy.

Au nom du Parti communiste, Francis Parny a également souligné qu'il fallait "chercher les voies du rassemblement" alors qu'on va vers un mouvement "d'une ampleur formidable" à l'appel de la totalité des syndicats français.

Le Nouveau parti anticapitaliste avait pris l'initiative de cet appel prônant une "riposte populaire urgente" contre la politique du gouvernement, jugeant que d'autres politiques "sont possibles."

Olivier Besancenot a estimé que c'était la première fois depuis des années que l'on allait voir en France des "cortèges significatifs" associant salariés du public et du privé dans une centaine de villes.

Il a appelé les autres organisations à prolonger cette démarche en se rendant ensemble, et non plus en ordre dispersé, sur le terrain des grèves et à la sortie des usines. "Ce serait un petit déclic de soutien et de moral pour les salariés et les travailleurs", a-t-il dit.

Les organisations signataires défileront jeudi en ordre dispersé mais la possibilité d'agir sous une même banderole sera éventuellement discutée lors de la prochaine réunion du 3 février.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

Voir la vidéo de la conférence de presse sur le site du NPA ...

Un exemple à suivre : le gouvernement de l'Islande tombe après plsuieurs semaines de mobilisation sociale (en anglais)

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