24 mai 2008
Comment faire émerger une force politique alternative ...
... à la gauche d'une social-démocratie de plus en plus 'social-libérale' ? Il est devenu clair au fil des années que cette question doit être résolue afin d'ouvrir de nouvelles perspectives à une population de plus en plus agacée par une alternance 'droite'/'gauche' qui ne fait qu'aggraver tous les problèmes sociaux (de pouvoir d'achat, de logement, de transports, de retraites, de précarité ...).
Dans cette situation, tous les courants politiques sérieux de la gauche radicale sont amenés à se remettre en cause et à nouer de nouvelles alliances. Ainsi, en Allemagne, les anciens communistes staliniens se sont transformés peu à peu en sociaux-démocrates de gauche s'alliant ici et là avec le SPD social-libéral, tout en participant à un nouveau parti (Die Linke) qui comprend des éléments issus des luttes syndicales contre les politiques néo-libérales des grands partis (CDU-CSU-SPD), du mouvement écologiste, de la gauche révolutionnaire etc.
De la même façon, la majorité des groupes d'extrême gauche - à l'exception de ceux, de plus en plus marginaux, qui continuent à essayer de construire "patiemment" leurs propres organisations - se trouvent aujourd'hui membres de différents regroupements, qu'ils soient de nouveaux partis, des coalitions ou des fronts électoraux. Avec souvent des résultats encourageants mais aussi des problèmes. Comment participer à une force politique (plus ou moins) large sans perdre de vue la nécessité, non pas de "révolutionner la société" (selon une formule malheureuse utilisée par la LCR française), mais de faire une révolution ?
Les marxistes unitaires ont raison d'insister que, en règle générale, cette nouvelle force ne pourra pas se former autour d'une seule organisation, même quand celle-ci change radicalement de tactique, comme c'est le cas de la LCR. Aucune tendance politique n'a une telle hégémonie qu'elle puisse attirer vers elle l'immense majorité des militants syndicaux, politiques et des différents mouvements sociaux qui, sur leur lieu de travail, dans leur quartier ou leur communauté, forment la véritable avant-garde du mouvement de transformation sociale.
Nous devons donc appuyer toute tentative de fusionner ces militants, sans décréter par avance la forme que doit prendre la nouvelle force. A Socialisme International nous soutenons la mise en place d'un Nouveau parti anticapitaliste (NPA) avec les militants de la LCR et d'autres, mais cela ne nous empêche pas d'appuyer d'autres initiatives, comme celle lancée par la rédaction de Politis sous la forme d'un 'Appel à gauche'. Je ne suis personnellement pas d'accord, par exemple, avec Raoul-Marc Jennar, qui considère, après l'avoir signé, que celui-ci est essentiellement une diversion pour affaiblir le NPA.
Il nous faut également suivre avec intérêt ce qui se passe dans d'autres pays. Il existe par exemple un pays où l'évolution de la gauche radicale semble contredire ce que je viens d'écrire. Il s'agit des Pays-Bas, où le Parti socialiste (SP) (ex-maoiste) semble avoir pris une place hégémonique dans la gauche radicale - et réussi une percée électorale significative. A tel point que la question de la participation gouvernementale n'est plus un simple sujet de débat. C'est en tout cas ce qu'écrit Peter Drucker dans cet article publié sur le site de la LCR belge.
Dans cette situation, tous les courants politiques sérieux de la gauche radicale sont amenés à se remettre en cause et à nouer de nouvelles alliances. Ainsi, en Allemagne, les anciens communistes staliniens se sont transformés peu à peu en sociaux-démocrates de gauche s'alliant ici et là avec le SPD social-libéral, tout en participant à un nouveau parti (Die Linke) qui comprend des éléments issus des luttes syndicales contre les politiques néo-libérales des grands partis (CDU-CSU-SPD), du mouvement écologiste, de la gauche révolutionnaire etc.
De la même façon, la majorité des groupes d'extrême gauche - à l'exception de ceux, de plus en plus marginaux, qui continuent à essayer de construire "patiemment" leurs propres organisations - se trouvent aujourd'hui membres de différents regroupements, qu'ils soient de nouveaux partis, des coalitions ou des fronts électoraux. Avec souvent des résultats encourageants mais aussi des problèmes. Comment participer à une force politique (plus ou moins) large sans perdre de vue la nécessité, non pas de "révolutionner la société" (selon une formule malheureuse utilisée par la LCR française), mais de faire une révolution ?
Les marxistes unitaires ont raison d'insister que, en règle générale, cette nouvelle force ne pourra pas se former autour d'une seule organisation, même quand celle-ci change radicalement de tactique, comme c'est le cas de la LCR. Aucune tendance politique n'a une telle hégémonie qu'elle puisse attirer vers elle l'immense majorité des militants syndicaux, politiques et des différents mouvements sociaux qui, sur leur lieu de travail, dans leur quartier ou leur communauté, forment la véritable avant-garde du mouvement de transformation sociale.
Nous devons donc appuyer toute tentative de fusionner ces militants, sans décréter par avance la forme que doit prendre la nouvelle force. A Socialisme International nous soutenons la mise en place d'un Nouveau parti anticapitaliste (NPA) avec les militants de la LCR et d'autres, mais cela ne nous empêche pas d'appuyer d'autres initiatives, comme celle lancée par la rédaction de Politis sous la forme d'un 'Appel à gauche'. Je ne suis personnellement pas d'accord, par exemple, avec Raoul-Marc Jennar, qui considère, après l'avoir signé, que celui-ci est essentiellement une diversion pour affaiblir le NPA.
Il nous faut également suivre avec intérêt ce qui se passe dans d'autres pays. Il existe par exemple un pays où l'évolution de la gauche radicale semble contredire ce que je viens d'écrire. Il s'agit des Pays-Bas, où le Parti socialiste (SP) (ex-maoiste) semble avoir pris une place hégémonique dans la gauche radicale - et réussi une percée électorale significative. A tel point que la question de la participation gouvernementale n'est plus un simple sujet de débat. C'est en tout cas ce qu'écrit Peter Drucker dans cet article publié sur le site de la LCR belge.
Libellés : Anticapitalisme, Pays-Bas