01 septembre 2009
Six "Conti" écopent de 3 à 5 mois avec sursis
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ASSEMBLEE GENERALE DES SALARIES DE CONTINTENTAL MERCREDI 2 SEPTEMBRE 14 H DEVANT L'USINE A CLAIROIX (UN PEU EN DEHORS DE COMPIEGNE). POSSIBILITE DE PRENDRE UN TRAIN A LA GARE DU NORD (DESCENDRE A COMPIEGNE). IL NE FAUT PAS LAISSER CETTE DECISION SANS REAGIR.
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Le tribunal correctionnel de Compiègne dans l'Oise a prononcé mardi des peines allant de trois à cinq mois de prison avec sursis contre six des sept ouvriers de l'usine Continental de Clairoix, dont son délégué CGT Xavier Mathieu, poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril. Un 7e prévenu a été relaxé par le tribunal, qui n'a prononcé aucune amende.
Les condamnations sont très légèrement inférieures aux réquisitions du parquet, qui avait demandé de trois à six mois de prison contre les "Conti", poursuivis pour "destructions en réunion de biens au préjudice de l'État". Ils avaient participé au saccage des bureaux de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril, envahie par quelque 200 "Conti" dans le cadre d'une lutte emblématique pour la sauvegarde de leur usine, dont la fermeture avait été annoncée en mars. Lors du procès, le 17 juillet, Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental, avait reconnu un "dérapage" qui n'avait "pas été prémédité".
Le jugement a été accueilli en silence dans la salle. Mais à la sortie, les prévenus ont exprimé leur "rancoeur" face à l'absence de relaxe d'autant plus qu'ils devront comparaître, au civil cette fois, le 4 novembre avec la possibilité de se voir infliger des dommages-intérêts conséquents. Xavier Mathieu, condamné à cinq mois avec sursis, avait déclaré avant l'audience qu'il attendait de celle-ci "deux choses : la relaxe et la fin de l'histoire des Conti".
Assemblée générale
Après le rendu du jugement, ému, il a fustigé un "bel exemple de matraquage de l'État qui veut empêcher la classe ouvrière de s'exprimer". "C'est dégueulasse, il n'y a pas de justice dans ce pays." "On s'est battu dignement et le gouvernement a décidé de faire un exemple", a-t-il ajouté devant les quelque 250 ouvriers de Continental et militants d'extrême gauche présents. Il a appelé à une assemblée générale dans l'usine mercredi à 14 heures alors qu'une manifestation a été improvisée dans la matinée dans le centre de Compiègne.
Également présent au tribunal, Olivier Besancenot (NPA) s'est dit "écoeuré" devant cette "provocation", estimant que "le message du gouvernement a été reçu". Arlette Laguiller (LO) a pour sa part jugé "inadmissible que les travailleurs paient alors que ce sont les dirigeants de l'entreprise qui ont ruiné un territoire".
Le procès était intervenu après une lutte sociale de plus de quatre mois ponctuée par une trentaine de manifestations et conclue notamment par l'obtention d'indemnités de 50.000 euros par salarié licencié. Continental avait invoqué le 11 mars la chute brutale de l'activité automobile en Europe pour justifier la fermeture de l'usine de Clairoix, qui employait 1.120 salariés.
Le Point.fr (avec AFP)
ASSEMBLEE GENERALE DES SALARIES DE CONTINTENTAL MERCREDI 2 SEPTEMBRE 14 H DEVANT L'USINE A CLAIROIX (UN PEU EN DEHORS DE COMPIEGNE). POSSIBILITE DE PRENDRE UN TRAIN A LA GARE DU NORD (DESCENDRE A COMPIEGNE). IL NE FAUT PAS LAISSER CETTE DECISION SANS REAGIR.
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Le tribunal correctionnel de Compiègne dans l'Oise a prononcé mardi des peines allant de trois à cinq mois de prison avec sursis contre six des sept ouvriers de l'usine Continental de Clairoix, dont son délégué CGT Xavier Mathieu, poursuivis pour le saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril. Un 7e prévenu a été relaxé par le tribunal, qui n'a prononcé aucune amende.
Les condamnations sont très légèrement inférieures aux réquisitions du parquet, qui avait demandé de trois à six mois de prison contre les "Conti", poursuivis pour "destructions en réunion de biens au préjudice de l'État". Ils avaient participé au saccage des bureaux de la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril, envahie par quelque 200 "Conti" dans le cadre d'une lutte emblématique pour la sauvegarde de leur usine, dont la fermeture avait été annoncée en mars. Lors du procès, le 17 juillet, Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental, avait reconnu un "dérapage" qui n'avait "pas été prémédité".
Le jugement a été accueilli en silence dans la salle. Mais à la sortie, les prévenus ont exprimé leur "rancoeur" face à l'absence de relaxe d'autant plus qu'ils devront comparaître, au civil cette fois, le 4 novembre avec la possibilité de se voir infliger des dommages-intérêts conséquents. Xavier Mathieu, condamné à cinq mois avec sursis, avait déclaré avant l'audience qu'il attendait de celle-ci "deux choses : la relaxe et la fin de l'histoire des Conti".
Assemblée générale
Après le rendu du jugement, ému, il a fustigé un "bel exemple de matraquage de l'État qui veut empêcher la classe ouvrière de s'exprimer". "C'est dégueulasse, il n'y a pas de justice dans ce pays." "On s'est battu dignement et le gouvernement a décidé de faire un exemple", a-t-il ajouté devant les quelque 250 ouvriers de Continental et militants d'extrême gauche présents. Il a appelé à une assemblée générale dans l'usine mercredi à 14 heures alors qu'une manifestation a été improvisée dans la matinée dans le centre de Compiègne.
Également présent au tribunal, Olivier Besancenot (NPA) s'est dit "écoeuré" devant cette "provocation", estimant que "le message du gouvernement a été reçu". Arlette Laguiller (LO) a pour sa part jugé "inadmissible que les travailleurs paient alors que ce sont les dirigeants de l'entreprise qui ont ruiné un territoire".
Le procès était intervenu après une lutte sociale de plus de quatre mois ponctuée par une trentaine de manifestations et conclue notamment par l'obtention d'indemnités de 50.000 euros par salarié licencié. Continental avait invoqué le 11 mars la chute brutale de l'activité automobile en Europe pour justifier la fermeture de l'usine de Clairoix, qui employait 1.120 salariés.
Le Point.fr (avec AFP)
Libellés : Luttes ouvrières