27 mars 2009
GDF Suez : Une réaction salutaire des salariés
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Finalement, MM Mestrallet et Cirelli, les deux principaux dirigeants du groupe GDF Suez, ont renoncé à leurs stock-options "dans un souci de responsabilité", selon eux. On conclut donc que la décision initiale est la preuve de leur "irresponsabilité".
Ce qui est exemplaire dans cette histoire, c'est la réaction des salariés des terminaux qui, dès l'annonce de l'octroi de ces avantages, se sont mis en grève pour appuyer leurs revendications salariales. Les travailleurs ne supportent plus non seulement de subir seuls les effets de la crise mais aussi l'arrogance des patrons, qui sont obligés de manger leur chapeau.
Ceux-ci avaient tenté de justifier leur gourmandise par le fait que l'entreprise fait des bénéfices. Raison de plus d'augmenter tous les salaires.
Ils avaient également mis en avant le fait que l'entreprise n'est pas aidée par l'Etat. C'est évidemment faux. Toutes les entreprises reçoivent des aides de l'Etat, soit directement sous la forme des subventions et des exonerations qui se sont multipliées ces dernières années, soit en bénéficiant des services publics (transports, écoles, logement, formation ...) sans lesquels elles ne disposeraient pas d'une main-d'oeuvre qualifiée et 'apte à travailler'. Et le cas échéant, les forces de l'Etat sont toujours là pour réprimer les grèves.
De plus, dans le cas de ces grandes multinationales, l'Etat fonctionne un peu comme un VRP auprès des instances internationales et lors des négociations avec des Etats étrangers. Elles sont liées à tous les niveaux aux services de l'Etat, qui prend ou conserve des parts de leur capital et nomme des représentants dans leurs conseils d'administration.
Dans le cas de GDF Suez, le groupe a été formé en 2008 à partir d'une entreprise nationalisée (GDF) et d'une société privée (SUEZ) après de longues tractations impliquant les plus hauts responsables de l'Etat et de l'administration. L'Etat continue même à fixer le prix du gaz.
La logique voudrait que ces entreprises soient nationalisées, et placées sous le contrôle de leur personnel.
Finalement, MM Mestrallet et Cirelli, les deux principaux dirigeants du groupe GDF Suez, ont renoncé à leurs stock-options "dans un souci de responsabilité", selon eux. On conclut donc que la décision initiale est la preuve de leur "irresponsabilité".
Ce qui est exemplaire dans cette histoire, c'est la réaction des salariés des terminaux qui, dès l'annonce de l'octroi de ces avantages, se sont mis en grève pour appuyer leurs revendications salariales. Les travailleurs ne supportent plus non seulement de subir seuls les effets de la crise mais aussi l'arrogance des patrons, qui sont obligés de manger leur chapeau.
Ceux-ci avaient tenté de justifier leur gourmandise par le fait que l'entreprise fait des bénéfices. Raison de plus d'augmenter tous les salaires.
Ils avaient également mis en avant le fait que l'entreprise n'est pas aidée par l'Etat. C'est évidemment faux. Toutes les entreprises reçoivent des aides de l'Etat, soit directement sous la forme des subventions et des exonerations qui se sont multipliées ces dernières années, soit en bénéficiant des services publics (transports, écoles, logement, formation ...) sans lesquels elles ne disposeraient pas d'une main-d'oeuvre qualifiée et 'apte à travailler'. Et le cas échéant, les forces de l'Etat sont toujours là pour réprimer les grèves.
De plus, dans le cas de ces grandes multinationales, l'Etat fonctionne un peu comme un VRP auprès des instances internationales et lors des négociations avec des Etats étrangers. Elles sont liées à tous les niveaux aux services de l'Etat, qui prend ou conserve des parts de leur capital et nomme des représentants dans leurs conseils d'administration.
Dans le cas de GDF Suez, le groupe a été formé en 2008 à partir d'une entreprise nationalisée (GDF) et d'une société privée (SUEZ) après de longues tractations impliquant les plus hauts responsables de l'Etat et de l'administration. L'Etat continue même à fixer le prix du gaz.
La logique voudrait que ces entreprises soient nationalisées, et placées sous le contrôle de leur personnel.
Libellés : GDF Suez, Luttes ouvrières