13 février 2009

 

Grève générale en vue à la Réunion


Manifestation syndicale à La Réunion, novembre 2007. Contrairement à l'image qu'on nous projette de paradis tropicaux pour touristes métropolitains, les DOMs sont traversés par une crise sociale aigüe qui se manifestent par la violence domestique et la délinquance, mais aussi par de nombreux conflits sociaux. De plus, les salariés de ces pays participent activement aux mouvements de grève 'nationaux', comme celui du 29 janvier 2009. Eux et nous faisons partie d'une même classe, la classe ouvrière, même quand leurs luttes puisent leur énergie dans l'oppression et le néo-colonialisme.

Le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion a appelé jeudi, à l'issue d'une réunion, à une journée de grève générale et de manifestation le 5 mars.

Le Collectif a arrêté une liste de quatre "mesures immédiates" pour lesquelles il compte "mobiliser la population", notamment une hausse de 200 euros nets des salaires , a indiqué à l'AFP un de ses porte-parole.

Composé de 25 organisations (contre 13 lors de sa constitution mardi), le Collectif rassemble les principaux syndicats de l'île (CGTR, CFDT,CFTC, FO, FSU, UNSA), les partis politiques de gauche (PCR, PS, NPA, LO, Parti de gauche) ainsi que des associations (dont ATTAC, Agir contre le chômage, etc.).

Sa première revendication porte sur "une augmentation de 200 euros nets sur les salaires, les minimas sociaux, les retraites et les bourses étudiantes". Il réclame également une "baisse de 20% des produits de consommation courante", un "gel des loyers sociaux" et, enfin, une "baisse de 5 euros sur la bouteille de gaz".

Avec 750.000 habitants, la Réunion est le plus peuplé des quatre départements d'outre-mer. (AFP)
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Alors que la Guadeloupe est à sa 24ème jour de grève et la Martinique à son 9ème, et que de nombreuses universités sont en grève contre la réforme de l'enseignement supérieur, les dirigeants syndicaux de la France métropolitaine considèrent qu'il est urgent ... d'attendre le 19 mars pour la prochaine journée de grève interprofessionnelle et de manifestations contre la politique économique et sociale du gouvernement. Il est dit que Nicolas Sarkozy craint la "contagion". Il a sûrement raison. Mais de notre côté il faut que nos dirigeants dirigent, ou bien qu'ils laissent la place à d'autres.
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Sur le site Afriques en lutte:

Soutien aux travailleurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de la Réunion.

Depuis plus de trois semaines, les travailleurs de Guadeloupe sont en grève générale unitaire et illimitée. Depuis, la grève générale s’étend à la Martinique, à la Guyane et à la Réunion. Ils se battent contre la vie chère, les bas salaires, les licenciements et le chômage, pour leur dignité.

Leur combat est le nôtre, il est exemplaire.

Après le succès des grandes mobilisations du 29 janvier et avant celle du 19 mars, nous devons apporter toute notre solidarité aux Guadeloupéens, Martiniquais ; Guyanais et Réunionnais qui proclament avec la même force que ce n'est pas au peuple de payer la crise !

Le combat des salariés de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane et de la Réunion est le nôtre.

Tous ensemble, Solidarité !

Toutes et tous Lundi 16 février dans la rue à 18h Place de Clichy (Paris)

Appel signé par : Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolo, Alternative Libertaire (AL), Association des Communistes Unitaires, Coordination Nationale des Collectifs Unitaires pour une alternative au libéralisme (CNCU), La Fédération, Les Alternatifs, Lutte Ouvrière (LO), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche (PG)
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Dans Rouge, lire cet entretien avec Alex Lollia, dirigeant du syndicat CTU en Guadeloupe ...

Mobilisation historique en Martinique, par Gilbert Pago

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