29 janvier 2009
L'"objectivité" dans les médias
DE L'ARGENT POUR GAZA
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Un article dans The Evening Standard vient de démontrer à quel point la supposée "objectivité" de la BBC est un mythe. Suite à une série de reportages par des correspondants de la BBC qui ont sérieusement déplu aux autorités israéliennes et à leur partisans dans l'establishment sioniste britannique, la direction de l'entreprise a repris la situation en main. Dorénavant il ne fallait surtout pas prendre le risque d'apparaître comme étant "pro-palestinien". Dans une situation ou le Tsahal commet régulièrement des "bavures" (pour ne pas en dire plus) cela revient inévitablement à minimiser toutes les atrocités israéliennes et évidemment pour assurer l'"objectivité" dramatiser à volonté les incidents survenus en Israël ou les cas de vengeance infligée aux occupants. D'autant plus que les correspondents de la BBC prennent nettement moins de risques de se faire tirer dessus par des soldats de l'armée sioniste en couvrant les attentats ou les tirs de roquettes en Israël qu'en voulant enquêter sur les tirs des tanks israéliens ou les bombardements de l'armée de l'air.
En réalite, dans un conflit aussi assymétrique que celui-ci, le seul journalisme digne du nom consiste à faire le maximum pour montrer les effets de l'occupation et des représailles du Tsahal - la quatrième armée au monde contre une poignée de résistants et des jeunes lanceurs de pierres. Tout en respectant absolument les faits observés.
La méthode de la BBC est exactement le contraire : tordre le bâton en faveur de l'occupant parce qu'il est le plus fort et il dispose d'un puissant lobby.
L'article du Evening Standard nous apprend également qu'un livre à paraître révèle un document jusqu'ici gardé secret dans lequel la BBC dicte à ses journalistes quels termes utiliser - et surtout lesquels il faut éviter - en rendant compte du conflit israélo-palestinien. Parmi les expressions censurées il y a l'"occupation" de Gaza, qui doit être remplacée par "présence militaire permanente".
The Evening Standard ne peut guère être accusé d'être pro-palestinien. C'est un journal de droite qui a tout fait pour faire gagner l'opposition de droite lors des dernières élections municipales à Londres - et qui a même réussi. Un de ses principaux griefs contre le maire travailliste Ken Livingstone était sa défense des Musulmans. Mais il est vrai que dans cette affaire (1) qui a choqué une grande partie de l'opinion publique britannique - de l'archévêque de Cantorbéry au syndicat de journalistes - le parti conservateur que soutient le Standard paraît nettement plus progressiste que la petite clique qui dirige la BBC.
Pendant que des enfants palestiniens meurent par manque de soins, Mr Mark Thompson, directeur-général de la BBC, refuse donc de diffuser un appel à l'aide. Il a du sang sur les mains.
Alors, si vous entendez parler une fois encore du prétendu "sérieux" et de l'"indépendance" de la BBC comme source d'informations, citez ce document.
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(1) Jusqu'à aujourd'hui, la BBC a reçu 21 000 messages se plaignant de sa décision de ne pas diffuser l'appel des associations caritatives pour le peuple de Gaza, et 380 l'approuvant.
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VIDEO : Tony Benn (anciennement Lord Stansgate, ancien ministre travailliste, militant de la gauche radicale, président d'honneur de la Coalition Stop the War, "retraité") met une intervieweuse de la BBC en grande difficulté. Une régale ! Et son discours devant le siège de la BBC - magnifique !
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Un prix Nobel de la Paix boycotte la BBC ...
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Un article dans The Evening Standard vient de démontrer à quel point la supposée "objectivité" de la BBC est un mythe. Suite à une série de reportages par des correspondants de la BBC qui ont sérieusement déplu aux autorités israéliennes et à leur partisans dans l'establishment sioniste britannique, la direction de l'entreprise a repris la situation en main. Dorénavant il ne fallait surtout pas prendre le risque d'apparaître comme étant "pro-palestinien". Dans une situation ou le Tsahal commet régulièrement des "bavures" (pour ne pas en dire plus) cela revient inévitablement à minimiser toutes les atrocités israéliennes et évidemment pour assurer l'"objectivité" dramatiser à volonté les incidents survenus en Israël ou les cas de vengeance infligée aux occupants. D'autant plus que les correspondents de la BBC prennent nettement moins de risques de se faire tirer dessus par des soldats de l'armée sioniste en couvrant les attentats ou les tirs de roquettes en Israël qu'en voulant enquêter sur les tirs des tanks israéliens ou les bombardements de l'armée de l'air.
En réalite, dans un conflit aussi assymétrique que celui-ci, le seul journalisme digne du nom consiste à faire le maximum pour montrer les effets de l'occupation et des représailles du Tsahal - la quatrième armée au monde contre une poignée de résistants et des jeunes lanceurs de pierres. Tout en respectant absolument les faits observés.
La méthode de la BBC est exactement le contraire : tordre le bâton en faveur de l'occupant parce qu'il est le plus fort et il dispose d'un puissant lobby.
L'article du Evening Standard nous apprend également qu'un livre à paraître révèle un document jusqu'ici gardé secret dans lequel la BBC dicte à ses journalistes quels termes utiliser - et surtout lesquels il faut éviter - en rendant compte du conflit israélo-palestinien. Parmi les expressions censurées il y a l'"occupation" de Gaza, qui doit être remplacée par "présence militaire permanente".
The Evening Standard ne peut guère être accusé d'être pro-palestinien. C'est un journal de droite qui a tout fait pour faire gagner l'opposition de droite lors des dernières élections municipales à Londres - et qui a même réussi. Un de ses principaux griefs contre le maire travailliste Ken Livingstone était sa défense des Musulmans. Mais il est vrai que dans cette affaire (1) qui a choqué une grande partie de l'opinion publique britannique - de l'archévêque de Cantorbéry au syndicat de journalistes - le parti conservateur que soutient le Standard paraît nettement plus progressiste que la petite clique qui dirige la BBC.
Pendant que des enfants palestiniens meurent par manque de soins, Mr Mark Thompson, directeur-général de la BBC, refuse donc de diffuser un appel à l'aide. Il a du sang sur les mains.
Alors, si vous entendez parler une fois encore du prétendu "sérieux" et de l'"indépendance" de la BBC comme source d'informations, citez ce document.
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(1) Jusqu'à aujourd'hui, la BBC a reçu 21 000 messages se plaignant de sa décision de ne pas diffuser l'appel des associations caritatives pour le peuple de Gaza, et 380 l'approuvant.
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VIDEO : Tony Benn (anciennement Lord Stansgate, ancien ministre travailliste, militant de la gauche radicale, président d'honneur de la Coalition Stop the War, "retraité") met une intervieweuse de la BBC en grande difficulté. Une régale ! Et son discours devant le siège de la BBC - magnifique !
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Un prix Nobel de la Paix boycotte la BBC ...
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