23 janvier 2009
Grève générale avec barrages routiers ... en Guadeloupe
ANSANM NOU KA LITÉ – ANSANM NOU KÉ GANNYÉ !
***
Lu sur Actudom:
Au quatrième jour de grève générale en Guadeloupe, à l'appel du collectif "kont pwofitasyon" (contre l’exploitation outrancière), rassemblant la quasi-totalité des syndicats insulaires, les barrages routiers se sont multipliés ce vendredi, aux premières heures de la journée, sur les principaux axes.
Les manifestants ont bloqué les accès à l'Hôtel de Région, à Basse-Terre.Ce mouvement de grève générale contre la vie chère paralyse de plus en plus l'île. Les organisations, partis politiques et associations culturelles identitaires réunis au sein du collectif, avait décliné hier l'invitation du préfet de participer à une "table ronde".
Dès mercredi, ils avaient déjà refusé de participer à une réunion de travail proposée par les présidents des deux collectivités territoriales et de l'association des maires. Le Collectif veut une réunion rassemblant, en un seul lieu, l'Etat, les collectivités territoriales majeures et le patronat.
Dans ce contexte, la vie quotidienne des Guadeloupéens continue d'être perturbée. Pas d'essence, les stations-services étant fermées depuis lundi, barrages tournants et poubelles renversées dans les rues. Tout cela limite les déplacements. Les principales grandes surfaces de l'archipel sont également fermées. La vie économique, déjà délicate, continue à être paralysée. Des programmes de délestages tourants sur le réseau de distribution électrique ont été mis en place par EDF. Tous les concerts et spectacles de ce week-end ont été annulé, tout comme les manifestations sportives.
Le président du Medef, Willy Angèle, s'exprimant sur Radio Caraïbes International, a craint "un véritable dépôt de bilan collectif des entreprises de Guadeloupe". "Les croisiéristes s'en vont et trois escales de paquebots de croisières ont été annulées, les voyagistes demandent le retour en urgence des touristes", a-t-il déclaré.
Site de l'Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe (UGTG)
Communiqué de la LCR
Depuis quatre jours, une grève générale contre la vie chère paralyse l’ensemble de secteurs économiques de l’île, activités économiques et transports. Plusieurs manifestations rassemblant des milliers de personnes ont eu lieu. Les parents d’élèves soutiennent activement ce mouvement. Le Collectif « kont pwofitasyon » (contre l’exploitation outrancière), à l’origine de cette grève générale, rassemble la quasi totalité organisations syndicales, partis politique et associations. Il réclame, entre autres, une baisse des prix de tous les produits de première nécessité, du prix de l’eau, de l’électricité, des impôts et des taxes, une baisse immédiate de 50 centimes par litre de carburant, un gel des loyers, une augmentation de 200 euros des salaires, retraites, minimas sociaux, des mesures en faveur de l’emploi des guadeloupéens. Le Collectif réclame une réunion tripartite avec les représentants de l’état, des collectivités territoriales, du patronat pour obtenir des mesures qui permettent à la population de sortir du carcan de la misère, suite à la cherté de la vie à la Guadeloupe. Ce mouvement de grève à la Guadeloupe monter la volonté de résistance d’une population aux politiques libérales, au système capitaliste qui veulent faire payer la crise aux salariés. C’est le prélude à un 29 janvier qui doit être massif afin de pouvoir mettre en échec la politique de N. Sarkozy. La LCR et son porte-parole, Olivier Besancenot, soutiennent totalement la grève générale à la Guadeloupe ainsi que les revendications des grévistes et de la population guadeloupéenne. Le 23 janvier 2009.
Libellés : Guadeloupe, Luttes ouvrières