26 juillet 2008
Barack Obama compte sur l'aide européenne en Afghanistan
Commentaire de Christian Picquet dans Rouge : Consensus guerrier (31/07/08)
Obama : un vrai ou un faux espoir ?
Merci au blog Le Bonnet Phrygien pour ces affiches
Barack Obama serait "un vrai progressiste" selon certains socialistes français, voire "un homme de gauche". D'ailleurs sa popularité en France ne s'explique pas seulement par sa jeunesse et son charisme. Il jouit d'une très bonne image dans nos banlieues, non seulement parce qu'il est fils d'un couple mixte (avec en plus des antécédents musulmans) mais parce qu'il a la réputation de bien connaître et de se soucier des gens des quartiers pauvres.
C'est bien évidemment plus compliqué que cela. Obama est entre autres choses le candidat préféré d'une partie des plus grandes entreprises cotées à Wall Street. Il s'est prononcé en faveur de la peine de mort dans certains cas (est-ce par conviction ou par intérêt électoral ?). Ses propositions pour étendre la couverture médicale des Américains sont moins audacieuses que celles de plusieurs de ses ex-concurrents démocrates comme Clinton et Edwards. Il propose d'augmenter les dépenses militaires. Il s'est empressé dès son investiture d'affirmer son soutien sans faille à Israël. Il tient des propos belliqueux à l'égard de l'Iran comme n'importe quel néo-con. (Pourtant, on entend bien, il est "mieux que McCain".)
De ce côté de l'Atlantique, on nous dit aussi qu'il est plus "pro-européen". Dans cet article paru dans Le Monde, on voit mieux de quoi il s'agit. En effet, Obama veut réparer les dégâts causés aux rapports, non pas entre les deux peuples - qui sont à certains égards bien plus à gauche que lui -, mais entre la classe dirigeante américaine et celle des principaux pays européens. C'est l'ami d'Angela Merkel, de Gordon Brown (et sans doute à l'avenir de David Cameron, le chef du parti conservateur qui a toutes ses chances de devenir le prochain premier ministre) et bientôt on verra de Silvio Berlusconi. Et maintenant on apprend de la bouche de notre président de la république que c'est le "copain" de Sarkozy, qui joue également sur le registre "nous sommes tous les deux des fils d'immigrés".
Obama est l'"ami" des Européens dans la mesure où il a besoin de l'aide des forces militaires européennes pour "finir le travail" enagagé par George Bush en Afghanistan. Au lieu de le saluer comme un héros du peuple et un mec bien sympa, la gauche doit mettre en garde contre l'illusion que tout va changer avec Obama à ma Maison Blanche. Si changement il y en a, ce ne sera très probablement que des changements de style et de façade.
Une biographie de Barack Obama, sur le site La République des Lettres
Le journaliste australien John Pilger dénonce le soutien de Barack Obama à la guerre en Afghanistan dans un article publié par le New Statesman
Obama : un vrai ou un faux espoir ?
Merci au blog Le Bonnet Phrygien pour ces affiches
Barack Obama serait "un vrai progressiste" selon certains socialistes français, voire "un homme de gauche". D'ailleurs sa popularité en France ne s'explique pas seulement par sa jeunesse et son charisme. Il jouit d'une très bonne image dans nos banlieues, non seulement parce qu'il est fils d'un couple mixte (avec en plus des antécédents musulmans) mais parce qu'il a la réputation de bien connaître et de se soucier des gens des quartiers pauvres.
C'est bien évidemment plus compliqué que cela. Obama est entre autres choses le candidat préféré d'une partie des plus grandes entreprises cotées à Wall Street. Il s'est prononcé en faveur de la peine de mort dans certains cas (est-ce par conviction ou par intérêt électoral ?). Ses propositions pour étendre la couverture médicale des Américains sont moins audacieuses que celles de plusieurs de ses ex-concurrents démocrates comme Clinton et Edwards. Il propose d'augmenter les dépenses militaires. Il s'est empressé dès son investiture d'affirmer son soutien sans faille à Israël. Il tient des propos belliqueux à l'égard de l'Iran comme n'importe quel néo-con. (Pourtant, on entend bien, il est "mieux que McCain".)
De ce côté de l'Atlantique, on nous dit aussi qu'il est plus "pro-européen". Dans cet article paru dans Le Monde, on voit mieux de quoi il s'agit. En effet, Obama veut réparer les dégâts causés aux rapports, non pas entre les deux peuples - qui sont à certains égards bien plus à gauche que lui -, mais entre la classe dirigeante américaine et celle des principaux pays européens. C'est l'ami d'Angela Merkel, de Gordon Brown (et sans doute à l'avenir de David Cameron, le chef du parti conservateur qui a toutes ses chances de devenir le prochain premier ministre) et bientôt on verra de Silvio Berlusconi. Et maintenant on apprend de la bouche de notre président de la république que c'est le "copain" de Sarkozy, qui joue également sur le registre "nous sommes tous les deux des fils d'immigrés".
Obama est l'"ami" des Européens dans la mesure où il a besoin de l'aide des forces militaires européennes pour "finir le travail" enagagé par George Bush en Afghanistan. Au lieu de le saluer comme un héros du peuple et un mec bien sympa, la gauche doit mettre en garde contre l'illusion que tout va changer avec Obama à ma Maison Blanche. Si changement il y en a, ce ne sera très probablement que des changements de style et de façade.
Une biographie de Barack Obama, sur le site La République des Lettres
Le journaliste australien John Pilger dénonce le soutien de Barack Obama à la guerre en Afghanistan dans un article publié par le New Statesman
Libellés : Barack Obama, Etats-Unis