28 juin 2008

 

Pour le droit au logement pour tous : comment se rassembler ?

Un appel qui donne une idée de l'urgence du problème du logement à Saint-Denis - et dans bien d'autres villes.

Courrier adressé à : Réseau Education Sans Frontière (RESF), La Coordination 93 de Lutte des Sans-papiers, Droit Au Logement (DAL), le Réseau Solidarité Logement (RSL), Confédération Nationale des Locataires (CNL), l’Association des Familles Victimes de Saturnisme (AFVS), Ensemble Vivre et Travailler (EVT), Pour Loger, La vie ensemble pas la loi du plus fort, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), la CNT, la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Comité NPA Saint Denis, le Parti Communiste Français (PCF), Alternative Libertaire (AL), Parti Socialiste, Lutte Ouvrière, Les Verts, MRC, Les Alternatifs, CGT, CFDT, FO, FSU, SNUIPP, Solidaires, élus de gauche de Saint Denis, du Conseil général, Conseil régional…

par le Collectif antilibéral de Saint-Denis

Le logement est un besoin vital. En même temps, les politiques libérales créent, pour la majorité de la population, des difficultés de plus en plus insurmontables pour accéder à un logement décent.

La spéculation immobilière dans le privé et l’abandon par l’Etat de l’aide à la pierre pour le logement social ont fait monter le prix des logements et rendent inabordable le paiement d'un loyer pour une part de plus en plus importante de la population (notamment les jeunes obligés de rester chez leur parents...).

Quelles que soient les volontés qui se manifestent dans certaines villes, aux plans départemental et régional, quels que soient les objectifs retenus en application de la loi SRU, le nombre de logements sociaux est toujours insuffisant, le type de construction n'est pas assez adapté aux besoins, leur répartition pas assurée et les freins apportés par certaines villes ou communautés de villes sont insupportables et frisent l’indécence.

La politique du gouvernement, à travers l'ANRU notamment, renforce cette logique puisqu’elle entraîne des démolitions de logements abordables et des reconstructions d'habitations beaucoup plus chères, le relogement des locataires, quelles que soient les intentions des municipalités, est de ce fait difficile à réaliser dans des conditions convenables.

Ce contexte de pénurie de logement, renforcé par les politiques d’attribution de certains bailleurs sociaux qui pratiquent une discrimination sociale et ethnique a favorisé l'émergence d'un marché parallèle de logements « squattés » pour les familles exclues du droit au logement.

Cette situation crée des divisions entre les gens, entre ceux qui ont un logement (même trop petit) et ceux qui n'en ont pas, entre ceux qui en attendent un depuis longtemps et ceux dont il semblerait qu’ils puissent en obtenir un « rapidement », entre ceux qui sont considérés comme ayant droit au logement et sont dans les listes d’attente et ceux qui ne sont mêmes pas considérés comme « demandeur de logement ».



Pendant ce temps, les agences d'immobilier fleurissent dans certains quartiers de la ville.



Même dans ce contexte de pénurie, tous ceux qui ont besoin d'un logement doivent être traités avec les mêmes droits ! Or c'est loin d'être le cas actuellement.

A Saint Denis, qui compte un nombre important de logements sociaux, bien supérieur à d'autres communes, la question du droit au logement est une question centrale, notamment avec le problème du logement insalubre et de sa résorption.

L'objectif des forces de gauche doit être de chercher à avancer, dès aujourd’hui, dans le sens du droit au logement pour tous.

En aucun cas cela ne peut passer par l'expulsion de familles, qui ne peuvent plus payer leurs loyers ou qui n'ont eu d'autres moyens que de squatter un logement pour éviter de se retrouver à la rue, comme cela s'est fait le 26 juin à Francs Moisins.

Il est indispensable de chercher à élaborer des réponses communes, pour faire face à ces problèmes.

Dénoncer telle ou telle composante et multiplier les accusations ne résoudra rien.

Et l'annulation du Conseil municipal du jeudi 26 juin montre l'urgence d'une discussion entre toutes les parties prenantes.

Même si nous ne sommes pas d'accord sur toutes les questions, nous sommes nombreux à essayer d'agir dans le sens du droit au logement pour tous.

Il nous semble utile d'essayer de dégager par la discussion ce qui peut être avancé et construit ensemble.

C'est pourquoi nous proposons une rencontre

le Vendredi 4 juillet à 20h30 Bourse du travail

Cette rencontre a pour but d'être un échange et un partage entre les différents acteurs politique, associatifs sur la question du logement à Saint Denis.

Le Collectif Antilibéral de Saint Denis

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