23 mai 2008

 

Appel Politis : un appel d’air

Appel Politis : un appel d’air, par Christian Picquet

Près de 5000 signatures en huit jours… Sans le renfort des médias qui, à peu d’exceptions près, ont ignoré l’événement… C’est peu dire que l’appel initié par Politis, « L’alternative à gauche, organisons-la ! » , recueille un très large écho. À ce rythme et avec cet accueil, la barre des 10 000 signataires peut être franchie dans les prochaines semaines.

Pour parler autrement, cette initiative est intervenue au bon moment. Alors que l’explosivité sociale dans le pays ne trouve strictement aucun répondant sur le champ politique. Que le Parti socialiste, force dominante par défaut à gauche, se balkanise en un pitoyable affrontement dont le seul enjeu perceptible consiste à savoir qui gouvernera le parti en vue de la présidentielle de 2012. Que, signant une évolution qui a déjà conduit la rue de Solferino à ne même plus incarner une opposition de fond aux projets du clan au pouvoir, un nombre non négligeable de ses parlementaires se prépare – ils viennent de l’écrire dans une tribune du Monde – à sauver la réforme constitutionnelle par laquelle Nicolas Sarkozy entend présidentialiser un peu plus la V° République. Que le challenger de Ségolène Royal pour la magistrature suprême, Bertrand Delanoë, ne trouve à s’identifier, dans son dernier ouvrage, que dans un éloge remarqué à la « concurrence » et à la « compétition », se fixant en quelque sorte pour horizon d’achever la mue sociale-libérale de sa famille politique. Que toutes les autres composantes de la gauche sont devenues pratiquement inexistantes (ou, du moins, inaudibles), à l’exception de la LCR et de son projet de « nouveau parti anticapitaliste », lequel ne peut cependant, à lui seul, à offrir aux mobilisations le débouché politique crédible qui leur permettrait de relever le défi de l’épreuve de force centrale avec le régime./.../

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Comments:
Avant de s'enflammer sur le nombre de signatures, il faudrait peut-être signaler que certains signataires "forcés" dénoncent cet appel, comme Raoul-Marc Jennar : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article66523

Il est de toute façon évident pour beaucoup de gens que cet appel est avant tout une tentative de nuire au NPA, sans vraiment de capacité de mettre en place quoi que ce soit de concret derrière...
 
La LCR veux construire "un parti des anonymes" - en voilà un !

Je trouve cette façon de raisonner inquiétante.

Personne, en tout das pas moi, s'est "enflammé" sur le nombre de signatures. Mais je trouve que 5 500 en 10 jours, c'est pas mal, surtout pour des "généraux sans armée" comme cela a été dit par des membres de la majorité de la LCR.

C'est en tout cas suffisant pour que les partisans du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) que la LCR est en train de former (avec d'autres, bien sûr) le prennent au sérieux. Non en tant que "concurrent", mais en tant qu'élément potentiel d'une future nouvelle force qui dépassera ce que chacun pourra construire tout seul dans son coin.

Non, camarade, il n'est pas du tout "évident" que l'Appel de Politis ait été conçu pour "nuire" au NPA. Ce n'est de toute façon pas comme ça que le conçoivent la majorité des signataires. Le sectarisme, c'est se croire être au centre du monde, penser que tout le monde se définit forcément en fonction de sa propre ligne politique.

Je suis personnellement favorable à ces deux initiatives. Pour construire une force politique alternative conséquente, il nous faut réunir des gens de toute la gauche antilibérale, y compris des gens qui n'ont pas toujours eu une attitude cohérente par le passé.

D'ailleurs, si les camarades pensent que parmi les gens qui adhéreront au NPA il n'y en aura pas avec un tas d'idées bizarres dans la tête, ils se trompent. Si tel était le cas, cela signifierait qu'ils n'aient pas réussi à recruter de façon significative dans tous les milieux.

Je suis convaincu que la renaissance de la gauche radicale viendra à partir du moment où nous aurons compris que les gens peuvent arriver aux mêmes conclusions en ayant au départ des idées et des expériences différentes.

Il est de toute façon "évident" (pour moi) que nous ne réussirons rien si, avant même que ces différentes initiatives se concrétisent, nous commençons à se tirer dessus. Ce qui n'empêche absolument pas de préciser et clarifier nos idées (y compris en rematteant en cause les siennes) non pas comme préalable à une unification de nos efforts, comme un processus qui continuera longtemps au fur et à mesure des événements.

Soyons donc positifs, et insistons sur le fait que, même dans la désunion, des milliers d'anciens et nouveaux militants cherchent la voie à la construction d'une nouvelle gauche radicalement anticapitaliste.
 
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