17 avril 2008

 

Aimé Césaire 26 juin 1913 - 17 avril 2008

Des informations et des commentaires sur le poète et dirigeant politique martiniquais Aimé Césaire sur :

www.cesaire.org/

Sur le site Africiné :
Plus poète que théoricien, Césaire a toujours défini la négritude selon le mouvement qui anime son poème : prise de conscience et acceptation de soi, pour coïncider avec l’émergence d’une parole enfin rendue à elle-même.
Né en 1913, Aimé Césaire est envoyé à Paris pour poursuivre ses études. Reçu en 1935 à l’Ecole Normale Supérieure, il élabore, en compagnie de Léopold Senghor, l’idée de « négritude ». De retour en Martinique en 1939, professeur de lycée, il fonde avec sa femme la revue Tropiques qui réussit à maintenir en Martinique une parole de résistance culturelle. En 1945, élu avec le soutien du parti communiste maire de Fort-de-France et député à l’Assemblée nationale, il est l’un des principaux inspirateurs de la loi de départementalisation des colonies (1946). En lutte contre les tenants de l’ordre colonial, il rompt cependant avec les communistes qu’il accuse de ne pas comprendre les problèmes de la décolonisation. Il s’oppose également aux indépendantistes dont il redoute l’extrémisme, et fonde son propre mouvement : le Parti progressiste martiniquais.
Il rassemble en 1946, dans Armes miraculeuses, des poèmes influencés par le Surréalisme et dont l’âpre violence se retrouvera dans ses recueils ultérieurs : Soleil cou coupé (1948), Corps perdu (1950), repris et remaniés dans Cadastre (1961), et Ferrements (1960). Dans ces poèmes, Césaire ausculte la destruction du monde ancien dans un flamboiement d’images de cataclysmes, de catastrophes volcaniques, et appelle à la surrection tellurique d’un monde nouveau. Les poèmes qui composent Moi, laminaire (1982) diffusent l’angoisse de voir le feu des volcans se dissoudre et se perdre dans la vase maléfique des mangroves.
L’œuvre théâtrale d’Aimé Césaire, jouée partout dans le monde, aborde les problèmes de la décolonisation dans La tragédie du roi Christophe (1963) ; l’histoire contemporaine dans Une saison au Congo (1966) où, avec l’ampleur des grandes pièces épiques de Brecht, il raconte la mort de Patrice Lumumba ; les conflits raciaux dans Une Tempête (1968), son adaptation de la pièce de Shakespeare.
Toute l’œuvre d’Aimé Césaire demeure animée par l’impulsion qui, dès sa jeunesse, orienta toute sa vie et détermina ses engagements : « pousser d’une telle roideur le grand cri nègre que les assises du monde en seront ébranlées. »

Aimé Césaire, le 24 octobre 1956 : Lettre à Maurice Thorez (Lettre de démission du Parti communiste français) :

/.../ ce n'est ni le marxisme ni le communisme que je renie, que c'est l'usage que certains ont fait du marxisme et du communisme que je réprouve. Que ce que je veux, c'est que marxisme et communisme soient mis au service des peuples noirs, et non les peuples noirs au service du marxisme et du communisme. Que la doctrine et le mouvement soient faits pour les hommes, non les hommes pour la doctrine ou pour le mouvement. Et bien entendu cela n'est pas valable pour les seuls communistes. Et si j'étais chrétien ou musulman, je dirais la même chose. Qu'aucune doctrine ne vaut que repensée par nous, que repensée pour nous, que convertie à nous. Cela a l'air d'aller de soi. Et pourtant dans les faits cela ne va pas de soi.

Et c'est ici une véritable révolution copernicienne qu'il faut imposer, tant est enracinée en Europe, et dans tous les partis, et dans tous les domaines, de l'extrême droite à l'extrême gauche, l'habitude de faire pour nous, l'habitude de disposer pour nous, l'habitude de penser pour nous, bref l'habitude de nous contester ce droit à l'initiative dont je parlais tout à l'heure et qui est, en définitive, le droit à la personnalité./.../


AIMÉ CÉSAIRE
Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-
panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas

l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture
on pouvait à n'importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d'excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot

mais est-ce qu'on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d'une dame anglaise qui trouverait
dans sa soupière un crâne de Hottentot?

LE PRIX DU POIREAU DE L'HYPOCRISIE :

Nicolas Sarkozy
“J’apprends avec une très grande tristesse le décès d’Aimé Césaire. J’imagine le chagrin immense de toute la population martiniquaise, antillaise et ultramarine qui perd, aujourd’hui, l’un de ses pères spirituels. Mais, en vérité, c’est toute la nation française qui est en deuil”.

09/03/2007 : "La vérité, c'est qu'il n'y a pas eu beaucoup de puissances coloniales dans le monde qui aient tant oeuvré pour la civilisation et le développement et si peu pour l'exploitation." N. Sarkozy

Voir ce commentaire par Pierre Cours-Salies ...


LE MOUVEMENT DES INDIGENES DE LA REPUBLIQUE REND HOMMAGE A AIME CESAIRE, DIMANCHE 20 AVRIL A 18h30 A LA MAISON VERTE
127, rue Marcadet, metro Lamarck-Caulaincourt ou Jules Joffrin

Un groupe de chanteurs antillais ’Séchou’ sera présent et interprétera des chants anticolonialistes et dira un conte de Léon Gontran Damas.

AIME CESAIRE N’EST PAS MORT

AIME CESAIRE EST RETOURNE AU PAYS NATAL...

« Donc, camarade, te seront ennemis – de manière haute, lucide et conséquente – non seulement gouverneurs sadiques et préfets tortionnaires, non seulement colons flagellants et banquiers goulus, non seulement macrotteurs politiciens lêches-chèques et magistrats aux ordres, mais pareillement et au même titre, journalistes fielleux, académiciens goitreux, endollardés de sottises, ethnographes métaphysiciens et dogoneux, théologiens farfelus et belges, intellectuels jaspineux, sortis tout puants de la cuisse de Niestzche ou chuté calenders-fils-de-Roi d’on ne sait quelle Pléiade, les paternalistes, les embrasseurs, les corrupteurs, les donneurs de tapes dans le dos, les amateurs d’exotisme, les diviseurs, les sociologues agrariens, les endormeurs, les mystificateurs, les baveurs, les matagraboliseurs, et d’une manière générale, tous ceux qui, jouant leur rôle dans la sordide division du travail pour la défense de la société occidentale et bourgeoise, tentent de manière diverse et par diversion infâme de désagréger les forces du Progrès – quitte à nier la possibilité même du Progrès – tous suppôts du capitalisme, tous tenants déclarés ou honteux du colonialisme pillard, tous responsables, tous haïssables, tous négriers, tous redevables désormais de l’agressivité révolutionnaire. » (Aimé Césaire, "Discours sur le colonialisme")

Aimé Césaire : « Il est bien plus difficile d’être un homme libre que d’être un esclave » (sur Oumma.com)

En anglais : AIME CESAIRE : FOUNDING FATHER OF NEGRITUDE (The Independent)

Un camarade anglais a mis en ligne un hommage à Aimé Césaire sur son blog Adventures in Historical Materialism. On y trouve des liens très intéressants.

L'héritage d'Aimé Césaire, sur Afrik.com

"C'est un baobab qui vient de tomber" : l'Afrique salue son frère antillais

James Ferguson, dans The Guardian , décrit certaines contradictions dans la carrière politique et l'oeuvre de Césaire, champion de la négritude et défenseur de la départementalisation, donc de la assimilation politique de la Martinique (ainsi que la Guadeloupe, la Guyane et la Réunion) à la France. Ce sont des contradictions, d'ailleurs partagées par l'immense majorité des Antillais. Il minimise également l'influence littéraire de Césaire. Un peu négatif, peut-être, mais mieux que la 'panthéonisation' à laquelle on assiste depuis quelques jours. On se demande ce que le grand homme aurait pensé des hommages rendus par les Sarkozy, Villepin et d'autres Bayrou. Plus positivement, la médiatisation de sa mort et de ses funerailles donneront au moins envie à beucoup de gens de lire Césaire dans le texte.

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Comments:
Pour une fois je ne vais pas faire dans l'humour,
mon coeur n'y est pas.

J'ai suivi sur France O, l'enterrement du Grand Nègre Fondamental.
Déjà, Samedi, le bal était ouvert par Eric ZEMMOUR qui, pour une fois pas hypocrite, traitait la négritude de concept "racial". Normal, il ne connaît du monde Noir que ce qu'en écrit Pétré Grenouilleau. ZEMMOUR a eu au moins le mérite de ne pas verser de larmes de crocodile.

Le Dimanche donc, j'ai suivi un peu la cérémonie. Assez pour voir la brochette d'enfoirés pleurer comme des crocodiles des larmes de théatre.

Je ne saurai à qui donner la Palme d'Or de l'hypocrisie, je crois que je vais décerné un prix collectif.

BAYROU François, homme politique ne sachant ou aller, qui lorsqu'il était Ministre de l'Education Nationale retira Césaire du programme car trop subversif.

ROYAL Ségolène, se rappelle quand il le faut qu'elle a vécu en Martinique durant sa petite enfance mais qui, pourtant, ne comprend rien à la langue Kréyol qu'elle a pourtant essayé de baragouiné pendant les élections municpales. Femme de l'ordre dans un gant de velour s'il en est, je parie qu'elle serait incapable de citer un vers de Césaire ni une de ses paroles ou de ses actes pourtant si nombreux.

BUFFET Marie-Georges, femme à la courte mémoire qui devrait pourtant se rappeler que Césaire quitta le Parti Communiste en 1957, après avoir constaté le mépris des cultures noires par ce parti. Thorez décréta le Jazz comme une musique de Sauvage, lui qui durant la guerre resta planqué en URSS, pendant que les M.O.I. se faisait butter pour fait de résistance. Césaire quitta également le PCF à cause du printemps de Pragues. Je lui conseille de lire et de relire la fameuse Lettre à Maurice THOREZ encore d'actualité.

RIBBE Claude. Cas très particulier. Se définit comme le seul intellectuel nègre auprès de qui veut bien le croire. Sauf que des fois il est nègre, des fois il est blanc (c'est un métisse) et on comprend mieux pourquoi il est au MODEM. Quant à être intellectuel, seul lui ose se définir ainsi. Il attend que le Grand Nègre Fondamental soit mort et enterré pour oser dire sa vérité en face à savoir que le Discours sur le Colonialisme est une "bévue" voire même une injure à la République. C'est pourquoi, il souhaite voir Aimé CESAIRE au Panthéon en sa qualité d'homme de lettre (tout comme Alexandre DUMAS) et non pas enterré parmis les siens, dans sa terre natale nourricière, en sa qualié d'homme d'Honneur.

KARAM Patrick, ancien complice du précédent au sein du Collectif Oncle-Tom (véritable nom du Collectif DOM-TOM). Leader auto-proclamé des Antillais-Guyanais-Réunionnais et Mahorais dont pourtant il n'hésite pas à vouloir enterré les acquis sociaux, notamment le congé bonifié. Nommé représentant des Dom-Tom auprès de Sarkoléon, sous la tutelle du Motard Estrosi, KARAM joue l'antillais, lui aussi quand ça l'arrange. La promotion rapide lui permet surment de se rendre en Guadeloupe en Jet privé, pendant que ses compatriotes continuent à s'entasser sur Air-France. Plus pour longtemps puisque d'après Mr KARAM, le billet d'avion payé par la Collectivité, serait l'unique cause de la dette abyssale de l'Etat Français. Et comme il paraît que les caisses de l'état sont vides, gageons que notre KARAM va bientôt nous pondre une idée lumineuse, celle de supprimer les congés bonifiés que pourtant CESAIRE qualifiait d'essentiel pour le maintien des liens des originaires des dom-tom avec les leurs restés au pays.

SARKOZY Nicolas, the last, but not the least. Homme de petite taille, avec ou sans talonnette. Homme prétendant savoir s'adresser aux nègres dans un discours plein d'insultes, de mépris révélant ainsi son ignorance crasse de l'Afrique et des africains. Homme dont la politique est impérialiste, il va prendre directement ses ordres à Washington ce qui laisse présager de son indépendance ....

Homme de peu d'importance qui s'était pourtant permis d'aller voir le Grand Nègre Fondamental afin, certainement d'être pris en photo pour épater la galerie, mais le Grand Nègre avait sa fiereté et contrairement à Mandela, il avait encore toute sa tête. Donc le naboléon s'en retourna bredouille.

Et moi pendant ce temps là, je pleure mon amie Assetou, renvoyée comme une malpropre dans un charter pour Bamako.

Mariam SERI-SIDIBE
 
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