22 mars 2008
Christian Picquet : Après la raclée, l'alternative ...
J'ai l'habitude ici de reprendre les articles de Christian Picquet du courant minoritaire de la LCR publiés sur le blog Unir. Ils sont toujours intéressants, quoique écrits plus pour une minorité avisée que pour véritablement populariser la position de ce courant. C'est la raison pour laquelle je mets en évidence ici la conclusion de son dernier article, en modifiant seulement sa mise en page (des paragraphes plus courts). Il faut naturellement lire tout l'article pour en comprendre le sens profond.
Il semblerait par ailleurs que lors de la dernière réunion de la Direction Nationale de la LCR la presssion d'une partie de la majorité sur les minoritaires soient montée d'un cran. Des documents internes font écho de ces tensions. Autrement dit, au moment où la LCR lance son "nouveau parti anticapitaliste" large, sa direction voudrait marginaliser - voire "éliminer politiquement" - les unitaires les plus conséquents dans ses propres rangs.
Il semblerait par ailleurs que lors de la dernière réunion de la Direction Nationale de la LCR la presssion d'une partie de la majorité sur les minoritaires soient montée d'un cran. Des documents internes font écho de ces tensions. Autrement dit, au moment où la LCR lance son "nouveau parti anticapitaliste" large, sa direction voudrait marginaliser - voire "éliminer politiquement" - les unitaires les plus conséquents dans ses propres rangs.
/.../De la même façon [que du côté du PCF], du côté de la majorité de la LCR, peut se manifester la tendance à ne percevoir, dans la poussée des listes « 100% à gauche », que la confirmation de la démarche engagée pour un « nouveau parti anticapitaliste », dans les termes définis par le dernier congrès de l’organisation.
Certes, jamais la proposition d’un nouveau parti n’a autant répondu à une attente. Mais il ne faudrait pas pour autant ignorer que la percée électorale aura été d’autant plus nette que des accords avaient pu être noués avec d’autres composantes (alternatives, communistes, écologistes…).
On ne répétera jamais assez que la grande majorité des listes restant en lice au second tour était le produit de telles alliances (nous y reviendrons prochainement). Il serait, pour cette raison, irresponsable de vouloir ignorer la nécessité d’un rassemblement large des antilibéraux et anticapitalistes, au moment précisément où il vient de démontrer qu’il était gage d’efficacité.
Forte de l’audience élargie qu’elle a acquise, la Ligue se devrait plutôt de s’ouvrir à l’ensemble des forces de la gauche qui ne se situent pas dans le cadre du reniement social-libéral, pour leur proposer de travailler à l’émergence d’une gauche d’opposition et d’alternative.
En toute logique, il lui faudrait maintenant prendre appui sur l’expérience des listes unitaires, en proposer la pérennisation à partir d’actions locales menées sur la base des propositions développées durant la campagne, et même leur suggérer de se réunir à l’échelon national afin de discuter de la réponse politique qu’exige la nouvelle offensive à laquelle se préparer le sarkozysme.
Libellés : Anticapitalisme, LCR