09 février 2008

 

Turkey eases headscarf ban

Le parlement turc a voté deux amendements à la Constitution réaffirmant l'égalité d'accès à l'enseignement supérieur et ainsi mettant fin à plus de dix années d'exclusion des jeunes femmes qui portent le foulard traditionnel. C'est un progrès. Mais la loi turque reste plus répressive que celle appliquée en France [la loi de 2004 excluant injustement les jeunes filles voilées de l'école ne s'applique pas aux universités], car elle continue d'interdire tout foulard ou voile qui couvre le cou. Malgré cela, le camp des antireligieux, soutenu notamment par la hiérarchie militaire, prévoit de manifester.

Voilà comme LA LIBRE BELGIQUE rapporte cette nouvelle ...

Dans cet article, Islam light : un produit qui se vend bien , Vincent Geisser dénonce le business islamophobe dont les market leaders sont des écrivains d'origine musulmane qui expriment, à longueur de colonnes et dans des bestsellers bien mis en avant dans toutes les librairies, leur mépris pour les musulmans ordinaires.

/.../ il existe bien un « complexe du colonisé » chez ces « nouvelles Lumières de l’Islam » qui se traduit par une tendance pathétique à affirmer : Je suis musulman mais je n’ai rien à voir avec cette masse musulmane ignorante. Complexe du colonisé réactualisé en ce début de XXIe siècle et qui frappe même certains « convertis » ou enfants de « convertis » qui, en définitive, assument mal leur statut de « musulmans » et finissent par surenchérir sur leur « modernité musulmane » et sur leur « islam intérieur » (self Islam), opposé à l’archaïsme et à l’islam ostensible de la majorité.

Il faut y voir ici l’une des conséquences paradoxales des nombreuses campagnes islamophobes : il y a ceux qui résistent en se renforçant dans leur foi et leurs convictions ; il y a ceux qui craquent. A certains égards, ces « nouvelles Lumières de l’Islam » sont aussi des « victimes » de l’islamophobie ambiante. Mais une position de « victimes » qui, dans leur cas précis, peut rapporter gros.

C'est d'ailleurs un phénomène qui ne se limite pas aux Musulmans. Chez les Noirs aux Etats-Unis, on appelait de tels individus des Oncle Tom.

Deuxième partie de l'article de Vincent Geisser sur les 'poupées Barbie de l'islam light' ...

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Comments:
En Turquie, le parlement vient de voter une loi qui signifie que désormais une jeune femme qui porte un foulard musulman a le droit de suivre des cours à l'université. Le pays est divisé sur la question, avec une bonne partie des forces politiques qui soutenait l'interdiction.

En France, les femmes qui portent un foulard ont le droit d'aller à l'université. Je travaille à l'université, et j'ai constaté que depuis l'exclusion des jeunes lycéennes pour port de foulard, on voit beaucoup plus de foulards à l'université, selon la bonne vieille logique que réprimer une pratique religieuse a tendance à la renforcer (on n'a au'à voir en Europe de l'Est).

Il y a quelques mois une pétition fut lancée en France pour exclure ces "femmes au foulard" de l'université. Il n'a pas connu un franc succès, mais a trouvé quand même un certain echo. La gauche radicale, syndicale et révolutionnaire n'en parle pas trop (comme d'ailleurs pour la question du foulard en Turquie), tellement la question du foulard avait divisé la gauche il y a quelques années. Cependant, à mon avis, la gauche n'a pas fini de payer le prix politique d'avoir participé à l'islamophobie ambiante.
 
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