01 février 2008
C. Picquet : La LCR en congrès
Dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, il est inévitable que se dissipe l’illusion selon laquelle le cheminement solitaire d’une organisation de 3000 membres pourrait être un raccourci plus prometteur qu’une démarche s’adressant, « grand angle », à toutes les forces disponibles au surgissement d’un nouvel acteur politique à gauche.
Le bilan - lourd - du 17ème Congrès de la LCR par Christian Picquet.
Indispensable lecture, mais je lance un concours - le Poireau de la Concision - pour le meilleur résumé de son texte. J'ai une théorie qu'il existe deux Picquet : celui qui écrit des textes deux fois plus longs que nécessaire et bourrés d'effets de style, et l'orateur efficace qui va tout droit au brut tel que je l'ai entendu plusieurs fois. Mystère.
Libellés : Anticapitalisme, LCR
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Christian Picquet a écrit :
“Si le courant révolutionnaire n’a aucune raison de renoncer à ses idées, la force à bâtir ne pourra être celle des seuls révolutionnaires ; elle devra au contraire assurer la synthèse du meilleur des traditions qui ont jusqu’alors structuré le mouvement ouvrier ; il lui faudra favoriser la convergence de toutes celles et tous ceux qui entendent s’opposer frontalement à la droite, récuser les lignes d’adaptation au libéral-capitalisme, défendre une perspective de rupture avec l’ordre établi, contribuer au renouvellement d’un projet socialiste et démocratique. Pour parler autrement, pour changer durablement la donne politique dans ce pays, un nouveau parti anticapitaliste sera large et pluraliste… ou il ne sera pas.”
Etant d’accord sur la nécessité d’un parti regroupant non seulement des individus attirés par le radicalisme du discours d’Olivier, mais des gens ou des courants issus de la social-démocratie et du PCF (mais qui se radicalisent), du mouvement altermondialiste, des Collectifs etc, je pense qu’il nous faut réfléchir plus sérieusement sur le positionnement et le rôle des révolutionnaires dans un tel parti.
Il ne suffit pas, à mon avis, de dire que nous n’avons “aucune raison de renoncer” à nos idées ou que nous sommes pour le “pluralisme”. Les révolutionnaires devront s’affirmer - de façon non-sectaire - en tant que courant, en menant une propagande à la fois interne et externe. Il leur faudra mener une bataille contre l’électoralisme et le mouvementisme et pour convaincre les militants de la nécessité de s’orienter sérieusement vers les luttes et de garder toute leur indépendance vis-à-vis des directions syndicales etc. Indépendamment du travail nécessaire de construction du nouveau parti, les tâches seront donc nombreuses.
L’unité ne pourra exister que dans la clarté, et si nécessaire par le combat d’idées. Ce serait bien donc que tu précises ce que tu veux dire par “synthèse” et “convergence”, et comment tu envisages notre façon de nous organiser au sein du nouveau parti (avec un journal, par exemple).
Clarifier ces questions dès maintenant, sans évidemment pouvoir donner une réponse à tout, ne serait pas, à mon avis, prématuré, car l’expérience dans d’autres pays a démontré qu’elles peuvent rapidement devenir critiques.
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“Si le courant révolutionnaire n’a aucune raison de renoncer à ses idées, la force à bâtir ne pourra être celle des seuls révolutionnaires ; elle devra au contraire assurer la synthèse du meilleur des traditions qui ont jusqu’alors structuré le mouvement ouvrier ; il lui faudra favoriser la convergence de toutes celles et tous ceux qui entendent s’opposer frontalement à la droite, récuser les lignes d’adaptation au libéral-capitalisme, défendre une perspective de rupture avec l’ordre établi, contribuer au renouvellement d’un projet socialiste et démocratique. Pour parler autrement, pour changer durablement la donne politique dans ce pays, un nouveau parti anticapitaliste sera large et pluraliste… ou il ne sera pas.”
Etant d’accord sur la nécessité d’un parti regroupant non seulement des individus attirés par le radicalisme du discours d’Olivier, mais des gens ou des courants issus de la social-démocratie et du PCF (mais qui se radicalisent), du mouvement altermondialiste, des Collectifs etc, je pense qu’il nous faut réfléchir plus sérieusement sur le positionnement et le rôle des révolutionnaires dans un tel parti.
Il ne suffit pas, à mon avis, de dire que nous n’avons “aucune raison de renoncer” à nos idées ou que nous sommes pour le “pluralisme”. Les révolutionnaires devront s’affirmer - de façon non-sectaire - en tant que courant, en menant une propagande à la fois interne et externe. Il leur faudra mener une bataille contre l’électoralisme et le mouvementisme et pour convaincre les militants de la nécessité de s’orienter sérieusement vers les luttes et de garder toute leur indépendance vis-à-vis des directions syndicales etc. Indépendamment du travail nécessaire de construction du nouveau parti, les tâches seront donc nombreuses.
L’unité ne pourra exister que dans la clarté, et si nécessaire par le combat d’idées. Ce serait bien donc que tu précises ce que tu veux dire par “synthèse” et “convergence”, et comment tu envisages notre façon de nous organiser au sein du nouveau parti (avec un journal, par exemple).
Clarifier ces questions dès maintenant, sans évidemment pouvoir donner une réponse à tout, ne serait pas, à mon avis, prématuré, car l’expérience dans d’autres pays a démontré qu’elles peuvent rapidement devenir critiques.
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