26 mars 2009
La gauche radicale et les Européennes
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A toutes fins utiles, une présentation claire et aussi objective que possible par La Fédération de la situation de la gauche anticapitaliste par rapport aux élections européennes de juin 2009.
A toutes fins utiles, une présentation claire et aussi objective que possible par La Fédération de la situation de la gauche anticapitaliste par rapport aux élections européennes de juin 2009.
La Fédération et les Européennes: Un point au 25 mars
Note pour contribuer à la préparation de la réunion du 29 mars 2009 sur les Européennes.
La ligne stratégique de la Fédération est de participer à la convergence de toute la gauche de transformation sociale et écologique à l'occasion du scrutin de juin prochain.
A chaque occasion, nous avons affirmé cet objectif et proposé des moyens d'y parvenir. Nous avons, par exemple, proposé une rencontre d'une part au NPA, d'autre part au PC et au PG, pour "une démarche la plus large et la plus ouverte possible". Et dans notre communiqué du 26 février, et à d’autres reprises depuis, nous avons rappelé la tenue d'une réunion avec l'ensemble des composantes afin de créer les conditions de cette convergence.
Lire le texte complet de la résolution adoptée le 7 février sur le site de la Fédération.
La pression en faveur de l'unité la plus large
Elle continue de s'exprimer sous la formes d'appels (exemples : appel de Marseille "la division ça suffit", repris dans l'Hérault et en Languedoc Roussillon ; Appel de l’assemblée départementale des Hauts-de-Seine du 4/3/09 ; Adresse aux directions nationales du NPA, du PCF, du PG et à l'exécutif provisoire de La Fédération" signée par Fédération de Saône-et-Loire du PCF, celle du NPA, le Comité de Saône-et-Loire du PG, le Cual71 ; appel de militant-e-s, de citoyen-ne-s et d’élu-e-s de gauche de diverses sensibilités à réaliser ensemble une campagne unitaire pour les élections européennes ; Appel urgent au PCF au PG et au NPA…), d'initiatives, de réunions locales où toutes les forces sont invitées et participent, de textes et d’articles (Politis)…
Dans le même temps, les directions du NPA, du PC et du PG sont résignées (ou déterminés) à partir séparément, et le jeu consiste maintenant à rejeter la responsabilité sur l'autre tout en essayant chacune d’avoir des accords avec telles composantes et telles personnalités pour soutenir leurs listes.
La Fédération continue et devrait continuer le plus longtemps possible d'être porteuse de l'exigence d'une unité la plus large possible. En effet, c'est la seule option susceptible de produire des effets politiques correspondant à l'objectif politique que nous poursuivons : contribuer à l’émergence d’une alternative politique digne de ce nom, en lien avec les puissantes mobilisations en cours.
Du côté du NPA
Le NPA a présenté ses têtes de liste et engagé sa campagne.
La Fédération a rencontré le NPA le 18 février dernier. Un communiqué et un compte rendu commun ont été réalisés et diffusés (lire sur le site).
Les Alternatifs ont rencontré le NPA et un compte rendu a été réalisé et diffusé.
Du côté du Front de gauche
La campagne du Front de gauche a pris un tournant le 8 mars, avec la présentation au zénith de Paris des premières candidatures. Christian Piquet (présent sur la scène) et une partie du courant Unir de l'ex-LCR réuni sous l’intitulé « Gauche unitaire » ont annoncé qu'ils rejoignaient le Front de gauche, tout en affirmant la nécessité de l'élargir.
Le PCF a maintenu sa position : ne pas rencontrer la Fédération en tant que telle.
Une lettre du PG est arrivée le 10 mars, qui propose l’organisation d’une rencontre PG – Fédération (la demande de la Fédération avait été formulée le 10 février). Il a été décidé de répondre positivement à cette proposition. La rencontre est prévue le mercredi 25 mars à 17 h.
Les Alternatifs ont rencontré le Front de gauche. Des comptes rendus ont été diffusés, l'un fait par les Alternatifs, l'autre par le Front de gauche.
Ces derniers jours…
19 mars : la journée de mobilisation a été une nouvelle occasion d'exprimer le positionnement qui est le nôtre : exigence d'unité de l'ensemble des forces de transformation sociale, dynamique "De la rue aux urnes", transformation du rapport entre politique institutionnelle et mouvement social et appropriation citoyenne...
Depuis, Alter Ekolos et Ecologie solidaire ont diffusé un texte qui indique (extraits) : « (…) les conditions politiques (ne sont) pas réunies aujourd’hui pour intervenir dans l’une ou l’autre liste qui se dessine à gauche aux élections européennes. S’agissant des Verts, l’orientation de la liste Europe-Ecologie apparaît aujourd’hui en net décalage avec les préoccupations majeures du moment. (…) Dans une campagne très largement environnementaliste, centrée sur des enjeux européens de type « stop Barroso », c’est la voix de Daniel Cohn-Bendit qui reste prépondérante. La présence de José Bové s’avère impuissante à changer l’axe de la campagne. (…) Le front dit de gauche (PG, PCF, Gauche Unitaire) : Si nous regardons avec intérêt les avancées du Parti de Gauche sur la question écologique, il reste que l’accord avec le PCF pour ces élections fait apparaître une démarche qui semble avant tout partidaire et qui interroge sur les possibilités d’évolution d’une telle dualité. Notons cette incapacité ou difficulté à reconnaître des formes nouvelles d’organisation comme celle de la Fédération. Ce front très délimité se contente d’aller à la pêche aux personnalités et pour l’instant ne correspond pas à un cadre où puissent se retrouver toutes les forces de transformation sociale et écologiste. Le NPA : Cette évolution de la LCR marque la continuité d’une extrême gauche qui veut se compter et poursuivre son chemin à la recherche d’un bon score encouragé par celui des présidentielles d’Olivier Besancenot. (…) Nous proposons d’approfondir la réflexion de la fédération, en particulier sur les questions de projet et stratégique. »
22 mars, résultats de la consultation des Alternatifs : liste avec le Front de gauche 30 %, liste avec le NPA 31 %, aucune participation 35 %. Un deuxième tour va voir lieu avec les deux motions ayant obtenu les meilleurs scores en lisse (résultat le 28 mars).
Le même jour, le MRC a fait savoir qu’il ne rejoindrait pas le Front de gauche, évoquant le « constat » que « les négociations engagées avec ces organisations achoppent sur une divergence de fond quant à la manière de redresser la construction européenne » avec le rejet « révélateur » d’un amendement « indiquant qu’on ne fera pas l’Europe sans et à plus forte raison contre les nations qui sont le lieu privilégié de l’expression démocratique et de la solidarité. (…) Une alliance électorale sans principe ni débouché stratégique ne correspondrait pas à notre conception de l’action politique ».
De son côté, ADS a décidé de participer au Front de gauche : « (…) Chacun sait que nous nous étions prononcés avec la Fédération pour une Alternative sociale et écologique pour une liste unitaire regroupant toutes les forces opposées au Traité de Lisbonne, c'est-à-dire le NPA, le PCF, le Parti de Gauche, la Fédération avec ses différentes composantes et des écologistes. Malheureusement, cette proposition n'a pas prévalu. (…) Devant la situation, le collectif d'ADS a demandé qu'un de ses membres intègre la liste du Front de Gauche (…). Partisans d'une force politique nouvelle à gauche qui puisse éviter la bipolarisation totale de la vie politique et proposer des solutions alternatives anticapitalistes durables, nous sommes aussi conscients que le débat et l'action politiques ne souffrent dans le contexte actuel ni l'absence ni le silence. C'est ce qui a finalement guidé notre choix pour ces élections européennes. »
Principe pour la décision de la Fédération
28 mars : des composantes de la Fédération vont se réunir pour se positionner (CNCU, ACU, Alternatifs…).
29 mars : réunion de la Fédération, pour laquelle il est nécessaire de continuer à diffuser et mettre sur le site internet les comptes rendus des réunions locales et autres textes.
Dans la notre du 10 mars, nous écrivions : « Dans le droit fil de la conception qui est la nôtre depuis le début, il ne pourra y avoir engagement de la Fédération dans un Front partiel s'il n'y a pas accord des composantes (sauf positions de « retrait sans empêchement » d'ores et déjà prises par le MAI et Utopia). Cela suppose que les composantes expriment une position claire de ce point de vue ». Cela sera le cas d’ici dimanche.
Question nouvelle
Chacun peut constater que « l’offre politique » à gauche finit maintenant de se mettre en place pour le scrutin de juin prochain et que les campagnes sont maintenant lancées.
Pour la Fédération se pose la question soit à partir de ce constat d’enregistrer dès à présent l’échec de la tentative d’une convergence de toute la gauche de gauche, soit de réaffirmer cet objectif jusqu’à l’étape ultime de la date limite de dépôts officiels des listes - soulignant l’absurdité de la division dans le contexte économique, social et politique actuel.
Sur le fond, la position de maintien jusqu’au bout de la seule exigence dont la concrétisation serait seule susceptible de marquer fortement le scrutin de juin 2009 est en étroite continuité avec notre ligne stratégique, et elle n’empêche nullement d’investir dès les prochaines semaines les chantiers - très consistants - que nous avons esquissé lors et depuis le lancement de la Fédération.
Enfin, au cours des prochains jours ou des prochaines semaines, indépendamment du choix d’ADS, des participants à la Fédération choisiront peut-être, à titre individuel, de participer à telle ou telle campagne. Il convient de préciser qu’ils n’engageront pas la Fédération en tant que telle.
25 mars 2009
Libellés : Elections européennes 2009, Fédération