12 mars 2008

 

Cherchez l'erreur

Alors qu'Olivier Besancenot joue avec les mots - et avec l'intelligence de ses électeurs - en appellant seulement à "battre la droite", Christian Piquet - principal porte-parole du courant unitaire de la LCR - appelle clairement à voter à gauche. En politique, le clareté se révèle en général plus payante à long terme que les contorsions linguistiques.

Ici, un extrait du texte de Piquet :

.../ Ce 9 mars appelle trois conclusions de portée générale. D’abord et avant tout, au second tour, pour préparer dans les meilleures conditions les confrontations qui s’annoncent avec les gouvernants et le patronat, il s’avère décisif de confirmer l’essai du premier tour, de chasser l’UMP et ses alliés du plus grand nombre possible de municipalités. Sauf en cas de compromission avec le Modem, il faudra donc voter pour la liste de gauche restant en lice face à la droite ; si plusieurs listes de gauche demeurent en compétition (comme à Clermont-Ferrand, où le maire socialiste sortant a refusé la fusion que lui avait proposée notre camarade Alain Laffont), il conviendra d’apporter le maximum de suffrages à celle qui se situe à gauche du social-libéralisme.

Ensuite, le décalage évoqué entre les aspirations populaires et les réponses que leur apporte le Parti socialiste confirme, une fois encore, que ce dernier ne saurait constituer l’épicentre d’une reconstruction à gauche. La crise du sarkozysme, autant que la colère sociale qui transpire de toutes parts, exige une nouvelle offre politique. Une offre à gauche, vraiment à gauche, qui s’emploie à apporter un débouché positif aux mobilisations, récuse toute forme d’alliance à droite, défende des propositions conséquentes de rupture avec le capitalisme libéral, ouvre le chemin à un début d’alternative.

Enfin, l’espace pour faire émerger une telle gauche d’opposition et d’alternative ne s’est nullement refermé. Ce qu’illustre toutefois le premier tour des municipales, c’est qu’il ne peut être occupé par une seule des forces constituées à la gauche du PS. Ni par un PCF qui, s’illusionnant sur la portée de sa bonne tenue électorale, croirait l’heure venue de sa reconstruction solitaire. Ni par une LCR qui, forte de ses succès et de son dynamisme militant, voudrait bâtir un nouveau parti autour d’elle ou sur le seul créneau de l’extrême gauche révolutionnaire. Pour l’émergence d’une gauche d’opposition et d’alternative, autant que pour l’affirmation d’une nouvelle force politique, la convergence de tous les segments de la gauche de transformation n’a jamais été d’une si brûlante actualité…


Ici, le communiqué officiel de la LCR

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