28 septembre 2007

 

Soutien au mouvement pour la démocratie en Birmanie

2 OCTOBER 2007
Rebellion rocks Burma as protesters defy repression, Socialist Worker (G-B)

The pro-democracy movement today has more experience than in 1988. Twenty years ago they were prepared to allow Suu Kyi and her party, the National League for Democracy to lead the movement. Today there are debates about the way forward. While everyone agrees that Suu Kyi and all political prisoners should be freed immediately, the radicals are wary of leaving the leadership of the movement in the hands of the N.L.D.
Giles P Ungpakorn (Workers' Democracy, Thailand), Burma: The struggle continues (2 oct 2007)




Manifestation de solidarité, Auckland, Nouvelle Zélande,29/09/07



Rangoon, avant la répression



Manifestation devant l'ambassade birmane, Paris 27/09/07

Total hors de Birmanie !

Communiqué de la LCR.

La répression des militaires au pouvoir contre le mouvement démocratique, s’est durcie en Birmanie, faisant plusieurs morts. Or, la France est particulièrement engagée en Birmanie. La multinationale tricolore Total a d’importants investissements dans le pays (équivalent à quelque 7% du budget de l’Etat !) et collabore depuis 1992 avec la junte militaire. En 2003, Bernard Kouchner avait publié un rapport, fort bien rémunéré, lavant de toute accusation le pétrolier français, mis en cause dans la surexploitation des travailleurs birmans. Devenu ministre des Affaires étrangères, il réaffirme, de New York, que Total doit rester en Birmanie. A Paris, après avoir reçu le Dr. Sein Win, Premier Ministre du gouvernement birman en exil, Nicolas Sarkozy a jugé que « les sociétés privées, Total par exemple » devraient faire « preuve de la plus grande retenue » en évitant d’effectuer de « nouveaux » investissement dans ce pays. Au moment où la répression risque de prendre des proportions massives, comme en 1988, ces déclarations ne sont pas à la mesure de la situation. Il faut mettre fin à toute forme de collaboration avec la junte birmane, une dictature militaire sans aucune légitimité. Total doit se retirer de Birmanie ! La LCR s’associe à toutes les formes de protestation contre la répression, à commencer par le rassemblement devant l’ambassade de Birmanie, aujourd’hui 27 septembre. LA LCR exige la libération de tous les prisonniers politiques et de toutes les personnes arrêtées à l’occasion des récentes manifestations. Le 27 septembre 2007.


Petit rappel historique (Source : Wikipédia)

1824-1826 : la guerre anglo-birmane : les Anglais annexent l’Arakan, l’Assam, le Manipur et le Tenasserim.
1852 : 2e guerre anglo-birmane : les Anglais annexent la Basse-Birmanie.
1885 : 3e guerre anglo-birmane : les Anglais s'emparent de Mandalay et déposent le roi Thibaw.
1886: La Birmanie est officiellement rattachée à l'Inde britannique.

1937 : La Birmanie est séparée de l’Inde et devient une colonie britannique distincte.

1942-1945 : Occupation japonaise. Destruction du palais royal de Mandalay. [Note du Poireau : L'armée britannique lutte difficilement dans la jungle birmane pour empêcher les Japonais de s'emparer de l'Inde ; des milliers de jeunes Britanniques - et encore davantage de jeunes Japonais - meurent dans des conditions atroces, mais mon père a de la chance, il revient avec tous ses membres, ayant évité une balle japonaise de justesse.]

12 février 1947 : Accord de Panglong qui reconnaît le principe de l’autonomie des régions frontalières en matière d’administration centrale.

19 juillet 1947 : Assassinat du général Aung San, le père de l'indépendance.

Le 4 janvier 1948 : Le pays devient indépendant et quitte le Commonwealth, le premier ministre étant U Nu qui instaure une démocratie parlementaire (1948-1958 et 1960-1962).

En 1962, le général Ne Win fait un coup d'État militaire et règne durant plus de vingt-six ans, introduisant des réformes socialistes à marche forcée [Note du Poireau : Bien sûr, ce régime n'avait rien de 'socialiste', pas plus que celui de l'URSS ou celui de la Chine de Mao !]. Malgré la politique socialiste [sic] mise en place, Ne Win garde ses distances avec le bloc soviétique et la Chine. Il place la Birmanie dans le camp des non-alignés.

En 1988, l'armée réprime violemment un mouvement de protestation contre la situation économique et politique : le 8 août 1988, les militaires ouvrirent le feu sur la foule qui protestait ; ce jour est commémoré comme the 8.8.88 uprising. Néanmoins, la conséquence indirecte de ce mouvement fut qu'il permit la tenue des élections.

En 1990, des élections libres ont lieu, avec la victoire de la NLD (National League for Democracy) dirigée par Aung San Suu Kyi mais annulées ensuite par la dictature militaire.

Le 7 novembre 2005, la capitale est transférée du jour au lendemain de Rangoon à Naypyidaw, ville encore à construire à proximité de Pyinmana, au centre du pays.

Des repères historiques sur le site Info-Birmanie

Deux articles dans Socialist Worker (G-B) :

Protests in Burma show force for change, by Anindya Bhattacharyya and Charlotte Bence

et cet article très intéressant qui date de 2001 sur la résistance à la dictature birmane, qui ne date pas d'hier.

Le site Europe Sociale sans Frontières contient un grand nombre d'articles sur la Birmanie et plus généralement sur l'Asie.

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