23 septembre 2007

 

Plus ça va, plus on fait payer les malades


PARIS (Reuters), 29/09/07 - Quelques milliers de personnes ont défilé dans plusieurs dizaines de villes de France pour protester contre les franchises médicales, que le gouvernement veut mettre en place dès l'an prochain.

Des centaines de personnes se sont notamment rassemblées à Toulouse, Grenoble, Strasbourg et Marseille à l'appel d'une quarantaine d'associations et de partis de gauche.

Les manifestants dénoncent une remise en cause du principe de solidarité et demandent au gouvernement de renoncer à ces franchises, qui consistent à laisser à la charge du malade une partie des dépenses de santé.

A partir du 1er janvier 2008, sur chaque boîte de médicament et chaque acte paramédical, 50 centimes d'euros ne seront plus remboursés. Une franchise de deux euros sera instaurée sur les transports sanitaires.

Ce système doit permettre de dégager 850 millions d'euros d'économies tout en assurant le financement de dépenses nouvelles prioritaires comme le plan Alzheimer et la lutte contre le cancer.

Une manifestation nationale contre les franchises médicales est prévue le 13 octobre à Paris.

Lire cette analyse du mouvement contre les franchises médicales, par Dominique Mezzi : Il est assez remarquable en effet de constater que les principales confédérations syndicales (de même que tous les partis de gauche), sont opposées aux franchises, mais qu’elles se révèlent incapables de prendre elle-mêmes l’initiative de construire un mouvement matérialisant leur convergence sur cette question. La journée du 29 septembre, avec une série de rassemblements dans une cinquantaine de villes, se révèle être dans ces conditions, en cette rentrée, la première journée nationale d’opposition (modeste mais significative) à l’une des mesures scélérates du pouvoir. Mais il est évident que cette journée ne saurait non plus se révéler suffisante, et que l’extension réelle de la lutte aux grandes organisations nationales, et à une majorité active de la population (potentielle, mais pas encore suffisamment affichée), est indispensable pour gagner.
Le 29 septembre 2007, contre les franchises médicales

Et pour avoir une idée ce qu'on nous prépare ...
Sicko the movie de Michael Moore





SIGNEZ l'APPEL CONTRE LES FRANCHISES SARKOZY ici ...

D'abord présentées pour combler le déficit de la Sécu, aujourd'hui, proposées pour financer le plan Alzheimer, les franchises se rajouteraient à ce que les assurés sociaux doivent déjà payer. De lois en décrets, sous des prétextes variables – responsabilisation, trou de la sécu… – les assurés sociaux doivent payer toujours plus pour se soigner.

1967 déjà : le ticket modérateur – partie non remboursée par la sécurité sociale – devait diminuer la surconsommation médicale. Depuis, du forfait hospitalier au forfait par consultation en passant par les dépassements, ce qui reste à payer pour se soigner est de 240 euros en moyenne par personne et par an. Et pour 900 000 personnes cela atteint même 1 000 euros ! Pour beaucoup, c'est impossible. De plus, les franchises pourraient remettre en cause la prise en charge à 100 % dont bénéficient les personnes atteintes de pathologies graves.
Avec les franchises, les malades paient pour les malades

Les gens qui n'ont pas les moyens renonceront à certains soins comme c'est déjà le cas pour les lunettes et pour les dents. Nous refusons l'instauration de telles franchises, socialement injustes, économiquement inefficaces et dangereuses pour la santé publique.

Pour ceux qui ont une mutuelle, le ticket modérateur et le forfait hospitalier peuvent, dans certaines limites, être pris en charge. Mais les franchises ne le seront pas. La franchise au début c'est 50 euros, mais après… On voit ce qui ce passe : le forfait de 1 € par consultation qui – promis juré – ne devait augmenter et était plafonné à 1 € par jour quel que soit le nombre d'actes peut aller depuis le 1er août jusqu'à 4 € par jour. Les dépassements d'honoraires, ces franchises occultes, devaient rester « raisonnables », mais aujourd'hui peuvent atteindre plusieurs milliers d'euros pour une opération. Peu à peu les dépenses non remboursées augmentent. Les franchises, c'est la fin de la solidarité et la remise en cause des principes fondateurs de la Sécu. Parce que – riche ou pauvre, jeune ou vieux… – nous devons tous être égaux dans l'accès aux soins, la France a crée la Sécurité sociale en 1945. Le principe en est simple : chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. A l'opposé de ce système solidaire, celui des assurances. Selon le niveau – et donc le prix – du contrat la couverture varie. Ainsi, se développe une médecine à plusieurs vitesses.

Le financement solidaire, condition indispensable pour améliorer notre système de santé Il faut d'abord améliorer la prévention des maladies.

Transformer les conditions de vie, de travail, d'environnement, d'alimentation… autant de pistes pour réduire la venue des maladies, comme le cancer, le diabète, et peut-être même l'Alzheimer. Notre pays n'a jamais été aussi riche. Il faut donc exiger un débat sur la part des richesses dévolue à la santé. C'est un choix de société. Alors, il faut choisir. Soit, comme l'a fait Nicolas Sarkozy, multiplier les cadeaux fiscaux (13 milliards d'euros) aux plus favorisés et les exonérations de cotisations pour les employeurs soit partager les richesses pour maintenir une Sécu fondée sur la solidarité. Là est le coeur du débat.

CONTRE LES FRANCHISES MÉDICALES, POUR L’ACCÈS AUX SOINS POUR TOUS

MOBILISONS NOUS LE 29 SEPTEMBRE !

PAS DE LOI SUR LES FRANCHISES

SUPPRESSION DE TOUTES LES FRANCHISES

LE 29 SEPTEMBRE, DANS TOUTE LA FRANCE, NOUS EN DISCUTERONS.

NOUS SOMMES TOUS PROPRIETAIRES DE LA SECU.

ALORS, PENSONS SON AVENIR ENSEMBLE !

Act up ; Aides ; Alter Ekolo ; Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) ; Appel contre la Franchise ; Association Nationale des Médecins Référents (AMedRef) ; ATTAC France ; CADAC ; Collectif « La Santé n'est pas une marchandise » ; CGT de l'administration centrale des Affaires sociales ; CNDF ; Confédération paysanne ; Convergence Citoyenne ; Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services publics ; Collectif des Médecins Généralistes pour l'Accès aux Soins (CoMéGas) ; Coordination des Collectifs unitaires anti-libéraux ; Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité ; Fondation Copernic ; FSU ; LCR ; Les Alternatifs ; Les Verts ; LMDE ; Mars-Gauche républicaine ; MRC ; ONSIL ; Parti Socialiste ; PCF ; Résistance sociale ; Syndicat de la Médecine Générale (SMG) ; SNES-FSU ; SNUipp-FSUSyndicat national des Infirmier(e)s conseiller(e)s de Santé-FSU (SNICS-FSU) ; Sud Education ; Union des Familles laïques (UFAL) ; Union Nationale Alternative Mutualiste (UNAM) ; UNEF ; Union Syndicale Solidaires ; Union Fédérale Sud Protection Sociale ; Union fédérale Sud Santé Sociaux ; Union Nationale des Groupements Mutualistes Solidaires (UNGMS) ; Union Nationale des Retraités et des personnes âgées (UNRPA) ; Union Syndicale de la Psychiatrie (USP)

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Comments:
oui, c'est comme le statut des fonctionnaire, ils ne les détruisent pas d'un coup (ils savent que ça se verrait et entraînerait une révolte, ne passerait pas) mais ils le rognent par petit bouts d'un côté et d'autre, jusquà ce qu'il ne restera presque plus rien du bloc, c'estcomme l'érosion! on laisse passer les piqures d'épinfgle et au bout ils arrivent à tout détruire ou vider tous les principes de leur réalité.

C'est comme ça qu'ils font pour la Sécurité Sociale, qu'ils savent qu'ils ne pourraient la supprimer comme ça d'un coup.

Et ils font pareil dans d'autres domaines aussi.
Et habituent les gens - dans résistance .... - à des choses qui il y a quarante ans auraient suscité des regards incrédules et horrifiés, que non seulement personne n'aurait toléré, mais même pas imaginé comme possible.

Tous les principes et concepts de base d'une société civilisée sont minés un par un.
 
J'ai fait ce matin avec ATTAC et la LCR un tractage sur le marché pour la mobilisation contre les franchises médicales. Les passants s'intéressent énormément - bien plus que c'était le cas lors des élections. Alors je me dis qu'une mobilisation est possible. Nous organisons (collectif contre les franchises médicales) ici à Agen une projection du film (génial) de Michael Moore "Sicko", suivi d'un débat.

C'est sûr on a également eu droit à un "c'est la faute aux arabes", mais il n'était pas entièrement fermé à notre réponse (que les immigrés, étant en moyenne plus jeune que le reste de la population, consomme moins de soins médicaux)...
 
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