26 mars 2007
SOLIDARITE AVEC KHADIJA
Saint-Denis, le 23 mars 2007
« Pas de prison pour nos étudiants ! »
A la communauté universitaire, Une étudiante de Paris 8 est aujourd’hui sous la menace d’une condamnation de trois à cinq années de prison et 18 000 € d'amende pour avoir voulu s'opposer à l'expulsion d'un jeune sans-papiers.
Mlle Khadija TOURE, étudiante en Master au sein de notre Département Economie et Gestion (UFR 14), était en partance pour le Mali le 29 novembre dernier, à l’aéroport de Roissy. Au moment de l’enregistrement, elle apprend qu’elle est censée voyager avec un jeune sans-papiers, expulsé du territoire français. Elle prend alors l’initiative de s’opposer à cette action. Dans l’avion, des passagers se joignent à elle et, par solidarité, refusent également d’attacher leur ceinture afin d’empêcher le décollage. La police intervient, menace le jeune sans-papiers d’une peine de 3 mois de prison s’il devait être débarqué. Sous la pression, il accepte finalement de rester dans l’avion. La police relève l’identité de Kadidja qui s’envole tout de même pour Bamako. A son retour du Mali, le 24 décembre, la police des frontières interpelle Kadidja qui se voit accusée d’avoir « entravé volontairement la circulation d’un aéronef ». Elle devrait comparaître prochainement.
On peut certes ne pas souscrire à la démarche courageuse de cette étudiante, qui s’est mise dans l’illégalité en retardant le départ de l’avion. Mais ce jour-là elle ne fut pas seule à réagir : d’autres passagers se sont joints à son geste. On peut certes souhaiter, dans le cadre du strict respect de la loi, que des sans-papiers ne s’installent pas illégalement en France, encore que l’on puisse sérieusement réfléchir aux raisons profondes de cet état de fait. Nous devons néanmoins faire preuve d’un minimum de compréhension et de soutien envers cette étudiante, qui a surtout agi par générosité, qui pensait alors faire un acte citoyen de résistance à la dérive policière du traitement des problèmes d’immigration (comme par exemple, l’arrestation de clandestins au moment de la soupe populaire ou lors de leur convocation par l’administration).
Je vous invite donc à manifester votre soutien pour cette étudiante en signant la pétition qui circule actuellement à Paris 8, ou en contactant l’UFR 14 (AES Economie Gestion), ou encore le Master Cogis. Bat D Bureau 119 et 120.
En comptant sur votre compréhension, Loris CAVALERA Responsable pédagogique MASTER 1 PRO spécialité COGIS Département d’Economie et gestion UFR 14 AES Economie et gestion
loris.cavalaera AT univ-paris8.fr
« Pas de prison pour nos étudiants ! »
A la communauté universitaire, Une étudiante de Paris 8 est aujourd’hui sous la menace d’une condamnation de trois à cinq années de prison et 18 000 € d'amende pour avoir voulu s'opposer à l'expulsion d'un jeune sans-papiers.
Mlle Khadija TOURE, étudiante en Master au sein de notre Département Economie et Gestion (UFR 14), était en partance pour le Mali le 29 novembre dernier, à l’aéroport de Roissy. Au moment de l’enregistrement, elle apprend qu’elle est censée voyager avec un jeune sans-papiers, expulsé du territoire français. Elle prend alors l’initiative de s’opposer à cette action. Dans l’avion, des passagers se joignent à elle et, par solidarité, refusent également d’attacher leur ceinture afin d’empêcher le décollage. La police intervient, menace le jeune sans-papiers d’une peine de 3 mois de prison s’il devait être débarqué. Sous la pression, il accepte finalement de rester dans l’avion. La police relève l’identité de Kadidja qui s’envole tout de même pour Bamako. A son retour du Mali, le 24 décembre, la police des frontières interpelle Kadidja qui se voit accusée d’avoir « entravé volontairement la circulation d’un aéronef ». Elle devrait comparaître prochainement.
On peut certes ne pas souscrire à la démarche courageuse de cette étudiante, qui s’est mise dans l’illégalité en retardant le départ de l’avion. Mais ce jour-là elle ne fut pas seule à réagir : d’autres passagers se sont joints à son geste. On peut certes souhaiter, dans le cadre du strict respect de la loi, que des sans-papiers ne s’installent pas illégalement en France, encore que l’on puisse sérieusement réfléchir aux raisons profondes de cet état de fait. Nous devons néanmoins faire preuve d’un minimum de compréhension et de soutien envers cette étudiante, qui a surtout agi par générosité, qui pensait alors faire un acte citoyen de résistance à la dérive policière du traitement des problèmes d’immigration (comme par exemple, l’arrestation de clandestins au moment de la soupe populaire ou lors de leur convocation par l’administration).
Je vous invite donc à manifester votre soutien pour cette étudiante en signant la pétition qui circule actuellement à Paris 8, ou en contactant l’UFR 14 (AES Economie Gestion), ou encore le Master Cogis. Bat D Bureau 119 et 120.
En comptant sur votre compréhension, Loris CAVALERA Responsable pédagogique MASTER 1 PRO spécialité COGIS Département d’Economie et gestion UFR 14 AES Economie et gestion
loris.cavalaera AT univ-paris8.fr