23 mars 2007

 

José Bové accueilli chaleureusement à Mantes-La-Jolie

par Elahe MEHREL

MANTES-LA-JOLIE (AFP) - Le candidat à la présidentielle
José Bové a reçu vendredi après-midi un accueil très chaleureux à Mantes-La-Jolie où il a sillonné, sous une pluie battante, le marché du Val-Fourré, symbole du malaise des banlieues.
C'est aux cris de "José,
José", "Bové président", que le leader altermondialiste a été accueilli sur le marché où commerçants et clients, quasiment tous d'origine étrangère, s'arrêtaient pour le saluer et lui souhaiter "bonne campagne".
"C'est bien que vous soyez venu nous voir, sans garde du corps et sans policiers", lui lance une habitante du quartier.
"La question des quartiers populaires est au centre de la campagne, il faut que personne ne soit marginalisé et méprisé dans ce pays", affirme
José Bové. C'est pourquoi, dit-il, "j'ai transféré mon QG de campagne pour deux jours" à Mantes-La-Jolie où il devait tenir un meeting dans la soirée avant de poursuivre samedi sa visite.
"Avant le problème du logement, se pose la question de la dignité", insiste le candidat qui dénonce "la France à deux vitesses" et stigmatise
Nicolas Sarkozy l'accusant d'"instrumentaliser les banlieues et le thème de la sécurité".
"M. Bové, le temps n'est pas avec vous", lui lance une femme alors qu'il pleut à verse. "Il est bon qu'il pleuve au printemps parce que c'est au printemps qu'on sème ce que l'on va récolter", affirme l'ancien leader paysan qui à chaque étape s'arrête pour rappeler le lien entre le combat des paysans et celui des banlieues, tous des "gens exclus".
Le candidat entre dans des cafés et bars, boit du thé et discute avec les habitants. Dans une sandwicherie halal, Sedat, d'origine turque, lui demande s'il est pour l'entrée de la
Turquie en Europe. Sa réponse positive le rassure. "François Bayrou est venu" en février", "mais il n'est pas entré", regrette-t-il, affirmant qu'il va voter pour Bové.
Après le marché, il visite le quartier où parfois des fenêtres s'ouvrent, des habitants le saluent comme cette femme d'origine sénégalaise qui lui présente son enfant de deux ans et l'encourage dans sa campagne.
Trois jeunes noirs du quartier veulent se faire prendre en photo avec lui. "Débarrassez-nous de Sarkozy", lui lancent-ils.
"On apprécie qu'il vienne nous voir", affirment trois adolescents. Et si Sarkozy venait: "ce serait l'émeute directe", assurent-ils.
Dans un bar où "les femmes n'entrent jamais", selon un habitué,
José Bové est invité à expliquer à deux anciens ouvriers longuement son projet: "le respect des droits, qu'elles que soient les origines et les religions", résume-t-il.

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