06 octobre 2006
Parti socialiste : en quête de clarification
par Michel Soudais (dans Politis, 5 oct 2006)
Les socialistes auront à choisir entre trois candidats aux options différentes. Si Ségolène Royal fait figure de favorite, sa manière d’aborder la politique, ses prises de position et sa vision du parti pourraient bien signifier la fin du parti d’Épinay, si elle est désignée. /.../
Un article intéressant sur les rapports de forces à l'intérieur du PS. L'extrême gauche a tort d'ignorer les débats internes du parti de François Hollande, en se basant sur une analyse très insuffisante de l'évolution de la social-démocratie. Si notre priorité doit être la construction d'une nouvelle force politique située clairement à gauche du PS et rejetant le parlementarisme, nous ne sommes pas indifférents à l'évolution du Parti socialiste. Même si Strauss-Kahn et Fabius ne représentent aucunement une véritable alternative au 'blairisme à la française' il reste vrai qu'une écrasante victoire pour Ségolène Royal représenterait un recul idéologique important. Aux militants et sympathisants du PS nous devons dire, "Nous pensons que vous avez tort de faire confiance à la voie parlementaire et à la possibilité d'utiliser le PS pour transformer la société, mais dans l'immédiat nous vous encourageons de résister à l'offensive social-libérale menée par Royal."
La révolution, soyons clairs, se fera sans le PS, mais sûrement pas sans la majorité des électeurs et de nombreux militants du PS (ou bien elle ne se fera pas du tout).
Les socialistes auront à choisir entre trois candidats aux options différentes. Si Ségolène Royal fait figure de favorite, sa manière d’aborder la politique, ses prises de position et sa vision du parti pourraient bien signifier la fin du parti d’Épinay, si elle est désignée. /.../
Un article intéressant sur les rapports de forces à l'intérieur du PS. L'extrême gauche a tort d'ignorer les débats internes du parti de François Hollande, en se basant sur une analyse très insuffisante de l'évolution de la social-démocratie. Si notre priorité doit être la construction d'une nouvelle force politique située clairement à gauche du PS et rejetant le parlementarisme, nous ne sommes pas indifférents à l'évolution du Parti socialiste. Même si Strauss-Kahn et Fabius ne représentent aucunement une véritable alternative au 'blairisme à la française' il reste vrai qu'une écrasante victoire pour Ségolène Royal représenterait un recul idéologique important. Aux militants et sympathisants du PS nous devons dire, "Nous pensons que vous avez tort de faire confiance à la voie parlementaire et à la possibilité d'utiliser le PS pour transformer la société, mais dans l'immédiat nous vous encourageons de résister à l'offensive social-libérale menée par Royal."
La révolution, soyons clairs, se fera sans le PS, mais sûrement pas sans la majorité des électeurs et de nombreux militants du PS (ou bien elle ne se fera pas du tout).