21 octobre 2006

 

La LCR et la campagne pour des candidatures antilibérales (suite)

Dans Rouge n° 2177 on peut lire l'article suivant sur la dernière réunion nationale des Collectifs pour des candidatures unitaires qui a eu lieu les 14 et 15 octobre 2006. Il reflète la ligne de la majorité de la LCR.
COLLECTIFS UNITAIRES : Polyphonie ou cacophonie ?

L'importance de l'opposition interne à cette ligne est telle que la direction a décidé de lui donner la parole, sous forme de tribune hebdomadaire. Le texte suivant est signé Léonce Aguirre et Alain Faradji :

NOUVEAU PAS FRANCHI

Les militants se retrouvant dans la plateforme B lors de la dernière conférence nationale ont demandé à pouvoir s’exprimer dans une tribune hebdomadaire, ce que la direction de la LCR leur a accordé.

Les 14 et 16 octobre, le rassemblement unitaire pour des candidatures de la gauche antilibérale a franchi une nouvelle étape, avec l’adoption des grands axes de son programme par plus de 500 délégués des collectifs. Depuis la réunion du 10 septembre, 200 nouveaux collectifs unitaires sont nés et près de 650 collectifs sont recensés à ce jour. Incontestablement, le mouvement s’élargit, comme en témoignent également les premiers meetings qui ont réuni 600 participants à Lyon et à Ivry, auxquels il faut ajouter des dizaines de réunions de moindre importance dans toute la France. L’esprit de la campagne du 29 Mai souffle sur les collectifs unitaires...

Nous avons toujours affirmé que la réussite du processus unitaire nécessitait trois conditions : un accord sur le refus de toute alliance gouvernementale ou parlementaire avec la direction du PS, un programme de rupture claire avec le libéralisme et le social-libéralisme et la levée des préalables de personne s’agissant de la candidature à la présidentielle. Où en est-on ?

Le document « Ambition-stratégie » affirme qu’il existe deux orientations contradictoires au sein de la gauche, que le programme actuel du PS tourne le dos aux attentes populaires et qu’il ne saurait être question de participer à une majorité parlementaire soutenant un gouvernement mettant en œuvre une politique sociale-libérale - et encore moins d’y participer. Évidemment, ce document ne règle pas tout, et il doit être soumis à la réalité de la pratique. Par exemple, il ne saurait être question que le collectif national participe au prochain sommet de la gauche. Ceux qui veulent y participer, avec comme objectif de coucher sur le papier « quelques points d’accord » - comme la renationalisation de GDF ou le droit de vote des étrangers aux élections locales - avec le PS, mettent le doigt dans un engrenage qui est contradictoire avec notre démarche.

Même s’il reste encore des points à éclaircir et des ajouts indispensables, le programme qui ressort des travaux de la réunion fournit le socle d’une perspective alternative au libéralisme et au social-libéralisme. Ce n’est pas uniquement un « programme de campagne électorale », mais également un corps de propositions pour les luttes. Car la rupture que nous entendons mettre en œuvre nécessitera la construction d’un rapport de force à même de vaincre la résistance des possédants. Enfin, sur les candidatures en présence, nous ne pensons pas qu’une figure de premier plan d’une des forces politiques partie prenante de notre démarche unitaire puisse symboliser la diversité de notre rassemblement. Cela vaut aussi bien pour Marie-George Buffet que pour Olivier Besancenot, si la LCR réintégrait le processus unitaire, et, pour préserver cette diversité, il faudra faire le choix audacieux entre l’un ou l’une des autres candidats et candidates déclarés.

Il est possible d’aboutir, avec à la clé une percée électorale de l’alternative antilibérale en 2007, mais aussi et surtout, un pas en avant vers l’émergence d’une nouvelle force politique antilibérale et anticapitaliste qui bouleverse la donne à gauche et dans le mouvement social. La LCR, ses militants et ses militantes ne peuvent pas ne pas en être.


Si nous nous battons pour construire les Collectifs unitaires da la gauche antilibérale c'est parce que, au-delà des échéances électorales immédiates, nous pensons qu'il nous faut un parti anticapitaliste de masse capable d'intervenir au moment des élections mais aussi dans les luttes - un parti qui serait implanté dans les quartiers, les facs et les lieux de travail. Il est évident qu'un tel parti doit être largement ouvert à tous ceux qui ont la volonté de se battre, même quand ils n'adhèrent pas à la totalité des arguments des socialistes révolutionnaires. Cela veut-il dire que ceux-ci doivent cacher leurs idées ou éviter de s'organiser de façon autonome ? C'est une question qui va bien au-delà des problèmes des alliances et du programme de gouvernement.

La LCR, tout en paraissant ultimatiste et sectaire aux militants antilibéraux par les conditions politiques qu'elle pose, ne défend pas ouvertement les idées révolutionnaires telles la nécessité de détruire l'Etat bourgeois et d'instaurer la démocratie directe exercée par les travailleurs eux-mêmes (la tradition marxiste, quoi !). Ou bien, quand elle le fait, c'est trop souvent sous forme de cours de type 'universitaire' destinées aux militants, sans parler d'un 'Manifeste' qui n'en finit pas de paraître, tellement sa forme est complexe et son contenu ambigü.

NOUVEAU : TRIBUNE DE LA MINORITE DE LA LCR DANS ROUGE N° 2179 (4 novembre 2006) : Oui, la LCR doit rejoindre la dynamique unitaire !

Lire aussi : Les collectifs ont leur programme
Michel Soudais et Clotilde Monteiro (Politis 19/10/2006)

Ce que nous voulons

La rencontre nationale des collectifs pour des candidatures unitaires antilibérales a adopté un document programme "Ce que nous voulons" soumis au débat public pour l'enrichir et le compléter. (Version 08 - 20 octobre 2006)

Les 9 et 10 décembre une nouvelle réunion nationale débattra des candidatures aux élections présidentielles et législatives.

Le site de campagne d'Olivier Besancenot

MEEING DU MANS (6 NOVEMBRE 2006) : La gauche antilibérale appelle Olivier Besancenot à l’unité

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