30 avril 2009

 

Le capitalisme et la grippe porcine


Cette année, les groupes de touristes partis à Cancun pour les vacances de printemps ont ramené dans leurs bagages des souvenirs aussi invisibles qu’inquiétants.

La grippe porcine mexicaine, une chimère génétique probablement née dans la fange fécale d’une porcherie industrielle, menace aujourd’hui le monde d’une fièvre globale. Les premières contagions en Amérique du nord révèlent des taux d’infection évoluant à une vitesse d’ores et déjà supérieure à celle de la dernière souche pandémique officiellement répertoriée, la grippe de Hong Kong en 1968.

Volant la vedette à notre ancien ennemi numéro 1 – le virus H5N1 ou grippe aviaire, aux mutations autrement plus rapides – ce virus porcin constitue une menace d’une magnitude inconnue. S’il semble beaucoup moins meurtrier que ne le fut le SRAS en 2003, en sa qualité de grippe, il s’annonce beaucoup plus durable et beaucoup moins enclin à retourner sagement dans son antre./.../

Un article du socialiste nord-américain Mike Davis

Libellés : ,


29 avril 2009

 

La lutte des classes atteint une principauté d'opéra comique

***
Le 16 avril dernier a eu lieu une manifestation syndicale historique à Monaco. Le journal révolutionnaire suisse L'Anticapitaliste, publié par la Gauche anticapitaliste, en rend compte ...

Libellés : ,


27 avril 2009

 

Des bouffons chez Buffon

***
Un enseignant de l'université de Paris 8 Saint-Denis raconte ce qui lui est arrivé récemment en voulant faire un cours alternatif à l'extérieur des murs de l'université dans le cadre du mouvement d'opposition aux 'réformes' de l'enseignement supérieur. Kafkaesque.

Je suis inquiet, très, très inquiet..

Vendredi dernier, à titre de solidarité avec mes collègues enseignants de l’Université de Paris 8 engagés, en tant que titulaires chercheurs de l’Education Nationale, dans une opposition difficile à Valérie Pécresse, j’ai décidé de tenir mon cours sur la biodiversité et l’origine de la protection des espèces et des espaces, que je donne habituellement dans les locaux du département de Géographie (où j’enseigne depuis 20 ans), dans l’espace du Jardin des Plantes (Muséum National d’Histoire Naturelle), là où fut inventée la protection de la nature. Une façon, avec ce « cours hors les murs », de faire découvrir ces lieux aux étudiants et d’être solidaire avec la grogne actuelle mais sans les pénaliser avant leurs partiels.

Mardi, arrivé à 14 h 30, avant les étudiants, j’ai eu la surprise de me voir interpeller dés l’entrée franchie par le chef du service de sécurité, tout en constatant que les deux portes du 36 rue Geoffroy Saint Hilaire était gardées par des vigiles...

- Monsieur Vadrot ?
- euh...oui
- Je suis chargé de vous signifier que l’accès du Jardin des Plantes vous est interdit.
- Pourquoi ?
- Je n’ai pas à vous donner d’explication....
- Pouvez vous me remettre un papier me signifiant cette interdiction ?
- Non, les manifestations sont interdites dans le Muséum.
- Il ne s’agit pas d’une manifestation, mais d’un cours en plein air, sans la moindre pancarte.
- C’est non !

Les étudiants, qui se baladent déjà dans le jardin, reviennent vers l’entrée, le lieu du rendez vous. Le cours se fait donc, pendant une heure et demie, dans la rue, devant l’entrée du Muséum. Un cours qui porte sur l’histoire du Muséum, l’histoire de la protection de la nature, sur Buffon. A la fin du cours, je demande à nouveau à entrer pour effectuer une visite commentée du jardin. Nouveau refus, seuls les étudiants peuvent entrer, pas leur enseignant. Ils entrent et, je décide de tenter ma chance par une autre grille, rue de Buffon. Où je retrouve des membres du service de sécurité qui, possédant manifestement mon signalement, comme les premiers, m’interdisent à nouveau l’entrée.

Evidemment, je finis par me fâcher et exige, sous peine de bousculer les vigiles, la présence du Directeur de la surveillance du Jardin des Plantes. Comme le scandale menace il finit par arriver. D’abord parfaitement méprisant, il finit pas me réciter mon CV et le contenu de mon blog. Cela commence à ressembler à un procès politique, avec descriptions de mes opinions, faits et gestes. D’autres enseignants du département de Géographie, dont le Directeur Olivier Archambeau, président du Club des Explorateurs, Alain Bué et Christian Weiss, insistent et menacent d’un scandale.

Le directeur de la Surveillance, qui me dit agir au nom du Directeur du Muséum (où je pensais être honorablement connu), commençant sans doute à discerner le ridicule de sa situation, finit par nous faire une proposition incroyable, du genre de celle que j’ai pu entendre autrefois, comme journaliste, en Union soviétique:

- Ecoutez, si vous me promettez de ne pas parler de politique à vos étudiants et aux autres professeurs, je vous laisse entrer et rejoindre les étudiants

Je promets et, évidemment, ne tiendrai pas cette promesse, tant le propos est absurde.

J’entre donc avec l’horrible certitude que, d’ordre du directeur et probablement du ministère de l’Education Nationale, je viens de faire l’objet d’une « interdiction politique ». Pour la première fois de mon existence, en France.

Je n’ai réalisé que plus tard, après la fin de la visite se terminant au labyrinthe du Jardin des Plantes, à quel point cet incident était extra-ordinaire et révélateur d’un glissement angoissant de notre société. Rétrospectivement, j’ai eu peur, très peur...

Claude-Marie Vadrot, chargé de cours à Paris 8 souhaite diffuser largement ce message.
***
For the background to this story, read John Mullen's article, French Universities Exploding in Anger

Libellés : ,


26 avril 2009

 

POUR UN GRAND 1er MAI DE CONVERGENCE DES LUTTES

***
Le texte commun des organisations de gauche pour les manifestations du 1er mai 2009

Après les mobilisations des 29 janvier et 19 mars, c'est un 1er mai exceptionnel qui se prépare dans toute la France. Pour la première fois depuis longtemps, en effet, toutes les organisations syndicales y appellent ensemble et prévoient plus de manifestations qu'il n'y en a eu le 19 mars. Cela fait maintenant plusieurs mois que la colère sociale grandit dans le pays, multipliant les actions les plus diverses. La défense de l'emploi et le refus des licenciements sont à l’origine de conflits de plus en plus nombreux. Des secteurs comme l'université et l'éducation, la santé ou la Poste sont mobilisés depuis des mois. D'autres comme EDF-GDF intensifient leurs actions. Le 1er Mai peut constituer une étape supplémentaire dans la convergence et la généralisation de mobilisations sociales dont le mouvement des Antilles, notamment, a montré l’efficacité.

Bien que les choix politiques du gouvernement soient de plus en plus largement mis en cause, celui-ci refuse d'entendre les exigences sociales qui se sont exprimées, entre autres, au travers de la plate forme intersyndicale du 5 janvier et dans les journées des 29 janvier et 19 mars. Le gouvernement loin d’apporter une quelconque réponse aux urgences sociales du pays, une quelconque réponse efficace à la crise, laisse faire les plans de licenciement, continue de mettre en œuvre des choix qui font payer aux populations l'addition de la crise et s'enfonce à tous les niveaux dans un autoritarisme et un mépris insupportables. Tous les clignotants de la situation sociale et économique du pays restent au rouge. Il faut mettre un coup d’arrêt à la politique de Nicolas Sarkozy et du Medef et contribuer à faire grandir l’exigence d’autres choix de justice et de solidarité

Cela concerne notamment l’opposition aux suppressions d’emplois et à la précarisation, dans le privé comme dans le secteur public, l'augmentation des salaires, du SMIC, des minimas sociaux et des retraites; la défense et le développement des services et de l'emploi publics ; l’annulation des lois Bachelot et Pécresse, la réorientation des richesses vers le développement de productions et de services susceptibles d'engager notre pays dans un tout autre mode de développement fondé sur la satisfaction des besoins sociaux dans le respect des équilibres écologiques.

La réunion du G20 présentée par Nicolas Sarkozy comme un grand succès n’a fait que conforter les choix qui sont à l’origine même de la crise. Aucun des mécanismes d'accumulation financière à l’origine de celle-ci n'est mis en cause, l’essentiel pour N. Sarkozy comme pour les dirigeants des grandes puissances étant la sauvegarde même de ces mécanismes.

De plus en plus en difficulté, le gouvernement semble aujourd'hui tenté par une stratégie de la tension dans laquelle il agite à nouveau le thème de l'insécurité. Il renforce sa volonté de criminaliser l'action sociale et collective, tente d’instrumentaliser les « séquestrations de patrons » que soutient une majorité de la population et lance une nouvelle loi sécuritaire stigmatisant les jeunes. Les enquêtes d'opinion ont montré que l'exaspération sociale était largement partagée. Nous refusons toutes atteintes aux libertés qui visent à museler la contestation sociale et politique.

La question de l'emploi devient cruciale. Face à des groupes qui sacrifient leurs salariés au profit de la rémunération des actionnaires et des plus hauts dirigeants patronaux, il est temps de stopper au plus vite les licenciements et d’éliminer toute conséquence du chômage partiel pour les salarié-e-s. Nous agirons dans ce sens aux côtés de celles et ceux qui sont concerné-e-s.

Nos organisations, comme elles l'ont fait lors des précédents rendez-vous de mobilisation sociale, appellent à la réussite d'un 1er mai 2009 historique. Elles seront aux côtés des salarié-e-s, de tous les travailleurs, de toute la population pour amplifier la mobilisation populaire afin d’obtenir les changements de cap politiques nécessaires.

Signataires : Les Alternatifs, le NPA, le PCF, le PCOF, le Parti de gauche, le PS, MRC, La Fédération, la Coordination nationale des collectifs unitaires (CNCU), L’Association des communistes unitaires (ACU), Alternative Démocratie Socialisme (ADS), Alter-Ekolos-Ecologie Solidaire, La Gauche Unitaire

Libellés :


22 avril 2009

 

Sabrina : communiqué du NPA

***
" Le 26 février 2009, l'Université Paul Sabatier Toulouse III a décidé de licencier pour faute professionnelle Sabrina T., une doctorante qui bénéficiait jusque-là d'une bourse pour mener à bien sa thèse. La "faute professionnelle" invoquée par la direction de l'université est le fait que Sabrina porte un voile, au motif que cela constituerait un trouble à l'ordre public et une atteinte à la liberté de conscience de ses collègues.

Le NPA considère que l'Université doit être un lieu de savoir ouvert à tou-te-s. Dans le cas de Sabrina, une discrimination sert de fondement à un licenciement abusif compromettant l'avenir d'une jeune femme.

En conséquence, le NPA demande l'annulation de cette mesure disciplinaire et soutien la pétition qui demande sa réintégration. "

Libellés : ,


21 avril 2009

 

Blair Peach : assassiné par la police britannique, le 23 avril 1979



Il y a 30 ans le 23 avril, mon camarade Blair Peach a été sauvagement assassiné par des membres de l'unité spéciale de la police britannique, le Special Patrol Group. Il était enseignant à Londres, syndicaliste de la National Union of Teachers comme moi, et membre du Socialist Workers Party, comme moi. Les assassins n'ont jamais été (officiellement) identifiés, et aucune poursuite n'a eu lieu. Son seul crime avait été de manifester contre les nazis du National Front, qui voulaient - et veulent encore - faire du 23 avril (la Saint-Georges) une journée de haine raciste et nationaliste. Il a été tabassé à mort alors qu'il fuyait les voyous en uniforme qui étaient partis à la recherche de manifestants isolés.

Blair Peach était néo-zélandais. Des camarades là-bas ont organisé une commemoration. Je ne peux pas aller (un peu loin) mais je leur souhaite un gros succès et ... continuous le combat contre le racisme et le nazisme. Et souvenons-nous aussi d'autres victimes de la répression.



Un incident majeur dans l’histoire de l’ANL [la Ligue anti-nazie] fut le meurtre de Blair Peach lors d’une manifestation à Southall. Le NF avait annoncé qu’il tiendrait une réunion électorale à la mairie d’Ealing. Le conseil municipal local, conservateur, lui en donna l’autorisation. Un recours auprès du ministre de l’intérieur du gouvernement travailliste pour interdire le meeting fut ignoré. Cette réunion était une provocation, la zone d’Ealing était majoritairement peuplée d’Asiatiques (Asians : cette catégorie inclut les Indiens, Pakistanais et autres - NDT). L’ANL organisa une contre-manifestation. Blair Peach, enseignant d’East London, membre du SWP et de l’ANL, vint à Southall participer à la manifestation. Une importante force du Special Patrol Group attaqua la manifestation de l’ANL avec une brutalité extrême, et la matraque d’un policier fractura le crâne de Blair Peach, causant sa mort. Les funérailles de Blair Peach furent massives : près de 10.000 personnes. Des délégations syndicales de toute la Grande Bretagne envoyèrent des messages. « Il y avait 13 bannières syndicales nationales et le président de la TUC (confédération syndicale), Ken Gill, parla près de la tombe, avec Tony Cliff du SWP »
(Extrait de l'auto-biographie de Tony Cliff, Un Monde à gagner]

Blair Peach: killed by police ...

Libellés : ,


 

Patrons séquestrés (suite)

***
La citation du jour:

De son côté, Marcus Kerriou [dirigeant de l'entreprise Molex] souhaite, qu'en cas d'échec, "l'Etat fera respecter une règle élémentaire, la liberté d'aller où nous voulons".

Comme à Strasbourg ?

Quand les salariés répondent à la violence sociale par la violence tout court : saccage de la sous-préfecture de Compiègne par les travailleurs de Continental.

Les dirigeants de Molex toujours séquéstrés ...

Libellés :


20 avril 2009

 

On veut tuer Durban II



***
Qu'a-t-il dit le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à la conférence de l'ONU contre le racisme qui lui a valu la condamnation quasi unanime des représentants des grands pays 'occidentaux' et des médias, complaisants comme presque toujours à l'égard de l'Etat sioniste ? Ainsi la présentatrice de France Inter (j'évite le terme 'journaliste' qui implique un minimum de recul par rapport à l'idéologie dominante) pouvait, aux infos du 21 avril, décrire les propos cités comme "le comble de la provocation". On croit rêver.

Ahmadinejad a eu d'autres propos à d'autres moments, mais ici je parle seulement du paragraphe suivant, cité sur Rue89

« Après la fin de la seconde guerre mondiale, [les Alliés] ont eu recours à l'agression militaire pour priver de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive. (…) Ils ont envoyé des migrants d'Europe, des Etats-Unis et du monde de l'Holocauste pour établir un gouvernement raciste en Palestine occupée. »
Il est vrai que les rapports entre les Alliés et les colons sionistes étaient un peu plus complexes que cette courte citation implique. Les bandes proprement fascistes qui terrorisaient les Palestiniens - dont l'existence même étaient le principal obstacle à l'établissement d'un Etat 100% juif - n'hésitaient pas parfois à s'attaquer à des cibles britanniques dans le but d'accélérer le retrait de l'occupant.

Mais dire que l'Etat sioniste est un Etat raciste est presque une banalité. Cela a été démontré il y a seulement trois mois par l'agression brutale du gouvernement israélien contre la bande de Gaza. Que la souffrance des Juifs lors de l'Holocauste a servi de prétexte pour établir et défendre un Etat conçu (à la fois par les dirigeants sionistes et par leurs proches partisans au sein des grandes puissances) comme un 'chien de garde' des intérêts impérialistes dans la région est également rigoureusement exact.

Ahmadinejad est un réactionnaire qu'aucun socialiste révolutionnaire sérieux pourrait défendre. Mais faire de ces propos-là un prétexte pour saboter la Conférence de Durban II est un peu gros et discréditera, sans doute, les dirigeants impérialistes un peu plus aux yeux des peuples opprimés du monde entier. A commencer par le 'gentil' Obama lui-même.

Quant aux gesticulations du ridicule Kouchner, on commence à trouver la plaisanterie un peu longue.
***
VOUS AVEZ DIT "RACISTE"?
La pensée des dirigeants sionistes en quelques citations

Une petite sélection des propos des pères fondateurs du sionisme, proposée par Michel Collon. Preuve s'il en fallait que le sionisme est bien cette idéologie coloniale et raciste qu'il faut combattre.

" Lorsque nous aurons colonisé le pays, tout ce que les Arabes seront capables de faire, sera de détaler tout autour comme des cafards drogués dans une bouteille ". Rafael Eitan (chef d’état-major israélien). New York Times (14 avril 1983).

" Les Palestiniens sont comme des bêtes marchant sur deux pattes ". Menahim Begin (premier ministre), discours à la Knesset, cité par Amnon Kapeliouk, Begin et les bêtes. New Statesman (25 juin 1982).

" Nous marchions dehors, Ben-Gourion nous accompagnant. Allon répéta cette question, qu’est-ce qu’on doit faire de la population palestinienne ? Ben-Gourion agita sa main dans un geste qui voulait dire : “Conduisez-les en dehors” ! " Mémoires de Rabin, publié dans le New York Times (23 octobre 1979).

" Il n’y a pas semblable chose que les Palestiniens, ils n’ont jamais existé ". Golda Meir, premier ministre israélien, 15 juin 1969

" C’est le devoir des leaders israéliens d’expliquer à l’opinion publique clairement et courageusement, un certain nombre de faits qui ont été oubliés avec le temps. Le premier est qu’il n’y a pas de sionisme, de colonisation, d’État Juif sans l’éviction des Arabes et l’expropriation de leurs terres ". Yoram Bar Porath, Yediot Aharonot (14 juillet 1972).

" Des villages juifs furent construits à la place des villages arabes. (...) Il n’y a pas un seul endroit construit dans ce pays qui n’ait pas eu une ancienne population arabe ". Moshe Dayan, ministre de la Guerre, adressé à The Technion Haifa, rapporté par Ha’aretz (4 avril 1969).

" Nous devons tout faire pour nous assurer que les Palestiniens ne reviendront jamais, les vieux mourront et les jeunes oublieront ". David Ben-Gourion dans ses mémoires le 18 juillet 1948 (page 157)

***
Plainte contre Israël en Norvège

Un groupe d’avocats norvégiens va déposer le 22/04/2009 une plainte auprès du Procureur général norvégien pour qu’il engage des poursuites en application des articles 102 à 109 du Code pénal norvégien sur les crimes de guerre et autres violations graves des droits de l’homme selon les normes internationales.

Et sans doute nous allons bientôt entendre que les avocats norvégiens sont tous de dangereux terroristes islamistes !
***
DURBAN II : Déclaration conjointe de l'Alternative Information Center (AIC) (Israël) (www.alternativenews.org), Association des Travailleurs Maghrebins de France (www.atmf.org), Campagne Cilive Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (www.protection-palestine.org), Federation des Tunisiens pour une Citoyenneté des Deux Rives (FTCR) (www.ftcr.eu) et l'Union Juive Francaise pour la Paix (www.ujfp.org)
***
Sur le site de la revue Contretemps, cet entretien avec Michel Warschawski de l'Alternative Information Centre, Israël et le projet sioniste
***
Le développement du sionisme: du Congrès de Bâle à la naissance d'Israël, par Julien Salingue

Libellés : , , ,


18 avril 2009

 

Le vrai visage de l'impérialisme français

***
[Un] légionnaire français, d'origine brésilienne, accusé d'avoir tué le 7 avril dernier au Tchad deux autres légionnaires français, un militaire togolais et un paysan tchadien, a été mis en examen vendredi soir pour "assassinat" s'agissant des deux légionnaires et pour "meurtre" s'agissant des deux autres, a-t-on appris auprès de son avocat, maître Eric Morain. Il a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de la Santé dans la nuit.

/.../ Selon maître Eric Morain, son client "qui regrette ce qui s'est passé" est loin d'avoir eu un "coup de folie". "L'institution militaire a communiqué immédiatement après les faits en parlant de coup de folie alors que ce n'est manifestement pas le cas. Mais cela permettait sans doute d'enterrer un débat sur l'ambiance réelle existant au sein de nos armées en opérations extérieures et en particulier à la Légion", déclare-t-il sur LCI.fr.

L'avocat, qui a pu s'entretenir avec son client vendredi soir, parle d'un jeune homme au "discours très cohérent". "Il donne des explications à son geste, lié à l'ambiance exécrable régnant sur place. Mon client était victime de brimades, de violences et de harcèlement qui ont atteint leur paroxysme le 7 avril dernier. Ce jeune homme, chrétien évangélique, est très croyant et cela a entraîné de nombreuses moqueries car il refusait de boire de l'alcool avec les sergents et les caporaux qui allaient se saoûler à Abéché le soir ou qui allaient voir les filles".

C'est un "homme intègre" qui aidait financièrement sa famille, avait expliqué la soeur du légionnaire le 9 avril sur la chaîne d'information brésilienne Globo News. Elle avait ajouté que son frère était "comme harcelé" par ses camarades de la Légion. Le légionnaire avait passé "un examen psychologique lors de son intégration" dans l'armée française en février 2007 et "tous les examens psycho-techniques ne démontraient aucun problème particulier", avait rapporté le 8 avril le ministre de la Défense, Hervé Morin. Il avait toutefois été sanctionné pour "absence irrégulière" lors d'une mission à Djibouti./.../

Lire l'article ici ...

Libellés : ,


 

Esther Benbassa : "La République doit réviser ses valeurs et assumer son multiculturalisme"

***
Voilà un texte frappé de bons sens !

par Esther Benbassa

L'égalité par l'" action positive "

La République doit réviser ses valeurs et assumer son multiculturalisme

Voici le nouvel épouvantail. Yazid Sabeg, commissaire à la diversité du gouvernement Sarkozy, met en émoi les républicains orthodoxes, pour qui le comptage ethnique met en danger non seulement l'article premier de la Constitution, proclamant l'indivisibilité de la République et " l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion ", mais toutes ses sacro-saintes valeurs. D'autant que M. Sabeg envisage un comptage fondé sur le " sentiment d'appartenance ".

Certes, si elle n'est pas suivie de vraies mesures concrètes visant à lutter contre les maux dont souffre la France, cette initiative, décriée pour son caractère prétendument " subjectif ", n'aura été qu'un feu de paille. En revanche, menée par des praticiens chevronnés, s'appuyant sur les outils scientifiques adéquats, elle est susceptible d'offrir une vraie radiographie du pays en la matière et de faciliter la prise de décisions efficaces.

Discrimination et racisme sont le couple infernal qui bloque la créativité de tant de pays européens, arc-boutés sur leur " aristocratie " blanche, sortie du moule, amollie par le bien-être, dominante dans les corps de l'Etat mais aussi au-delà. La France conservatrice et surtout ses élites craignent cette sève " qui en veut " et qui monte, ces enfants et petits-enfants, bel et bien français, jamais assez pourtant, susceptibles de leur contester leur place, souvent bien confortablement " gagnée ".

Les adversaires de ce comptage savent-ils seulement à quoi ressemble la France ? Celle-ci n'a-t-elle pas un urgent besoin de données concrètes et tangibles sur son présent ? La France n'est pas ce qu'elle croit qu'elle est, son identité n'a cessé de se reconstruire au fil des immigrations. Si le comptage par " sentiment d'appartenance " est subjectif, qu'est-ce donc alors que de considérer l'Autre comme pas assez français pour recevoir une éducation menant à l'ascension sociale, pour obtenir un logement hors de ce qu'on appelle les banlieues, un emploi à la mesure de ses diplômes et de ses capacités ? Ils ne sont pas " subjectifs " ces contrôles récurrents pour " délit de faciès " ?

Le " sentiment d'appartenance ", inséparable de la revendication identitaire des temps de l'individualisme triomphant, n'a pas été inventé par Yazid Sabeg, qui n'est que réaliste. Ce " sentiment " ne rend pas mauvais Français ni moins bon citoyen, et il n'a pas grand-chose à voir avec le communautarisme, autre épouvantail. Quant au concept de " diversité ", n'est-il pas d'abord un euphémisme permettant de ne pas prononcer le mot, plus effrayant, de " multiculturalisme ", qui passe pour le pire des ennemis de la République !

Et pourtant, la France, socialement, ethniquement, d'un point de vue religieux, etc., est multiculturelle. Est-ce si anormal de le constater lorsque l'on sait qu'elle est prise dans une globalisation touchant tous ses secteurs et toutes ses strates ?

L'" identité nationale " n'est qu'un leurre, puisque l'identité de la France est plurielle. Aucun musée de l'histoire de France et aucun ministère de l'identité nationale n'y pourront rien. Fort heureusement, parce que là est sa richesse. La puissance des Etats-Unis n'était pas seulement économique, elle était aussi liée à la force et à l'énergie insufflées par toutes ses vagues d'immigration. Malgré le racisme qui y a longtemps sévi, les campagnes xénophobes, les numerus clausus dans les universités, l'Amérique du Nord, elle, a fini par apprendre à combattre ses propres démons.

Barack Obama n'est pas un simple produit électoral. Il est lui, comme sa femme, l'aboutissement de ce que nous traduisons à tort par " discrimination positive " et que les Anglo-Saxons appellent " action positive ". C'est elle qui a permis à des personnes issues des groupes minoritaires et aux femmes de recevoir une éducation leur permettant d'intégrer ensuite les lieux stratégiques de la société américaine. Si elle a aussi causé quelques dégâts, ses bienfaits sont bien plus importants qu'on ne le pense.

Le comptage par " sentiment d'appartenance " permettrait aussi de saisir comment se perçoivent eux-mêmes ceux qui sont, avec pudeur, considérés comme issus de la diversité. Pas seulement de saisir comment ils sont vus par les autres. Croiser les regards pour mieux cerner ce qui ne va pas. C'est peut-être ça qui fait peur à certains : et si beaucoup de nos compatriotes, en fait, ne se percevaient pas eux-mêmes - ou pas seulement - comme simplement français ? Mais ne serait-ce pas justement une raison de plus de tenter, pour un nombre limité d'années, l'" action positive " à titre de tremplin, pour débloquer la situation ?

On a bien voté la loi sur la parité. Pourquoi ne pas voter l'" action positive " ? Curieuse idée que de croire que les Noirs, les Arabes, les Asiatiques et les autres minoritaires se substitueraient, par le seul fait d'être ce qu'ils sont, à ceux qui savent fort bien que la " blanchitude " est tout de même un bel atout. Non, c'est à mérite égal que l'" action positive " accorderait la place qui doit leur échoir à ceux qui en sont privés pour de mauvaises raisons. Ce ne serait somme toute que justice.

Il est temps de passer à l'ère des réformes, et peu importe que ses inspirateurs soient de droite ou de gauche. La France devrait sortir de sa contemplation béate devant Barack Hussein Obama. La République a besoin de bouger et de réviser ses valeurs. La liberté serait plus libre, si nous étions plus nombreux à en bénéficier, l'égalité plus égale si nous pouvions l'ériger en projet de société. Quant à la fraternité, quel beau mot, mais qui devient si laid dès que ne parlent d'elle que ceux qui se ressemblent !

Je suis femme, juive, française, plutôt blanche, franchement cosmopolite (au meilleur sens !), pas mal diplômée, j'ai aussi un accent et je suis une immigrée qui vit depuis plus de trente-cinq ans en France. Dès mon enfance, j'ai appris le français d'une maîtresse arménienne, là-bas, dans ma ville natale en Orient. J'ai été pétrie de cette culture, mais aussi de bien d'autres. Je suis de gauche, professeur d'université, j'ai passé quelques concours pour y arriver et je me sens à l'aise dans nombre de pays, y compris en France, dès que je descends de l'avion.

Mais lorsque je dois appeler le plombier, le traiteur ou je ne sais quelle froide administration, il m'arrive encore de demander à mon mari de le faire pour moi, parce que lui n'a pas cet accent - ma négritude, en quelque sorte - qui autorise, au téléphone, certains interlocuteurs à me ramener à mon statut d'" immigrée ".

Même certains de mes étudiants s'imaginent que je suis moins compétente que d'autres parce que je suis d'origine étrangère et que mon parcours est juste un peu plus sinueux que celui d'un professeur " bien de chez nous ". C'est vrai aussi de certains de mes collègues et de certains de ceux dont il m'est arrivé d'être le supérieur hiérarchique. Combien d'universitaires avec accent en France, hormis dans quelques niches ? Les pays anglo-saxons en regorgent, mais le nôtre défend ce lieu de tous les péchés de discrimination qu'est l'éducation. L'école est son étendard, l'université son temple, et les professeurs ses gardiens. N'ai-je pas entendu mes examinateurs, à l'oral d'un concours pour l'enseignement dans le secondaire, dire leur crainte que mes élèves ne finissent eux aussi par rouler leurs " r " ?

Voilà donc que, sans y prendre garde, j'ai répondu à ce questionnaire qui fait si peur. Et le " sentiment d'appartenance " que je viens d'exprimer est lui-même une question : est-on donc condamné à rester à jamais l'" immigré " de l'Autre, du Français sans tache ? Finissons-en avec cette France-là. Tentons d'oeuvrer pour une République vraiment indivisible, celle qui reconnaît l'égalité de tous ses citoyens, une France fraternelle et solidaire. Moi, l'immigrée d'origine, j'aimerai vivre alors dans cette France dont j'ai rêvé, et qui me déçoit tant depuis que j'y ai fait mes premiers pas.

Esther Benbassa, Directrice d'études à l'Ecole pratique des hautes études (EPHE)

© Le Monde


Dans la France "pays des droits de l'Homme", construire une mosquée est presque une affaire d'Etat. Voir sur le site de 2O Minutes: Obligés de tricher pour bâtir des mosquées ...

Orange: Une association musulmane doit signer une charte de 'bonne conduite' ; le terrain cédé par la municipalité est aujourd(hui en zone inondable et éloigné de la ville

Libellés : ,


17 avril 2009

 

Les Journées Marxistes 2009

Crise du capitalisme et Révolution : Quelles perspectives pour les anticapitaliste ?

Deux jours de débats et de formations pour les anticapitalistes, le week-end des 25 et 26 avril 2009, au Restaurant des Vins, 3 rue Saint Sauveur 75002 Paris Métro Réaumur Sebastopole (lignes 3 et 4)

« Nous ne paierons pas votre crise ! » Ce slogan est en train de faire le tour de la planète, alors que les effets de la crise se font cruellement sentir pour des millions de salariés.

Le débat autour de l'analyse de la crise n'est pas une seule affaire d'universitaires ou de spécialistes. Comprendre la nature du système économique et les mécanismes qui mènent à la crise permet de se demander s'il est possible ou non de réformer le capitalisme aujourd'hui.

Si l'Association Marxistes Unitaires organise les journées Marxistes, c'est pour aborder l'actualité du marxisme comme réponse à la crise du capitalisme. Quelle société voulons-nous? Et comment faire pour y parvenir ? seront autant de thèmes abordés lors de ces journées.

Lors de ces deux jours de débats sera assuré une garde d'enfant* (au 1er étage), pour permettre à toutes et tous de pouvoir assister au débat(au RDC). Pour cela et pour nous permettre de louer la salle, nous demandons une participation de 2€ pour les lycéens, étudiants, chômeurs, Rmistes et de 3€ pour les salariés.

*Merci de prévenir à l'avance pour assurer un nombre de baby-sitter suffisant. Contact en fin de mail.

Le Programme des Journées

Samedi 25 Avril

10h30 : Accueil des participants

11h-13h : La Révolution Russe de 1917 : Lorsque les travailleurs s'emparèrent du pouvoir

Débat introduit par Laurent Bauer

13h-14h : Pause repas (bouffe collective)

14h-16h : Construire le mouvement antiguerre en France après le contre sommet de Strasbourg

Débat introduit par Daniel Lartichaux

16h30-18h30 : Marxisme et oppression des femmes

Débat introduit par Catherine Curran

19h-21h : Les Révolutionnaires face à la crise du capitalisme

Débat introduit par Benjamin Lormet

Dimanche 26 Avril

11h-13h : Anarchisme, une critique marxiste

Débat introduit par Adrien Nicolas

13h-14h : Pause repas (bouffe collective)

14h-16h : Quelle société voulons-nous ?

Débat introduit par Marie Geaugey

16h30-18h30 : Les révolutionnaires dans le mouvement anticapitaliste

Débat introduit par Otman Fekar

Libellés :


 

Réactions en série contre la discrimination

***
DERNIERE : Un jugement qui valide l'islamophobie

Le juge des référés a décidé de ne pas suspendre le licenciement de Sabrina.

Rejet de la requête d'une doctorante toulousaine voilée

Le tribunal administratif de Toulouse a rejeté, vendredi 17 avril, la requête d'une étudiante de 25 ans, allocataire de recherches à l'université Paul-Sabatier, qui l'avait licenciée en février pour port de voile islamique. Son avocat a indiqué qu'il allait présenter un recours devant le Conseil d'État, faisant valoir que sa cliente, Sabrina Trojet, " n'avait pas de mission de service public et qu'elle n'était pas en contact avec le public. L'avocat de l'université s'est félicité de la décision qui " applique le principe de laïcité, mis à mal par des tentatives répétées. " (AFP)

Notons au passage que l'avocat de la victime est réduit à argumenter que sa cliente "n'avait pas de mission de service public" et qu'elle "n'était pas en contact avec le public". Comme si ces deux objections pouvaient être recevables.

Dans Le Monde, 17 avril 2009

Samia Saïd saura dans une dizaine de jours si elle peut réintégrer le cours d'anglais dont elle a été exclue en mars. Son cas a été examiné jeudi 16 avril par le juge des référés du tribunal administratif de Paris.

Le 5 mars dans la soirée, cette Française de 38 ans, titulaire d'un DEA en droit international, s'est vue refuser l'entrée du lycée public où elle suivait depuis octobre 2008 une formation d'anglais dispensée par le Greta Top Formation, spécialiste de la formation professionnelle pour adultes.

La loi du 15 mars 2004 encadre, en application du principe de laïcité, "le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics". Elle s'applique aux élèves, mais ne concerne ni les parents d'élèves ni les candidats venant passer un examen dans l'établissement. Les agents du service public sont soumis à un strict devoir de neutralité.

Motif invoqué par le chef d'établissement du lycée d'accueil : le voile islamique, porté par Mme Saïd depuis son inscription à cette session de formation, contrevenait à la "loi sur la laïcité". Pour l'avocat de la plaignante, il s'agit là d'une "interprétation erronée et d'une tentative d'extension de la loi de mars 2004 sur le port de signes religieux, qui s'applique aux élèves des établissements publics".

A Toulouse, Sabrina, 25 ans, devait être fixée sur son sort vendredi 17 avril dans l'après-midi. Le tribunal administratif devait se prononcer sur la suspension ou non de son licenciement en février par l'université Paul Sabatier. Cette étudiante en microbiologie a refusé de répondre aux demandes de l'université qui exigeait qu'elle retire son voile : devenue allocataire de recherche, elle dispose d'un contrat de travail de droit public, jugé incompatible par son employeur avec le port d'un signe religieux ostensible. "En tant qu'agent public elle ne peut plus porter le foulard", défend l'avocat de l'université, Jacques Levy.

Le fond juridique de ces deux affaires est différent, mais les cas de Samia et de Sabrina sont révélateurs d'une tendance de fond. Les Français de confession musulmane sont de plus en plus enclins à saisir la justice dès lors qu'ils s'estiment discriminés en raison de leur pratique religieuse. "La tendance 2008 confirme une hausse très nette de contentieux", affirme Samy Debah, président du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), qui présentera son rapport annuel mercredi 22 avril.

Le relatif succès de la pétition de soutien à Sabrina, qui a recueilli plus de 2300 signatures en dix jours, montre également une mobilisation croissante sur ces affaires. "Les dossiers qui arrivent en justice ne sont encore que l'arbre qui cache la forêt, estime un avocat spécialiste de ces dossiers. Car une chose est sûre, les musulmans en ont ras-le-bol d'être discriminés."

Le CCIF constate que les plaintes, concentrées jusqu'à présent dans les administrations et les préfectures, touchent désormais largement le monde du travail et de la formation professionnelle. L'université, où les jeunes filles voilées sont parfois confrontées à des enseignants qui, à titre individuel, mettent en cause leur tenue, le secteur des loisirs (dernièrement une femme voilée s'est vue refuser l'inscription dans une salle de sport qu'elle fréquentait auparavant non voilée), ou celui des auto-écoles sont désormais le théâtre de conflits de ce type. Le CCIF affirme toutefois résoudre 90 % des affaires par la médiation. " Les discriminants ne connaissent pas toujours la loi et, parfois il suffit juste de faire preuve de pédagogie pour régler le problème", assure encore M. Debah.

Les saisines de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), permettent aussi en partie d'éviter le passage en justice. Mais ses recommandations, non contraignantes, ne remplissent que partiellement cet objectif. Saisie d'une affaire portant sur la présence de stagiaires voilées dans un Greta, la Halde, dans un avis de juin 2008 avait estimé que " seules des circonstances particulières rendant incompatibles le port du foulard avec des exigences de sécurité et/ou de santé pourraient justifier des restrictions à la liberté religieuse des stagiaires du Greta" et rappelé l'arrêt du Conseil d'Etat de 1996 qui indique que " le seul port du foulard ne constitue pas par lui-même un acte de pression ou de prosélytisme". L'avocat de Mme Saïd s'est empressé de le verser à son dossier.

Stéphanie Le Bars

Commentaire

Le point commun de beaucoup de ses cas de discrimination (pas tous, évidemment - on se souvient des bagagistes de Roissy) est que les victimes sont des femmes.

Vénissieux : Non-attribution d'un logement pour cause de port du burqa ...

Libellés :


 

Justice : le monde à l'envers

***
Devant ce qu'on appelle la "radicalisation" du mouvement social (en fait, des actions de légitime défense face à la brutalité patronale), le gouvernement et les juges ont décidé de mener une guerre juridique et policière.

Dernière trouvaille, le délit d'"entrave à la liberté de travailler" pour lequel on poursuit non pas les patrons licencieurs mais les salariés qu'on veut jeter à la rue. La justice bourgeoise à l'état pur.

Grenoble : Les juges ordonnent les travailleurs de lever leur blocus de l'usine Caterpillar ... au lieu de mettre les patrons voyous en prison

La position du NPA : Violence patronale !

Libellés :


16 avril 2009

 

Un concours de recrutement qui tourne à l'islamophobie

***
Un concours d'officiers de police annulé pour cause de discrimination raciale

LeMonde.fr

Le Conseil d'Etat aurait annulé, vendredi 10 avril, les résultats du concours interne 2007 des officiers de police pour cause de discrimination raciale, selon une information révélée jeudi par France Bleu Ile-de-France.

Le 27 septembre 2007, la dernière étape du concours orale devait permettre de départager les cinquante candidats encore en lice pour les vingt postes à pourvoir. Parmi eux, Abdeljalel El Haddioui, seul candidat, selon le journaliste, à porter un nom et un prénom maghrébins.

'Quand vient son tour, le jury insiste lourdement sur sa religion, ses origines et même sur la présence de ministre arabes dans le gouvernement', raconte le journaliste. Parmi les questions, M. El Haddioui se voit demander si son épouse porte le voile, une question 'qui n'a pas lieu d'être dans un entretien pour être officier de police' selon lui. Finalement, il obtiendra 4/20 et sera recalé. 'Le ministère de l'intérieur n'a jamais justifié les raisons de cette note éliminatoire', assure Me Kamel Maouche, avocat du policier.

M. El Haddioui a aussitôt saisi la Halde et le Conseil d'Etat pour discrimination raciale à l'embauche. Il revient désormais au ministère de l'intérieur de prendre une décision quant à l'avenir de la promotion 2007 des officiers de police et de M. El Haddioui.

Commentaire

Du racisme anti-arabe, bien sûr, mais aussi de l'islamophobie, car les deux se confondent de plus en plus, ce qu'on ne veut en général pas reconnaître.

Une chercheuse est licenciée pour non-respect du "Code de la laïcité" (sic). Les syndicats d'enseignants vont-ils protester et aider la victime ? Signez la pétition ici ...

Marianne, ta tenue n'est pas laïque ...

Libellés :


14 avril 2009

 

Qui sont les "pirates" somaliens ?



Les premiers pirates (ici "une" pirate) étaient des rebelles contre l'ordre établi, et en particulier contre la violence et l'inégalité du régime à bord les navires 'officiels' de l'époque

Dans The Independent (en anglais), Johann Hari explique comment on nous a menti au sujet des "pirates" somaliens. Si certains sont des gangsters des mers, d'autres sont des Somaliens ordinaires qui essayent de protéger les eaux de la région des bâteaux occidentaux qui déversent des déchets nucléaires ou pratiquent la pêche indistrielle au détriment des pêcheurs locaux.

Libellés : ,


 

Qu'est-ce qui se passe en Thailande ?

***
No to the State of Emergency- No to the Military Crack-down-Return Thailand to Democracy Now !

Giles Ji Ungpakorn and Watana Ebbage, on behalf of Thai Red U.K.

Thai Red U.K., the association of Redshirts in Britain, condemns the declaration of a State of Emergency by the illegitimate government of Abhisit Vejjajiva. We condemn the Military’s use of tanks and live ammunition against protestors. We say no to another coup. We also condemn the arrest of Redshirt leaders and demand that all of them be released. We are concerned by the creation, by pro-government politicians, such as Newin Chitchorp, of armed Blueshirted thugs, who have attacked pro-democracy demonstrators. The government should resign immediately to allow genuine democratic elections to be held as a matter of urgency. This would be a first step in allowing for a peaceful resolution of the long-running crisis.

Why the Redshirts are not merely a mirror image of the Yellowshirt Royalists
It is tempting for those watching the Thai events to merely conclude that the Redshirt protests are merely a mirror image of the Yellowshirt Royalists who seized the international airports late last year. There can be nothing further from the truth.

The Yellowshirts
The Yellowshirt Royalists built the PAD, a movement with worrying fascist tendencies. Since 2006, they have demanded that Thai Democracy be scrapped in favour of a “New Order” dictatorship. They have consistently claimed that the majority of Thais, especially the poor, are too ignorant to be allowed the right to vote. They welcomed the 2006 military coup, seized Government House and blocked Parliament with armed gangs claiming to be “fighting for the King”. Late last year, with the collusion of the Army, they took control of Thailand’s international airports and nearly caused a war with Cambodia. They are an integral part of the present (mis-named) Democrat Party government. This government does not represent the democratic wishes of the majority of Thais. It only came to power after the courts were used as political tools of the Yellowshirts to twice dissolve the most popular political party. The Army then bribed and threatened shady politicians like Newin Chitchorp to change sides. (This politician was named after the Burmese military dictator Newin!)

The Yellowshirts represent an elite, reactionary, alliance between the Army, the Palace and Privy Council, the PAD and the Democrat Party. They are fearful that their privileges will be jeopardised by further empowering the poor, who make up most of the electorate. The Democrat Party has never succeeded in winning a majority of the popular vote. Unfortunately the majority of Middle-Class academics and many N.G.O. leaders also support the Yellowshirts and welcomed the 2006 coup which ripped up the democratic Constitution of 1997.

During the violent Yellow shirt protests of 2008, the entire Thai state apparatus and media supported them. The PAD wrecked the interior of Government House, staged violent attacks on the police and created much damage to the economy by blockading the airports. Yet no PAD leader has been punished for this use of violence and none have been condemned by the Thai mainstream media or by academics and N.G.O. leaders. The Military have never been punished for their illegal coup or their rampant corruption. Talk now of “respecting the law” by Thai PM Abhisit, is therefore hypocritical nonsense.

The Redshirts
The Redshirts are a pro-democracy movement. Many support the policies of former PM Thaksin Shinawat because his government provided the first ever Universal Health Care system and other pro-poor measures. His party has repeatedly won elections, even after the coup. However, the Redshirts are not just supporters and puppets of Thaksin. They are ordinary citizens, most of whom believe passionately in freedom and democracy. There are many Redshirts who are not supporters of Thaksin. It is also a movement of the urban and rural poor, people who have had their democratic rights stolen from them by the Yellowshirts.

Today, in addition to fighting for democracy, the Redshirts are starting to question the “silent dictatorship” of the King’s advisors in the Privy Council. They have broken a decades old taboo about the Monarchy. Significant numbers are also becoming Republicans, while many still want a genuine Constitutional Monarchy which is not involved in politics.

The Redshirts do not have an armed guard like the Yellow or Blue shirts. They are not rich people who can protest for days on end without going to work. They have made great efforts to avoid violence, despite being attacked. The behaviour of Redshirts in surrounding the Prime Minister’s car or breaking into the hotel in Pattaya to close down the Asian Summit, did not result in serious injury or serious damage to property. This is in contrast to the actions of the Yellowshirts.

Both in terms of “Means” and “Ends” the Red and Yellow shirts are opposites. We call on all freedom-loving people throughout the world to support the fight for Democracy in Thailand. We support the recent comments by Redshirt Jakrapop Penkair, when he says that the Thai people have the right to mount a Peoples’ Struggle for Democracy.

12th April 2009

Article de Giles Ji Ungpakorn (en anglais) sur la crise politique en Thailande et le mouvement des Chemises Rouges ...

Sur Aljazeera, un débat sur le même sujet, également avec Ji Ungpakorn ...

Des conflits éclatent dans de nombreux pays dont le dénominateur commun est le rejet du pouvoir en place et la misère qui pousse à la révolte. Ici, la Moldavie ...

Grève générale en Grèce ...

People's power in Pakistan ... (en anglais)

Libellés : , ,


12 avril 2009

 

100 000 Tamouls manifestent à Londres



Massive demonstration demands ceasefire ...

Pour l'auto-détermination du peuple tamoul ...

Libellés :


 

COMMUNIQUÉ LKP A PROPOS DE L’EXTENSION PAR AMPUTATION DE L’ACCORD BINO

***
L’extension de l’Accord BINO amputée de son article V ne nous surprend guère. C’est une décision de complaisance à l’égard du MEDEF alors que la quasi-totalité des grandes entreprises et fédérations adhérentes au MEDEF Guadeloupe ont signé l’Accord BINO « Initial » prévoyant la prise en charge des augmentations de salaires par les employeurs au-delà des aides des collectivités (12 mois) et de l’Etat (36 mois).

L’argument présenté par Mme Alliot-Marie et M Hortefeux laissant entendre que " Personne ne peut préjuger de la situation économique dans trois ans : on ne peut ainsi imposer à l'avance une augmentation salariale importante à la charge de l'ensemble des entreprises sans s'assurer auparavant qu'elles en auront la capacité " est fort légère quand l’on se rappelle la hausse de 20% sans aide de l’Etat du SMIC Guadeloupe décidée au 01 Janvier 1996 pour rattraper le SMIC France ; alors que l’accord BINO prévoit moult avantages et accompagnements en faveur des entreprises.

Aujourd’hui, grâce à la mobilisation et à la négociation, ce sont 50 000 salariés sur 80 000 qui sont couverts par les avancées sociales de l’Accord BINO Initial garantissant le maintien des augmentations de salaires au-delà de 3 ans.

La décision du Gouvernement instaure une disparité salariale et donc une injustice sociale « légale » au détriment des 30 000 travailleurs concernés par l’extension, amputée de l’article V.

L’arrêté gouvernemental légalise donc la perte de 50 euros (aides des collectivités) dès 2010 pour les salariés des entreprises de moins de 100 salariés et la suppression de toutes augmentations de salaires à compter de 2012 (fin des aides de l’Etat).

Cela est inacceptable. Nous appelons l’ensemble des Travailleurs de Guadeloupe à refuser l’injustice, à se syndiquer et à se mobiliser pour exiger une pleine et entière égalité salariale en Guadeloupe.

L’Etat crèe par cette par cette décision discriminatoire les conditions pour la persistance de tensions sociales en péyi Gwadloup.

En outre, nous prenons acte que le Gouvernement ne remet pas en cause le contenu du préambule confirmant ainsi que la situation économique et sociale actuelle existant en Guadeloupe résulte bien de la pérennisation du modèle de l’économie de plantation comme l’avait d’ailleurs reconnu Nicolas SARKOZY lui-même dans son allocution du 19 Février dernier.

Pour les Organisations Syndicales

Pour le LKP

Elie DOMOTA

Pointe-à-Pitre, le 10 Avril 2009

Libellés : , ,


11 avril 2009

 

John Rees Speech to Strasbourg NATO Counter-conference

Discours de John Rees de la Stop the War Coalition à Strasbourg, avril 2009 : construire un mouvement large pour la paix et contre le projet impérialiste - mais un mouvement radical, qui n'accepte pas les restrictions sur le droit de manifester que les autorités veulent nous imposer.


 

Saint-Denis : Les familles qui occupent l'immeuble de La Poste restent déterminées





***
Vendredi 10 avril 2009 elles ont organisé une petite fête pour populariser leur lutte.

Cette occupation est soutenue par l'ensemble des forces de la gauche radicale à Saint-Denis (PCF, Alternative Libertaire, Fédération, Collectif unitaire, Alternatifs ...), par des militants associatifs (notamment du Droit au logement) et par la municipalité conduite par Didier Paillard (PCF), qui a pris un arrêté de réquisition de l'immeuble.

Le blog de l'occupation ...

Libellés : , ,


08 avril 2009

 

Revolutionary paths : a reply to Panos Garganas and François Sabado

***
par Alex Callinicos (en anglais)

Une contribution intéressante au débat sur la question de comment construire de nouveaux partis anticapitalistes. Panos Garganas est rédacteur en chef du journal de l'organisation grecque SEK. François Sabado est membre du NPA en France. Alex Callinicos est membre du Socialist Workers Party en Grande-Bretagne et professeur à King's College, London.

Dans un autre article, Panos Garganas répond à des questions sur la situation politique en Grèce quelques mois après la série de grèves et d'émeutes qui ont secoué le pays et le gouvernement de droite à la fin de 2008.

Libellés : , ,


 

Sommet de l’Otan à Strasbourg : Une stratégie de tension incompatible avec l’exigence du débat démocratique



Sur Rue 89 Londres, Bastia, Strasbourg : Ces vidéos qui accablent la police

Le Mouvement de la Paix lance un appel à témoins pour construire les suites juridiques :

Depuis plusieurs mois, 600 organisations démocratiques du monde entier ont préparé un contre-sommet de l’Otan, avec une importante conférence internationale d’une très grande qualité. Le résultat ultra-militariste du sommet renforce l’urgence de solutions alternatives pour la sécurité de la planète

La manifestation pacifiste du 4 avril n’a pu être menée à son terme. Le Mouvement de la Paix condamne avec la plus grande fermeté les exactions des groupes minoritaires qui ont perverti le message responsable des organisateurs de cette manifestation destinée à dire « Non à l’Otan – non à la Guerre ».

Il exprime toute sa solidarité avec la population Strasbourgeoise, 1ère victime de ces exactions et dénonce le choix préfectoral d’un parcours de manifestation dans un des quartiers les plus populaires de la ville.

Il remercie les habitants du quartier qui ont tenté de proposer leur médiation en avançant des solutions responsables pour que le cortège puisse contourner en toute sécurité la zone incendiée, propositions refusées par les autorités qui ont préféré maintenir les manifestants dans une souricière, dans laquelle les militants du Mouvement de la Paix ont joué un grand rôle pour contenir des éléments incontrôlables.

Il est faux de prétendre que les casseurs étaient en tête de manifestation. Ce sont les militants pacifistes qui contrôlaient la manifestation jusqu’à ce pont de chemin de fer où les forces de l’ordre ont coincé les manifestants, laissant le cortège être infiltré par des casseurs.

Le Mouvement de la Paix s’interroge sur la tenue surprenante de quelques CRS, observée après ces charges inadmissibles, vêtus de jeans, de sweat-shirts sombres et petits sac à dos de toile.

Le Mouvement de la Paix se félicite de la dignité, du sérieux et du grand esprit de responsabilité des manifestants pacifistes et pacifiques qui ont eu à gérer les doubles provocations d’éléments violents ultra-minoritaires et de forces de l’ordre imperméables à toutes discussions, formatées à une réductrice vision violente des manifestants.

Le préfet et la ministre de l’Intérieur qui ont volontairement maintenu les manifestants dans un étau qui a mis la vie de milliers de manifestants en danger portent une grande responsabilité. En refusant à des femmes enceintes apeurées de quitter la manifestation, ils se sont rendus coupables de non assistance à personne en danger.

La plus grave question posée aujourd’hui est « comment respecter et favoriser le débat dans un pays qui se revendique comme une grande démocratie ? ». Il est du devoir d’un gouvernement d’organiser et de permettre la possibilité du débat démocratique. Ce débat a été refusé aux français à propos de la réintégration de la France dans le commandement militaire de l’Otan. Il aurait pu s’exprimer et s’organiser à Strasbourg.

Le gouvernement a fait un autre choix en entretenant un climat de tension et une stratégie provocatrice qui illustre le rôle dévolu à l’Otan. Cette volonté, visible depuis plusieurs semaines, est devenue encore plus évidente depuis le début du contre-sommet :

Provocation demandant aux Strasbourgeois de retirer leurs drapeaux pacifistes arc en ciel des fenêtres

Provocation d’un parcours inadmissible

Provocation permanente au village alternatif, utilisé principalement par des jeunes, notamment par la rotation nocturne d’hélicoptères munis de puissants projecteurs. Conditions inadmissibles imposées aux jeunes du village autogéré, jusque dimanche 5, malgré un respect environnemental du site de leur part

Provocations des participants au meeting accueillant des personnalités nationales et internationales, par des hélicoptères bruyants, jetant des bombes lacrymogènes obligeant les organisateurs à faire évacuer l’espace en faisant démarrer la manifestation par le sud du Parc des 2 rives pour rejoindre le parcours négocié de longue date

De trop nombreux engagements des autorités n’ont pas été tenus, notamment celui de la garantie des horaires des cérémonies officielles et du maintien des transports depuis la gare.

De trop nombreuses autres questions se posent :
Pourquoi avoir laissé des milliers de gens errer dans la ville, fautes de transport ?
Pourquoi avoir empêché ces personnes de rejoindre la manifestation ?
Pourquoi leur avoir confisqué leurs drapeaux, y compris en fin de journée ?
Pourquoi avoir trouvé des CRS bloquant à plusieurs reprises un parcours de manifestation négocié ?
Pour le Mouvement de la Paix, le débat n’est pas clos, il ne fait que commencer.

Les dizaines de milliers de manifestants qui étaient venus du monde entier pour exprimer un message de paix, sont repartis plus déterminés que jamais à faire entendre la voix de ceux qui refusent la militarisation du monde et veulent agir pour une Europe pacifique et solidaire. Il est temps d’un grand débat en France sur l’Otan et la paix.

Dès à présent le Mouvement de la Paix lance un appel à témoignages et à témoins en demandant aux personnes d'écrire sur le forum ou d’envoyer un email à nationalmvtpaix.org afin de construire les suites juridiques à donner au 4 avril. Il envisage des dépôts de plaintes dans tous les départements. Il continue à demander l’organisation d’un référendum et interviendra avec ses 150 comités locaux à l’occasion du débat des élections européennes.

C’est un triste jour que nous avons vécu à Strasbourg, loin d’abattre les pacifistes, il les renforce dans leur détermination d’un réel débat démocratique sur les conditions d’assurer la sécurité des habitants de la Planète. L’Otan a montré à Strasbourg qu’elle en était incapable !

Strasbourg le dimanche 5 avril 2009

Contact presse :
catherine.riomvtpaix.org : 06 08 27 99 72


Commentaire

Le Mouvement de la Paix pose des questions qui laissent croire que les autorités (donc Sarkozy) ont déliberémment saboté le rassemblement pacifiste de Strasbourg en prenant le risque, voire le pari, qu'il dégénère et qu'il se solde par un nombre élevé de blessés voire de morts. Il faut exiger l'ouverture d'une enquête réellement indépendante, et que si suffisamment de preuves sont réunies des sanctions administratives et pénales contre tous les responsables, quelque soit leur grade.

Ici, un policier s'en prend à sa hiérarchie ...

Londres : Suites de l'agression policière contre la manifestation contre le G20

Ian Tomlinson, l'homme de 47 ans qui est mort d'une crise cardiaque lors de la manifestation contre le G20 aurait été "poussé", voire frappé par des policiers, selon des témoignages concordants. Ces témoignages sont confirmés par des images vidéo captées par un observateur neutre (un banquier américain !) qui sont décrites comme "troublantes" par l'Independent Police Complaints Commission. Celle-ci a ordonnée une deuxième autopsie. Voir cet article dans The Independent...

Voir la vidéo ici, et le commentaire de l'ancien ambassadeur britannique Craig Murray ... L'agent qu'on voit frapper Mr Tomlinson, qui a le dos aux policiers et les mains dans les poches, a enlevé toute forme d'identification et agit masqué, suggérant que son rôle est précisément d'intimider et de brutaliser les manifestants (sans peut-être savoir que Tomlinson était un simple passant).

Les responsables de la police prétend qu'en agissant ainsi l'agresseur aurait commis une faute grave. Mais l'autre hypothèse - qu'il s'agit d'une tactique décidée en hauts lieux - est tout aussi probable. Et comme dit Craig Murray, sans la vidéo amateur, il est vraisemblable que la police aurait inventé une toute autre histoire, comme elle a fait en d'innombrables occasions par le passé (notamment dans le cas de l'électricien brésilien Jean-Charles Mendeses assassiné par la police anti-terroriste dans le métro de Londres).

Heureusement qu'une partie de la presse britannique joue son rôle, notamment dans le cas présent The Guardian . Dans cet article, par exemple, le quotidien dissèque cliniquement la politique de prévarication, de non-communication et de mensonges adoptée par la police londinienne dans la période où elle croyait possible d'éviter une enquête sérieuse.

Libellés : ,


 

PETITION DE SOUTIEN A SABRINA

***
Encore une atteinte au droit d'accès à l'éducation et à la formation ...

ETUDIANTE EN THESE LICENCIEE POUR FAUTE PROFESSIONNELLE SOUS PRETEXTE DU PORT D’UN VOILE

Signez la pétition

Sabrina est en 3ème année de doctorat au laboratoire de microbiologie et de génétique moléculaire (LMGM) à Toulouse. Depuis son Master I elle porte le voile. Elle a passé le concours d'allocataire ministérielle de recherche en septembre 2006 et obtenu une bourse gérée par l’Université Toulouse III qui lui a permis de commencer sa thèse. A aucun moment il n'a été fait allusion au foulard qu'elle portait.

Pendant 2 ans et demi elle a mené une vie sociale normale.

Le 26 février 2009, à 7 mois de sa soutenance de thèse, Sabrina est licenciée pour faute professionnelle sans préavis ni indemnité, sans convocation préalable devant une commission disciplinaire. Pour port de voile, elle est accusée d'avoir troublé l'ordre public et porté atteinte à la liberté de conscience de ses collègues.

Depuis cette date, Sabrina est une étudiante sans ressources qui non seulement doit rédiger article et thèse avant le mois de septembre mais aussi se démener pour trouver des aides financières.

Est-il acceptable de faire subir cela à une étudiante à 7 mois de la fin d’un parcours universitaire ayant demandé tant de sacrifices et d’efforts ??

Cette mesure est injuste et sans fondements. Considérant que l'université doit être un lieu d'études ouvert à toutes et tous, quelque soit l'origine sociale ou culturelle, les convictions politiques ou religieuses, et considérant la façon dont Sabrina a été exclue de fait de ses études, nous exigeons de la présidence de l'Université Paul Sabatier l'annulation de cette mesure disciplinaire et qu'il ne soit dorénavant posé aucun obstacle au bon déroulement futur du travail de thèse de Sabrina.

Le Comité de Soutien et Le Collectif Génération Spontanée

contact: 06.66.85.56.38 - comitesoutiensabrina AT gmail.com

Libellés :


07 avril 2009

 

Communiqué du NPA. Le droit de manifester bafoué à Strasbourg.

***
Le NPA et Olivier Besancenot dénoncent les agissements scandaleux du préfet et de la police qui ont tout fait pour provoquer des affrontements. Ils portent l’entière responsabilité des violences.

Depuis des semaines, les autorités font tout fait pour faire échouer la mobilisation contre le sommet de l'OTAN : refus de négocier un parcours acceptable, les "anti-guerre" étant obligés de manifester dans une zone industrielle désertique à la limite de Strasbourg, hébergement des manifestant-es sur un terrain vague à 7, 5 km du départ de la manifestation, interdiction de tout cortège pour s'y rendre.

Les intimidations, provocations policières se sont multipliées avant et surtout lors de la manifestation du 4 avril. Au mépris de leur propre engagement, les autorités ont rendu l'accès au point de départ de la manifestation quasi-impossible. Le rassemblement qui devait permettre le départ de la manifestation a été bombardé de gaz lacrymogènes puis les multiples charges, durant le parcours, les tirs de flash-ball contre les manifestant-es ont blessé 150 personnes dont plusieurs militant-es du NPA.

Le NPA et Olivier Besancenot exigent la libération immédiate de tou-te-s les interpellé-es. Le pouvoir instrumentalise les violences qu'il a lui-même orchestrées pour tenter d'occulter le caractère massif de la protestation contre le sommet de l'OTAN qu'il n'a pu qu'entraver mais pas empêcher.

Ces provocations et manœuvres ne pourront tromper la population sur la nature de la politique que les grands de ce monde ont mis en place tant à Londres au G20 qu'à Strasbourg au sommet de l’OTAN.

Leur hypocrisie et leurs mensonges ne peuvent masquer le fait, que, loin de protéger les populations des conséquences dramatiques de la crise du capitalisme, ils n’ont qu’une volonté : sauver leur système en faillite, faire payer la crise aux travailleurs et aux peuples.

Le 6 avril 2009

Libellés :


02 avril 2009

 

G20 à Londres : Bilan 1 mort, 63 arrestations



NOUVEAU : dans The Guardian du 2 avril, Police crowd control tactics under fire ...

"Devant la banque d'Angleterre, des milliers de manifestants ont été retenus pendant près de huit heures derrière un cordon de la police /.../ Des policiers ont dit à des parents avec des enfants et à de simples passsants que personne n'avait le droit de partir. Selon des témoins, quand la police les a finalement autorisés à partir mercredi soir, la police leur a demandé de fournir leurs noms et leurs adresses et de se faire photographier. En cas de refus, ils étaient renvoyés derrière le cordon."

Notre commentaire
La même méthode a été utilisée récemment par la police française lors de la courte occupation de la Sorbonne par des enseignants.

Il est clair qu'en utilisant de telles méthodes les responsables politiques - car ce ne sont pas les policiers qui prennent de telles décisions - ont décidé que leur priorité absolue est la répression coûte que coûte de toute contestation radicale y compris pacifique - même s'il y a des morts. Telle est la panique de nos dirigeants.

L'Elysée "préoccupé" par la radicalisation des mouvements sociaux ... (Reuters)

Poursuite de la contestation universitaire (Associated Press)
***
A Londres il y a quand même eu mort d'homme ...

La mort 'accidentelle' d'un homme de 47 ans à Londres pourrait être le résultat de la tactique employée par les forces du désordre qui consiste à comprimer des manifestants pendant plusieurs heures dans une zone de plus en plus restreinte entre des lignes de policiers lourdement armés, sans qu'ils aient la possibilité d'en sortir - une tactique qu'ils appellent la 'kettle' (bouilloire).

En même temps, la ville de Strasbourg a été mise sous la coupe de la Loi martiale ...

On essaie de justifier les agissements des forces armées de l'Etat par une prétendue mission de 'protection'. C'est ce qu'a dit hier, par exemple, la ministre française Alliot-Marie sur le ton martial ridicule qu'elle affectionne en de telles occasions.

Le but évidemment n'est pas de 'protéger' (le droit de manifester) mais d'intimider et de dissuader. Au lieu de protéger le peuple contre les banques et les fauteurs de guerre qui sont les dirigeants de l'OTAN, la police et l'armée font l'inverse.

Voir en anglais cet article, Police tactics questioned ...

Ici, la dépêche de Reuters (en français)

Des photos publiées dans The Evening Standard ...



La manifestation de samedi dernier vue par le syndicaliste britannique John McDermott ...

STRASBOURG : Une centaine d'arrestations déjà ...

Libellés : , ,


01 avril 2009

 

L'usine Visteon occupée à Belfast



Le mouvement s'est étendu mercredi 1er avril aux deux sites de la société en Angleterre, à Enfield (Londres) et à Basildon (Essex) ... (infos en anglais)

Pendant ce temps, la City of London est la scène de manifestations contre les responsables de la crise actuelle



Ici, une effigie portant une pancarte avec un des slogans les plus populaires du moment : "Mangez les banquiers" (je ne sais pas quel goût cela aurait, mais l'idée est très sympathique).

Sur un ton plus mesuré, Serge Halimi dans Le Monde Diplomatique (avril 2009) explique pourquoi il faut Nationaliser les banques ... - puis ne pas les rendre aux actionnaires privés une fois que le contribuable aura payé les frais de la crise.


Comme on voit dans ces images, la classe dirigeante britannique (mais pas seulement britannique) serait prête à utiliser tous les moyens pour réprimer une révolte populaire ...

La prochaine fois que vous entendrez Sarkozy ou une des ses marionnettes parler de la "cohésion sociale", pensez-y.














AFP /01/04/2009
Le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot a affirmé que "les sabreurs et les saigneurs du monde" se sont donné rendez-vous à Londres pour un sommet du G20 dont il "n'y a rien à attendre", se déclarant "solidaire" des manifestations anti-G20.

"Les rodomontades de Nicolas Sarkozy menaçant de quitter le G20", alors qu'il a annoncé le retour français "dans le haut commandement militaire de l'OTAN, ne sont que pures gesticulations médiatiques", ajoute le parti d'extrême-gauche.

Le NPA se dit "complètement solidaire" des "manifestations hostiles au G20 à Londres et dans plusieurs capitales". Plusieurs milliers de manifestants protestant contre le sommet du G20 se sont rassemblés mercredi dans la City, le quartier des affaires de Londres, où des vitres de la banque RBS ont été brisées.

Libellés : , ,


This page is powered by Blogger. Isn't yours?

blogCloud