29 janvier 2008

 

Percée du parti de la gauche radicale, Die Linke, en Allemagne

Lire cet article dans Socialist Worker ...

Les candidats de Die Linke ont dépassé la barre de 5% des voix en Basse-Saxe (7,1%) et Hesse (5,1%).

Selon Les Echos, "... le grand vainqueur de ces élections régionales, c'est le parti d'extrême-gauche, Die Linke ..."

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"Les filles voilées parlent"


Nous sommes nombreux à ne pas avoir oublié la bêtise - la faute politique - qu'a commise la gauche française par son soutien ouvert ou honteux (la fameuse "ni loi ni voile de la LCR) à la loi discriminatoire de février 2004 dite "sur la laïcité" (en réalité un geste politique en direction des islamophobes).

Nous devons donc tous accueillir avec sympathie la sortie le 20 mars 2008 d'un livre "Les filles voilées parlent" (Editions Lafabrique). Qui n'a pas oublié la faute commise par la Commission Stasi qui au dernier moment et après des semaines de délibérations pompeuses et creuses où l'on voit se succéder des politiques, des proviseurs, des sociologues (dont certains n'ont pas dit que des idioties), des féministes (ou prétendues telles), des philosophes (idem), se souvient qu'elle n'avait invité aucune femme voilée, sans parler des jeunes filles scolarisées directement concernées ?

A commander et à lire dès sa parution.

En voici des extraits :

Mona: «L’argument du voile “symbole d’oppression des femmes”, je pose la question : oppression pour qui ? Pas pour moi. Je suis libre de mes choix, et si j’ai choisi de porter le foulard, c’est une expression de ma liberté. »

Nadjer : «À peine arrivée, quand ils m’ont vue avec mon voile, ils m’ont dit
que la place était prise. »

Malika : « Elle s’est exclamée “Vous comptez donc trouver un emploi avec ce que vous avez sur la tête ? Je me suis levée, je lui ai rappelé les lois de la république. »

Khadidja : « Notre exclusion était à l’ordre du jour, et je voyais des militants des Verts ou des JCR, ou même des féministes, qui me psychanalysaient ou qui faisaient de l’exégèse du Coran!»

Ismahane : « Nous étions plusieurs Féministes pour l’égalité à défiler, dont Malika et moi qui portions le voile, et un bonhomme furibard nous a apostrophées, parce que “Ni Dieu ni maître”. J’ai répliqué : “OK, mais alors toi, tu n’es pas mon maître ! (rires).»

Ce livre ne traite pas de « la question du voile ». Les trois personnages qui l’ont conduit – dont deux sont des femmes voilées – n’ont pas cherché à mener une enquête sociologique. On pourrait même dire, au contraire : celles qui parlent ici ne sont pas des objets d’étude, mais des sujets – il n’y pas de féminin à ce mot. Elles peuvent être drôles et insolentes, elles peuvent être en colère ou découragées, mais de témoignage en témoignage, au-delà de la diversité des tempéraments, des origines sociales, des contextes familiaux, des itinéraires spirituels et des parcours scolaires et professionnels, ce qui relie toutes ces filles et ces femmes, c’est l’expérience intime et violente de la stigmatisation.

Pierre Tevanian enseigne la philosophie à Drancy. Il coanime le collectif «Les mots sont importants» (www.lmsi.net) et a publié plusieurs livres, dont Le Dictionnaire de la lepénisation des esprits (L’Esprit frappeur, 2002), Le Ministère de la peur (L’Esprit frappeur, 2004), Le Voile médiatique (Raisons d’agir, 2005) et La République du mépris (La Découverte, 2007).
Ismahane Chouder est membre du collectif « Une école pour tou-te-s » et anciennement vice-présidente du collectif des «Féministes pour l’Égalité ». Elle a par ailleurs contribué à l’ouvrage collectif Le Livre noir de la condition des femmes (XO Editions, 2006).
Malika Latrèche s’investit dans « Une école pour tou-te-s » et défend les mamans exclues des sorties scolaires. Depuis octobre 2006, elle co-préside le collectif des « Féministes pour l’égalité ».

LU SUR UN BLOG AMI

Islamophobie en Belgique

RTL Info -- Le foulard interdit à Lierre pour les employées en contact avec le public

Une commune belge vient d'interdire [initialement sur proposition du parti flamand d'extrême-droite le Vlaams Belang] le port de "signes religieux" aux employés qui accueillent le public. Ceux qui pensent que de telles interdictions ne renforcent pas le racisme ferait bien de lire les centaines de commentaires sur le site web de RTL.

Une femme de ménage qui porte le foulard, par contre, cela ne gêne pas - tant qu'elle reste à sa place!

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27 janvier 2008

 

Angela Davis sur Barack Obama et la diversité



Je n'ai pas de source pour le moment pour cette citation, dont j'ai fait une traduction rapide et approximative, mais je la trouve excellente. Merci au blog Histomat. (Note : En fait, la citation vient de : The Guardian, 25 janvier 2008)

"Barack Obama est devenu le symbole de la diversité dans la période actuelle, et ce qui est intéressant est qu'il n'a pas cherché à mettre la question raciale au centre de sa campagne.

Cette administration républicaine [comme le gouvernement de Sarkozy - NDLR] est la plus diverse dans l'histoire. Mais quand l'inclusion de Noirs dans la machine d'oppression est un moyen de faire tourner cette machine de façon plus efficace, cela ne représente pas du tout un progrès. Nous avons plus de personnes de couleur dans des positions plus visibles et plus puissantes. Mais nous avons aussi beaucoup plus de Noirs qui ont été poussés vers le bas de l'échelle sociale. Quand les gens demandent plus de diversité et lient cette revendication aux questions de la justice et de l'égalité, c'est très bien. Mais il y aussi un modèle de diversité comme la différence qui ne fait pas de différence, le changement qui ne change rien."
Angela Davis est une ancienne militante des Panthères Noires. Elle enseigne à l'University of California. Elle a eu 64 ans (est-ce possible?) hier.

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La LCR et le "nouveau parti anticapitaliste"

Le 17ème Congrès de la LCR vient de prendre fin avec une large majorité (plus de 80%) pour l'orientation proposée par la direction.

Voir l'Adresse du Congrès de la LCR pour un nouveau parti anticapitaliste

Il pose deux questions majeures.

D'abord, une question d'analyse. Est-ce que Sarkozy représente une simple accélération du néolibéralisme, ou une contre-révolution conservatrice qui change donc fondamentalement la nature de ce qu'il faut faire aujourd'hui à gauche ? Nous dirions une accélération. Malgré sa large victoire et l'absence d'opposition des partis de gauche et des directions syndicales, Sarkozy peut et doit être mis en
échec.

Une question de stratégie. Il nous faut un parti plus large, mais comment le construire, avec qui et pour quoi faire ?

Faut-il un parti relativement puriste qui réunit la LCR et ses plus proches contacts, sans qu'il y ait discussion avec d'autres courants au niveau national, comme par exemple les communistes unitaires ou les collectifs antilibéraux, voire les militants autour de J-L Mélenchon ?

Cette option est défendue par ceux qui pensent que les autres courants auront toujours tendance à finir par poursuivre une dynamique d'accompagnement du libéralisme plutôt que de lutte déterminée.

Faut-il au contraire un parti plus large construit dans le dialogue avec d'autres groupes et courants ? Cette option est défendue par ceux qui croient qu'un tel parti permettrait de faire militer ensemble des révolutionnaires et des non-révolutionnaires qui croient quand même que c'est la lutte des classes qui est primordiale et pas la façon de gérer le système.

Dans une telle optique, les révolutionnaires auraient vocation à construire ce parti tout en essayant de convaincre d'autres militants que la solution à long terme est le renversement du capitalisme et le contrôle démocratique de la société par les salariés.

Une partie des militants qui défendent cette deuxième option considère un parti révolutionnaire comme n'étant plus nécessaire, et la révolution comme une perspective dépassée. Ce n'est pas notre cas.

Ces différentes sensibilités ne vont pas forcément être d'accord avec cette présentation nécessairement simplificatrice, mais nous pensons qu'elle résume l'essentiel des enjeux.

A Socialisme International, nous défendons la perspective d'un parti plus large comme un premier pas indispensable pour faire avancer les intérêts des travailleurs et des opprimés, y compris à court terme en devenant une force de proposition et d'unité dans les luttes. La méthode choisie par la majorité de la LCR, qui consiste entre autres choses à imposer la date et les modalités de la proclamation d'un nouveau parti, n'est pas la bonne.

Dans un mouvement unitaire, il y aura tout le temps de convaincre de la nécessité de l'option révolutionnaire. Dans l'absence d'un mouvement politique d'ensemble, l'audience des révolutionnaires sera plus réduite et nous aurons la possibilité de convaincre très peu de monde.

Il existe aujourd'hui en France un espace politique pour un parti de la gauche radicale de vingt ou trente mille militants.

Nos lecteurs auront compris, nous sommes - une fois n'est pas coutume - minoritaires. C'est l'option "parti moins large" qui a gagné haut la main au congrès. Mais ce n'est qu'un début.

Par le Comité de rédaction de Socialisme International, le 27 janvier 2008

declaration de la minorité de la lcr

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25 janvier 2008

 

C. Picquet :La direction de la LCR marche cul par-dessus tête

Christian Picquet critique la stratégie de la direction de la LCR.

/.../ A mesure que le projet se concrétise, la définition du nouveau parti se veut de plus en plus «révolutionnaire» et prétend ne s’adresser qu’aux seuls «révolutionnaires». Les gens vont donc comprendre que les bases proposées sont celles de la LCR aujourd’hui et qu’elle veut les instrumentaliser. Cela risque d’avoir un coût politique élevé : le refus de discuter avec les sensibilités antilibérales existant par ailleurs, du PCF aux gauches dans le PS en passant par les forces alternatives, pour en appeler aux seuls «anonymes» dans les luttes, aux «héros du quotidien».

/.../ on définit tout à l’avance, la base politique - «révolutionnaire» -, le périmètre - seulement les anonymes et les acteurs de terrain - et le calendrier. Comment dire après aux futurs adhérents : venez, on va tout décider à égalité avec vous. Ils veulent une formation qui rassemble le meilleur des traditions de la gauche anticapitaliste. Son pluralisme est une nécessité, sauf à penser que la LCR seule peut réaliser la synthèse indispensable.


Olivier Besancenot sur le scandale de la Société Générale ...

Suivre le congrès de la LCR sur son site ...

Adresse des Collectifs unitaires au 17ème Congrès de la LCR

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23 janvier 2008

 

Etats-Unis : la gauche radicale et les élections de novembre 2008


Ralph Nader : près de 3 m de voix en 2000

par Todd Chrétien, membre de l'International Socialist Organization et candidat des Verts aux élections sénatoriales de 2006 en Californie.

[Ce texte est la dernière partie d'un article paru dans Socialist Worker (USA), Nader, the Greens and 2008, qui retrace l'histoire des interventions électorales de la gauche radicale américaine depuis la campagne de Ralph Nader en 2000. A lire avec notre message du 8 janvier 2008, US election kick-off.]

Prospects for left candidates in 2008

AS IN 2004, Nader will not fight for the Green Party nomination, but only ask for its endorsement because he wants to run an independent campaign. This will leave the way open for the Greens to nominate, most likely, former Democratic Rep. Cynthia McKinney.

On the face of it, this seems like a positive development. McKinney has proven that she's far to the left of the mainstream Democrats and has taken many courageous political stands, which has earned her the enmity of her former party. On most issues, McKinney is as radical as Nader. The desire by the Green Party to reach out to the Black and Brown community is also healthy.

However, it is still not clear what kind of campaign McKinney intends to run, and if her break with the Democratic Party is permanent.

There are some reasons to take a second look. For instance, unlike Barbara Lee, McKinney did vote in the days after September 11 to authorize Bush's war on Afghanistan, and in May 2005, she voted in favor of the Homeland Security budget. These votes stand out in contrast to the bulk of her record, but it is hard to see why she cast them.

Also, there is her long-running dispute with former Black Panther Party leader Elaine Brown, who was also seeking the Greens' presidential nomination until withdrawing late last year. Some supporters of McKinney recklessly accused Brown of being an FBI agent. Certainly, McKinney can't be automatically blamed for the mistakes of her supporters, but her refusal to clearly and forcefully distance herself from these outlandish claims is not positive.

In 2008, the majority of working-class people will be desperate to get rid of Bush and the Republicans. And unlike 2004, when few people expected anything good from Kerry aside from the fact that he wasn't Bush, millions of people with left-wing ideas are going to be genuinely enthusiastic that Barack Obama or Hillary Clinton will end the war, reform heath care and find a way to raise living standards.

This is, as left-wing writer Norman Solomon said of Bill Clinton back in 1992, a “false hope.” But only the reality of the Democrats in power will begin to make this clear and lay the basis for rebuilding a new challenge to the two-party system and the corporations that stand behind it.

This will be a very tough year for independent, left-wing candidates. Whether they recognize this and use their campaigns to help build up the meager forces of a left committed to fighting oppression, war and exploitation or they succumb to the pressure to chase imaginary shortcuts will determine their value.

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22 janvier 2008

 

S'il vous plaît, M Pujadas !

De grâce M Pujadas, épargnez-nous vos remarques très orientées qui prennent pour argent comptant que tous les téléspecateurs sont d'accord avec vos opinions.

J'ai bien en mémoire un reportage sur les négociations pour la libération des ôtages colombiens où vous nous avez parlé du "président colombien Uribe", du "président Sarkozy" et du "très controversé président Chavez". Ne vous rendez-vous pas compte que pour des millions de citoyens français qui vous regardent, ce n'est certainement pas Hugo Chavez le plus controversé des trois ?

Autre exemple ce soir aux 20 heures de France 2, le reportage sur l'excellente exposition d'oeuvres d'art 'From Russia' qui a lieu en ce moment à Londres. Votre conclusion larmoyante où vous avez lourdement insisté sur l'"enlèvement" de ces oeuvres par les méchants bolchéviques (oui, "enlèvement", comme on enlève des enfants ou ... des ôtages) a été elle-même un chef d'oeuvre dans son genre.

Ce point de vue très partial a suivi un entretien avec deux Français d'origine russe contre-révolutionnaire (eh oui, ce sont des termes strictement exacts sur le plan historique) qui sont les héritiers des richissimes propriétaires dont les biens avaient été expropriés lors de la révolution et qui demandent aujourd'hui une compensation. Ils n'étaient visiblement pas dans la misère.

Pour illustrer son argument, un des deux a posé la question rhétorique de savoir ce que "tout le monde" penserait si un gouvernement nationalisait ainsi les biens de ... Bill Gates.

J'aurais bien aimé lui répondre que j'applaudirais des deux mains ... et que les bolchéviques avaient évidemment tout-à-fait raison d'exproprier leur arrière-grand-père et ainsi mettre à la disposition des ouvriers russes une collection privée acquise on ne sait pas comment.

Sur le site Acrimed, une analyse détaillée par Jamel Lakhal et Henri Maler de la façon dont France 2 a traité la grève des fonctionnaires - principalement pour invoquer le dispositif introduit par le gouvernement pour tester son "service minimum". Ce n'est évidemment pas la chaîne du service public qui expliquerait que ce dispositif est conçu essentiellement pour affaiblir les syndicats du même secteur public en rendant leur action moins efficace.

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Irlande : No Welcome for Jean-Marie Le Pen

En Irlande, le seul pays de l'Union Européenne à organiser un référendum sur le Traité Modificatif Européen, un site internet www.voteno.ie a été créé pour mobiliser les antilibéraux et appeler à voter Non.

Ici, les camarades appellent à mobiliser contre la venue du fasciste Le Pen, invité par la Law Society de l'University College Dublin pour un débat sur le Traité.

No welcome for Jean-Marie le Pen

The VoteNo.ie website condemns the decision by the UCD Law Society to invite French Fascist, Jean Marie Le Pen, to Ireland to debate the Lisbon Treaty.

We also call on both sides of the Lisbon Treaty campaign, YES and No, to condemn the invitation and boycott the event.

Jean Marie Le Pen is a fascist who has described the Holocaust as minor historical detail. He promotes a virulent anti-migrant rhetoric, some of which Sarkozy stole during the last election to win the Presidency. Behind Le Pen stands an organisation of thugs who have physically attacked and terrorised migrant workers.

We call on all groups campaigning on the Lisbon treaty to condemn the UCD Law Society's invitation to Le Pen.

No political or campaigning organisation should dignify the charade that is being organised by the UCD Law society by participating in their debate. Instead we expect that many No campaigners will join the protests which have always taken place when fascists have attempted to gain platforms in Ireland to spread message of hate.

We oppose the Lisbon Treaty the grounds that it is undemocratic and lays the ground for an increasingly militarised and corporate Europe. We stand for an open, fair, equal and democratic society for all the peoples of Europe regardless of their race or religion. Le Pen hate-filled message has no place in No campaign, in Ireland or in Europe.

20 janvier 2008

 

Le "Traité modificatif européen" doit être soumis à référendum !

Un rappel des enjeux du 4 février (date du Congrès de Versailles) sur le site Démocratie et Socialisme (gauche du PS) :

Le groupe socialiste (à l’exception de 3 députés dont Manuel Valls qui ont voté avec l’UMP) se sont prononcés pour que la ratification du Traité Modificatif Européen (TME) soit soumise à référendum.

C’est positif d’autant qu’une autre avancée a été faite : les parlementaires socialistes participeront au Congrès le 4 février.

Il reste maintenant à traduire cette volonté en acte le 4 février. Ce jour là, le Parti socialiste a les moyens d’obliger Sarkozy à avoir recours au référendum. Il suffit pour cela de l’empêcher d’obtenir les 3/5ème des voix des votants. Il ne pourrait plus alors modifier la Constitution française et serait obligé soit de renoncer à ratifier le traité de Lisbonne (le TME), soit à organiser un 2ème référendum.

Si cette volonté ne se traduisait pas en acte, la position du Parti Socialiste serait incompréhensible : à quoi bon exiger un référendum si, lorsqu’on a les moyens d’imposer ce référendum, on ne fait rien pour y parvenir ? Or, s’abstenir le 4 février sur les propositions de modifications proposées par Sarkozy reviendrait à donner la victoire à Sarkozy puisqu’il lui faut obtenir les 3/5ème des voix des VOTANTS.

La liste des parlementaires qui ont signé l'appel du Comité national pour un référendum

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Sur la Traite des Noirs


La police kenyane à l'oeuvre

Un petit rappel de ce qu'était la traite des Noirs - et une mise au point importante : l'Afrique vit toujours non seulement les séquelles de la Traite, mais de nouvelles formes d'exploitation par les pays dominants, parmi lesquels il faut sans doute compter aujourd'hui la Chine.

L'auteur, Roger Buangi Puati, est le premier pasteur suisse d'origine africaine.

Ce message est une réponse à la dame du Congo Brazzaville très BCBG qui m'a longuement apostrophé hier à Saint-Denis, lors d'une diffusion de tracts, sur les maux du continent africain, dus selon elle au fait que "les Africains ne veulent pas travailler". Soutenir les sans-papiers, selon elle, c'est encourager les Africains à venir en Europe plutôt que prendre leurs affaires en main.

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Il n'a pas peur du ridicule ...

Dans la série "betisier du président" - une série qui risque de s'allonger mais qu'on ne verra pas sur TFI présentée par Arthur - voici sa réflexion sur le mouvement qui a vu une grève générale de 10 millions de travailleurs :

"Le culte de l’argent roi et du profit à court terme a été porté par les valeurs de Mai 68."

Nicolas Sarkozy à Bercy, le 29 avril 2007

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19 janvier 2008

 

40 ans plus tard ... la lutte continue !


Je reproduis ici un article en anglais sur l'année 1968 par notre ami Ian Birchall du SWP-GB, non seulement pour résumer ce que c'était le grand mouvement de mai - révolte de la jeunesse, certes, mais surtout une grève générale sans précédent dans le monde - et le situer dans son contexte international mais pour rappeler aux sceptiques et aux vendus qu'on peut rester fidèle à ses idées politiques.

En effet, Ian a écrit avec Tony Cliff une brochure - dont je possède toujours un exemplaire - intitulée 'France - the struggle goes on' ('la lutte continue') en août ... 1968. Ancien professeur dans l'enseignement supérieur, spécialiste de l'histoire des partis communistes européens et des intellectuels de gauche français, il continue à militer et à écrire en Angleterre. Chapeau, Ian !

Un appel international

Mai 68, ce n’est toujours qu’un début…
Un appel internationalUn spectre hante les tenants de l’ordre établi : le spectre de Mai 68. Toutes les puissances du vieux monde se sont unies en une sainte-alliance pour traquer ce spectre : Nicolas Sarkozy, Luc Ferry, Claude Allègre et consorts… Ne manque à l’appel aucun-e de celles et ceux qui n’ont comme seul horizon indépassable que le monde tel qu’il est, voire la fin de l’histoire.

Pour la France bien-pensante, Mai 68 est responsable de tout. Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à la faire frémir en agitant à nouveau le spectre. Il s’agit, selon lui, « de savoir si l’héritage de Mai 68 doit être perpétué ou s’il doit être liquidé une bonne fois pour toutes ». Dans cette liquidation seraient visés non seulement les droits syndicaux, le Smic et le salaire socialisé, mais aussi les avancées obtenues, entre autres par les luttes féministes.

Tel un ludion, le spectre de Mai 68 sort du placard tous les dix ans. C’est l’occasion des exorcismes et des oraisons funèbres, des enterrements de première classe et des cérémonies d’adieux, des célébrations compassées, des imprécations
et des repentances de tous les ralliés.

Il est grand temps de se réapproprier Mai 68, les réalités derrière les mythes, le Mai des prolétaires (de la grève générale et des occupations), le Mai de la Commune étudiante, le Mai des murs qui prennent la parole, le Mai des barricades qui ferment la rue et ouvrent la voie, le Mai qui a pavé le chemin des libérations et des transformations sociales et sociétales arrachées au cours de la décennie suivante, le Mai qui a soufflé sur Berlin, Prague, Mexico ou Turin, soulevant l’espoir tout autant que la critique du monde réellement existant, des normes et des évidences.

Ce qui est advenu n’était pas le seul possible. Des retours critiques collectifs et discordants permettront de retrouver le sable chaud sous les grèves et les espérances, à la lumière d’une formidable expérience dont les traces marquent encore notre temps.

Des éditeurs, des revues, des journaux, des sites Internet, des librairies, des instituts, des fondations, des lieux et des espaces culturels tentent d’interpréter le monde pour transformer l’ordre des choses. Ils se sont réunis et proposent d’organiser ensemble, au printemps prochain, un « Mai 68, ce n’est pas qu’un début, c’est une actualité urgente ». C’est à cette fin qu’ils lancent cet appel, ici et au-delà des frontières.

Un text écrit pour le 30ème anniversaire de mai 68 : Quand la France prit feu, de Chris Harman, un autre rescapé des années 60 qui n'a rien perdu de son radicalisme (il est rédacteur en chef de la revue trimestrielle INTERNATIONAL SOCIALISM).

Pour signer l’appel: contact@mai-68.org

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Des articles sur des questions cruciales pour la gauche radicale

Dans un texte proposé à Socialisme International, Hendrik Davi de la LCR explique pourquoi les révolutionnares marxistes doivent militer activement pour l'unité des antilibéraux. Lire ici ...

Mon ami dionysien Claude Meunier a écrit deux critiques de livres sortis récemment :

En quête de gauche de Jean-Luc Mélenchon

A quoi sert "l'identité nationale" de Gérard Noiriel

Enfin, Franck Drici livre ses réflexions sur l'héritage politique de Tony Blair et son influence sur le Parti socialiste.

Bonne lecture - et envoyez-nous vos commentaires !

Tous ces articles sont extraits du prochain numéro de Socialisme International.

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17 janvier 2008

 
Le Poireau Rouge est en panne. Nous posterons de nouveaux messages dès que possible. Merci de patienter encore un peu (comme on dit sur la Ligne 13)!

En attendant, faites un petit tour sur le blog de John Mullen : www.johnmullenagen.blogspot.com

08 janvier 2008

 

US election kick-off



Cynthia McKinney for President ?

Le Poireau Rouge will of course be covering the US Presidential elections this year. Socialists should have an idea about who is supporting whom and why, and what the candidates really stand for, if anything. As I don't know too much for the moment, I'll start with this excellent post from Lenin (Richard) on LENIN'S TOMB who assesses the different Democratic candidates - not the Republicans, who are all right-wing nutters, except for Ron Paul, an anti-war right-wing nutter with (extraordinarily) a degree of support from anti-war radicals. To understand more fully, readers should follow the excellent string of well-informed comments.

Pour nos lecteurs francophones, ce message contient un lien vers l'excellent blog anglais Lenin's Tomb sur les élections présidentielles américaines qui entrent dans une période cruciale - celle des 'primaires' qui ont commencé dans l'Etat d'Iowa et continuent cette semaine dans le New Hampshire.

Pour résumer, le débat tourne évidemment autour de la question de savoir si la gauche américaine peut faire confiance à un(e) Démocrate, ne serait-ce que pour mettre fin à l'intervention en Irak et pour introduire un système d'assurance santé global et équitable, ce qui représente des objectifs très modestes. Et si oui, lequel (ou laquelle).

Pour l'instant, toute l'attention des médias en France est focalisée sur le charismatique Barack Obama. [Ici, le point de vue de Lance Selfa, de l'International Socialist Organization] Mais à part le fait que la victoire d'un Noir serait un symbole très fort, qu'est-ce qu'il dit qui pourrait nous intéresser en tant que socialistes ?

Apparemment rien.

Même sa rhétorique - et il est beau parleur - manque d'originalité. "Hope" (l'espoir) était un des mots fétiches de Bill Clinton, après tout. "Change" (le changement) rappelle quelque chose à ceux qui ont vécu l'élection de François Mitterand en 1981. Son positionnement comme candidat capable de réunir la droite et la gauche fait penser à un certain ... François Bayrou. Son principal avantage est qu'il est légèrement moins mauvais que Hillary Clinton.

Alors, John Edwards, qu'on dit plus proche des syndicats (mais la bureaucratie syndicale américaine n'a rien de très progressiste) et qui s'est excusé pour son vote en faveur de la guerre en Irak ? Ou bien Denis Kuchinich, "le meilleur" des Démocrates, paraît-il, mais quasi-invisible cette fois-ci ?

Reste la possibilité d'une candidature de la gauche radicale non socialiste comme une certaine Cynthia McKinney (une femme noire qui vient de quitter le parti démocrate pour postuler à l'investiture des Verts) ou bien Ralph Nader qu'on connaît mieux.

A suivre ...

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04 janvier 2008

 

INTERNATIONAL SOCIALISM N° 117


available here ...

La revue trimestrielle du Socialist Workers Party (Grande-Bretagne) est toujours impressionante dans la mesure où elle combine une rigueur intellectuelle certaine avec une 'ligne' politique claire - celle d'une organisation marxiste et révolutionnaire engagée dans la lutte quotidienne pour changer de société (et non simplement changer la société).

Autrement dit, si elle publie des articles théoriques et politiques denses, elle n'est pas produite uniquement par et pour des intellectuels marxistes mais comme un outil au service du mouvement réel des travailleurs et des anti-impérialistes. En même temps, elle est ouverte à des auteurs marxistes qui ne sont pas membres de la tendance 'socialisme international', voire qui sont critiques à son égard. Des débats y ont lieu sur des questions très générales de théorie marxiste, de sociologie ou d'anthropologie où il n'est évidemment pas question de décréter LA bonne analyse marxiste.

Dans le dernier numéro, on trouve des articles sur le Pakistan, le Venezuela, la crise financière, les bidonvilles d'Afrique, Shakespeare, le Front unique, le nationalisme, le néolibéralisme, l'Etat espagnol ..., ainsi qu'un long texte de Chris Harman sur la crise dans RESPECT, qui défend bien évidemment le point de vue du SWP. (1) On y trouve également de nombreuses critiques de livres.

A lire assidûment et de façon critique (en anglais, bien sûr!).

(1) Notre ami Murray Smith a écrit un long texte sur la crise dans RESPECT qui défend un point de vue opposé à celui de Harman. Son analyse me semble influencée par une hostilité disproportionnée au SWP. C'est sans doute la raison pour laquelle elle a été publiée d'abord par le site Socialist Unity qui - contrairement à son nom - s'est specialisé depuis quelques mois dans un dénigrement systématique de cette organisation et se livre à des pratiques discutables (publication de documents internes du SWP, colportage d'affirmations et de rumeurs de toutes sortes non-vérifiées mais hostiles au SWP ...). Quant aux commentaires des lecteurs, ils sont souvent indignes de gens qui se disent 'de gauche' (et pas simplement 'bizarres' comme Murray lui-même reconnaît).

Au-delà des différentes appréciations sur la responsabilité des uns et des autres dans cette scission, il existe des divergences de fond entre Harman et Smith sur la nécessité d'un parti révolutionnaire et la meilleure méthode pour construire une alternative anticapitaliste dans la période actuelle. C'est sans doute de cela qu'il faut débattre en priorité aujourd'hui. Et aussi des moyens à mettre en oeuvre pour faire renaître une alternative au New Labour et à une droite qui a de nouveau le vent en poupe.

Murray Smith a écrit plusieurs articles pour la revue Socialisme International, dont celui-ci, sur le rôle des dirigeants syndicaux pendant les grèves de 2003 en France.

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03 janvier 2008

 

In Europe, where's the hate ?



Gary Younge

"Vous avez un enfant chez vous en Europe ?", une citoyenne âgée de Los Angeles demanda récemment à un journaliste britannique lors d'une croisière.

"Non", répondit-il.

"Alors il faut commencer bientôt", fut la réponse, "les Musulmans sont en train de se multiplier. Ils vont bientôt être les maitres."


Gary Younge raconte cette histoire dans un article publié dans The Nation pour démontrer la perception qu'ont bon nombre d'Américains de la situation en Europe.

Le principal danger en Europe, selon Younge, n'est pas "l'islamo-fascisme" mais ... le fascisme tout court. Celui d'une partie croissante de la population blanche.

"Les anti-sémites et les fanatiques les plus dangereux en Europe n'habitent pas les cités délabrées des banlieues mais fréquentent les couloirs du pouvoir. Ils ne sont pas musulmans, mais chrétiens. Le continent ne souffre pas d'une nouvelle forme de fanatisme importée du monde arabe ou du Maghreb, mais d'un de ses plus vieux virus chez ses populations les plus anciennes."

Read the article here ...

Younge est un excellent auteur dont les écrits méritent d'être mieux connus en France.

Nous avons publié un autre de ses articles il y a quelques mois.

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01 janvier 2008

 

Sortie nationale de It's a Free World de Ken Loach


A l'occasion de la sortie nationale du nouveau film de Ken Loach, It's a Free World, nous publions - une fois n'est pas coûtume - un article du Daily Mail, écrit en 2006.

Ce grand quotidien populaire de droite a une histoire particulièrement sombre. Sous l'influence de son propriétaire dans les années 1930 il faisait de la publicité pour la British Union of Fascists de Sir Oswald Mosley, le Hitler britannique. Aujourd'hui, il est le porte-parole d'une section particulièrement réactionnaire et xénophobe des classes moyennes.

Personnellement, j'ai toujours conseillé la lecture de la presse de droite, car je suis moi-même devenu socialiste en lisant le Daily Telegraph (c'est un peu l'équivalent du Figaro).

Cet article est intitulé Why does Ken Loach loathe his country so much? ou Pourquoi Ken Loach déteste-t-il autant son pays?

Son auteure est bien obligée de reconnaître que Ken Loach parle avec éloquence des problèmes de pauvreté, de chômage et de logement. Ce qu'elle ne supporte pas est sa critique de l'oppression des peuples de l'empire britannique - surtout les Irlandais. Le fait qu'il a reçu la Palme d'Or à Cannes en 2006 pour The Wind that Shakes the Barley (Le Vent se lève) - qui est loin d'être le film simpliste et manichéen décrit ici - a été particulièrement insupportable pour les lecteurs du Daily Mail. Il y a sans doute eu quelques crises cardiaques dans les plaisantes villes des comtés aisés autour de Londres.

Merci à Ken Loach pour son oeuvre remarquable !

PS Allons tous voir It's a Free World dès cette semaine (au cinéma L'Ecran à Saint-Denis la semaine du 2 janvier et celle du 16 janvier 2008).

Sortie en salles de It's a free world ! de Ken Loach, avec Kierston Wareing et Juliet Ellis dans La République des Lettres, le 3 janvier 2008.

INTERVIEW AVEC KEN LOACH EN FRANCAIS DANS TELE OBS

/.../ Que pensez-vous de notre président Sarkozy ?

J’ai bien peur pour vous qu’il soit votre Margaret Thatcher : son projet consiste à réformer la France plus ou moins sur le modèle de ce qui a été fait en Angleterre et je pense que cela va être un désastre.

Nous sommes passés par là : la privatisation des services publics, l’attaque des libertés individuelles… Cela ne marche pas ! Notre taux de chômage est bas car il ne prend pas en compte les gens qui travaillent à temps partiel alors qu’il souhaiteraient être à temps plein. La qualité de vie s’est gravement détériorée… Je ne vous souhaite pas de prendre le même chemin…

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