30 septembre 2007

 

Le Poireau récompensé !



Le Poireau Rouge finishes eighth in this year's Histomat Awards !

28 septembre 2007

 

Soutien au mouvement pour la démocratie en Birmanie

2 OCTOBER 2007
Rebellion rocks Burma as protesters defy repression, Socialist Worker (G-B)

The pro-democracy movement today has more experience than in 1988. Twenty years ago they were prepared to allow Suu Kyi and her party, the National League for Democracy to lead the movement. Today there are debates about the way forward. While everyone agrees that Suu Kyi and all political prisoners should be freed immediately, the radicals are wary of leaving the leadership of the movement in the hands of the N.L.D.
Giles P Ungpakorn (Workers' Democracy, Thailand), Burma: The struggle continues (2 oct 2007)




Manifestation de solidarité, Auckland, Nouvelle Zélande,29/09/07



Rangoon, avant la répression



Manifestation devant l'ambassade birmane, Paris 27/09/07

Total hors de Birmanie !

Communiqué de la LCR.

La répression des militaires au pouvoir contre le mouvement démocratique, s’est durcie en Birmanie, faisant plusieurs morts. Or, la France est particulièrement engagée en Birmanie. La multinationale tricolore Total a d’importants investissements dans le pays (équivalent à quelque 7% du budget de l’Etat !) et collabore depuis 1992 avec la junte militaire. En 2003, Bernard Kouchner avait publié un rapport, fort bien rémunéré, lavant de toute accusation le pétrolier français, mis en cause dans la surexploitation des travailleurs birmans. Devenu ministre des Affaires étrangères, il réaffirme, de New York, que Total doit rester en Birmanie. A Paris, après avoir reçu le Dr. Sein Win, Premier Ministre du gouvernement birman en exil, Nicolas Sarkozy a jugé que « les sociétés privées, Total par exemple » devraient faire « preuve de la plus grande retenue » en évitant d’effectuer de « nouveaux » investissement dans ce pays. Au moment où la répression risque de prendre des proportions massives, comme en 1988, ces déclarations ne sont pas à la mesure de la situation. Il faut mettre fin à toute forme de collaboration avec la junte birmane, une dictature militaire sans aucune légitimité. Total doit se retirer de Birmanie ! La LCR s’associe à toutes les formes de protestation contre la répression, à commencer par le rassemblement devant l’ambassade de Birmanie, aujourd’hui 27 septembre. LA LCR exige la libération de tous les prisonniers politiques et de toutes les personnes arrêtées à l’occasion des récentes manifestations. Le 27 septembre 2007.


Petit rappel historique (Source : Wikipédia)

1824-1826 : la guerre anglo-birmane : les Anglais annexent l’Arakan, l’Assam, le Manipur et le Tenasserim.
1852 : 2e guerre anglo-birmane : les Anglais annexent la Basse-Birmanie.
1885 : 3e guerre anglo-birmane : les Anglais s'emparent de Mandalay et déposent le roi Thibaw.
1886: La Birmanie est officiellement rattachée à l'Inde britannique.

1937 : La Birmanie est séparée de l’Inde et devient une colonie britannique distincte.

1942-1945 : Occupation japonaise. Destruction du palais royal de Mandalay. [Note du Poireau : L'armée britannique lutte difficilement dans la jungle birmane pour empêcher les Japonais de s'emparer de l'Inde ; des milliers de jeunes Britanniques - et encore davantage de jeunes Japonais - meurent dans des conditions atroces, mais mon père a de la chance, il revient avec tous ses membres, ayant évité une balle japonaise de justesse.]

12 février 1947 : Accord de Panglong qui reconnaît le principe de l’autonomie des régions frontalières en matière d’administration centrale.

19 juillet 1947 : Assassinat du général Aung San, le père de l'indépendance.

Le 4 janvier 1948 : Le pays devient indépendant et quitte le Commonwealth, le premier ministre étant U Nu qui instaure une démocratie parlementaire (1948-1958 et 1960-1962).

En 1962, le général Ne Win fait un coup d'État militaire et règne durant plus de vingt-six ans, introduisant des réformes socialistes à marche forcée [Note du Poireau : Bien sûr, ce régime n'avait rien de 'socialiste', pas plus que celui de l'URSS ou celui de la Chine de Mao !]. Malgré la politique socialiste [sic] mise en place, Ne Win garde ses distances avec le bloc soviétique et la Chine. Il place la Birmanie dans le camp des non-alignés.

En 1988, l'armée réprime violemment un mouvement de protestation contre la situation économique et politique : le 8 août 1988, les militaires ouvrirent le feu sur la foule qui protestait ; ce jour est commémoré comme the 8.8.88 uprising. Néanmoins, la conséquence indirecte de ce mouvement fut qu'il permit la tenue des élections.

En 1990, des élections libres ont lieu, avec la victoire de la NLD (National League for Democracy) dirigée par Aung San Suu Kyi mais annulées ensuite par la dictature militaire.

Le 7 novembre 2005, la capitale est transférée du jour au lendemain de Rangoon à Naypyidaw, ville encore à construire à proximité de Pyinmana, au centre du pays.

Des repères historiques sur le site Info-Birmanie

Deux articles dans Socialist Worker (G-B) :

Protests in Burma show force for change, by Anindya Bhattacharyya and Charlotte Bence

et cet article très intéressant qui date de 2001 sur la résistance à la dictature birmane, qui ne date pas d'hier.

Le site Europe Sociale sans Frontières contient un grand nombre d'articles sur la Birmanie et plus généralement sur l'Asie.

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26 septembre 2007

 

Le Pakistan dans la tourmente

Le Pakistan vit une crise politique majeure. Dans cet article en anglais, Chris Harman, rédacteur en chef de la revue trimestrielle International Socialism, revient sur l'histoire mouvementée de ce pays musulman composé de six ethnies et voisin de l'Inde, de la Chine et de l'Afghanistan.

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23 septembre 2007

 

Plus ça va, plus on fait payer les malades


PARIS (Reuters), 29/09/07 - Quelques milliers de personnes ont défilé dans plusieurs dizaines de villes de France pour protester contre les franchises médicales, que le gouvernement veut mettre en place dès l'an prochain.

Des centaines de personnes se sont notamment rassemblées à Toulouse, Grenoble, Strasbourg et Marseille à l'appel d'une quarantaine d'associations et de partis de gauche.

Les manifestants dénoncent une remise en cause du principe de solidarité et demandent au gouvernement de renoncer à ces franchises, qui consistent à laisser à la charge du malade une partie des dépenses de santé.

A partir du 1er janvier 2008, sur chaque boîte de médicament et chaque acte paramédical, 50 centimes d'euros ne seront plus remboursés. Une franchise de deux euros sera instaurée sur les transports sanitaires.

Ce système doit permettre de dégager 850 millions d'euros d'économies tout en assurant le financement de dépenses nouvelles prioritaires comme le plan Alzheimer et la lutte contre le cancer.

Une manifestation nationale contre les franchises médicales est prévue le 13 octobre à Paris.

Lire cette analyse du mouvement contre les franchises médicales, par Dominique Mezzi : Il est assez remarquable en effet de constater que les principales confédérations syndicales (de même que tous les partis de gauche), sont opposées aux franchises, mais qu’elles se révèlent incapables de prendre elle-mêmes l’initiative de construire un mouvement matérialisant leur convergence sur cette question. La journée du 29 septembre, avec une série de rassemblements dans une cinquantaine de villes, se révèle être dans ces conditions, en cette rentrée, la première journée nationale d’opposition (modeste mais significative) à l’une des mesures scélérates du pouvoir. Mais il est évident que cette journée ne saurait non plus se révéler suffisante, et que l’extension réelle de la lutte aux grandes organisations nationales, et à une majorité active de la population (potentielle, mais pas encore suffisamment affichée), est indispensable pour gagner.
Le 29 septembre 2007, contre les franchises médicales

Et pour avoir une idée ce qu'on nous prépare ...
Sicko the movie de Michael Moore





SIGNEZ l'APPEL CONTRE LES FRANCHISES SARKOZY ici ...

D'abord présentées pour combler le déficit de la Sécu, aujourd'hui, proposées pour financer le plan Alzheimer, les franchises se rajouteraient à ce que les assurés sociaux doivent déjà payer. De lois en décrets, sous des prétextes variables – responsabilisation, trou de la sécu… – les assurés sociaux doivent payer toujours plus pour se soigner.

1967 déjà : le ticket modérateur – partie non remboursée par la sécurité sociale – devait diminuer la surconsommation médicale. Depuis, du forfait hospitalier au forfait par consultation en passant par les dépassements, ce qui reste à payer pour se soigner est de 240 euros en moyenne par personne et par an. Et pour 900 000 personnes cela atteint même 1 000 euros ! Pour beaucoup, c'est impossible. De plus, les franchises pourraient remettre en cause la prise en charge à 100 % dont bénéficient les personnes atteintes de pathologies graves.
Avec les franchises, les malades paient pour les malades

Les gens qui n'ont pas les moyens renonceront à certains soins comme c'est déjà le cas pour les lunettes et pour les dents. Nous refusons l'instauration de telles franchises, socialement injustes, économiquement inefficaces et dangereuses pour la santé publique.

Pour ceux qui ont une mutuelle, le ticket modérateur et le forfait hospitalier peuvent, dans certaines limites, être pris en charge. Mais les franchises ne le seront pas. La franchise au début c'est 50 euros, mais après… On voit ce qui ce passe : le forfait de 1 € par consultation qui – promis juré – ne devait augmenter et était plafonné à 1 € par jour quel que soit le nombre d'actes peut aller depuis le 1er août jusqu'à 4 € par jour. Les dépassements d'honoraires, ces franchises occultes, devaient rester « raisonnables », mais aujourd'hui peuvent atteindre plusieurs milliers d'euros pour une opération. Peu à peu les dépenses non remboursées augmentent. Les franchises, c'est la fin de la solidarité et la remise en cause des principes fondateurs de la Sécu. Parce que – riche ou pauvre, jeune ou vieux… – nous devons tous être égaux dans l'accès aux soins, la France a crée la Sécurité sociale en 1945. Le principe en est simple : chacun cotise selon ses moyens et reçoit selon ses besoins. A l'opposé de ce système solidaire, celui des assurances. Selon le niveau – et donc le prix – du contrat la couverture varie. Ainsi, se développe une médecine à plusieurs vitesses.

Le financement solidaire, condition indispensable pour améliorer notre système de santé Il faut d'abord améliorer la prévention des maladies.

Transformer les conditions de vie, de travail, d'environnement, d'alimentation… autant de pistes pour réduire la venue des maladies, comme le cancer, le diabète, et peut-être même l'Alzheimer. Notre pays n'a jamais été aussi riche. Il faut donc exiger un débat sur la part des richesses dévolue à la santé. C'est un choix de société. Alors, il faut choisir. Soit, comme l'a fait Nicolas Sarkozy, multiplier les cadeaux fiscaux (13 milliards d'euros) aux plus favorisés et les exonérations de cotisations pour les employeurs soit partager les richesses pour maintenir une Sécu fondée sur la solidarité. Là est le coeur du débat.

CONTRE LES FRANCHISES MÉDICALES, POUR L’ACCÈS AUX SOINS POUR TOUS

MOBILISONS NOUS LE 29 SEPTEMBRE !

PAS DE LOI SUR LES FRANCHISES

SUPPRESSION DE TOUTES LES FRANCHISES

LE 29 SEPTEMBRE, DANS TOUTE LA FRANCE, NOUS EN DISCUTERONS.

NOUS SOMMES TOUS PROPRIETAIRES DE LA SECU.

ALORS, PENSONS SON AVENIR ENSEMBLE !

Act up ; Aides ; Alter Ekolo ; Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) ; Appel contre la Franchise ; Association Nationale des Médecins Référents (AMedRef) ; ATTAC France ; CADAC ; Collectif « La Santé n'est pas une marchandise » ; CGT de l'administration centrale des Affaires sociales ; CNDF ; Confédération paysanne ; Convergence Citoyenne ; Convergence Nationale des Collectifs de Défense et de Développement des Services publics ; Collectif des Médecins Généralistes pour l'Accès aux Soins (CoMéGas) ; Coordination des Collectifs unitaires anti-libéraux ; Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité ; Fondation Copernic ; FSU ; LCR ; Les Alternatifs ; Les Verts ; LMDE ; Mars-Gauche républicaine ; MRC ; ONSIL ; Parti Socialiste ; PCF ; Résistance sociale ; Syndicat de la Médecine Générale (SMG) ; SNES-FSU ; SNUipp-FSUSyndicat national des Infirmier(e)s conseiller(e)s de Santé-FSU (SNICS-FSU) ; Sud Education ; Union des Familles laïques (UFAL) ; Union Nationale Alternative Mutualiste (UNAM) ; UNEF ; Union Syndicale Solidaires ; Union Fédérale Sud Protection Sociale ; Union fédérale Sud Santé Sociaux ; Union Nationale des Groupements Mutualistes Solidaires (UNGMS) ; Union Nationale des Retraités et des personnes âgées (UNRPA) ; Union Syndicale de la Psychiatrie (USP)

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18 septembre 2007

 

Refonder une gauche de gauche !

... Construire un nouveau parti pour le socialisme !

par Christian Piquet (LCR courant unitaire) à la Fête de l'Humanité, 16/09/07

Un texte juste, même si, comme toujours, le style de Piquet m'agace au plus haut point ("un basculement de la situation hexagonale"). Lis ce qu'a écrit Lénine sur le journalisme révolutionnaire, camarade !

/.../ Bien sûr, un nouveau parti anticapitaliste ne saurait procéder de la volonté ou des décisions d’une seule organisation. Il émergera nécessairement à la faveur d’une redistribution générale des cartes au sein de la gauche, d’une redéfinition des lignes qui partagent l’ensemble du mouvement ouvrier. Il naîtra de la rencontre de courants politiques, d’acteurs du mouvement social, de jeunes porteurs de l’expérience précieuse du combat altermondialiste ou des mobilisations des dernières années, d’hommes et de femmes engagés sur le terrain contre les discriminations. Il résultera de débats de fond, de la vérification concrète des accords existants à la chaleur d’une pratique commune. Sans doute faudra-t-il, à cette fin, définir des transitions et des étapes. Un fonctionnement en front, au sein duquel se regrouperaient courants organisés autant que militants sans appartenance partidaire, et qui serait de nature à respecter l’indépendance et les identités de chacune des composantes, s’imposera ainsi probablement durant la période menant à un parti unifié.
À cet égard, si nous considérons comme positif que la direction majoritaire de la LCR appelle dorénavant à son dépassement, nous ne saurions partager la méthode consistant à refuser toute alliance ou confrontation avec des courants issus de la gauche ou de la mouvance antilibérale, pour résumer à quelques composantes «révolutionnaires» ou «guévaristes» et à des «anonymes» la démarche conduisant à la naissance d’un nouveau parti. Poursuivre dans cette voie risque d’hypothéquer l’objectif lui-même, en laissant penser que la LCR ne cherche, en l’occurrence, qu’à s’élargir. /.../


NOUVEAU : REFLEXIONS D'APRES-FETE, par Christian Piquet (22/09/09), où le rédacteur en chef de Rouge s'en prend ouvertement à son camarade Krivine.

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15 septembre 2007

 

Die Linke : le vent d'Est




Un article de Marc Dormoy paru sur le blog de l'association Unir - le courant minoritaire qui représente environ un quart des militants de la Ligue communiste révolutionnaire.

Germans protest against intervention in Afghan war
Manifestation contre l'intervention allemande en Afghanistan, organisée entre autres par des membres de Die Linke (la Gauche)
by Christine Bucholz, executive member of Die Linke and one of the protest’s organisers

Some 10,000 people marched in Berlin last Saturday against Germany’s role in the Afghanistan war.
Members of the new left party – Die Linke – were centrally involved in mobilising for the demonstration – the biggest anti-Afghan war protest so far.
The German ruling class is very eager to maintain the troops in Afghanistan and so remain a reliable partner to the US and Nato. Germany has been part of military operations from the beginning. In March the government sent Tornado jets to help Nato forces in Afghanistan.
Polls have consistently found two thirds of the population against the war.
On the day of the demonstration, the German Green party held a special conference on Afghanistan.
The party leadership proposed a motion which opposed the US’s Operation Enduring Freedom but supported the Nato-led International Security Assistance Force – that are part of the occupation army – and didn’t take a position on the Tornado jets. Delegates overturned the leadership and resolved that MPs should oppose all three missions.

Paru dans Socialist Worker (G-B), 22/09/07.

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14 septembre 2007

 

Gotcha !



Last week: George Bush flew into Iraq to meet Abdul-Sattar Abu Risha, leader of Anbar province.
This week: General David Petraeus told the US Congress how Anbar was a model for Iraq.
Yesterday: Abu Risha was assassinated by bombers in Anbar

La semaine dernière: George Bush est allé en Irak rencontrer Abdul-Sattar Abu Risha, le dirigeant de la province d'Anbar.
Cette semaine: le général David Petraeus a dit au congrès des Etats-Unis qu'Anbar était un modèle pour Irak.
Hier: Abu Risha a été assassiné par bombe à Anbar.


Extraordinare, cette 'Une' de The Independent datée le 14 septembre 2007. Pour nos lecteurs français, sachez que ce journal, quoique considéré comme 'left of centre' (à gauche du centre!), est un quotidien de référence en Grande-Bretagne, à côté du Times ou du Guardian. Il est vrai qu'il est très engagé contre le soutien du gouvernement britannique à la guerre en Irak, donc cette façon de présenter l'information n'est pas une véritable surprise.

L'article de Patrick Cockburn , Un assassinat qui fait exploser les espoirs de Bush de pacifier l'Irak, n'est pas mal, non plus ... Il nous rappelle, entre autres, qu'Abu Risha aurait pu être tué par n'importe quel groupe de la résistance nationaliste, et non forcément par Al-Quaida, et que celui-ci ne représente qu'une partie infime de l'opposition armée à l'occupation. Et accessoirement, que le fameux général Petraeus (qui, paraît-il, ambitionnerait la présidence des Etats-Unis) est considéré comme beaucoup de ses collègues comme "l'équivalent militaire de Paris Hilton"!

Pour des nouvelles du mouvement anti-guerre en Grande-Bretagne, allez sur le site de la Stop the War Coalition

Et aux Etats-Unis ... United for Peace and Justice

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12 septembre 2007

 

Des antilibéraux appellent à un nouveau parti, malgré Besancenot

AFP - Mercredi 12 septembre, 17h32

PARIS (AFP) - Des figures du mouvement antilibéral ont appelé mercredi à la création d'une "nouvelle force politique résolument à gauche", critiquant l'initiative d' Olivier Besancenot qui veut construire un parti autour de la LCR.

"Le temps presse pour construire une alternative, une force politique pluraliste et moderne: une gauche de gauche" qui "remet en cause la logique d'un capitalisme mondialisé", ont affirmé lors d'un point de presse Claude Debons (ex-coordinateur des collectifs), Clémentine Autain(adjointe au maire de Paris, app. PCF), Roger Martelli (PCF), Christian Picquet (LCR), Eric Coquerel (Mars-Gauche républicaine).

Ces personnalités- qui ont fondé un club de réflexion, Maintenant à gauche - considèrent que leur appel correspond à l'aspiration de nombre de militants et se veulent des "facilitateurs" pour le faire aboutir, alors que la restructuration de la gauche est au centre des débats de tous ces partis.

Il faut agir vite "avant que le piège ne se referme sur la gauche", prévient Roger Martelli, l'un des chefs de file du courant refondateur au PCF. Le piège c'est qu'il y ait d'un côté un "PS recentré" et de l'autre "une gauche radicale dont le principal souci sera de résister" et "qui sera vouée à rester minoritaire". L'initiative d'Olivier Besancenot aboutirait à "un parti radical minoritaire", selon lui.

Claude Debons prévient aussi du "piège" du deuxième tour des municipales où le PS est attiré par l'alliance avec les centristes du MoDem.

"Le PS va chaque jour vers sa droite", relève aussi Clémentine Autain pour qui les déclarations de Manuel Valls "nous font perdre jusqu'à nos repères".

Quant à l'initiative d'Olivier Besancenot de construire un nouveau parti anticapitaliste "sur la base de la LCR actuelle", elle doute qu'elle puisse réussir: "qui peut-il rassembler autour de lui" et "qu'y aura-t-il de neuf là-dedans?", demande-t-elle.

L'alternative ne peut être construite à partir d'"une seule force constituée" mais en rassemblant "différentes traditions de la gauche de transformation sociale", affirment les auteurs de l'appel. Celui-ci s'adresse à tous: socialistes, communistes, écologistes et autres altermondialistes.

Commentaire

L'unité ne peut pas se faire autour de la seule LCR, c'est vrai. Celle-ci fait preuve de beaucoup d'arrogance quand elle prétend fixer la feuille de route de la construction du nouveau parti anticapitaliste (1) et quand ses porte-parole disent vouloir le construire principalement avec des 'anonymes' en excluant les forces organisées. J'ai envie de leur dire que le lancement d'un nouveau parti ne se décrète pas d'en haut et que nous avons tous des noms ! Ceci dit, l'unité ne se fera pas non plus sans la LCR et ses milliers de militants porteurs d'idées et d'une expérience militante exemplaire.


(1) "l’idée sera débattue lors de l’université d’été de la LCR" ce week-end à Port-Leucate (Aude) et "au Congrès de la Ligue en décembre", a précisé M. Besancenot à l’AFP. "Les échéances municipales seront une étape importante pour élargir nos horizons et après ces élections, on voudrait aboutir à la constitution de ce nouveau parti", dit-il.

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06 septembre 2007

 

La République de l'exclusion

Quatre élèves sikhs ont été mis en quarantaine à Drancy (dont le nom est d'ailleurs synonyme des trains de la mort pendant la deuxième guerre mondiale) pour avoir commis le 'crime' de port de couvre-chef. (Nouvel Obs, 05/09/07)

"Nous dialoguons avec les familles pour leur rappeler les possibilités de revenir à la norme [quelle norme?] ou d'aller vers un établissement privé [dont il se fait le meilleur recruteur!]", aurait même dit un inspecteur-adjoint de l'Education Nationale sans se rendre compte, apparemment, de l'énormité de ses propos.

Triste République !

About Sikhs (sur le site de l'association United Sikhs)

Le sikhisme face à la loi sur la laïcité, par Kudrat Singh Khalsa

DERNIERE NOUVELLE

Selon nos informations, les quatre garçons sikhs ont rejoint leur classe vendredi, ayant accepté un compromis (port d'un petit carré de tissu !). Des filles voilées auraient capitulé devant le chantage d'une administration décidément déterminée d'aller jusqu'au bout de sa logique folle. Force est d'ailleurs de constater que la vraie cible de cette loi reste les filles musulmanes - un compromis avec les garçons sikhs étant acceptable si les filles acceptent d'être humiliées. Comme nous l'avons toujours dit - cette loi est raciste et sexiste et la gauche doit exiger son abrogation immédiate.

Sikh school sidesteps French ban
Sur le site de la BBC, (15/09/07) : ouverture d'une école sikhe à Bobigny

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05 septembre 2007

 

Les murs, par Patrick Chamoiseau et Edouard Glissant

Le texte paru dans l'Humanité dans lequel les deux grands écrivains, l'un prix Goncourt, l'autre prix Renaudot, critiquent la notion même de ministère de l'identité nationale et appellent à la protestation générale. Un texte beau et dense, suffisamment abstrait pour être loué par Dominique de Villepin (hier matin, sur France Inter), mais sur le fond sans concession.

Dans le mot « immigration » il y a comme un souffle vivifiant. L’idée d’« intégration » est une verticale orgueilleuse qui réclame la désintégration préalable de ce qui vient vers nous, et donc l’appauvrissement de soi.

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04 septembre 2007

 

Ken Loach: "Le travail bon marché est au coeur de l'économie britannique"


VENISE (AFP) - 02/09/2007 18h03

"Le travail bon marché est au coeur de l'économie britannique" affirme dans un entretien à l'AFP, le cinéaste Ken Loach, 71 ans, dont le film "It's a free world", en compétition à la 64e Mostra, dénonce l'exploitation des immigrants dans l'économie mondialisée.

Ironique, le titre du film - "C'est un monde libre" - annonce l'objectif de Loach : montrer la signification parfois tragique, au plan social, de l'expression "flexibilité du travail dans une économie libéralisée" qui circule abondamment, de l'univers des entreprises à celui de la politique.

Dans "It's a free world", Angie est une maman célibataire qui affronte la vie crânement et décide, une fois mise à la porte d'une entreprise de recrutement en Pologne, de fonder sa propre agence d'intérim à Londres. Là, elle donne à des travailleurs sans papiers, ukrainiens, polonais ou afghans, des emplois non qualifiés d'"un jour, une semaine ou un mois", en toute illégalité. Une fois prise dans l'engrenage de l'argent facile, la jeune femme va de plus en plus loin dans l'exploitation de la détresse humaine.

"La logique d'Angie est celle de toute entreprise : trouver la main d'oeuvre la moins chère, élargir ses marchés et rogner sur les coûts afin de faire le plus de profit possible", estime Ken Loach, très sollicité par la presse à Venise, où le film est montré en avant-première mondiale. "Elle est une +business woman+ modèle", poursuit-il, "elle n'a pas fait le choix de mal agir. Si elle veut survivre c'est ce qu'elle doit faire, et son comportement est au coeur de notre économie". "Si les spectateurs sont horrifiés par elle, par ses actes, ils vont aussi se dire que pour changer cela, c'est tout le processus néo-libéral de +thatchérisation+ et de +blairisation+ qu'il faut revoir", estime le cinéaste.

Parfois accusé de manichéisme, Ken Loach développe ici un propos riche et nuancé en représentant le camp des "exploiteurs" par le personnage d'une jeune femme attachante, aux origines ouvrières, elle-même victime du système. Mauvaise conscience de son pays dont il a dénoncé la politique répressive dans les années 1920 face au mouvement d'indépendance irlandais dans "Le vent se lève", Palme d'or 2006 à Cannes, Ken Loach est bouleversé par l'injustice et la misère sociale.

"Le travail bon marché est au coeur de l'économie britannique" dit-il avec véhémence. "Le gouvernement ne respecte pas sa propre législation : il fixe un salaire minimum puis s'assure que celui-ci ne sera pas payé, parce que s'il l'était, le prix des aliments, des vêtements grimperait, l'inflation s'envolerait et cela déséquilibrerait l'économie", développe Ken Loach.

"Il y a une grande hypocrisie de la part des hommes politiques", juge le réalisateur, qui a livré de chaleureux portraits des laissés-pour-compte de l'Angleterre thatchérienne dans "Riff raff", "Raining stones" ou "Lady Bird".

"Personne ne dit +Nous voulons que les travailleurs d'Europe de l'Est viennent parce qu'ils sont bon marché et nos électeurs sont des consommateurs. Ainsi nous verserons de maigres salaires et les aliments ne coûteront pas chers... Pourtant, telle est la réalité", conclut-il.

En anglais : Ces notes sur l'exploitation des travailleurs immigrés en Grande-Bretagne extraites du site web de la société de Ken Loach, Sixteen Films.

Ken Loach est membre du Conseil National de RESPECT - the Unity Coalition, un parti qui réunit, entre autres, des militants d'extrême gauche, des opposants aux guerres en Irak et en Afghanistan, des syndicalistes, et des activistes musulmans.

INTERVIEW DE KEN LOACH (Socialist Worker, 15/09/07)

and this interview in the New Statesman (20/09/07), The Great Crusader

Film review : It's a Free World (Nick Clarke, Socialist Review, September 2007)

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