31 mars 2007

 

Allemagne : lancement du nouveau parti La gauche (die Linke)

/.../ Le lancement du nouveau parti de gauche allemand est entré dans son ultime phase. Réunis simultanément dans deux salles voisines à Dortmund le week-end dernier, les congrès du Linkspartei-PDS - la formation de Gregor Gysi et Lothar Bisky implantée essentiellement dans l’Est du pays - et l’Alternative électorale pour l’emploi et la justice sociale (WASG) - la formation d’Oskar Lafontaine plus présente à l’Ouest - se sont mis d’accord à une très forte majorité sur les points saillants du programme et des statuts du futur parti qui s’appellera tout simplement : die Linke. (La gauche).

Libellés :


30 mars 2007

 

Alain F**k**t contre la société multiculturelle

"Les juifs de France n'ont d'avenir que si la France reste une nation ; il n'y a pas d'avenir possible pour les juifs dans une société multiculturelle, parce que le pouvoir des groupes antijuifs risque d'être plus important", a-t-il confié, selon le quotidien israélien.

Mais quand est-ce qu'on va arrêter d'appeler ce pauvre type un 'philosophe' ?

Lire Le Monde du 29.03.07 ...

PS Je viens d'écouter De Villiers qui parle de "reconquête des territoires de la république" et fustige à son tour la société multiculturelle. Du Finkel***t tout craché. On comprend maintenant pourquoi le grand intellectuel français souvent invité par les médias et conscience de la nation hésite à appeler à voter pour Sarkozy - il doit pencher encore plus à droite qu'on ne croyait.

Pour Fink**kr**t, José Bové est un "monstre" !

Dans la série, quelques bonnes raisons de voter pour José Bové, nous avons retrouve la "chose" suivante, dans un texte écrit en 2002 par le plus brilliant des "penseurs" français (avec Pascal Sevran) :

/.../ Le « pacifisme » de José Bové

Camus le disait : « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » Des gens qui soutiennent inconditionnellement, les yeux fermés, la cause palestinienne, ne sont pas des pacifistes. Ils acceptent le terrorisme et lui donnent soit le nom usurpé de désespoir soit le nom odieux de résistance. Ce pacifisme est un premier mensonge. Le deuxième mensonge, ce sont les mots utilisés par José Bové : « rafles », « camps d’internement », « miradors », pour parler de ce que fait l’armée israélienne, c’est-à-dire des mots qui impliquent une comparaison avec le nazisme. Enfin, le pire, ce sont les déclarations du chef de file du mouvement antimondialisation à la télévision, selon lesquelles les attentats, les agressions antisémites en France, étaient peut-être imputables au Mossad.
L’homme qui fait des sauts de puce de Seattle à Porto Alegre et de Porto Alegre à Ramallah, ce n’est pas Astérix, c’est Touristix. José Bové, c’est le tourisme érigé en politique. Dans un premier temps, on dit : les Israéliens sont des nazis, et tous les Juifs qui les soutiennent aussi. Dans un deuxième temps, une fois qu’on a nazifié les Israéliens, on reverse sur Israël l’image de la pieuvre ou de l’araignée et le discours paranoïaque des Protocoles des Sages de Sion : ce sont les Juifs qui tirent tous les fils. On nous dira demain qui paye les bombes humaines pour légitimer leur répression.
Là-dessus, il faut donc être très clair : soit José Bové est désavoué par le mouvement antimondialisation, la Confédération paysanne, ATTAC et Le Monde diplomatique, soit nous pouvons tenir ces mouvements pour comptables de ses discours et affirmer que l’antisémitisme de demain viendra de ce camp-là.
C’est le progressisme aujourd’hui qui est en train d’engendrer les monstres. José Bové est l’un de ces monstres, et il n’est pas le seul. Il y a eu cet autre José, José Saramago, qui a comparé l’occupation de la Palestine à Auschwitz. Il a été désavoué par ses compagnons du Parlement international des écrivains. Mais qu’ont fait ces derniers ? Ils ont sommé la directrice de France Culture de désinviter Élie Barnavi, représentant d’un gouvernement « terroriste, néofasciste et nazi », à une émission à laquelle ils devaient participer. Laure Adler n’a pas cédé : Juan Goytisolo a donc refusé de s’asseoir à la même table que l’ambassadeur.
On pourrait vivre avec la violence des banlieues. Mais qu’à cette violence s’ajoute celle d’un discours qui nous dit : « Soit vous vous désolidarisez d’Israël et vous épousez complètement la cause palestinienne, soit vous êtes des nazis et vous en payerez les conséquences », c’est accablant. Le XXIe siècle est en train de nous coudre sur la poitrine une croix gammée à la place de l’étoile.

Libellés :


 

Solidarité avec les ouvriers de Peugeot Citroën Aulnay en grève !


Depuis un mois des centaines de travailleurs sont en grève pour demander 300 euros d’augmentation, l’embauche des précaires en CDI et le départ en préretraite à 55 ans.

La fortune personnelle des Peugeot s’élève à 3,5 milliards d’euros.

Cet argent provient de l’augmentation de la productivité des entreprises par l’aggravation des conditions de travail de l’ensemble des salariés.

Des salaires bloqués, des charges de travail qui augmentent, de la précarité qui devient la règle pour tous les jeunes : à Citroën Aulnay il y a 700 intérimaires et 400 emplois en CDI ont été supprimés en 2 ans.

600 salariés de plus de 55 ans travaillant sur chaîne sont retenus à l’usine alors qu’il y a quelques années ils pouvaient partir en préretraite.

Le comité de grève est soutenu par les organisations syndicales CGT, SUD, CFDT, CFTC, UNSA.
Soutenez les grévistes !

http://www.greviste-psa.neufblog.com/

Envoyez vos dons à (en précisant « Solidarité Grévistes »)

- CGT PSA Aulnay, Bd André Citroën 93600 Aulnay-sous-Bois
ou
- SUD Auto PSA 1 Bd André Citroën, 93600 Aulnay-sous-Bois

A l’initiative de: Collectif unitaire antilibéral Paris 19ème

Libellés :


 

José Bové à Saint-Denis le 3 avril

Le candidat sera à Saint-Denis du 9h à 11h30 mardi 3 avril (rencontre des dionysiens rue de la République, au marché, Place Caquet ...). Venez nombreux ! RDV devant la Poste rue de la République à 9 heures.

Libellés :


 

José Bové : "L’unité des forces de la gauche anti-libérale fonde ma candidature."

"Je me félicite qu’Olivier Besancenot redécouvre les vertus de l’unité des forces anti-libérales. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Mais quand même, quel dommage que le dirigeant de la LCR, rejoint par Marie-George Buffet, n’ait pas jugé utile de construire cette "opposition politique crédible" pour la campagne présidentielle et ait préféré faire cavalier seul imité en cela par la candidate du PCF.
Chacun sait qu’une des raisons de ma candidature est de faire entendre, pendant cette campagne, la nécessité de l’unité des forces de gauche anti-libérales, politiques et sociales et que les comités qui soutiennent cette candidature collective réunissent, entre autres, des milliers de citoyens, des militants unitaires de la LCR, du PC, des Verts et des mouvements altermondialistes et écologistes.
Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi la proposition unitaire lancée par le candidat de la LCR devrait se limiter au seul cas de victoire de la "gauche molle". Si la droite gagne, pourquoi n’y aurait-il pas besoin de l’unité d’une vraie opposition de gauche ?
Je reste toujours disponible pour construire cette unité tellement indispensable et
particulièrement pour les législatives pour lesquelles des accords pour des candidatures unitaires de la gauche anti-libérale crédibiliseraient l’appel du dirigeant de la LCR."
JOSE BOVE, le 29.03.2007


29 mars 2007

 

Affrontements Gare du Nord : L’héritage de Sarkozy

"Les affrontements entre la population et les policiers à la gare du Nord [à Paris] illustrent la gravité de la crise traversée par notre société. Rien n’a été fait depuis la révolte de novembre 2005 pour réduire le fossé entre les jeunes et la police. Le langage provocateur et insultant de Nicolas Sarkozy et l’obsession de la culture du résultat introduite dans la police transforment chaque interpellation en une épreuve de force. La précarité qui touche des millions de personnes c’est aussi pour les jeunes des quartiers populaires des transports souvent économiquement inaccessibles et l’impossibilité de circuler librement. Ce n’est pas en brandissant le drapeau tricolore et en chantant la Marseillaise qu’on résoudra les questions sociales et de citoyenneté.
Je demande à ce que soit diligentée une enquête publique sur les circonstances des affrontements survenus à la gare du nord. Je demande la gratuité dans les transports publics, la dissolution de la BAC et le rétablissement des services publics de proximité dans tous les domaines y compris celui de la police nationale."
José Bové 28 mars 2007

28 mars 2007

 

Elections générales au Québec : début prometteur pour Québec Solidaire

Le parti de la gauche radicale, Québec Solidaire (QS), formé il y a à peine un an, a obtenu des scores plus qu'honorables lors des élections générales au Québec qui ont vu une montée d'Action Démocratique Québec (droite dure) au dépend du Parti Libéral (au pouvoir) et du Parti Québecois. Ses deux porte-parole nationaux, Amir Khadir et Françoise David, ont obtenu 30 % et 26% des voix dans leurs circonscriptions, et les 123 candidats (sur 125 sièges à pourvoir) ont obtenu plus de 1 000 voix chacun en moyenne. QS réunit des militants venus de traditions différentes, écologiste, féministe, communiste, trotskiste, altermondialiste et prône l'autodétermination du Québec, la solidarité avec les mouvements de libération au Tiers Monde, l'antiracisme, l'égalité hommes-femmes, la défense des services publics et l'extension du secteur public, notamment dans le domaine des ressources naturelles.

Lire cet article sur le site de Québec Solidaire ...

Des gains évidents malgré un sombre paysage politique
, le 27 mars 2007
Après une soirée électorale survoltée où étaient présents plus de cinq cents militants, Québec solidaire trace son bilan de campagne électorale. Sans le moindre enthousiasme devant le gouvernement minoritaire de M. Charest, les deux porte-parole de Québec solidaire se réjouissent des performances accomplies par la formation politique de gauche.

A voir également le site Presse-toi à gauche !

Libellés : ,


 

Meeting à Clamart le 3 avril

Pour ceux de nos lecteurs qui habitent la région parisienne, et notamment en banlieue sud, voici une information importante :

Meeting José Bové à CLAMART le mardi 3 avril

au Théâtre Jean Arp, mardi 3 avril à 20h30

avec

José Bové Francine Bavay Yves Salesse Claire Villiers

27 mars 2007

 

Contre la chasse aux enfants, soutien à la grève des enseignants

Déclaration de José Bové

La chasse sarkozyste aux enfants de parents étrangers est une infamie !

Nous voulons une société où la haine, le racisme, la xénophobie, la chasse aux immigrés soient bannis. Nous ne voulons pas des quotas de l’immigration dite choisie. Nous refusons que la France et l’Europe deviennent une forteresse assiégée.

Nous préférons que notre pays soit choisi comme terre d’accueil. Pour cela, il est temps de régulariser tous les sans-papiers et de donner le droit de vote à tous les citoyens installés dans l’hexagone.

C’est pourquoi j’apporte mon soutien à la grève et à la manifestation, vendredi 30 mars, des enseignants de toutes les écoles de Paris à l’appel de tous les syndicats tant pour protester contre la lâche attitude du rectorat dans l’affaire de la maternelle de la rue Rampal que pour condamner l’action des forces de l’ordre à proximité immédiate des écoles.

Le 27.03.2007



26 mars 2007

 

SOLIDARITE AVEC KHADIJA

Saint-Denis, le 23 mars 2007
« Pas de prison pour nos étudiants ! »
A la communauté universitaire, Une étudiante de Paris 8 est aujourd’hui sous la menace d’une condamnation de trois à cinq années de prison et 18 000 € d'amende pour avoir voulu s'opposer à l'expulsion d'un jeune sans-papiers.
Mlle Khadija TOURE, étudiante en Master au sein de notre Département Economie et Gestion (UFR 14), était en partance pour le Mali le 29 novembre dernier, à l’aéroport de Roissy. Au moment de l’enregistrement, elle apprend qu’elle est censée voyager avec un jeune sans-papiers, expulsé du territoire français. Elle prend alors l’initiative de s’opposer à cette action. Dans l’avion, des passagers se joignent à elle et, par solidarité, refusent également d’attacher leur ceinture afin d’empêcher le décollage. La police intervient, menace le jeune sans-papiers d’une peine de 3 mois de prison s’il devait être débarqué. Sous la pression, il accepte finalement de rester dans l’avion. La police relève l’identité de Kadidja qui s’envole tout de même pour Bamako. A son retour du Mali, le 24 décembre, la police des frontières interpelle Kadidja qui se voit accusée d’avoir « entravé volontairement la circulation d’un aéronef ». Elle devrait comparaître prochainement.
On peut certes ne pas souscrire à la démarche courageuse de cette étudiante, qui s’est mise dans l’illégalité en retardant le départ de l’avion. Mais ce jour-là elle ne fut pas seule à réagir : d’autres passagers se sont joints à son geste. On peut certes souhaiter, dans le cadre du strict respect de la loi, que des sans-papiers ne s’installent pas illégalement en France, encore que l’on puisse sérieusement réfléchir aux raisons profondes de cet état de fait. Nous devons néanmoins faire preuve d’un minimum de compréhension et de soutien envers cette étudiante, qui a surtout agi par générosité, qui pensait alors faire un acte citoyen de résistance à la dérive policière du traitement des problèmes d’immigration (comme par exemple, l’arrestation de clandestins au moment de la soupe populaire ou lors de leur convocation par l’administration).
Je vous invite donc à manifester votre soutien pour cette étudiante en signant la pétition qui circule actuellement à Paris 8, ou en contactant l’UFR 14 (AES Economie Gestion), ou encore le Master Cogis. Bat D Bureau 119 et 120.
En comptant sur votre compréhension, Loris CAVALERA Responsable pédagogique MASTER 1 PRO spécialité COGIS Département d’Economie et gestion UFR 14 AES Economie et gestion
loris.cavalaera AT univ-paris8.fr

 

LEUR EUROPE ET LA NOTRE

DECLARATION DE BERLIN :
QUAND LEUR EUROPE ET CELLE DES PEUPLES N’ONT RIEN A VOIR…

Par Raoul Marc Jennar, pour la direction de campagne de José Bové

/.../ Combien de millions de chômeurs en Europe ?
Combien de millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté ?
Combien de familles disloquées par les licenciements boursiers, par les délocalisations, par les fermetures d’entreprises pour la seule satisfaction d’un actionnariat toujours plus insatiable ?
Combien d’emplois perdus dans une agro-industrie qui pollue et qui empoisonne de plus en plus ? Combien de morts suite aux complaisances des autorités européennes et des gouvernements à l’égard des fabricants de pesticides ?
Combien de vies brisées par un système où la logique de la concurrence libre et non faussée est la loi d’airain ?
Combien de victimes d’un système qui érige en « libertés fondamentales » la libre circulation des capitaux et des services ?
Combien d’immigrés raflés, enfermés dans des camps, déportés ?
Combien de femmes et d’hommes torturés grâce à la complicité de la Commission européenne et des gouvernements d’Europe avec un pays qui viole les conventions de Genève et le droit international ? /.../

25 mars 2007

 

Création d’une association des « communistes unitaires »

Nous militons pour changer l’ordre d’un monde démoli par la logique libérale et la domination du capital. Nous nous inscrivons dans une visée de transformation sociale et nous sommes partie prenante du mouvement antilibéral.

Nous voulons construire un espace communiste ouvert en articulation avec les luttes sociales et le mouvement antilibéral. Ce mouvement est à la fois résolument pluraliste et à la recherche d’une convergence durable. S’inscrire dans cet espace permet de réinventer un projet communiste, de redéfinir l’apport critique de notre culture, de refonder notre utilité politique.

Nous décidons la création de l'association des « communistes unitaires », à un mois du premier tour de l’élection présidentielle qui devrait vérifier le coût politique exorbitant de la désunion des forces antilibérales. Dans ce moment, nous voulons adresser un signe à toutes les forces antilibérales et de transformation sociale : celui du nécessaire rassemblement.
Unis, nous avons permis la victoire du non au référendum il y a moins de deux ans ;
Unis nous avons contré la mise en place du CPE il y a un an.
Désunis, nous ne sommes pas en mesure de porter une alternative crédible à la crise sociale et politique de notre pays.

Dans cette situation nous avons les uns et les autres fait des choix différents pour la présidentielle mais avec la conscience de leurs limites : celle d’un défaut de dynamique politique crédible et populaire.

Retrouver le chemin du rassemblement est indispensable. Cela s’accompagne de la nécessité de construire du commun, d’élaborer un projet neuf et des pratiques neuves en concordance avec nos valeurs émancipatrices : lutte contre toutes les dominations, égalité, solidarité, liberté...
Nous décidons d’y travailler dès maintenant.

Nous nous exprimerons plus longuement sur les leçons que nous tirons de l’élection présidentielle et sur l’expérience des collectifs dès la séquence électorale close.

Parmi nous, des idées diverses se sont exprimées sur la manière de faire vivre nos engagements communistes. Certains doutent de l’utilité d’un espace communiste en tant que tel. D’autres souhaitent au contraire s’engager dans sa constitution. Tous, nous éprouvons le besoin de ne pas nous déterminer par rapport aux organisations existantes.

A chacun nous proposons de poursuivre le dialogue et de contribuer à définir ce lieu politique. Nous l’envisageons comme un espace en construction permanente.

Nous voulons que cette association soit un outil d’élaboration, de mise en commun, d’initiatives, et soit ouverte à tous ceux qui se vivent comme communistes, indépendamment d’une éventuelle appartenance politique. Une association pour la réflexion et pour l’action. Nous voulons aussi affronter le problème de la dispersion et de la démobilisation des communistes.
Nous recherchons la mise en réseau de lieux autonomes construits localement - par département, par région-.

Nous approfondirons nos débats et tenterons de dégager des propositions lors de notre université d’automne. Celle-ci sera en particulier l’occasion d’enrichir la discussion sur le communisme et son avenir, de faire le bilan de nos premières expériences, de revenir sur le nom et sur la structuration de notre association.

Saint-Denis, Université Paris 8, le 24 mars 2007

Le blog des Communistes unitaires

24 mars 2007

 

Troublantes surenchères nationales.

Déclaration de José Bové

Après les relents vichyssois de Sarkozy avec son ministère de l’immigration et de l’identité nationale, Ségolène Royal se lance dans une troublante surenchère nationale avec son souhait d’américaniser notre pays par l’exposition du drapeau français à toutes les fenêtres. Son nouveau slogan, « La France présidente », enfonce dangereusement le clou. Comment compte-t-elle réunir toute la gauche sur de telles bases ? Nous ne laisserons pas détourner la campagne présidentielle de ce qui doit être ses objectifs : répondre aux urgences sociales, écologiques et démocratiques par une « insurrection électorale » contre le libéralisme et ses ravages.
Le 24.03.2007.

Libellés : ,


23 mars 2007

 

José Bové accueilli chaleureusement à Mantes-La-Jolie

par Elahe MEHREL

MANTES-LA-JOLIE (AFP) - Le candidat à la présidentielle
José Bové a reçu vendredi après-midi un accueil très chaleureux à Mantes-La-Jolie où il a sillonné, sous une pluie battante, le marché du Val-Fourré, symbole du malaise des banlieues.
C'est aux cris de "José,
José", "Bové président", que le leader altermondialiste a été accueilli sur le marché où commerçants et clients, quasiment tous d'origine étrangère, s'arrêtaient pour le saluer et lui souhaiter "bonne campagne".
"C'est bien que vous soyez venu nous voir, sans garde du corps et sans policiers", lui lance une habitante du quartier.
"La question des quartiers populaires est au centre de la campagne, il faut que personne ne soit marginalisé et méprisé dans ce pays", affirme
José Bové. C'est pourquoi, dit-il, "j'ai transféré mon QG de campagne pour deux jours" à Mantes-La-Jolie où il devait tenir un meeting dans la soirée avant de poursuivre samedi sa visite.
"Avant le problème du logement, se pose la question de la dignité", insiste le candidat qui dénonce "la France à deux vitesses" et stigmatise
Nicolas Sarkozy l'accusant d'"instrumentaliser les banlieues et le thème de la sécurité".
"M. Bové, le temps n'est pas avec vous", lui lance une femme alors qu'il pleut à verse. "Il est bon qu'il pleuve au printemps parce que c'est au printemps qu'on sème ce que l'on va récolter", affirme l'ancien leader paysan qui à chaque étape s'arrête pour rappeler le lien entre le combat des paysans et celui des banlieues, tous des "gens exclus".
Le candidat entre dans des cafés et bars, boit du thé et discute avec les habitants. Dans une sandwicherie halal, Sedat, d'origine turque, lui demande s'il est pour l'entrée de la
Turquie en Europe. Sa réponse positive le rassure. "François Bayrou est venu" en février", "mais il n'est pas entré", regrette-t-il, affirmant qu'il va voter pour Bové.
Après le marché, il visite le quartier où parfois des fenêtres s'ouvrent, des habitants le saluent comme cette femme d'origine sénégalaise qui lui présente son enfant de deux ans et l'encourage dans sa campagne.
Trois jeunes noirs du quartier veulent se faire prendre en photo avec lui. "Débarrassez-nous de Sarkozy", lui lancent-ils.
"On apprécie qu'il vienne nous voir", affirment trois adolescents. Et si Sarkozy venait: "ce serait l'émeute directe", assurent-ils.
Dans un bar où "les femmes n'entrent jamais", selon un habitué,
José Bové est invité à expliquer à deux anciens ouvriers longuement son projet: "le respect des droits, qu'elles que soient les origines et les religions", résume-t-il.

__._,_.___

 

Entretien avec JB dans L'Est Républicain

Bové dans la lignée des Lip

A Besançon, le leader altermondialiste a inscrit sa candidature « la seule unitaire pour laquelle il faille voter ».

 

José Bové : « Mes trois révolutions »

par Claude-Marie Vadrot dans Politis jeudi 22 mars 2007

Quelques minutes après l’annonce de la validation de sa candidature, José Bové nous a confié ses projets pour une campagne de rencontres qui démarre ce jeudi à Besançon. /.../

22 mars 2007

 

José Bové avec les grévistes de PSA Aulnay (93), vendredi 23 mars.

Ce message est adressé au militant de la CGT qui a refusé de prendre un tract pour José Bové ce matin devant la gare de Saint-Denis ...

Depuis le 28 février, la grève de 500 salariés ou intérimaires se poursuit avec
détermination à Aulnay (93) chez PSA. Leurs revendications qui passent, entre
autres, par un salaire minimum de 1525 euros nets, l’embauche des précaires en
CDI et 300 euros de suite pour tous, rejoignent en partie le programme social
porté par la candidature collective de José Bové. Celui-ci se rendra demain,
vendredi 23 mars à l’usine d’Aulnay pour y soutenir les grévistes avant leur
manifestation, samedi 24 mars à Paris organisée par leur comité de grève et
soutenue par les organisations syndicales SUD, CGT, CFDT, CFTC, UNSA et à
laquelle nous apportons notre soutien.
Pour la direction de campagne de José Bové, Jacques Perreux, le 22 mars 2007.

 

DU FRIC !!!

Les militants 'Bové' mènent une 'alter' campagne pour un autre monde - un monde peut-être sans argent - mais nous ne la faisons pas avec de l''alter' argent, même si l'enthousiasme et le travail bénévole peuvent faire des miracles - comme pour l'obtention des 500 signatures.

Donc, à vos chèquiers !

Adressez vos dons à :

Roland Mérieux, Campagne José Bové,
120-122 Bld Ménilmontant
75020 Paris

Chèques obligatoirement à l'ordre de : 'Roland Mérieux, mandataire financier de José Bové'

Des précisions importantes : SOUSCRIPTION : DEUXIEME ETAPE

20 mars 2007

 

Avec Bové, pour l’unité

Bonjour à tous

Ci-dessous éditorial du nouveau numéro de notre revue, Socialisme International. N'hésitez pas à faire circuler.

John Mullen


A l’heure où nous écrivons, la campagne présidentielle bat son plein et la priorité absolue est de battre la droite sarkozyste. Le danger devient chaque jour plus clair – l’annonce de «’identité nationale» comme cheval de bataille pour Sarkozy est la dernière horreur. Il prévoit une offensive de grande ampleur contre les immigrés, mais aussi contre les travailleurs et les jeunes.

La campagne de Royal peine à attirer les classes populaires, tant il est évident que son projet se limite à un accompagnement social des attaques néolibérales. Le PS, incapable de proposer de radicales améliorations de nos vies, s’est converti à la «démocratie participative», comme s’il fallait 5000 réunions de quartier pour connaître les revendications du «peuple», qui veut des emplois et des services publics. Royal a remarqué «un profond désir d’avenir» et propose «un ordre juste pour que la France se relève». On renouvelle la langue de bois, mais cela nous avance peu.

Royal n’est pas Blair. Blair et ses supporters ont réussi à détruire la gauche du parti travailliste avant de se mettre au gouvernement, avec des slogans comme «Nous sommes le parti du milieu des affaires», et en promettant de ne pas toucher aux lois antisyndicales de Thatcher. Blair passe ses vacances dans les châteaux des milliardaires de la presse réactionnaire, et soutient avec enthousiasme toutes les guerres de Bush. Dans le PS, Royal n’est qu’au tout début d’un tel processus – les adhésions à 20 euros visaient à diluer le milieu militant du parti, par exemple. Mais la gauche du PS est encore assez puissante, et combinée à la force du mouvement anti-CPE, elle fournit une pression qui a obligé Royal à introduire des mesures de gauche dans son programme (logements sociaux, SMIC, objectif 17 élèves par classe en ZEP…), à côté des mesures de droite (encore des cadeaux aux entreprises, visées sécuritaires). Pour le grand dossier – les salaires et le pouvoir d’achat - elle compte sur les directions syndicales pour l’aider à limiter encore plus les hausses salariales, en jouant sur la peur d’un retour de la droite (proposition d’une conférence salariale) .

La montée dans les sondages de Bayrou, vieux routard de la droite, reflète un rejet du jusqu’auboutisme réactionnaire de Sarkozy, mais aussi une déception à l’égard de la politique du précédent gouvernement socialiste.

Il fallait absolument une candidature unitaire de la gauche antilibérale. La demande était immense. L’unité a été cassée par le sectarisme du courant majoritaire de la LCR, et par les méthodes d’un autre temps de Marie Georges Buffet. Lorsqu’elle a déposé, le 16 mars, 800 signatures de maires, alors que Besancenot et Bové peinaient à réunir les 500, on a vu ce que valaient ses désirs d’unité…

La direction de la LCR l’a aidée en suivant un chemin sectaire. Au lieu d’une implication active dans un front électoral au sein duquel il y avait toute liberté d’exprimer des nuances et des mises en garde (contre une nouvelle gauche plurielle entre autres), elle a préféré insister sur des «divergences» . Surtout sa vision – on ne peut s’unir que si tous promettent de ne jamais entrer dans un gouvernement PS – est celle de la politique par en haut. Ce qui compte ce sont les milliers de militants avec qui la LCR dans son ensemble aurait pu travailler et – surtout en cas d’éventuelles trahisons de dirigeants PCF – auxquels elle aurait pu démontrer l’intérêt de l’analyse révolutionnaire.

Qui plus est, l’analyse des divergences de la part de la direction de la LCR était parfois extrêmement tirée par les cheveux – qui croit vraiment que le rêve de José Bové est de devenir ministre de Ségolène Royal? Ou qu’il pourrait surgir de la campagne Bové un culte de la personnalité? Depuis l’annonce de la campagne Bové, les critiques sectaires fusent dans les milieux LCR. Entre temps, Bové déclare (le 19 mars) « Ma candidature, collective, est celle de tous les citoyens qui veulent changer vraiment la vie et qui ne font confiance ni à la droite antisociale ni à la gauche social-libérale pour engager la révolution sociale, féministe, démocratique, anti-raciste et écologique. » La direction de la LCR peut-elle vraiment prétendre qu’un travail commun était impossible ?

Leur erreur de perspective combinait un certain sectarisme identitaire avec un électoralisme. Les quelques pour cent de suffrages qu’on pouvait grignoter à l’aide d’un candidat vitrine de nos positions leur semblaient plus importants que la construction de réseaux de militant(e)s, garanties pour les durs combats sociaux et politiques à venir.

Les meetings organisés autour de la campagne de José Bové furent plus intéressants. Des meetings de masse, des appels à «l’insurrection électorale», une large participation d’associations des quartiers populaires–ils sentaient le combat plus que le positionnement médiatique.

La crise de la gauche antilibérale est profonde, mais présente une occasion historique. Les Communistes unitaires s’organisent et s’adressent ouvertement à ceux qui se reconnaissent dans l’idée communiste, adhérents au PCF ou non. Une minorité de la LCR et des Verts refusent d’enterrer l’unité. Le potentiel d’un nouvel espace politique qui peut à terme donner lieu à un nouveau parti anticapitaliste est réel.

Les deux victoires de ces dernières années (défaite du traité européen ultralibéral et du Contrat Première Embauche) ont politisé des dizaines de milliers de personnes, dont la majorité ne se retrouve pas dans les organisations éparpillées de la gauche antilibérale.

A Socialisme International, même si la plupart de nos camarades sont à la LCR, nous avons pensé que la présence d’une candidature unitaire était indispensable, c’est pour cela que nous nous impliquons au maximum dans la campagne Bové.

Autour de cette campagne pour une gauche radicale unitaire, il faut, d’urgence, élargir et approfondir l’organisation de réseaux structurés pour les législatives, et surtout pour les différents combats dans les mois à venir. Que nous nous retrouvions en juin avec un gouvernement UMP ou PS, les contre-réformes néolibérales attendent, certaines ayant été mises en veille après la raclée qu’ont reçue gouvernements et patrons sur le CPE.

Une telle priorité de l’unité ne signifie évidemment pas taire les désaccords, et les révolutionnaires ont toute leur place dans les mobilisations et les débats qui marqueront la prochaine période.

19 mars 2007

 

The Apple I-Rack

This must be the funniest video ever. Not to be missed under any pretext.

The Apple I-Rack http://www.devilducky.com:80/media/59033/

 

MOBILISATION GENERALE !

Déclaration de José Bové

Le Conseil Constitutionnel a officiellement validé ma candidature à l'élection présidentielle.
Je veux remercier tous les élus qui m'ont accordé leurs parrainages, malgré le scandaleux verrouillage démocratique organisé par les grands partis. Je salue leur courage et leur esprit démocratique. Je veux également remercier tous les citoyens qui se sont mobilisés en un temps record pour parcourir la France et convaincre les maires de me permettre d'être présent à cette élection.
Désormais, la vraie bataille commence. L'enjeu est une insurrection électorale contre le libéralisme économique.
Ma candidature, collective, est celle de tous les citoyens qui veulent changer vraiment la vie et qui ne font confiance ni à la droite antisociale ni à la gauche social-libérale pour engager la révolution sociale, féministe, démocratique, anti-raciste et écologique.
Nous voulons une révolution sociale pour imposer un autre partage des richesses entre ceux qui peinent et ceux qui se goinfrent.
Nous voulons une révolution démocratique pour imposer une autre répartition des pouvoirs entre les citoyens et les assemblées.
Nous voulons une révolution écologique pour imposer un autre arbitrage entre la croissance incontrôlée et la préservation de la planète.
Nous proposons notamment que, dès le lendemain de l'élection présidentielle, les sept mesures suivantes soient appliquées sans délai :
- interdiction des licenciements pour les entreprises qui font des profits ;
- réhabilitation immédiate de la dignité des personnes, du fonctionnement des services publics et de l'habitat dans les quartiers populaires et les banlieues ;
- loi-cadre contre les violences faites aux femmes ;
- instauration de la proportionnelle intégrale aux élections et convocation d'une Assemblée Constituante pour une Nouvelle République ;
- moratoire immédiat sur les cultures d'OGM en plein champ et la construction du réacteur nucléaire EPR ;
- veto de la France aux négociations de l'OMC visant à démanteler les services publics ;
- régularisation des sans papiers.
La gauche alternative que j'incarne est le trait d'union entre les citoyens qui ont dit « non » à l'Europe libérale en 2005 et l'ensemble des forces politiques, syndicales et associatives qui ont fait le choix d'une candidature unitaire en 2007.
Cette gauche alternative est rebelle, unitaire et rassembleuse. Son ambition est de faire surgir des urnes une nouvelle force citoyenne qui ambitionne de mettre fin à une alternance sans fin et sans conséquences entre la droite et la gauche.
Un autre monde est en marche, un autre avenir est possible !
Aux urnes, citoyennes et citoyens !
Le 19 mars 2007

18 mars 2007

 

"Candidat rebelle"




C'est le titre du tout nouveau livre de José Bové paru chez Hachette Littératures (prix €13). Il faut que tous les militants l'achètent, le lisent et le vendent autour d'eux !


Commandez-le sur Amazon.fr
Lu sur le site des Réseaux citoyens de Sainte-Etienne ... José Bové, (notre) candidat rebelle. Le livre “candidat rebelle” : de la vraie politique.

Libellés :


17 mars 2007

 

La campagne de Patrick Braouezec à Saint Denis

Le bilan de mandat de Patrick Braouezec, sous forme de fichier PDF ...

Le blog A Gauche Ensemble!

Libellés :


16 mars 2007

 

Les unitaires du 1 - 3 votent Bové

RESOLUTION DE LA COORDINATION DES BOUCHES DU RHÔNE POUR LA REUNION NATIONALE DES CUAL DES 17 ET 18 MARS
Résolution adoptée le 14 mars par la coordination départementale des collectifs unitaires antilibéraux des Bouches du Rhône par 56 voix pour, 2 contre et 3 abstentions.

Les 20 et 21 janvier, la réunion nationale des CUAL proposait que José Bové soit le candidat de l’alternative à gauche et appelait toutes les composantes de la gauche antilibérale, alternative, écologique et solidaire à se rassembler autour de cette candidature. Le 1er février, José Bové s’est déclaré candidat et nous sommes entrés en campagne sur la base de la stratégie et des propositions adoptées par le mouvement de collectifs. Le bilan de la première phase de la campagne est largement positif. Certes, nous n’avons pas réussi à enrayer la mécanique de la division. Le PCF et la LCR sont restés sourds et aveugles à nos appels à l’unité et ont décidé de poursuivre leur cavalier seul. Mais la dynamique militante de la campagne et la sympathie politique que rencontre la candidature dans la population sont indéniables. D’Aubagne à Clermont-Ferrand, les meetings et les initiatives publiques qui se tiennent tous les jours sont de véritables succès populaires. Des milliers de militants de toutes sensibilités, de toutes origines et de toutes générations convergent autour de cette candidature pour faire vivre sur le terrain une campagne totalement inédite. Nombre d’entre eux s’engagent pour la première fois en politique avec enthousiasme. En un mois et demi, le chemin parcouru, sans moyens et sans organisation préexistante, par cette candidature montre qu’elle répond à l’attente et à l’espoir de centaines de milliers de citoyens engagés dans la résistance au libéralisme. Car la candidature de José Bové n’est pas une candidature de plus dans la gauche antilibérale. C’est la seule candidature porteuse de l’exigence unitaire et c’est, surtout, la seule candidature qui rassemble d’ores et déjà autour d’elle une multiplicité de sensibilités politiques, associatives et citoyennes et préfigure ainsi l’unité de toute la gauche antilibérale que nous voulons construire. Et c’est donc la seule candidature porteuse d’espérance pour l’avenir de notre combat. C’est pourquoi la coordination des collectifs unitaires des Bouches du Rhône considère que cette candidature doit aller jusqu’au bout et que la réunion nationale des 17 et 18 mars doit lui apporter un soutien sans réserves même si il est nécessaire d’améliorer le contenu et le profil de la campagne. Nos objectifs ne peuvent plus être ceux qu’une candidature unitaire de toute la gauche antilibérale aurait pu se fixer. Mais nous pouvons d’ici le 22 avril transformer l’important courant de sympathie dont bénéficie aujourd’hui la candidature de José Bové en un résultat électoral bien plus élevé que ce que nous prédisent les sondages. Meilleur sera ce résultat, plus grandes seront les possibilités d’engager l’indispensable refondation unitaire de la gauche antilibérale que la situation exige désormais.

 

NOUS, MILITANT-E-S DE LA LCR, PARTIES PRENANTES DE LA CAMPAGNE DE JOSE BOVE ...

Par Emmanuel Chanial et Jean Malifaud

Alors que la campagne présidentielle entre dans sa dernière ligne droite et que les collectifs unitaires doivent décider dans les jours qui viennent des suites à donner à la campagne de José Bové, nous estimons nécessaire de préciser notre position. Nous le faisons comme militant-e-s de la LCR engagé-e-s dans la campagne Bové depuis la mi-janvier. Nous souhaitons rappeler ce pour quoi nous nous sommes engagé-e-s ainsi et comment nous voyons la situation à l’heure actuelle.
Favorables depuis des mois à une candidature unitaire anti-libérale à la présidentielle, nous ne pouvions qu’être très déçu-e-s après l’échec du processus en décembre 2006, le PCF décidant de présenter Marie-George Buffet. Auparavant, nous avions été en désaccord (et nous l’avions dit publiquement) avec la majorité de la direction de notre organisation, qui s’était refusée à signer l’appel unitaire en mai et, depuis cette date, n’avait fait que multiplier les obstacles à l’unité, pourtant souhaitée par la résolution très majoritaire de la Conférence nationale de la LCR de juin 2006.
La pétition pour que José Bové soit candidat a montré la force du courant unitaire et la volonté de dizaines de milliers de citoyen-ne-s, dont de nombreux-ses militant-e-s, de voir se concrétiser une candidature unitaire. Ils-elles avaient compris que c’était là le dernier espoir qu’elle se réalise. Nous avons décidé de participer à cette aventure parce que nous considérions qu’il fallait tout tenter pour éviter la division des anti-libéraux. Nous pensions possible de faire une dernière pression sur les directions du PCF et de la LCR, et notamment sur cette dernière afin d’éviter la dispersion des anti-libéraux.
Nous ne regrettons pas cette décision : le début de la campagne autour de José Bové a mobilisé, avec des meetings massifs et enthousiastes. C’est la seule campagne rassemblant des militant-e-s de diverses provenances, ce qui crédibilise son sens unitaire et permet d’espérer que se retrouvent dans les mois qui viennent ceux et celles qui ne se résignent pas à la division à la gauche du PS.
Mais, il n’y a pas pour le moment d’impact électoral mesurable, ni de dynamique large. La candidature de José Bové apparaît comme la 3e candidature anti-libérale, même si elle seule peut se prévaloir d’incarner la continuité avec le mouvement des collectifs unitaires. D’ailleurs, les porte parole et José Bové posent de moins en moins le problème de l’unité, du retrait de Marie-George Buffet et d’Olivier Besancenot. Cela peut se comprendre en fonction de l’absence de répondant au PCF et à la LCR, qu’on ne peut reprocher à José Bové, mais c’est contre-productif. Il importe de maintenir jusqu’au bout cette posture politique, qui est celle qui fonde la légitimité de sa candidature. Sa campagne ne peut certes représenter l’alternative unitaire anti-libérale, mais une part, intéressante parce que diverse, de celle-ci. Elle ne peut pas non plus avoir pour vocation de faire émerger une troisième force politique au milieu du PCF et de la LCR qui ne ferait que rajouter à la division, mais de permettre de travailler un espace politique appelé à (re)devenir commun, celui du "non" de gauche au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen. Et si cette candidature continue réellement à s’affirmer comme une traduction politique possible du mouvement social, comme celle de l’héritage des acquis de l’appel du 10 mai (le texte d’orientation stratégique Ambition – Stratégie – Candidatures précisé par la déclaration de la réunion de Montreuil qui pose le refus de quelque accord que ce soit avec le PS, gouvernemental ou parlementaire, et le texte d’orientation programmatique avec les 125 propositions Ce que nous voulons), et comme celle de l’unité nécessaire de la gauche de transformation sociale, elle continuera à être soutenue par bon nombre d’entre nous, qui font le pari que c’est ici que se joue l’avenir de cette gauche de la gauche.
Quoi qu’il arrive, il nous faudra continuer à construire cette alternative et permettre qu’un mouvement des collectifs se maintienne et se développe, en distinguant nettement le collectif de campagne de José Bové et une coordination des collectifs à mettre en place, puisque cette candidature ne fait pas l’unanimité. Il faut tout faire pour que les prochaines échéances électorales, les prochaines luttes et les Assises de la gauche de transformation sociale programmées à l’automne nous trouvent réuni-e-s pour proposer une alternative mobilisatrice à ceux qui souffrent des méfaits du libéralisme. Prenons soin en tout cas de ne pas répéter les mêmes erreurs, par rapport à l’appel du 10 mai : il ne peut notamment être question, s’agissant d’un futur (et aussi proche que possible dans le temps) acte fondateur de cette unité de la gauche de transformation sociale que nous appelons de nos vœux, de démarrer les discussions avec un tour de table incomplet. Toutes les forces impliquées dans le "non" de gauche devront être représentées, dans le respect et l’écoute mutuels, et sans faire l’économie du bilan des échéances passées, cela nous semble être la meilleure garantie pour assurer la pérennité d’un rassemblement de ce type.
Quels que soient nos choix ces prochaines semaines (continuer avec Bové, soutenir Besancenot, ne pas prendre position), nous entendons mener le combat de l’unité avec toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, en demeurant dans la LCR pour modifier son orientation. Nous gardons l’espoir que l’aspiration à l’unité des anti-libéraux sera assez forte pour que la LCR retrouve ses meilleures traditions, celles qui, dans un passé récent, lui faisaient privilégier la recherche d’une alternative commune aux anti-libéraux. Les luttes de ces dernières années montrent qu’il existe des possibilités de construction d’une autre voie à gauche de la gauche, et ce quelles que soient les péripéties électorales.
Le 17 mars 2007.

15 mars 2007

 


13 mars 2007

 

L’ALTERNATIVE BOVE

Par Raoul Marc Jennar

On me demande souvent « mais en quoi la candidature de Bové apporte-t-elle quelque chose d’original, à gauche ; en quoi est-elle différente des autres candidatures antilibérales ? » Pourtant, quand on connaît José Bové, quand on connaît la démarche unitaire dans laquelle il s’est inscrit dès octobre 2004 en co-signant « l’Appel des 200 » à dire non à la Constitution européenne et ce qui a suivi, l’originalité de la candidature de José saute aux yeux. Sa candidature est d’abord une candidature citoyenne ; c’est ensuite celle de l’insurrection électorale. C’est, à gauche, la seule candidature de rassemblement. C’est la voix de ceux qu’on n’écoute pas. C’est aussi une candidature trait d’union. C’est enfin une candidature pour les défis que ce siècle pose à la démocratie.

Une candidature citoyenne : un simple citoyen, confronté à l’injustice de règlements européens et internationaux s’est levé pour les dénoncer et les combattre. Il a montré le chemin de la rébellion non violente pour dénoncer la « malbouffe » et le danger des règles de l’OMC. Sa candidature, c’est le prolongement naturel d’un combat où nous nous sommes retrouvés à ses côtés à Millau, à Seattle, à Porto Alegre, sur le Larzac et partout en France, en Europe et dans le monde où le néolibéralisme nie la dignité qui est en chaque être humain.

La candidature de l’insurrection électorale : la candidature de José Bové signifie : voter, c’est poser un acte qui donne du pouvoir. C’est affirmer que chacune et chacun nous avons plus d’influence qu’on veut bien le dire. Même si la démarche électorale de gauche doit toujours s’accompagner d’un puissant mouvement social pour aboutir à ses objectifs, le vote donne un vrai pouvoir à celles et ceux qui veulent s’en servir. Le 29 mai 2005 l’a démontré.

La seule candidature de rassemblement : aucun candidat de gauche ne peut se prévaloir, comme José Bové, d’être porté par des dizaines de milliers de femmes et d’hommes sans adhésion à un parti et, en même temps, d’être soutenu par des milliers de sympathisants du PS, des Verts, des Alternatifs, du PCF et de la LCR, par des élus de ces formations politiques, par des partisans d’un questionnement sur la croissance, par des militants syndicaux, par des militants associatifs, par des intellectuels et des artistes. C’est la seule candidature qui puisse se prévaloir d’un tel rassemblement.

La voix des sans voix : José Bové est incontestablement, sans qu’il ait été besoin de lancer des opérations médiatiques pour le faire croire, la voix des quartiers et des banlieues au sein desquels, spontanément, se sont créés des comités en faveur de sa candidature. C’est la voix de ceux qui désespéraient de la politique et qui se reconnaissent dans un rebelle pacifique qui ne se sert pas d’eux.

Une candidature trait d’union : José Bové incarne, comme personne d’autre, le lien entre les luttes sociales et ce qu’on a appelé un temps les nouvelles questions de société et qui sont, notamment, les questions du cadre de vie et du rapport de l’humain avec la nature. Cette candidature est aussi verte que rouge et aussi rouge que verte. Elle incarne cette gauche lucide qui affirme que le productivisme libéral détruit l’environnement et qu’il n’est pas possible de combattre les nuisances si on ne combat pas en même temps le système qui les produit.

Une candidature pour l’avenir : José Bové porte une immense espérance. Il n’est le candidat d’aucun parti et il rassemble au-delà des logiques et des intérêts d’appareils qui ont si souvent divisé le peuple de gauche. Il porte l’espérance d’une nouvelle manière d’agir ensemble dans l’espace public, d’une refondation de la démocratie qui ne sera plus confisquée. Face au déclin de la démocratie, cette candidature, c’est celle qu’attendent les milliers de femmes et d’hommes qui ont réinvesti l’espace public pendant la campagne contre le Traité constitutionnel européen sans pour autant appartenir à un parti.

Une candidature collective : la candidature de José Bové s’inscrit dans une démarche dont il n’est qu’un des porte-parole. Cette démarche poursuit, malgré les replis partisans de certains, la volonté de construire une nouvelle gauche de transformation sociale. Comme nous le disons souvent, José Bové, c’est le nom qu’il faut mettre sur le bulletin de vote lors de l’élection présidentielle parce qu’il ne peut y en avoir qu’un seul. Mais à ses côtés, il y a des porte-parole représentatifs de toutes les sensibilités qui s’associent à un projet collectif.

Ce projet est né d’un travail commun, intense et inédit, au sein de plus de 800 collectifs locaux qui, ensemble, ont pendant des mois débattu et finalement adopté 125 propositions pour une alternative antilibérale. Ces propositions constituent une base que nous complétons, que nous enrichissons, que nous améliorons au travers des débats citoyens que nous avons entrepris bien avant que d’autres découvrent, un peu tard, les mérites de la démocratie participative. Les grands axes de notre projet sont issus des 125 propositions et des débats qui se poursuivent.

Notre ambition est d’offrir aux libéralismes de droite et de gauche une véritable alternative démocratique, sociale, féministe, environnementale, antiraciste et solidaire. Ce qui implique non seulement des choix clairs sur les contenus, mais également sur nos rapports avec la direction du PS.

Nous n’avons aucune affinité avec le programme du PS et les propositions de sa candidate. Plus que la droite, le PS, de 1983 à 2002, a été le concepteur, le négociateur et le signataire des principaux textes nationaux et européens qui sont à la base du capitalisme dérégulé et financiarisé que nous subissons. C’est le PS qui a fait voter la loi de dérégulation financière de 1986. C’est le socialiste Jacques Delors qui est à l’origine de l’Acte unique européen et du Traité de Maastricht, deux traités qui empêchent l’Europe sociale et poussent à la destruction des services publics. C’est le socialiste Lionel Jospin qui a apporté sa contribution à la stratégie de Lisbonne et aux accords de Barcelone qui sont à l’origine de la proposition Bolkestein et de la privatisation d’EDF-GDF. C’est le gouvernement Jospin, cette gauche plurielle, qui a plus privatisé que les gouvernements Balladur et Juppé réunis. En 2005, Ségolène Royal a défendu avec ardeur un projet de société profondément néolibéral pour la France et l’Europe. Le PS n’a procédé à aucun bilan, à aucune remise en question de ces années de démantèlement des acquis sociaux et d’affaiblissement de l’État. Au contraire, il persiste. Et s’aligne sur celui, issu de ses rangs, qui dirige aujourd’hui l’Organisation Mondiale du Commerce.

Nous sommes fidèles à la responsabilité que nous avons prise en appelant au rejet de la Constitution européenne. Et nous entendons rester cohérents avec nos choix. Nous ne serons pas d’un gouvernement dirigé par le Parti socialiste. Nous ne serons pas d’une majorité parlementaire autour du Parti socialiste. Nous entendons, à partir de l’élection présidentielle, créer une dynamique qui débouchera, aux élections législatives, sur un nouveau rapport de forces à gauche susceptible de nous permettre, en gardant les mains libres, de peser sur les choix qui seront à faire à l’Assemblée nationale. Et nous ne nous isolerons pas davantage dans une opposition systématique.

C’est sur cet engagement dépourvu de toute ambiguïté que nous entendons porter notre projet et solliciter l’appui des Françaises et des Français. C’est sur cet engagement que nous voulons construire l’espoir.

Raoul Marc JENNAR, militant altermondialiste, porte-parole de la campagne de José Bové
12 mars 2007

11 mars 2007

 

Rémy Jean (LCR) : CONTINUER AVEC JOSE SANS HESITATIONS NI RESERVES !

Si, comme nous l’espérons, l’obstacle des parrainages est franchi le 16 mars, la seule option envisageable sera de jeter toutes nos forces dans la campagne pour obtenir le meilleur résultat possible.
Cette campagne, jusqu’ici, n’a pas été parfaite – comment l’aurait-elle été dans les conditions d’improvisation où elle a été lancée ? – mais elle est le seul moyen dont dispose le courant unitaire de la gauche antilibérale pour peser ici et maintenant sur le cours des choses.
Certes, nous n’avons pas réussi à enrayer la mécanique de la division. Le PCF et la LCR sont restés sourds et aveugles à nos appels à l’unité. En particulier à l’appel lancé par les collectifs les 20 et 21 janvier. Nous n’avons pas obtenu le retrait des candidatures Buffet et Besancenot et c’est évidemment un échec. Mais c’est un échec dont nous ne portons aucune responsabilité et qui est entièrement imputable au PCF et à la LCR.
Tirer argument de l’absence d’unité pour suggérer que la candidature Bové n’a plus de raison d’être ou - pire encore - qu’elle aggraverait la division, reviendrait non seulement à dédouaner les responsables de cette division, mais aussi finalement à leur attribuer une prime pour leur choix de cavalier seul.
Il faut le dire et le redire : la candidature de José n’est pas une candidature de plus. C’est la seule candidature porteuse de l’exigence unitaire et c’est, surtout, la seule candidature qui préfigure cette unité par la multiplicité des sensibilités qui la soutiennent. Alors que, à l’inverse, les candidatures Buffet et Besancenot ne rassemblent même pas la totalité de leurs propres partis. Le courant unitaire de la gauche antilibérale n’a donc aucune raison de s’effacer devant les fauteurs de division. Au contraire, il doit tout faire pour les devancer le 22 avril prochain.
Car, bien que nous n’ayons pas réussi à vaincre la division, le bilan de la première phase de la campagne est largement (pour ne pas dire globalement) positif. La dynamique militante est indéniable. Elle est incomparablement supérieure à celle des candidatures MGB et OB. Des milliers de militants de toutes sensibilités, de toutes origines et de toutes générations convergent autour de cette candidature pour faire vivre sur le terrain une campagne totalement inédite. Nombre d’entre eux s’engagent pour la première fois en politique. Avec enthousiasme. Songeons que la candidature de José n’a été lancée que le 1er février et mesurons le chemin parcouru en un mois et demi sans moyens et sans organisation préexistante. Mesurons bien aussi que c’est la première fois sous la Vème République qu’une candidature, portée par la seule volonté collective de militants et de citoyens de base, émerge et s’impose en si peu de temps sur la scène politique. C’est à soi seul un évènement politique considérable et porteur de grandes promesses pour l’avenir.
Cet évènement politique peut être, si nous le voulons, le point de départ d’une refondation unitaire de la gauche antilibérale. Et c’est dans cette perspective qu’il est indispensable que la candidature de José aille jusqu’au bout.
Bien sûr, il est nécessaire de procéder à quelques corrections de trajectoire politiques et organisationnelles, de mieux assurer la cohérence globale de la campagne, de mieux faire ressortir ses axes principaux de mieux concilier rigueur organisationnelle et inventivité. C’est notre responsabilité collective et il faut immédiatement progresser dans ce sens (en s’appuyant notamment au plan politique sur l’excellent contenu du bouquin « Candidat rebelle »). Mais nous devons être totalement déterminés à continuer ensemble avec José.
Nos objectifs électoraux ne sont pas ceux qu’une candidature unitaire de toute la gauche aurait pu se fixer. La division de ce camp et le syndrome du 21 avril 2002 jouent et joueront incontestablement en notre défaveur. Mais tout ceux qui se sont engagés dans la campagne ont pu constater l’impact et l’écho de la candidature sur le terrain et en particulier dans l’électorat le plus populaire. Nous pouvons d’ici le 22 avril transformer ce courant de sympathie en résultat électoral significatif si nous passons la vitesse supérieure le 19 mars. La véritable campagne commencera ce jour là. Il y a des millions d’indécis à convaincre. C’est vers eux qu’il faut maintenant se tourner.
Le 11 mars 2007, Rémy Jean

 

Des trotskistes "historiques" appellent à soutenir la campagne collective de José Bové

Rappel à l’unité de classe !

Par Jean-René Chauvin (ex-déporté à Mathausen, Auschwicz, Buchenwald), Michel Lequenne, Pierre Avot-Meyers, Jean Baummgarten, Gilbert Dalgalian, Claude Koval, Roland Vacher.

Nous sommes des "vétérans" du trotskisme qui n’ont jamais quitté la lutte pour " transformer le monde”, ayant dans le passé appartenu à des tendances différentes et se retrouvant dans une compréhension commune du caractère de la crise mondiale du système capitaliste qui est entré, avec le libéralisme, dans une nouvelle barbarie menaçant jusqu’à l’existence de l’humanité elle-même.
De même nous nous retrouvons dans l’engagement pour l’altermondialisme, qui s’est largement développé en France à l’occasion de la lutte contre le projet de Constitution libérale de l’Europe en 2005.
C’est un large mouvement de collectifs, avec un haut niveau de démocratie et d’organisation, qui, avec d’autres forces, a permis de réaliser une victoire dans la lutte contre le libéralisme.
Ces collectifs se sont retrouvés en avant-garde pour les élections présidentielles en posant d’emblée la question de l’unité des forces antilibérales et plaçant ainsi les enjeux de cette bataille à un niveau supérieur.
Ils se sont maintenus en dépit de ceux qui les niaient et des diverses manœuvres pour les instrumentaliser ou pour réduire leur indépendance et la démocratie qui s’y manifestait. Ils ont ainsi révélé l’espoir que l’on peut mettre en eux.
Malgré ces réactions de santé politique, ils sont l’objet de diverses menaces. A l’échelle d’un tel enjeu, les calculs politiciens sont dérisoires et misérables.
De ce point de vue, l’engagement de toute notre vie nous rend particulièrement et douloureusement attentifs au rôle que la LCR a joué cette dernière année.
À l’inverse de la politique d’unité dans la lutte de classes, qui est celle de l’enseignement de Léon Trotski, et que nous pensions acquise, la LCR s’est tout à coup retirée sur elle même devant l’échéance de l’élection présidentielle.
Elle tenta de justifier son refus d’être partie prenante du mouvement pour des candidatures unitaires par l’ambiguïté des textes adoptés quant à la nécessité d’un engagement net à ne participer en aucun cas à une alliance et à la participation de nos futurs élus à un gouvernement social-libéral du PS.
Cette exigence était juste, mais se placer en marge du mouvement ne lui permettait pas de l’imposer.
Ce sont les collectifs eux-mêmes qui ont empêché l’opération "hégémonie" du PCF. En bloquant ce hold-up organisé par le PCF et en appelant à la candidature de José Bové, ils ont reconstruit une perspective unitaire et déjoué les opérations de ceux qui tentaient de les manipuler.
La LCR, après son refus de prendre une part active dans le rassemblement unitaire des Collectifs post-29 mai et son retrait complet de ce rassemblement en décembre 2006 (après St Ouen) et après son refus de revenir au sein de la nouvelle Coordination nationale (après Montreuil en janvier 2007), la LCR apparaît, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur, comme le parti qui :
a déserté le champ de bataille sans combattre ;
a divisé le Front uni des antilibéraux lorsque ceux-ci refusaient de se soumettre à l’OPA du PCF sur le mouvement des Collectifs ;
comme le PCF, a cherché seulement à renforcer sa propre organisation, dans une stratégie aux antipodes d’une volonté proclamée de recomposition à la gauche du PS et de construction à terme d’une Force nouvelle.
En engageant la campagne de son porte-parole Besancenot, elle a durcit sa position, manifestant à la fois un mépris suicidaire pour le mouvement des collectifs, leur déniant leur caractère politique et la netteté de leur rejet radical du social-libéralisme, et en niant la représentativité unitaire de José Bové.
Cette politique de division place la LCR sur le même plan que le PCF. Nous ne pouvons l’accepter.
La construction d’un appareil qui met de côté les éléments essentiels du programme ne peut qu’aboutir à un échec comme appareil.
Ce n’est pas ici le lieu d’expliquer le pourquoi d’une telle dérive. Ce qui importe est d’en montrer les possibles conséquences désastreuses.
Si la candidature de José Bové échouait, le mouvement des collectifs, privé d’un pôle, risquerait une dispersion pour toute une période, dont les conséquences s’étendraient jusqu’au-delà de nos frontières françaises.
L’espoir serait mis à mal par cette dispersion et par les combinaisons politiciennes, régionales et locales, qui déjà esquissent leur mise en place.
Nous sommes dans une de ces époques où chaque succès propulse en avant tandis que chaque erreur se paie très cher. Les responsabilités de la division sont donc énormes.
La pratique du Front unique combiné à une stratégie transitoire adaptée aux réalités de l’époque a été l’apport majeur de notre mouvement.
De ce fait nous en appelons à tous les militants, et d’abord à ceux de la LCR, de ne pas se laisser entraîner dans des voies sans issue mais à faire montre du courage politique en préférant l’intérêt général que manifeste l’ampleur sociale du mouvement des collectifs à celle des cocons partidaires, ou au repli sur les causes partielles.

Texte publié également sur le site Osez Bové ...


10 mars 2007

 

La sarko-lepénisation de la campagne présidentielle

Par Jacques Perreux, directeur de la campagne de José Bové, le 10.03.2007

Le projet affiché par le ministre candidat Sarkozy de créer un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale constitue un appel de pied supplémentaire à l’extrême droite et une banalisation de ses pires thématiques de haine.
Tellement désireux de récupérer les voix lepénistes, Sarkozy va au bout d’une terrible dérive que la succession de ses lois sécuritaires préparait déjà.
Cette intention de trier les bons et les mauvais français, les étrangers acceptables et les autres relève d’une intolérable éthnisation de la politique qui confirme la permanence de l’idéologie de Vichy au sein de la droite.
Agréger immigration et identité nationale suggère que tout immigré menace l’identité nationale.
On peut désormais parler de « sarko-lepénisation » des esprits.

Tous les communiqués de presse de la campagne Bové ...

09 mars 2007

 

APPEL DES VERTS DESOBEISSANTS ET DISSIDENTS POUR BOVÉ

Plus de 100 militants Verts "demandent aux instances légitimes des Verts d’oeuvrer pour le désistement de Dominique Voynet de façon à joindre la candidature trait d’union de José Bové pour que l’écologie politique ne subisse pas le revers qui s’annonce".
Critiquant l’orientation donnée "par une partie de la direction", ils craignent en outre que les Verts ne deviennent "un appendice du PS en charge des affaires écologiques dans la logique social-libérale de l’écologie d’accompagnement".

08 mars 2007

 

Le courant politique auquel j'appartiens

Socialisme International, existe dans de nombreux pays, sous la forme de partis ou de groupes (allant de quelques dizaines à quelques milliers de militants) membres de la tendance International Socialist (IST) ou indépendants de celle-ci (c'est le cas de Socialisme International en France, de Socialist Alternative en Australie ou de l'International Socialist Organization aux Etats-Unis).

Pour mieux connaître les idées de ce courant, la meilleure solution est bien sûr de s'abonner à la revue Socialisme International et de consulter son site internet www.revue-socialisme.org/ et la 'bibliothèque anticapitaliste' qui y est associée. Nous avons publié un grand nombre d'articles et de brochures, dont certains sont consultables directement à partir de ce blog (voir les Liens). La seule autre publication représentative de ce courant en français est Résistance du groupe Socialisme International au Québec, qui fait partie des Socialistes Internationaux canadiens. Mais on y trouve peu d'articles de fond.

La revue théorique du Socialist Workers party (G-B), International Socialism, a récemment mis en ligne sur son site internet des traductions françaises de quelques articles publiés ces dernières années, dont les trois suivants :

La scission dans le Scottish Socialist Party, de Mike Gonzalez

Spontanéité, stratégie et politique, de Chris Harman (qui analyse l'évolution du mouvement anticapitaliste dans différents pays - dont la France - depuis la manifestation de Seattle en 1999)

Racisme et lutte de classes, d'Alex Callinicos

On y trouve également des textes en arabe, dont :

Hizbollah et la guerre qu'Israël a perdu, de Chris Harman

en espagnol, en portugais, en ourdou (traduits par des camarades pakistanais), en farsi et en italien. Voir la liste complète de ces textes ici.

Dix ans de révoltes en France entre 1995 et 2005, de Jim Wolfreys (un camarade anglais qui a milité en France il y a quelques années) a été publié, avec d'autres textes intéressants, sur le blog Tintin révolutionnaire.

Si vous voulez recevoir une ou deux fois par mois (maximum!) des courriers électroniques de Socialisme International, envoyez un message "abonnez-moi" au coordinateur.

Libellés :


07 mars 2007

 

Rassemblement devant le Conseil Constitutionnel pour le droit de José Bové de se présenter à l'élection présidentielle

Je reviens du rassemblement organisé devant le Conseil Constitutionnel à Paris mercredi 7 mars pour réclamer la fin des pressions sur les élus pour qu'ils ne donnent pas leur signature à José Bové. Nous étions une bonne dizaine à faire le déplacement de Saint-Denis, malgré les aléas de la Ligne 13 (pour ceux qui ne la connaissent pas, c'est la plus chargée du réseau parisien). Il y avait quelques centaines de manifestants, certains baillonnés ou portant des pancartes ('Libérez nos maires !'). A la tribune, Yves Salesse, Susan George, Clémentine Autain (démentant de fausses informations circulées ici et là sur son attitude), Fernanda Maruchelli (membre du CN du PCF), la dionysienne Adjera Lakehal du Collectif Banlieues et Immigration avec José Bové, Eros Sana, Daniel Breuillet, des musiciens et d'autres encore que je n'ai pas notés. Les militants unitaires soutenant la candidature de Bové ont de la pêche, mais certains élus sont frileux - à nous de les convaincre.
PROCHAIN GRAND MEETING DE LA REGION PARISIENNE
A NANTERRE LE 14 MARS
AVEC JOSE BOVE à 20 H SALLE DES CONGRES DE NANTERRE entouré de : Francine Bavay (alterekolo), Patrick Braouzec (PCF), Claire Villiers (Initiatives Citoyennes), Nordine Iznasni (porte parole Immigration Banlieue)

APPEL AUX ELUS
Jusqu'au bout nous avons agi de toutes nos forces pour qu'après s'être mis d'accord sur un contenu et une stratégie, les collectifs anti-libéraux choisissent le nom d'une ou d'un candidat unitaire dont la campagne collective aurait permis un rassemblement à la fois concret et respectueux des différentes sensibilités.
A quelques jours de la date limite de dépôt des candidatures, force est de constater que ce ne sera pas possible.
C'est dommage pour le mouvement anti-libéral et pour la gauche toute entière dont nous voyons qu'elle ne va pas bien. Sans dynamique, elle reste à ce jour, bloquée autour de 40 à 42 %.
Pourtant, notre priorité absolue est d'empêcher la droite de l'emporter. Et pour cela, il faut rassembler les forces progressistes.
Puisqu'une seule candidature antilibérale na pas été possible, il faut absolument que toutes les sensibilités partie prenante de ce mouvement puissent se présenter.
Marie-George Buffet dispose d'un grand nombre de parrainages et c'est très bien. Il est de notre responsabilité d'élus de veiller à ce que José BOVE et Olivier BESANCENOT obtiennent les 500 signatures dont ils ont besoin pour pouvoir se présenter afin de permettre à celles et ceux qui se reconnaissent dans leur courant de pensée, de s'exprimer.
C'est d'abord une question de démocratie face à des institutions qui brident le pluralisme et le débat d'idées pour nous cantonner dans la bipolarisation.
C'est une nécessité toute de suite pour peser à gauche car ces candidats ne se concurrencent pas mais se complètent. Ensemble, ils élargissent le champ des forces de contestation de la société libérale.
C'est indispensable enfin, pour faire bouger toute la gauche et construire l'avenir au plan local, en France et en Europe.
Face à l'importance de ces enjeux, nous appelons tous les élus attachés à la démocratie et au pluralisme, qu'ils soient socialistes, communistes, verts, membres du MRC ou sans appartenance à un parti et quel que soit leur choix personnel de campagne, à créer les conditions pour que tous les candidats anti-libéraux puissent se présenter à cette élection présidentielle.
Lysiane Alezard, Conseillère régionale Ile de France
Clémentine Autain, Adjointe au Maire de Paris
François Asensi, Député de Seine Saint Denis
René Balme, Maire de Grigny, Rhône
Robert Bret, Sénateur des Bouches du Rhône
Alain Desmarest, Premier Vice président du Conseil Général du Val de Marne
Jacqueline Fraysse, Députée des Hauts de Seine
Patrick Jarry, Maire de Nanterre, Hauts de Seine
Catherine Gégout, Conseillère de Paris
Florence Haye, Conseillère générale de Seine Saint Denis
Ronan Kerrest, Vice-président du Conseil général de Seine Saint Denis
François Labroille, Conseiller régional, Ile de France
Yves Manguy, Maire de Londigny, Charente
Pierre Parent, Maire de Seignelay, Yonne
Jacques Persyn, Maire de Mornac, Vice pdt du Conseil général, Charente
Jacques Ranoux, Maire de Montrem, Dordogne
Malika Zediri, Conseillère régionale Ile de France, Val de Marne

06 mars 2007

 

Aujourd'hui, le 6 mars, les Ghanéens célèbrent le 50ème anniversaire de l'indépendance

Le 6 mars 1957, je m'en souviens comme si c'était hier (ou presque), le Ghana - anciennement Gold Coast - est devenu la premier colonie européenne de l'Afrique "noire" à accéder à l'indépendance. En 1960, le Ghana est devenu une république.
Son premier président, Kwamé Nkrumah, ne fut pas un nationaliste au sens étroit du terme mais un champion de tous les Africains encore sous la botte des puissances coloniales. Il allait devenir
un des porte-parole du mouvement des pays non-alignés.
Ici, Nkrumah avec le leader noir américain W.E.B. Dubois, l'organisateur du premier congrès pan-africain en 1919, et son épouse.

What is the real legacy of Kwamé Nkrumah ? (Socialist Worker, 17 March 2007)

Lire l'histoire du mouvement nationaliste ghanéen sur le site officiel de la commémoration (en anglais)

Libellés : ,


04 mars 2007

 

Les Réseaux citoyens de St-Etienne s’engagent aux cotés de José Bové

/.../ Il existe aujourd’hui un gouffre entre les aspirations de dizaines de
millions de personnes et ce que font les “représentants politiques”, la “classe
politique”. La candidature de José Bové n’est pas de même nature. Il n’est pas
le candidat d’un parti formaté à la lutte pour le pouvoir. Il n’est pas non plus
un candidat de plus à la gauche du PS. Il est à nos yeux le candidat des
citoyens qui veulent changer la politique. José Bové a contribué à poser des
problèmes essentiels pour la société et le monde. Il ne se contente pas de
parler, il est de ceux qui s’engagent et prennent des risques pour s’opposer aux
injustices, même si ça leur coûte personnellement. Quand Bové est menacé de
prison, c’est pour des actions justes, pas pour des questions de détournements,
de financements occultes ou de fraude électorale ! José Bové appartient à
la vraie gauche, la gauche populaire, la gauche citoyenne. Des millions de
personnes du peuple le considèrent comme un des leurs. C’est pourquoi son nom
peut être le trait d’union, le symbole et le bulletin de vote d’une grande
diversité de personnes et de mouvements. /.../

Mis en ligne le 21 février sur le site des Réseaux citoyens de St. Etienne


 

José Bové doit pouvoir être candidat aux présidentielles ...

... pour exprimer les revendications de ceux et de celles qui se reconnaissent dans le mouvement unitaire antilibéral.
Organisons le 7 mars, partout où nous le pouvons, des rassemblements ou des manifestations pour obtenir la levée de l’embargo sur les parrainages. Du fait du scrutin majoritaire, seuls le PS, l’UMP, l’UDF et le PC ont assez d’élu-es pour parrainer leurs candidats respectifs. Or ils ont décidé de verrouiller le système. Il s’agit aujourd’hui de faire sauter ce verrou, de faire bouger l’obstacle politique. Notre candidature dérange. Ne nous laissons pas réduire au silence. Tous ensemble élues et élus, citoyennes et citoyens manifestons pour dénoncer cet embargo électoral. Mardi 27 février, à Toulouse des militants ont manifesté bâillonnés devant la féd ération PS pour protester contre « les grands partis qui veulent bâillonner la démocratie. » Vendredi 2 mars, dans le Val d’Oise, les militants ont invité, par lettre ouverte « La démocratie est en danger » dans la presse et par voie de tract, tous les élus du PS et du PCF à une rencontre publique à partir de 17h30 sur le parvis de la Préfecture à Cergy.
Mercredi 7 mars, à Paris, à partir de 18h30 un rassemblement aura lieu devant le Conseil Constitutionnel, place du Palais Royal.

Continuons et crions tous ensemble, dans toutes les villes, le 7 mars que nous refusons d’être réduites et réduits au silence !

03 mars 2007

 

Airbus : Déclaration de José Bové

La décision des dirigeants d’EADS de supprimer 10 000 emplois et de vendre 4 sites de production dont Saint Nazaire est abjecte.
Alors que des milliards d’euros de cash ont été dégagés par cette entreprise et que le carnet de commande est plein, les difficultés techniques et le retard pris pour la livraison de l’A380 ne justifient aucunement ces décisions.
Airbus a décidé de sacrifier des milliers de salariés pour satisfaire ses actionnaires dont le milliardaire Lagardère, marchand de canons et papivore de la presse hexagonale.


Sur l'excellent site Unis Avec Bové - Rhône

 

Grève au KFC de Saint-Denis

Samedi 3 mars
Troisième jour de grève
"Respectez au moins notre santé !!!
Les salariés de KFC sont en grève.
Les conditions de travail et salariales y sont déplorables.
Les machines sont défectueuses et l'aération ne fonctionne pas.
La direction ne veut pas mettre le prix, alors nous le payons notre santé."

Libellés :


02 mars 2007

 

José Bové dénonce "la gestion policière" des banlieues

José Bové à Vaulx-en-Velin, le 2 mars 2007

Libellés :


01 mars 2007

 

Qui est José Bové ?

"Il est temps de mettre fin à un système qui entraîne la grande majorité des salariés vers la précarité et l’insécurité sociale. Il est temps de décréter l’insurrection électorale contre le libéralisme économique."
sur sudouest.com ...


 

Bové 2007 : Meeting de Toulouse (28/02/07)

Pour José Bové, les maires qui ne respectent pas la loi SRU sont des "délinquants" (Le Monde)

votezbove.org
Avec Bové-e-s, Toulouse en marche !

Après la rencontre chaleureuse au campement des Don Quichotte, le 28
février au soir, la ville rose a fait un accueil remarqué et remarquable à la candidature collective José Bové. Plus de 1500 personnes ont répondu présent, de tous âges, d’horizon divers : syndicalistes, politiques, associatifs. Un arc en ciel à l’image de notre campagne.
Les nombreuses interventions (trop peut-être ?), les thématiques abordées ont montré qu’il n’y a pas d’un côté le social, et d’un autre l’écologie, mais qu’au contraire tout est lié : Airbus et ses turbulences, l’Europe, la banlieue, le logement… sont diverses facettes d’une même logique politique, économique avec ses conséquences sociales, écologiques.
L’intervention du camarade syndicaliste d’Airbus et celle en écho de José, l’annonce du soutien des motivé-e-s à la candidature Bové et leur entrée dans le collectif de campagne, la participation dans la salle et à la tribune des Don Quichotte auront été, parmi d’autres, des moments qui illustrent bien cette dynamique toulousaine.
Cette soirée où le côté festif aura un peu manqué malgré les stands et la buvette, s’est terminé sur l’air et les paroles d’El pueblo unido jamas sera vencido… Un succès de bon augure pour le grand meeting régional du 10 avril avec pourquoi pas 4 à 5000 participan-t-e-s… ! Et cette fois-ci, ils l’ont juré, la fête au programme !!!
Michel Desmars, coordinateur de la campagne

 
Il y a urgence à démystifier Sarkozy, Bayrou et Ségolène Royal, par Yves Salesse (Fév. 2007)

This page is powered by Blogger. Isn't yours?

blogCloud