30 septembre 2006

 

'RESISTANCE' n° 36


Dans le numéro 36 du journal canadien 'Résistance', on peut lire notamment cet article de Joel Harden sur la trajectoire de Rifondazione communista en Italie. Titré Nouveaux partis, vieux problèmes : Leçons de la situation italienne pour Québec solidaire, l'article tire les leçons de la situation italienne pour le nouveau parti de la gauche radicale, Québec Solidaire (voir également le message du 16 septembre sur ce blog).

"Dans plusieurs pays, de nouveaux partis de gauche ont été créés pour faire entendre la voix des mouvements de la rue. Québec Solidaire (QS), comme le savent les lecteurs de Résistance!, en fait partie. Le Partido della Rifundazione Communista (Rifundazione ou PRC) italien fait aussi partie de ces partis de la rue. En dépit de sa promotion de politiques explicitement socialistes, il a beaucoup en commun avec QS. Comme celui-ci, Rifundazione s’inspire des idées de l’altermondialisme, et a été au cœur des manifestations anti-guerre massives en Italie. Dans l’éditorial cité plus haut, Fausto Bertinotti (le principal porte-parole du PRC) affirmait que le renouvellement de la politique de gauche dépendait du niveau d’énergie des mouvements altermondialistes.
Des développements récents en Italie, toutefois, servent d’avertissements quant aux limitations de la politique électorale, et aux dangers qu’implique le fait d’envoyer la gauche radicale aux urnes. À l’occasion d’une session spéciale du Sénat italien, le 27 juillet 2006, des représentants de Rifundazione on voté en faveur du prolongement de la participation italienne à l’occupation de l’Afghanistan (avec le Canada dans le contingent de l’OTAN). Noam Chomsky et Tariq Ali, ainsi que d’autres penseurs de gauche radicaux, ont écrit des lettres ouvertes dénonçant cette décision, sans convaincre Rifundazione de changer son orientation. Auparavant, dans la chambre des députés italienne, quatre parlementaires avaient voté contre une motion similaire, alors qu’un cinquième (Paulo Cacciari) abandonna son siège en guise de protestation. Alors, pourquoi les altermondialistes italiens voteraient pour la guerre? Alessandro Valera, un militant de Rifundazione irrité par les critiques gauchistes, a donné la réponse suivante : «…les dynamiques de la politique italienne nous rendent conscients que le compromis, la médiation et le dialogue sont les seules armes que nous possédons pour combattre la guerre, l’impérialisme.»

Dans les élections italiennes récentes (9-10 avril, 2006), Rifundazione a décidé de faire partie d’une coalition de centre-gauche dirigée par Romano Prodi, ancien président de la Commission Européenne. Cette orientation vers la participation à un gouvernement de centre-gauche aux orientations social libérales avait été chaudement débattue au congrès du PRC. Une minorité significative avait proposé plutôt de mener une campagne indépendante, puis d’accorder un appui strictement parlementaire et conditionnel à un éventuel gouvernement de centre-gauche. L’alternative étant une élection précipitée qui serait presque assurément gagnée par la droite.

Si cette politique avait été adoptée, le PRC n’aurait pas été associé au programme ultra modéré du centre-gauche et aurait fait le plein des voix altermondialistes et anti-guerre. Il aurait pu sortir de l’élection avec la balance du pouvoir et un mandat clair de son électorat. Au lieu de cela, les éluEs de Rifundazione sont pris au piège d’une coalition gouvernementale dont les politique sont incompatibles sur plusieurs points avec celles de leur propre parti.
La coalition de Prodi a amassé un appui respectable dans la chambre des députés, mais une mince marge de 1 siège dans les élections pour le Sénat. Avec 41 sièges à la chambre des députés et 27 sièges au Sénat, Rifundazione avait le potentiel d’influencer considérablement le gouvernement Prodi. Mais Prodi, avec son expérience dans les gouvernements de coalition, les attendait de pied ferme. Depuis sa prise du pouvoir, il a testé Rifundazione six fois en invoquant des «votes de confiance» pour des articles de législation. Un ultimatum fut déclaré : appuyez-moi, ou le gouvernement tombera et vous aurez ravivé le parti de droite sympathisant de Bush de Silvio Berlusconi, Forza Italia. En fin de compte, ces arguments on forcé Rifundazione a laisser tomber la cause de l’Afghanistan, à un coût considérable pour les mouvements pour la justice et la paix dans le monde. L’Italie est un endroit crucial pour le militantisme altermondialiste, mais malheureusement Rifundazione se créé mainteannt une réputation de parti qui appuie la guerre.
Pour les militants de Québec Solidaire, cet incident amène des questionnements importants, particulièrement autour des «alliances progressistes» avec les péquistes. Est-ce que les partis de gauche peuvent refléter les mouvements sociaux qu’ils appuient? Est-ce qu’ils peuvent représenter les aspirations de la politique des nouveaux mouvements altermondialiste et anti-guerre dans l’arène électorale et ainsi rejoindre un public plus large? Ou bien, comme pourraient penser certains, est-ce que les politiciens sont inévitablement corrompus par l’arène parlementaire- où les opinions radicales sont dénaturées jusqu’à devenir des appuis à la guerre, au néolibéralisme, ou a d’autres choses auxquelles les militantes et les militants s’opposent?
Clairement, les développements récents en Italie constituent des leçons éloquentes quant aux partis de gauche radicaux qui s’allient à d’autres acteurs de la scène politique conventionnelle. Si la conquête du «pouvoir» signifie appuyer le militarisme et le néolibéralisme, les partis de gauche radicaux vont compromettre la base d’appui dont ils bénéficient. Cependant, comme l’ont démontré des militants radicaux ailleurs, il y a une autre possibilité, plus susceptible d’amener des résultats satisfaisants pour les radicaux d’aujourd’hui. Elle implique que les porte-parole de cette nouvelle gauche soient de fidèle représentantEs de nos mouvements de contestation, et qu’ils et elles utilisent leur notoriété pour contribuer au développement de ces mouvements. C’est l’approche qui pourrait leur assurer un énorme appui au Québec, comme elle l’a fait au Venezuela, au Portugal, en Grande-Bretagne et en Bolivie, au cours des dernières années. Étant donné les événements récents, et avec le temps, nos amis Italiens vont, espérons-le, arriver à la même conclusion. Les débats qui ne manqueront pas de traverser Rifundazione seront donc à suivre de près.
Joel Davison Harden, Wakefield
Résistance no 36 septembre 2006 www.socialiste.qc.ca
"

Pour un aperçu de Québec Solidaire, voir le site Presse-toi à gauche.

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EFFET DE BOOMERANG

Lu dans le Journal de Saint-Denis n° 674 daté le 27 septembre 2006 :

"J'ai commencé à porter le hidjab quand il y a eu la loi pour l'interdire à l'école"
(Lamia, élève au Centre d'études et de recherches sur l'islam)

Cette citation est tirée d'un article (très honnête de la part d'une journaliste qui n'est pas connue pour sa sympathie pour le mouvement des Indigènes) intitulé "Nous sommes des musulmanes diplômées".

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29 septembre 2006

 

AFFAIRE DU 'PETIT PROF DE PHILO' : REACTION A CHAUD

Les médias et beaucoup d'irresponsables politiques essaient de gonfler cette affaire du "petit prof de philo" qui aurait été menacé par des islamistes. Plusieurs scénarios me semblent possibles : (1) Un petit groupe prétendant représenter "les" Musulmans lui ont effectivement proféré des menaces. Mais ces "menaces" seraient-elles si crédibles et si graves qu'elles justifient toute une panoplie de mesures (garde rapprochée, CRS, changements de domicile, solidarité du premier ministre ...) ? (2) Les soi-disant "menaces" viennent en fait de groupes islamophobes surfant sur l'hystérie provoquée par l'affaire des caricatures du prophète et celle des déclarations du pape. Ce type de provocation est courant à l'extrême droite, nous le savons. Il y a quelques mois en Angleterre nous avons vu 250 policiers armés encercler la maison d'une famille musulmane tout-à-fait ordinaire, terroriser ses occupants et blesser un d'eux sur la base d'une dénonciation par une personne mentalement instable. Attention donc à la manipulation. (3) Le prof est un mythomane qui cherche à crédibiliser ses thèses sur l'islam et la violence (nouvelle affaire du RER D).

Il faut de toute façon s'attendre à d'autres incidents de ce type. Les Musulmans sont déjà systématiquement présentés comme des gens ultra-susceptibles qui revendiquent un statut privilégié, alors que l'immense majorité ne demandent qu'on les laisse en paix. Demain l'islamophobie la plus crue sera monnaie courante y compris dans les médias. (Vu sur une chaîne américaine, CNBC, hier soir, un faux journal avec un faux titre : "Les Musulmans protestent contre tout", ou quelque chose dans le genre). Il faut évidemment réagir contre toutes ces conneries !

Un article de Leila Salem ,Redeker, le « philosophe » qui voulait péter plus haut que son c...

NOUVEAU : QUEL 'COMPLOT TERRORISTE' ??

Un suspect interpellé dans l'affaire du prof de philo menacé
AP | 17.10.06 | 15:24

Deux poids, deux mesures, À propos de l’inégalité de traitement entre les menaces de mort reçues par Robert Redeker et douze autres menaces de mort, publié par le Collectif Les Mots Sont Importants

 

RELIGION ET POLITIQUE AU BRESIL

Au Brésil, tous les candidats convoitent les voix évangéliques

Un article intéressant paru dans le Monde du 29/09/06 souligne l'importance de l'électorat évangélique au Brésil, lequel pourtant "n'est ni discipliné ni uni". Un candidat évangélique au poste de gouverneur de l'Etat de Rio déclare "je ne veux pas évangéliser la politique, je veux politiser les évangéliques".

L'article résume l'influence des évangéliques ainsi : "Les évangéliques sont très courtisés car, depuis leur entrée en politique, lors de l'Assemblée constituante de 1986, ils ont doublé leur représentation parlementaire. Au Congrès, le "Front évangélique" compte 60 députés et 3 sénateurs, répartis entre six partis. Des chaînes de télévision et des radios relaient leur action.

C'est naturellement à Rio de Janeiro que le président Luiz Inacio Lula da Silva a reçu le soutien des évangéliques. Réunis dans le temple de Santa Cruz, 1200 pasteurs, dont Marcelo Crivella, ont approuvé le pasteur Manoel Ferreira, de l'Assemblée de Dieu : "Grâce à ses origines, Lula est le candidat le plus proche des pauvres", a-t-il déclaré.

Catholique, le candidat du PT avait bénéficié des voix évangéliques pour son élection en 2002. Son vice-président, José Alencar, dirige le Parti républicain brésilien, refuge des élus de l'Eglise universelle du royaume de Dieu. Le Mouvement progressiste évangélique est représenté au gouvernement par la ministre de l'environnement, Marina da Silva. Une autre évangélique, Benedita da Silva, a été ministre des affaires sociales.

Respectés pour leur action sociale dans les favelas (bidonvilles), les évangéliques ont été associés aux programmes gouvernementaux, comme les catholiques. Une loi de décembre 2003 a assuré la pérennité des Eglises évangéliques."

Rappelons que la candidate de la gauche radicale, fondatrice du Parti du Socialisme et de la Liberté (PSOL), Héloïsa Helena, est, elle, catholique fervente.

Ce sont des éléments à mettre dans la balance quant à l'appréciation du rôle réel de la religion - si seulement nos "marxistes" français, dont les connaisances de la tradition marxiste sur ce sujet ne vont pas plus loin que quelques citations tronquées de Marx, en étaient capables.

Tout cela me rappelle l'anecdote suivante. Un jour de 2005 j'assistais à un rassemblement de la gauche du Non au Traité constitutionnel européen à République. Nous écoutions des discours et diffusaient nos tracts - essentiellemnt à d'autres militants comme d'habitude. La foule était composée, toujours comme d'habitude, d'une majorité de membres des partis de gauche et des syndicats, la quarantaine passée voire plus, et naturellement très majoritairement "blanche". Parmi eux sans doute une écrasante majorité de laïcs, dont des militants 'national-républicains' convaincus du bien-fondé de la loi contre le port des signes religieux à l'école (ou même en dehors). Le MRC et l'UFAL y tenaient d'ailleurs un stand et diffusaient leur propagande bizarre sur la prétendue menace à la sacro-sainte laïcité française que représentait le Traité constitutionnel. Non pas le "plombier polonais" mais le "catholique polonais"!

Petit à petit, le bruit d'une manifestation évangélique - cris à la gloire de Jésus et chants religieux - commença à pénétrer nos cerveaux marxistes et républicains. Les manifestants - joyeux, bruyants et bien encadrés par un SO discret - contournaient la Place et ne manifestaient aucun intérêt pour le problème du TCE et les enjeux politiques du référendum. Ils étaient jeunes, femmes et hommes, enthousiastes et très majoritairement "non-blancs" (surtout des Afro-caribbéens, mais aussi pas mal de personnes de l'Asie du Sud, des Maghrébins ...). Les participants au rassemblement pour le Non ne se sont apparemment pas intérrogés sur le fait que la manifestation religieuse était non seulement plus importante que la leur, mais sans doute plus "prolétaire" (ou en tout cas plus "populaire") - et qu'elle était composée essentiellement de personnes appartenant à ces minorités opprimées qui sont particulièrement sous-représentées, voire absente, des manifestations traditionnelles des organisations ouvrières.

Curieux et surtout voulant mieux comprendre, je me suis rapproché, paquet de tracts en main, de la seconde manifestation, sans évidemment l'intention d'intervenir, ce qui était de toute façon "impensable" pour un militant "athée et marxiste" comme moi. Seulement, quelques imbéciles anti-libéraux commençèrent à insulter les manifestants évangéliques et de les traiter de "fascistes". Hors de moi, je me suis de nouveau rapproché des manifestants et j'ai commencé à diffuser quelques tracts et à tenter de les intéresser au sujet de notre rassemblement (les incitant à voter etc.). Ce fut un geste parfaitement inutile, bien sûr, mais vu l'intolérable sectarisme de mes camarades laïcs, cela me paraissait nécessaire. Très rapidement, j'ai été poliment mais fermement pris de côté par des membres du SO évangélique, mais aussi par un membre éminent de la minorité "foulard" de la LCR, qui pensait sans doute qu'un "révolutionnaire" ne devait pas s'associer de près ou de loin avec une telle manifestation - ou peut-être il avait tout bêtement peur qu'un membre de la majorité "ni loi ni foulard" de la Ligue m'aperçoive (ce dont d'ailleurs je me fichais complètement).

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28 septembre 2006

 

Dossier 'Homosexualité' dans Socialisme International n° 15/16

NOUVEAU : Plusieurs articles sont disponibles en ligne ...

Introduction de John Mullen :

Homosexualité : Une oppression qui nous concerne tous et toutes

La thèse centrale du socialisme révolutionnaire est qu’on peut en finir avec toutes les oppressions en abolissant le contrôle de l’économie par une minorité privilégiée. Cette thèse est généralement mal comprise. Elle ne signifie pas que les travailleurs, parfois même les révolutionnaires, soient exempts de préjugés contre les opprimés. Elle ne signifie pas non plus que les opprimés doivent oublier leurs luttes en attendant la révolution socialiste. Elle ne signifie pas enfin que la souffrance des opprimé(e)s soit moins importante que celle des travailleurs exploités.

Elle signifie que l’oppression n’est pas causée par les préjugés - des travailleurs ou d’autres - aussi insupportables soient-ils. L’oppression est rendue nécessaire car elle sert la dictature du profit. Suite de l'Introduction ...

La revue Socialisme International est disponible à la librairie La Brèche, 27 rue Taine, Paris 12ème ou en écrivant à john.mullen@wanadoo.fr

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26 septembre 2006

 

Critique des attaques sarkoziennes contre le bilinguisme des enfants d’immigrés

Texte des Profs indigènes, 26 septembre 2006

Contact : lesprofsindigenes@hotmail.fr

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24 septembre 2006

 

Blair must go !



Entre 10 000 et 60 000 manifestants (selon la source!) ont défilé à Manchester à la veille du congrès du Parti travailliste pour réclamer le départ immédiat de Tony Blair de son poste de premier ministre. La manifestation a été organisée par la coalition Stop the War. De nombreux manifestants tenaient le drapeu libanais en signe de protestation contre le refus de Blair d'appeler à l'arrêt de l'offensive israélienne pendant la guerre au Liban. Pour un rapport plus complet, voir cette dépêche de Socialist Worker et cet article du Nouvel Observateur.

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22 septembre 2006

 

CANDIDATURES UNITAIRES / POSITION DE LA MINORITE DE LA LCR

TRIBUNE PF3-PF4 : Changer d’orientation
Rouge n° 2173

La conférence nationale de juin de la LCR avait décidé, outre la déclaration de candidature d’Olivier Besancenot, d’entrer dans le collectif national d’initiative pour des candidatures unitaires pour lever les obstacles en affichant « la volonté d’aboutir » et, en cas d’accord, de retirer la candidature d’Olivier Besancenot. Elle avait fixé trois conditions : un programme de mesures d’urgence sociales et démocratiques ; la volonté de battre la droite et sa politique ; un engagement à ne pas rééditer les stratégies de type « gauche plurielle », donc à renoncer à une alliance gouvernementale et parlementaire avec le Parti socialiste. Or, la direction de la LCR n’a pas mis en application cette orientation.

Pourtant, la rencontre du 10 septembre l’a montré, une dynamique militante s’est enclenchée depuis, avec la constitution de près de 500 collectifs, de taille et de nature disparates certes, mais dont la majorité d’entre eux dépassent la sphère des courants politiques concernés. Des discussions, organisées au sein du collectif national, est né le texte « Ambition-stratégie », qui est un pas en avant dans les clarifications vis-à-vis du PS. Il raffirme : « Nous ne serons pas d’un gouvernement dominé par le social-libéralisme [...]. Le Parti socialiste, notamment, a adopté un programme qui tourne le dos à une rupture franche avec le libéralisme. Il est hors de question, pour nous, de négocier sur cette base un contrat de gouvernement [...]. De même, il est hors de question d’accepter l’idée proposée par le PS d’une “fédération de la gauche” autour d’une telle orientation [...]. Dans le cas où nous ne participerons pas au gouvernement, notre groupe à l’Assemblée ne participera pas à une majorité constituée pour soutenir ce gouvernement [...]. »

Comment ne pas prendre acte de ces évolutions positives, qui rendent désormais des candidatures de rassemblement non seulement nécessaires mais possibles ? Comment ne pas s’appuyer sur la dynamique unitaire pour œuvrer aux clarifications encore nécessaires ? Comment continuer à répéter en boucle que l’union de la gauche antilibérale est « mal barrée » et que le document ratifié le 10 septembre prépare une nouvelle mouture de la gauche plurielle ? Ce comportement est incompréhensible pour celles et ceux qui investissent aujourd’hui ce qui leur paraît être un espoir d’échapper à la bipolarisation entre libéralisme dur et social-libéralisme - avec Le Pen comme seul concurrent sérieux...

Bien sûr, tout est loin d’être réglé. Les formulations du texte « Ambition-stratégie » sont contradictoires avec les discours du PCF évoquant encore la possibilité de rassembler toute la gauche, direction du PS incluse, sur une politique antilibérale. Une plateforme cohérente de rupture radicale avec les politiques libérales menées depuis vingt ans reste à élaborer. Le nom du candidat, ou de la candidate, qui portera les couleurs de l’unité sur le bulletin de vote, dans le cadre d’un collectif de porte-parole, ne pourra être celui d’une des principales figures d’un parti.

Mais ces questions trouveraient bien plus vite une réponse positive si notre organisation cessait de brouiller son message et de se murer dans une attitude hostile, pour s’engager pleinement dans une démarche qui peut changer substantiellement la donne à gauche et dans le mouvement social... Il n’est pas encore trop tard.

Léonce Aguirre, Christian Picquet

Lire ce commentaire de Michel Soudais dans Politis (21 septembre 2006) :

La LCR à la peine
Le refus de la Ligue de rejoindre le rassemblement antilibéral passe mal, alors que cette perspective séduit de plus en plus le PCF.

 

'De gauche, mais ...' de Uri Avnery

"Je ne pense pas que la guerre aurait atteint des proportions aussi monstrueuses sans le soutien massif des gens « de gauche-mais » qui a rendu possible la formation d’un consensus général, sans entendre la protestation du camp de la paix cohérent."

Un texte à lire ABSOLUMENT, du début jusqu'à la fin.

"On dirait que nous avons toute une communauté de « gens de gauche-mais »,
qui proposent d'annihiler des villages libanais, de transformer le Liban en
un monceau de ruines, de détruire sur la tête de ses habitants tout immeuble
où Nasrallah est censé (ou non) séjourner. Et, pendant que nous y sommes, de
balayer Gaza de la surface de la terre.

Quand je tombe sur de telles phrases à la télévision, à la radio, dans les
journaux, je suis tenté de prier : Mon Dieu, donne-moi des fascistes purs et
simples plutôt que ces 'de gauche-mais'".

"Depuis le début du mouvement travailliste juif dans le pays, la gauche a
souffert d'une contradiction interne : elle était à la fois socialiste et
nationaliste. De ces deux composantes, le nationalisme était de loin la plus
importante. Ainsi l'appartenance à l'organisation syndicale, Histadrout,
était fondée sur la classification ethno-nationale : un Arabe n'avait pas le
droit de devenir membre de cette organisation dont le nom officiel était 'Organisation générale des travailleurs hébreux d'Eretz Israel'".

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Accord électoral à gauche en Suisse

Décisions prises par l’assemblée des militant-e-s des communistes, du Parti du travail, de solidaritéS et des Indépendants du 14 septembre 2006

1) solidaritéS, le Parti du Travail, les Indépendants et les Communistes ont adopté une déclaration politique commune comportant l’engagement de leurs candidat-e-s pour les prochaines élections.

2) Sur cette base, solidaritéS, le Parti du Travail, les Indépendants et les Communistes se présenteront ensemble aux élections municipales et fédérales de 2007 et aux élections cantonales de 2009.

3) Ces quatre formations présenteront des listes uniques, communes, sous la dénomination principale de « A Gauche toute ! » avec la désignation des quatre composantes.

4) En ce qui concerne tout particulièrement la liste des candidat-e-s pour l’élection du Conseil Municipal, elle comportera 44 candidat-e-s soit 16 candidat-e-s de solidaritéS, 13 candidat-e-s du Parti du Travail, 9 candidat-e-s des Indépendants et 6 candidat-e-s des Communistes.

5) Chaque composante désignera ses candidat-e-s, mais la liste devra être paritaire entre hommes et femmes et comportera au moins 50% de femmes.

6) L’ordre des candidat-e-s sur la liste sera fixé de manière à ce qu’il y ait une alternance entre chacun-e des candidat-e-s de chaque composante, en veillant qu’il y ait également une alternance entre femmes et hommes.

7) Des listes uniques seront présentées dans les communes suburbaines.

8) Une nouvelle assemblée des militant-e-s aura lieu à la mi-octobre pour finaliser les modalités de la campagne commune de l’élection des Conseils municipaux.

9) Toutes ces décisions ont été prises à l’unanimité ou à une très large majorité.

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20 septembre 2006

 

Brésil : espoir à gauche, de F. Sabado

Lula est quasiment assuré de gagner l’élection présidentielle brésilienne, dont le premier tour se déroulera le 1er octobre prochain. Mais l’irruption de Heloísa Helena, du Parti du Socialisme et de la liberté crédibilise l’idée d’une nouvelle force à gauche du Parti des travailleurs, qui a abdiqué face au libéralisme. Lire la suite ...
PARU DANS ROUGE, N° 2172

Read the following appeal by international socialists and anti-capitalists, Heloisa Helena, a socialist woman for the Brazilian presidential elections. Signatories include Chris Bambery (Socialist Worker), Lindsey German (Stop the War), John Rees (Respect), Alan Thornett, Michael Albert, Alain Krivine, Olivier Besancenot (LCR), Joan Collins (Dublin independent socialist), Daniel Bensaid, James Petras, Howard Zinn (author of A People's History of the United States), Michael Löwy, Ken Loach, Alex Callinicos, Mike Gonzalez (Professor of Latin American history, university of Glasgow), Mike Davis (university of San Diego) and many others.

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Synthèse de la réunion nationale des collectifs unitaires et populaires, 10 sept

“ Ambition-Stratégie-Candidatures ” : Texte adopté par la réunion nationale des collectifs unitaires et populaires le 10 septembre 2006 à Saint Denis.

17 septembre 2006

 

Anti-Arab Racism, Islam, and the Left, by Rami El-Amine

from Left Turn magazine #22

Cet article publié dans la revue américaine Left Turn dénonce la faiblesse de la gauche américaine - y compris le mouvement contre la guerre - face au racisme 'anti-Arabe/anti-musulman'.

Racism against Arabs and Muslims long preceded the 9-11 terrorist attacks and has much of its roots in Western imperialism in the Middle East, especially Israel’s colonization of Palestine. Yet, the escalation that we witness today can be traced to the war on terror launched after 9-11 by Bush and his neoconservative ideologues with the backing of the Democrats. Anti-Arab/anti-Muslim racism has helped sell the detentions, wars, gulags, and occupations of US imperialism’s latest and boldest venture into the Middle East and South Asia. In turn, this imperial venture has further inflamed racist views of Arabs and Muslims.

What makes this growing racism so frightening is its wide acceptance in US society, particularly by the left. With the latter, it is not as much conscious racism as not doing enough to fight it. Part of this may be due to ambivalence, but it also stems from a lack of a dynamic understanding of Islamism. Broad support gives anti-Arab/anti-Muslim racism a sense of legitimacy and respectability that makes building a mass movement that can end the war and occupation of Iraq difficult, if not impossible, since so much of the support for the war is fueled by fear and racism.

Read the article

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16 septembre 2006

 

DEBAT SUR L'ORIENTATION DE LA GAUCHE RADICALE AU QUEBEC

Le numéro 35 du journal Résistance publié par les camarades québecois de la tendance Socialisme International daté juin-juillet 2006 contient plusieurs articles sur les perspectives pour le nouveau parti québecois de la gauche radicale, Québec Solidaire. Ce parti, qui a été fondé il y a six mois seulement, réunit des progressistes, des anticapitalistes, des féministes, des écologistes et des syndicalistes, et revendiquent 4 000 membres, ce qui est loin d'être négligeable. Il est clair qu'il existe (pour simplifier) des tensions entre une aile réformiste et électoraliste, et une aile plus orientée vers les luttes ouvrières et sociales. Ce parti peut-il poser une alternative radicale aux partis néolibéraux établis, qu'ils soient fédéralistes ou nationalistes ? C'est le thème de ce dossier, qui contient un débat contradictoire intéressant.

Pour Marc Bonhomme :

"Au Québec, le nouveau parti Québec solidaire n’est pas ce nouveau parti politique anticapitaliste et indépendantiste de masse et n’évolue pas dans cette direction. Sans plate-forme ni programme, il ne revendique pas le retrait des troupes canadiennes de l’Afghanistan et ouvre la porte à l’économie sociale comme alternative aux cliniques de santé privées. Même comme espace politique où pourrait se regrouper l’ensemble des anticapitalistes, il tend à se refermer sous le coup de suspension politique et d’ultra-verticalisme d’un processus d’élaboration de la plate-forme de haut en bas, où les instances de base du parti n’interviennent qu’en fin de course. C’est là la résultante d’un parti qui est la convergence :
¸ d’Option citoyenne, expression électoraliste du mouvement des femmes après qu’il eut abandonné la rue suite à l’échec initial de la lutte pour le salaire minimum à 8.50$ l’heure en 2000 alors que cette lutte très populaire aurait permis la construction d’un grand front antinéolibéral dans la rue ;
¸ de l’Union des forces progressistes, produit de la mobilisation altermondialiste contre la ZLÉA au moment du Sommet des Amériques en avril 2001 qui a évolué rapidement d’un potentiel parti antinéolibéral « des urnes et de la rue » vers un parti électoraliste et verticaliste.
Tous deux ont complètement raté la mobilisation des secteurs public et para-public de l’automne 2003 à décembre 2005. Option citoyenne et l’UFP se sont murés dans un silence quasi-complet sur ses enjeux et sur la stratégie suicidaire des directions syndicales qui ont cru jusqu’au bout, jusqu’au ridicule, à la concertation dans laquelle le PQ les avait endormies au point de renoncer à l’unité combative du Front commun."


Pour Benoît Renaud, les choses sont plus compliquées : "Le nouveau parti Québec solidaire, fondé au début février, reflète la forme particulière prise par la lutte contre le capitalisme néolibéral dans le contexte québécois." Ceci pose des défis aux militants révolutionnaires, qui doivent s'impliquer à fond dans le nouveau parti, tout en expliquant pourquoi il faut rompre avec le réformisme, même de gauche :

"Les défis et le potentiel du nouveau parti découlent de cette série de particularités. D’abord, il faut qu’il prenne sa place face aux partis de droite, particulièrement le P[arti] Q[uébecois], alors que sa base est encore fragile et en partie démoralisée par les défaites syndicales. Des objectifs modestes comme l’organisation du parti dans tous les comtés et la présentation de candidatures partout aux prochaines élections seront difficiles à atteindre. Ensuite, il faudra s’appuyer sur les mobilisations sociales qui ont nourri le processus de construction et de convergence de la gauche pour continuer à avancer. La campagne contre la guerre en Afghanistan, l’opposition à la privatisation du Mont-Orford, la lutte pour une politique rigoureuse de réduction des gaz à effet de serre et d’autres campagnes similaires devront être appuyées par le parti et pourront renforcer le parti en même temps. Afin de résister aux attaques du PQ et des intellectuels nationalistes, Québec solidaire devra aussi clarifier ses idées et sa plate-forme, en particulier sur le plan de la stratégie de lutte contre l’oppression nationale et pour une véritable indépendance. Finalement, l’organisation de la gauche syndicale sera un préalable à une relance de la lutte contre les politiques économiques néolibérales comme au ralliement de sections importantes du mouvement ouvrier au parti.

"Le rôle des socialistes révolutionnaires dans Québec solidaire sera donc d’abord de construire le parti, puis d’encourager son développement dans le sens d’orientations politiques anti-capitalistes, d’une stratégies fondée sur les luttes sociales et de l’indépendance totale face au PQ, et enfin de donner une voix à ceux et celles qui veulent en finir avec le système capitaliste qui crée les problèmes auxquelles les mouvements sociaux tentent de répondre. Nos adversaires ne sont pas les éléments modérés ou peu politisés dans le parti, mais les partis de droite et la classe patronale qu’ils représentent. L’organisation des anti-capitalistes dans le parti doit se faire sur la base d’une reconnaissance des réalités politiques du Québec et d’une détermination à effectuer le travail patient et difficile qui en découle."


L'expérience des camarades québecois pourrait nous être très utile, si la construction d'une alternative antilibérale en France about à une nouvelle formation politique, même si bien évidemment le contexte politique est très différent (du fait notamment de l'importance de la question nationale au Québec).

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Publié dans l'International Herald Tribune

11 septembre 2006

 

Encore des cas de discrimination

Mais qu'est-ce que cette République qui se permet de choisir ses 'bons' et ses 'mauvais' citoyens ?

NOUVELOBS.COM 07.09.06 12:39

/.../ Six élèves sikhs de différents établissements de Seine-Saint-Denis ne sont pas admis en classe depuis la rentrée car leurs coiffes sont considérées comme un signe religieux ostensible, interdit par la loi sur la laïcité de mars 2004, a-t-on appris auprès d'une association et de l'inspection d'académie. Un dialogue a été engagé avec les familles.
Le sikhisme, mouvement politico-religieux indien, interdit aux hommes de se couper les cheveux et leur demande de les couvrir d'un turban.
Depuis la rentrée, les élèves ont été "mis à l'écart" dans leurs établissements (Le Bourget, Bobigny, Rosny-sous-Bois, les Pavillons-sous-Bois et Livry-Gargan), selon l'association "United Sikhs" qui a dénoncé mercredi 6 septembre par la voix de son président Kudrat Singh un "durcissement des autorités", y compris sur la question du tissu élastique servant à relever les cheveux (le rimaal ou chouchou sikh).

Chouchou ou pas ?

Du côté de l'inspection d'académie, on précise que ces élèves "sont accueillis dans une salle où on leur donne du travail de sorte qu'ils ne perdent pas leur temps".

L'inspecteur d'académie adjoint Marc Bablet assure que la position officielle est "inchangée" et que des négociations "au cas par cas sont engagées". "Le turban et le sous-turban ont toujours été considérés comme des signes ostensibles", a expliqué Marc Bablet, qui tolère en revanche "le filet tenant les cheveux", proche "d'un banal chouchou". Selon lui, toute la négociation avec les familles porte sur l'apparence de ce morceau de tissu car "certains poussent un peu loin le chouchou ordinaire", remarque-t-il.


La position officielle qui est celle de la majorité des commentateurs bien pensants (et souvent de gauche) encourage la discriminatuion 'ordinaire' et creuse le fossé entre les communautés :

NOUVELOBS.COM 19.08.06 12:25

Refoulée d'un gîte rural parce qu'elle portait le voile, une jeune femme musulmane de 27 ans a porté plainte.

U ne jeune femme musulmane de 27 ans, originaire de l'Essonne, a porté plainte samedi 12 août dernier auprès de la gendarmerie pour "discrimination raciale" après avoir été refoulée d'un gîte rural loué pour les vacances parce qu'elle portait le voile, a-t-on appris vendredi 18 août de source judiciaire.
Accompagnée de cinq membres de sa famille, dont un enfant et une personne handicapée, la plaignante s'était présentée le vendredi dans un gîte de Julien Rupt (Vosges) qu'elle avait réservé par Internet pour y passer quatre jours de vacances.
"A leur arrivée, on leur a dit que les deux femmes devaient enlever le voile pour accéder au logement, sinon c'était dehors!", a précisé un porte-parole du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) qui s'est constitué partie civile.
Toute la famille aurait alors décidé de quitter les lieux avant de se rendre à l'Office de tourisme pour y trouver un autre logement. La plainte contre les propriétaires du gîte a été déposée dès le lendemain.

Pas de voile pour la salle télé

"Ca ne s'est pas passé comme ça.

Nous leur avons seulement demandé d'enlever le voile dans les parties communes, c'est-à-dire la salle de télévision. Si elles voulaient le garder dans leur logement ce n'était pas un problème", a affirmé vendredi l'un des propriétaires à l'Associated Press (AP).
"Nous leur avons d'ailleurs rendu le chèque de caution et personne ne nous a reparlé de cet incident, pas même la gendarmerie. C'était une question de respect par rapport aux autres occupants, de respect de la laïcité. Ce n'est pas du tout du racisme", s'est-il défendu.
La peine maximale prévue pour discrimination raciale est de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. (AP)

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07 septembre 2006

 

LA SITUATION DES IMMIGRES HAITIENS EN GUADELOUPE


Je reviens d'un séjour de 4 semaines en Guadeloupe, le 7ème (à peu près) depuis 1976, donc le texte que j'ai reçu en mon absence m'a particulièrement intéressé. J'ajouterais simplement que la situation décrite par l'auteure s'applique à d'autres immigrés que les Haïtiens, notamment les Dominiquais (venus de l'île anglo- et créolophone voisine de la Dominique). Mais je ne suis pas compétent pour dire dans quelle mesure les deux groupes subissent la même discrimination. Ils sont en tout cas tous les deux considérés par une grande partie de la population guadeloupéenne 'de souche' (!) comme des étrangers, alors qu'ils font effectivement partie de la même communauté caribbéenne ayant ses origines dans la déportation forcée des esclaves au moment de la Traite.

APPEL A TOUS LES GUADELOUPEENS CONSCIENTS

Je suis une guadeloupéenne et je suis très choquée par le traitement réservé aux Haitiens en Guadeloupe.

Les Chinois, les Libanais, les Syriens et autres qui viennent sans papier sur notre Ile ne subissent pas la même discrimination qu'on inflige aux Haitiens.

Avec les Haitiens, nous parlons la même langue, nous avons les mêmes ancêtres, la même histoire et surtout quand ils ont acquis leur indépendance de haute lutte, nos ancêtres qui arrivaient à échapper à la vigilance machiavélique des Békés (1), allaient trouver refuge en Haiti. Et ils étaient reçus FRATERNELLEMENT.

Mes frères et soeurs : Noubliez pas votre histoire. Respectez vos frères et soeurs haitiens. C'est la moindre des choses. Ceci, dit :

Expulser un haitien c'est accélérer le processus du génocide par substitution,
Expulser un haitien, c'est soutenir le lobby des importateurs et "défiscalisateurs" (2)
Expulser un haitien, c'est se préparer à un retour à l'etat d'esclavage (3)
Haiti est pour moi, symbolique et je ne cautionne nullement ce qui ce passe actuellement en Guadeloupe, où on arrête des bus pour trier les haitiens et des non-haitiens pour ensuite faire le tri entre haïtiens sans papiers et les haïtiens en situation régulière.

C'est en partie grâce aux haitiens que notre agriculture survit : Production locale = emploi créé.

Les importateurs n'ont jamais développé notre ile si ce n'est que pour eux-même : importation = zero emploi créé.

S'il y a des voleurs (parmis les haitiens), qu'ils soient condamnés en tant que tels.Et d'ailleurs, il y a autant de voleurs chez les haitiens que chez les guadeloupéens. Ceci est une fausse excuse.

Aux policiers, descendants d'esclaves, qui déshumanisent nos frères haitiens, je dis qu'ils sont en train de se déshumaniser eux-mêmes et qu'ils n'ont pas conscience des conséquences que leurs actes auront sur les générations actuelles et à venir.

Voici deux scenarios à prévoir :

Dans quelques décennies, les descendants d'esclaves seront minoritaires (génocide par substitution) (4), ne trouveront plus de travail (c'est déjà le cas à cause du lobby des importateurs et des "défiscalisateurs"), seront contraints de faire du ménage pour les Chinois, les Libanais, les Syriens et autres milliardaires. Ils dépendront de leurs maitres (retour à l'état de quasi esclavage).
Scénario du type RWANDA 1993 avec comme instrument de propagande la radio de Monsieur YOYOTTE (5) et autres personnalités comme Ibo SIMON (6). La suite vous la connaissez.
JE DEMANDE DONC A TOUS LES GUADELOUPEENS ET TOUTES LES GUADELOUPEENNES DE MANIFESTER LEUR OPPOSITION ET DE NE SURTOUT PAS RESTER PASSIF.

NON A LA DISCRIMINATION DES HAITIENS

NAO

Paris le 09 Août 2006

bcd BABEL.COM

bcdlabel.com

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Socialisme International, Editorial du numéro 15/16 juillet 2006

Pour une gauche radicale combative!

Pour un rassemblement anti-libéral de gauche et des candidatures communes, il y a urgence!

Dans plusieurs pays européens la gauche antilibérale a fait des pas importants vers la construction d’une alternative unitaire, que cela soit sous la forme de nouveaux partis, de coalitions ou d’alliances électorales (Bloc de Gauche au Portugal, WASG-Linkspartei en Allemagne, RESPECT en Angleterre, le SSP en Ecosse, l’Alliance Rouge et Verte au Danemark …). En Belgique, des Appels à l’unité ont conduit à la constitution de Collectifs unitaires en Wallonie et en Flandre. Au Brésil, la candidature d’Héloïsa Helena du PSOL est soutenue entre autres par le PC brésilien, alors qu’au Canada francophone deux composantes de la gauche radicale ont fusionné en janvier 2006 pour créer Québec Solidaire.

Ces développements répondent à une demande forte de la part de tous ceux et de toutes celles, plus nombreux-ses chaque jour, qui se sont révolté-e-s contre la politique libérale menée par les classes dirigeantes à l’échelle du monde. L’offensive impérialiste menée par les Etats-Unis et leurs alliés a mis en mouvement des millions de personnes derrière des coalitions anti-guerre. Le mouvement altermondialiste a réuni des dizaines et des centaines de milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, des manifestations contre l’OMC à Seattle en 1999 au FSE d’Athènes en 2006, en passant par Porto Alegre, Florence, Londres, Bamako, Mumbai et Karachi. Des grèves massives pour la défense des retraites ou ce qui reste de ‘L’Etat-providence’, des mouvements contre la précarité de l’emploi des jeunes ou la libéralisation de l’enseignement (en France, mais aussi en Grèce et au Chili), la révolte des jeunes des banlieues en France en novembre 2005 ont tous démontré la disponibilité de secteurs de plus en plus larges de la population pour combattre les politiques antisociales de nos gouvernants. .

Dans tous ces mouvements, des révolutionnaires et des militants antilibéraux se sont rencontrés et de nouvelles pratiques unitaires expérimentées. En France, la dynamique de la campagne pour le ‘Non’ au Traité constitutionnel a fait sauter de nombreux obstacles à l’unité, tout comme les grèves et manifestations de ces dernières années, du mouvement pour la défense des retraites aux luttes contre le CPE et aujourd’hui contre le traitement ‘colonial’ de l’immigration et la politique tout sécuritaire dans les banlieues.

Nous, militants politiques, devons fournir des réponses qui sont à la hauteur de ces attentes. Nous devons faire la preuve que nous mettons les intérêts du mouvement au-dessus de nos propres intérêts partisans à court terme. Nous devons démontrer que nous sommes capables d’innover. Les organisations existantes – dont nous ne nions pas le rôle indispensable dans la formation des militants et la centralisation des luttes – commettraient une erreur majeure de croire qu’il suffit d’avoir le ‘bon’ programme et un ‘bon’ candidat pour cueillir les fruits de cette lame de fond. Ou de penser que la gauche d’accompagnement et de compromission est trop discréditée pour rebondir – l’histoire (et les sondages!) nous prouve(nt) exactement le contraire.

On peut trouver, bien sûr, beaucoup de bonnes raisons pour ne pas se lancer dans la construction d’une alternative nouvelle. Nous savons qu’il y a des réponses à trouver. Tous les regroupements que nous avons cités ont rencontré des problèmes. Ils ont en commun le fait de rassembler des militants qui ne partagent pas la même culture politique et peuvent avoir des désaccords importants entre eux. Dans le meilleur des cas, ils comprennent des militants révolutionnaires, des syndicalistes, d’anciens électeurs et militants des partis réformistes, des associatifs, des laïcs, des croyants, des représentants des minorités ethniques, des féministes, des écologistes … D’anciens dirigeants réformistes ayant exercé des responsabilités étatiques les ont parfois rejoints.

Cette diversité doit être considérée comme une richesse et un acquis. Mais elle nous lance aussi des défis. Dans ces conditions, des questions programmatiques importantes n'ont pas été tranchées, la référence au 'socialisme' ou à 'la lutte des classes' a parfois été gommée, la question de la participation au gouvernement laissée en suspens, des modes de fonctionnement divers et variés adoptés .. Le succès dans les urnes peut arriver vite et encourager des tendances électoralistes, voire carrément opportunistes.

Nous pensons que la meilleure façon de clarifier ces questions – non pas aux yeux d’une petite minorité de militants très politisés mais aux yeux du plus grand nombre – est de tester ensemble les hypothèses. C’est pour cette raison d’ailleurs que nous continuons à penser que les révolutionnaires doivent maintenir leur propre organisation, avec leur propre presse, tout en participant pleinement et sans préalables à la construction de telles ‘nouvelles forces’. Les acquis des expériences révolutionnaires du passé– le besoin d’une analyse globale du système, le rôle central de la classe ouvrière, la nécessité d’un parti révolutionnaire, la place incontournable des questions de l’Etat et de l’impérialisme – sont plus que jamais de l’actualité.

L’heure est à l’audace. La constitution d’une force antilibérale unitaire aura sans doute des répercussions électorales – au moins nous l’espérons – même si le succès n’est pas garanti. La structure de la vie politique française signifie que, dans l’année à venir, le débat politique se mènera autour des élections présidentielles et législatives. Les élections ne sont jamais le terrain préféré des révolutionnaires, et nous devons constamment rappeler les dangers de l’électoralisme. Des millions de salariés et d’opprimés cherchent inévitablement à savoir «qui fera quelque chose pour nous?» au lieu de se demander «qu’est-ce qu’on peut faire ensemble pour imposer un rapport de forces?».

Mais elle produira sûrement d’autres effets en donnant de la confiance à tous ceux et à toutes celles qui ont la volonté de se battre contre ce système. L’unité dans les urnes encouragera l’unité et la combativité sur le terrain des luttes. Une campagne unitaire pour des candidats de la gauche radicale pourrait mettre en œuvre une force politique proche des luttes, lieu d’un débat riche entre anticapitalistes, catalyseur de mobilisations de masse, de reconstruction de syndicats démocratiques, capable de passer un cap vers une gauche radicale large et combative. Nous devons utiliser les élections comme tribune et aussi comme outil de construction d’alliances d’action.

La méthode qui consiste à poser nos conditions avant toute autre démarche conduira à la marginalisation de l’extrême gauche. Il est absurde, par exemple, de demander comme préalable à une telle alliance des promesses sur le long terme, comme un engagement de ne jamais gouverner avec le PS. La question de notre attitude dans le cas d'un deuxième tour droite/gauche doit également être abordée sans sectarisme. Nous devons rejoindre la campagne en défendant un programme de revendications radicales (retour aux 37,5 annuités, renationalisations ...), tout en expliquant régulièrement et fraternellement pourquoi nous ne croyons pas qu'un gouvernement avec le PS puisse défendre les intérêts des gens ordinaires. Nous pourrons ainsi défendre nos positions dans des centaines de débats, sans rester à l'écart et rater l'occasion d'un mouvement qui pourrait donner envie à toute une nouvelle génération de militer contre le capitalisme.

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SUR LA SCISSION DANS LE SSP

Suite à un conflit entre Tommy Sheridan, ancien porte-parole du Scottish Socialist Party et député au parlement écossais, et la majorité de la direction de celui-ci, un nouveau mouvement de la gauche radicale écossaise à vu le jour. SOLIDARITY (c'est son nom) a reçu le soutien des camarades sympathisants du SWP ainsi que celui de ceux appartenant au Comité pour une internationale ouvrière (la Gauche Révolutionnaire en France). Une autre députée au parlement écossais, Rosemary Byrne, et quelques responsables des instances locales du SSP s'y sont également ralliés. Ce n'est évidemment pas le nombre, ni même l'importance, de groupes d'extrême gauche qui lui apportent leur soutien qui fera la différence, mais la capacité du nouveau parti d'attirer les meilleurs militants des mouvements syndical, associatif, anti-guerre et d'immigrés. Cet article de Socialist Worker (G-B) fait un compte-rendu de la première réunion ouverte du nouveau parti.

Dans un article intitulé Personality is political, Chris Harman répond aux arguments de ceux qui prétendent que des socialistes doivent systématiquement se méfier des 'personnalités' qui émergent des luttes (il cite les cas de George Galloway en Angleterre et de José Bové en France).

Site de Solidarity, Scotland's Socialist Movement

Déclaration du SSP :

The Party That Dared To Tell The Truth

The Scottish Socialist Party has faced the biggest possible test of any political party in Scottish history; what do you do when the most charismatic individual leader of the left in generations demands that the party lies and covers up in order to protect his squalid secret life. For people who believe in truth and honesty there was only one answer and that was to refuse to be a part of the lies and cover up that Tommy Sheridan demanded of them. Now that Tommy Sheridan has left the SSP with his London based supporters we invite all those in Scotland who support Socialism, Independence and Internationalism to join the SSP and refound the party that shook the political establishment.


On note l'argument quelque peu démago que les membres du nouveau parti seraient "basés à Londres", donc quasiment pas de vrais Ecossais. Il est à espérer que les camarades ecossais dans leur ensemble arrivent à recentrer le débat sur la question de fond : comment mobiliser largement autour de revendications anticapitalistes et construire un parti ouvert et dynamique.

Pour sa part, Socialist Resistance (journal proche de la 4ème Interntionale - la LCR en France) a pris la défense du SSP contre le nouveau parti. Après s'être revenu longuement sur l'affaire du procès Tommy Sheridan/News of the World, le journal explique pourquoi, à son avis, l'avenir de Solidarity est plus que problématique :

/.../ This damaging split in the SSP does not in any way devalue the importance of building broad pluralist parties of the working class. Such parties are the product of objective political developments – the collapse (or semi-collapse) of the CP’s, the march to the right of social democracy, the decline of the Labour left, and the emergence of mass resistance in the form of the global justice and anti-war movements. The need for such parties is not about to go away. What has the be re-emphasised, however, is that genuine pluralism, gender equality, democracy, accountability, including the accountability of the most prominent members is not an options extra for such parties. It has to be built into their culture and their practice if they are to have a long-term role.

What are the prospects for Sheridan's new party, which will be based, presumably, on a slightly different version of the SSP manifesto? Its starting point is not good, based as it is on a wrecking action against the SSP over the refusal of SSP members to lie in court in order to protect his personal reputation. It could well be engulfed in a battle with the NoTW again before it has existed very long where all this will dragged out again. It will be an alliance – and probably called and alliance or a movement rather than a party – between Sheridan and the SWP not unlike the alliance between George Galloway and the SWP which forms the basis of Respect. It would be a huge step back from the democratic unity on which the SSP was constructed.

There is also likely to be sharp difference between it main components. The SWP have regarded Sheridan as a nationalist in the past, but maybe this is something else which will be reassessed.

Then there is the CWI, which will be in an awkward situation in this alliance given their hostile relationship with the SWP in England and Wales and the model they are pushing for their new mass workers party. They regard Sheridan as an ultra-nationalist and a parliamentary reformist. These are all forces which were held together inside the SSP by the existence of the ISM which formed the core of the organisation from its inception.

These developments are a defeat for the radical left in Scotland and internationally. This is a defeat brought about by the determination of one man to put his ego, his desire to create an image of a respectable family man, before the interests of the party he and others had worked for nearly a decade to build.

The only winners from a split in the SSP will be the pro-market forces in Scotland, the nationalists, and the Blarites. Socialist Resistance will stand with the comrades of the SSP in their determination to rebuild their party out of the debris.


NOUVEAU
Pourquoi le SSP a-t-il scissioné ? de Mike GONZALEZ (ex-membre de la direction du SSP, membre de SOLIDARITY)

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SOLIDARITE AVEC LE LIBAN : REACTION D'UN LECTEUR PAS D'ACCORD

DECLARATION DE SOLIDARITE AVEC LES PEUPLES DU LIBAN ET DE PALESTINE

Le 9 août 2006, Guy Konopnicki a écrit au sujet de ce message : "C'est plutôt effrayant cette solidarité avec le Hezbollah et le Hamas, qui, dans la guerre actuelle sont les agresseurs. Et bien sûr, pas un mot pour les populations d'Israël, bonnes pour recevoir des roquettes, en remerciement des gestes de paix que furent l'évacuation du Liban sud, par le gouvernement Barak et le retrait de Gaza, decidé par Sharon. je vous souhaite donc de vivre sous un régime islamique façon Hezbollah plutôt que dans une démocratie ! Sans provocation aucune, je me sens quant à moi solidaire d'Israël .

salut ! Guy KONOPNICKI"

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